Auteur/autrice : IoULeeM0n

  • La pensée de Mao Zedong, jumelle et microscope de notre cause révolutionnaire

    Éditorial du 7 juin 1966
    du Jiefangjun Bao (Quotidien de l’Armée de Libération)

    La grande révolution socialiste qui se développe actuellement dans le domaine culturel est une grande révolution qui balaiera tous les génies malfaisants, qui réformera l’idéologie des hommes et les touchera dans ce qu’ils ont de plus profond.

    A quelle arme doit-on faire appel pour balayer ces génies malfaisants ? Avec quelle idéologie doit-on armer l’esprit de l’homme et le transformer ?

    L’arme idéologique la plus puissante, la seule, c’est la grande pensée de Mao Zedong.

    La pensée de Mao Zedong est notre orientation politique, elle est le guide suprême de nos actions.

    Elle est la jumelle et le microscope avec lesquels nous observons et analysons toute chose dans les domaines idéologique et politique. Dans cette grande révolution culturelle sans précédent dans l’histoire, c’est en nous servant de la pensée de Mao Zedong que nous devons procéder à l’observation, à l’analyse et à la réforme de toute chose, en un mot, elle doit commander en toute chose.

    C’est armés de cette pensée que nous devons nous lancer dans le combat et arracher la victoire.

    Le président Mao Zedong nous enseigne : « Après l’anéantissement des ennemis armés, il restera encore des ennemis non armés ; ceux-ci ne manqueront pas de mener contre nous une lutte à mort ; nous ne devons jamais les sous-estimer. »

    Notre lutte contre la ligne noire et la confrérie noire, antiparti et antisocialistes, est un grand combat de classe, un combat sans merci. Les ennemis non armés sont plus dissimulés, plus rusés, plus perfides et plus cruels que les ennemis armés.

    Du fait que le marxisme-léninisme, la pensée de Mao Zedong s’enracinent toujours plus profondément dans l’esprit du peuple, que notre Parti et le président Mao Zedong ; jouissent d’un prestige incomparable, que la dictature du prolétariat est plus solide que jamais en Chine, on voit souvent, dans leurs attaques contre le Parti et le socialisme, les représentants de la bourgeoisie et tous les génies malfaisants, y compris les révisionnistes modernes, brandir le « drapeau rouge » pour combattre le drapeau rouge, se parer du marxisme-léninisme, de la pensée de Mao Zedong pour combattre le marxisme-léninisme, la pensée de Mao Zedong.

    C’est là la méthode qu’adoptent habituellement les révisionnistes dans leur lutte contre le marxisme-léninisme. C’est là une caractéristique nouvelle de la lutte des classes dans les conditions de dictature prolétarienne.

    Les faits innombrables qui ont été révélés au cours de la grande révolution culturelle, nous montrent encore plus clairement que ces individus qui s’opposent au Parti et au socialisme sont, sans exception, des arrivistes, des intrigants et des hypocrites appartenant aux classes exploiteuses.

    Loyaux en apparence et traîtres en secret, ils sont la duplicité en personne. Leur manière de se comporter est tout autre en public qu’en privé.

    Ce sont des démons à face humaine qui prononcent de belles paroles devant vous et déblatèrent dès que vous avez le dos tourné.

    Ce sont des loups déguisés en moutons, des « tigres souriants » qui n’en dévorent pas moins les hommes. Ils font fréquemment des emprunts au marxisme-léninisme, à la pensée de Mao Zedong, puis avec des « mais », ils avancent mille points de vue contraires, propageant leurs idées bourgeoises et révisionnistes.

    L’ennemi qui porte un faux drapeau rouge est dix fois plus cruel que l’ennemi qui arbore le drapeau blanc, le loup déguisé en mouton dix fois plus sournois que le loup non déguisé, le « tigre souriant » dix fois plus féroce que le tigre qui montre griffes et dents, la balle enrobée de sucre dix fois plus meurtrière que la balle véritable. C’est de l’intérieur qu’on fait le plus facilement tomber une citadelle.

    L’ennemi installé dans notre  «sein » s’avère beaucoup plus dangereux que l’ennemi qui se présente à visage découvert. C’est là un point qui exige de nous une sérieuse attention et une haute vigilance.

    Comment parviendrons-nous à tracer une nette ligne de démarcation entre l’ennemi et nous, et à nous tenir fermement sur notre position dans une lutte de classes si âpre et si complexe ?

    Comment parviendrons-nous à distinguer les révolutionnaires des contre-révolutionnaires, les vrais révolutionnaires des pseudo-révolutionnaires, le marxisme-léninisme du révisionnisme ?

    Il nous est indispensable, à cet effet, de tenir fermement en main la puissante arme idéologique qu’est la pensée de Mao Zedong, qui nous sert de jumelle et de microscope pour observer toute chose.

    Avec l’irrésistible pensée de Mao Zedong, avec la conception du monde et la méthodologie scientifiques que représentent le matérialisme dialectique et le matérialisme historique développés par le président Mao Zedong, avec cette arme acérée qu’est sa théorie concernant les classes et la lutte des classes, nous disposons des meilleurs critères pour distinguer le vrai du faux.

    Nous pourrons discerner les choses infimes et à travers celles-ci, comprendre les grandes choses ; nous pourrons saisir l’essence des choses au-delà des apparences, puis, ayant dissipé le brouillard, nous verrons tout dans la plus grande clarté, de sorte que les génies malfaisants de toute espèce n’auront plus aucun refuge.

    Nous pourrons alors nous tenir haut et voir loin, embrasser du regard la situation dans son ensemble et apercevoir l’avenir, tout en saisissant l’immense et profonde signification de la grande révolution culturelle socialiste.

    En un mot, nous pourrons braver tous les dangers, aller hardiment de l’avant et nous tenir en première ligne dans la grande révolution culturelle socialiste.

    Le président Mao Zedong nous enseigne :  « Le prolétariat cherche à transformer le monde selon sa propre conception du monde, tout comme la bourgeoisie. »

    Dans cette lutte implacable entre les deux conceptions, c’est tu m’écrases ou je t’écrase. Il n’est pas de tergiversation possible, il n’y a pas de voie intermédiaire.

    Quand il s’agit de comploter la restauration et la subversion, la bourgeoisie renversée commence invariablement parle domaine idéologique ; elle ne manque jamais de vouer toute son attention à l’idéologie et à la superstructure.

    Les représentants de la bourgeoisie profitent de leur position social et de leur pouvoir pour usurper et tenir solidement en main la direction dans certains organismes, et par le truchement de la littérature, du théâtre, du cinéma, de la musique, des beaux-arts, des journaux et périodiques, de la radio, des publications, des recherches académiques et des écoles, ils répandent de mille manières le poison bourgeois et révisionniste pour corrompre les esprits, réaliser révolution, pacifique » et préparent les esprits et l’opinion publique à un retour au capitalisme.

    Si notre idéologie prolétarienne n’occupe pas ces positions, l’idéologie bourgeoise aura le champ libre et, en grignotant, elle finira par nous absorber complètement.

    Le recul de l’idéologie prolétarienne entraînera la dégradation de la superstructure et de la base économique. Cela signifiera le retour au capitalisme.

    Aussi devons-nous nous armer de la pensée de Mao Zedong et maintenir fermement notre conception prolétarienne du monde. Nous devons faire usage de la grande pensée de Mao Zedong pour livrer bataille et détruire complètement les positions idéologiques et culturelles bourgeoises.

    La pensée de Mao Zedong est le sommet du marxisme-léninisme de notre époque, sa plus haute et sa plus vivante expression ; elle constitue une arme puissante, invincible, aux mains du peuple chinois et des autres peuples révolutionnaires du monde.

    Que ce soit dans la pratique de la révolution démocratique, de la révolution et de l’édification socialistes en Chine, ou dans la lutte, menée sur le plan international, contre l’impérialisme et ses laquais et contre le révisionnisme khrouchtchévien, partout,elle s’est confirmée comme une vérité incontestable.

    Le président Mao Zedong a développé, de façon géniale et créatrice, le marxisme-léninisme sous tous ses aspects.

    Conformément aux principes fondamentaux du marxisme-léninisme, il a fait le bilan de l’expérience pratique de la révolution chinoise et des révolutions d’autres pays du monde ; tiré la douloureuse leçon de l’usurpation de la direction du Parti et de l’État en Union soviétique par la clique des révisionnistes modernes ; formulé de façon systématique ses théories concernant les classes, les contradictions de classes et la lutte des classes dans la société socialiste ; enrichi et développé dans une grande mesure la théorie marxiste-léniniste de la dictature du prolétariat ; formulé une série de clairvoyantes mesures politiques destinées à combattre et à prévenir le révisionnisme, et à prévenir un retour au capitalisme.

    Tout cela non seulement permettra à notre pays de maintenir son souffle révolutionnaire et de ne jamais changer de couleur, mais encore constitue une contribution de grande portée théorique et pratique pour la cause révolutionnaire du prolétariat international.

    Les paroles du président Mao Zedong sont l’expression intégrale de la vérité, elles sont d’un poids immense. Une fois la pensée de Mao Zedong assimilée par le peuple chinois, la Chine connaîtra la prospérité et sera à jamais invincible.

    Les peuples des différents pays du monde, une fois qu’ils auront assimilé la pensée de Mao Zedong, qui est l’expression vivante du marxisme-léninisme, s’émanciperont,enterreront une fois pour toutes l’impérialisme, le révisionnisme et toute la réaction, et réaliseront progressivement le communisme dans le monde entier.

    La tâche essentielle de la grande révolution culturelle socialiste dans notre pays consiste à détruire de fond en comble la pensée, la culture, les mœurs et les coutumes anciennes que les classes exploiteuses ont utilisées au cours des millénaires pour empoisonner le peuple, et elle consiste à créer et à développer parmi les larges masses populaires une pensée, une culture, des mœurs et, coutumes totalement nouvelles, celles du prolétariat.

    Elle consiste à étudier et à appliquer de façon créatrice la pensée de Mao Zedong dans la violente tempête, de la lutte des classes, à populariser cette pensée et à l’intégrer aux larges masses des ouvriers, paysans et soldats.

    Cette pensée, une fois assimilée par les masses, deviendra une grande force matérielle.

    Les faits prouvent que ceux qui sont armés de cette pensée sont les plus vaillants, les plus intelligents et les plus unis, que leur position est la plus ferme et leur vue la plus pénétrante. Dans cette grande révolution culturelle qui se développe avec vigueur, les larges,masses des ouvriers, paysans et soldats ont joué le rôle de force principale.

    C’est parce qu’elles ont étudié et appliqué de façon vivante les œuvres du président Mao Zedong, et se sont armées de la pensée de Mao Zedong.

    Une fois de plus, cela a prouvé avec éloquence que lorsque les larges masses des ouvriers, paysans et soldats ont assimilé la pensée de Mao Zedong, cette jumelle et ce microscope politiques, elles deviennent toutes puissantes et invincibles. Les génies malfaisants auront beau jouer au plus fin, ils auront beau se travestir avec habileté, ils ne pourront se dérober au regard pénétrant des masses, qu’ils aient recours à « trente-six tactiques », ou à « soixante-douze métamorphoses ».

    La citadelle dans laquelle se retranche la bourgeoisie aura beau résister, elle ne pourra pas échapper à la destruction totale qui est son sort.

    L’attitude adoptée à l’égard de la pensée de Mao Zedong : acceptation ou résistance, soutien ou opposition, affection ou haine, voilà la ligne de partage, la pierre de touche entre la révolution authentique et la pseudo-révolution, entre la révolution et la contre-révolution, entre le marxisme-léninisme et le révisionnisme.

    Qui veut la révolution adhère à la pensée de Mao Zedong et s’en fait un guide pour l’action. Quant aux contre-évolutionnaires, nécessairement, ils s’opposent à la pensée de Mao Zedong, cherchent à la déprécier, la déforment, la contrecarrent, et l’attaquent.

    Ces messieurs les  «savants » bourgeois et tous les génies malfaisants, y compris les révisionnistes modernes, font l’impossible pour avilir la pensée de Mao Zedong et éprouvent une haine sans borne à l’idée que la grande masse des ouvriers, paysans et soldats étudie les œuvres du président Mao Zedong et applique de façon vivante ses enseignements.Ils prétendent que, ce faisant, les ouvriers, paysans et soldats tombent dans le « vulgarisme », le « simplisme » et le « pragmatisme ».

    La seule raison en est que, appartenant aux classes réactionnaires exploiteuses, ils ont une peur instinctive de la pensée de Mao Zedong, de la vérité révolutionnaire du prolétariat et plus particulièrement de l’union étroite entre la pensée de Mao Zedong et la grande masse des ouvriers, paysans et soldats.

    Lorsque celle-ci aura fait sienne cette arme acérée qu’est la pensée de Mao Zedong, les génies malfaisants ne pourront plus subsister, leurs intrigues et machinations seront complètement éventées, leurs visages odieux révélés au grand jour et leur rêve de restauration capitaliste complètement brisé.

    L’ennemi de classe ne tombe pas tant qu’on ne le frappe pas. Abattu, il cherche encore à se redresser. Une ligne noire éliminée, une autre fera son apparition. Un groupe de représentants bourgeois renversés, d’autres encore entreront en scène.

    Nous devons suivre les instructions du Comité central du Parti, ne jamais perdre de vue ni la lutte des classes, ni la dictature du prolétariat, ni la nécessité de donner la primauté à la politique et de porter haut levé le grand drapeau rouge de la pensée de Mao Zedong.

    Nous devons à tout prix maintenir sans relâche la primauté de la politique, et, mieux que jamais, étudier et appliquer de façon vivante les œuvres du président Mao Zedong, en portant résolument nos efforts sur l’« application ».

    Nous devons considérer les œuvres du président Mao Zedong comme les plus hautes directives pour tout notre travail. Nous devons recueillir la pensée de Mao Zedong et la transmettre de génération en génération, indéfiniment.

    Telles sont les exigences de la révolution, des circonstances, de la lutte contre l’ennemi, d’une parfaite préparation pour briser la guerre d’agression de l’impérialisme américain ; c’est ce qu’imposé la nécessité de combattre et de prévenir le révisionnisme, de nous prémunir contre la restauration du capitalisme, d’édifier le socialisme selon le principe de quantité, rapidité, qualité et économie et d’assurer le passage progressif de notre pays du socialisme au communisme.

    Le président Mao Zedong est le soleil rouge qui brille dans notre cœur, sa pensée est notre vie même.

    Quiconque osera défier la pensée de Mao Zedong, à quelque moment qu’il s’y prenne et quelque « autorité » qu’il soit, le peuple unanime le condamnera, le Parti unanime l’anéantira.

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  • La nouvelle étape de la révolution socialiste en Chine

    Éditorial du Renmin Ribao du 17 juillet 1966

    La grande révolution culturelle prolétarienne qui se déroule actuellement a fait entrer la révolution socialiste de notre pays dans une étape nouvelle, une étape d’une profondeur et d’une ampleur accrues.

    Le mouvement sanfan (contre la concussion, le gaspillage et la bureaucratie dans les institutions gouvernementales et les entreprises d’Etat) et le mouvement woufan (contre la remise de pots-de-vin, la fraude fiscale, le détournement des biens de l’État, la fraude dans l’exécution des contrats d’État et le vol des informations économiques provenant de sources gouvernementales parmi les industriels et les commerçants privés), qui ont eu lieu en 1952, ont marqué la première étape de la grande lutte menée par le prolétariat, sous la direction du Parti, contre la bourgeoisie et ses représentants au sein et en dehors du Parti, au lendemain de la fondation de la République populaire de Chine.

    La lutte durant cette étape revêtait le trait caractéristique suivant : le vrai visage des réactionnaires de la bourgeoisie qui, pour faire fortune, avaient entrepris par tous les moyens possibles et imaginables de détourner les biens de l’État, n’hésitant pas à causer des pertes énormes à des dizaines de millions de personnes, était dévoilé devant les larges masses populaires.

    Sur la base de la lutte appelée sanjan, woufan et de la coopération agricole, le Parti entreprit, relativement sans à-coup, la transformation socialiste de l’industrie et du commerce capitalistes, c’est-à-dire la transformation de la propriété capitaliste des moyens de production.

    Ce fut la deuxième étape de cette grande lutte.

    La troisième étape fut marquée par la lutte déclenchée par le Parti en 1957 contre les droitiers bourgeois, lutte qui brisa leur complot visant à usurper la direction de notre État, à renverser la dictature du prolétariat, à réaliser ce qu’ils appelaient « la domination à tour de rôle » et à instaurer une dictature contre-révolutionnaire.

    Après la lutte menée contre eux en 1957, les droitiers bourgeois adoptèrent des méthodes plus sournoises, guettant l’occasion de passer à l’action.

    Pendant les années où nous eûmes des difficultés économiques temporaires, en s’associant aux opportunistes de droite au sein du Parti et en coordonnant leurs actions, ils s’opposèrent à la ligne générale du Parti pour l’édification du socialisme, au grand bond en avant et à la commune populaire, cherchant de cette façon à opérer un  «grand revirement » dans les régions urbaines et rurales, qui revenait à restaurer le capitalisme.

    La lutte engagée par le Parti contre l’opportunisme de droite, ainsi que la série de principes et de mesures politiques qu’il a adoptés dans le but de défendre sa ligne générale et le régime socialiste, ont mis en échec la tentative des droitiers bourgeois et de leurs représentants au sein et en dehors du Parti, et permis à l’économie nationale, à la culture et à l’éducation de notre pays de se développer d’une façon encore plus poussée. Ce fut la quatrième étape de la lutte.

    La cinquième, commencée avec la campagne d’éducation socialiste lancée en 1963 par le Parti, va jusqu’à la grande révolution culturelle prolétarienne déclenchée récemment à l’appel solennel du Parti.

    En fait, celle-ci en est tout juste à ses débuts, mais elle a déjà témoigné de son immense et profonde signification.

    Depuis la fondation de la République populaire de Chine, l’idéologie du prolétariat, sa recherche théorique, sa littérature et ses arts ont fait leur entrée sur une vaste échelle dans les positions du domaine culturel.

    Au lendemain de la Libération, à l’exception de ceux qui s’opposaient ouvertement à la révolution, nous avons pris en charge tous les intellectuels bourgeois issus de l’ancienne société.

    La politique du Parti consistait à les laisser travailler pour la patrie, à les laisser transformer progressivement, au cours du travail, leur conception bourgeoise du monde et acquérir graduellement une conception prolétarienne du monde.

    Cependant, la première de ces conceptions est profondément ancrée dans l’esprit dés intellectuels issus de l’ancienne société et liés par mille attaches aux bases de celle-ci. Pour eux, accepter la seconde, c’est changer les idées dans leur cerveau, processus difficile, voire très douloureux.

    Lorsque la conception prolétarienne du monde ne règne pas encore dans le cerveau des intellectuels issus de l’ancienne société, leur conception bourgeoise, les vieilles idées et habitudes bourgeoises qui sont les leurs, continuent à jouer leur rôle et se manifestent toujours obstinément dans la vie politique et dans les autres domaines, cherchant ainsi à étendre leur influence.

    Ces intellectuels tentent toujours de transformer le monde suivant la conception qu’en ont la classe des propriétaires fonciers et la bourgeoisie.

    Le régime réactionnaire ayant été abattu, la propriété de la classe des propriétaires fonciers et de la bourgeoisie ayant été détruite, les éléments réactionnaires de ces deux classes placent leurs espoirs de restauration dans une lutte dans le domaine idéologique.

    Ils essaient de conquérir les masses au moyen des anciennes idées et coutumes des classes exploiteuses, de mystifier les gens et de parvenir à leur objectif : le retour de la classe des propriétaires fonciers et de la bourgeoisie.

    C’est pourquoi, en dernière analyse, la lutte entre la conception prolétarienne et la conception bourgeoise du monde est en réalité une lutte entre le régime socialiste et tous les régimes d’exploitation, une lutte entre le prolétariat et la bourgeoisie pour la direction, une lutte où l’une des deux parties est déterminée à consolider la dictature du prolétariat et où l’autre ve^, la changer en dictature bourgeoise.

    Le camarade Mao Zedong a souligné avec clairvoyance il y a 10 ans : « La lutte de classes entre le prolétariat et la bourgeoisie, entre les diverses forces politiques et entre les idéologies prolétarienne et bourgeoise sera encore longue et sujette à des vicissitudes, et par moments elle pourra même devenir très aiguë.

    Le prolétariat cherche à transformer le monde selon sa propre conception du monde, et la bourgeoisie veut en faire autant. A cet égard, la question de savoir qui l’emportera, du socialisme ou du capitalisme, n’est pas encore véritablement résolue. »

    La grande révolution culturelle prolétarienne vise justement, en comptant sur la conscience politique des masses et la méthode de l’éducation des massés par elles-mêmes, à résoudre progressivement cette question, formulée par le camarade Mao Zedong, de savoir qui l’emportera sur le plan idéologique.

    Plus nous remportons de victoires sur tous les fronts du socialisme, plus notre cause socialiste se développe et se consolide et plus la contradiction et le conflit dans le domaine idéologique entre le prolétariat et la bourgeoisie se placent au premier plan. C’est la raison pour laquelle la grande révolution culturelle prolétarienne s’inscrit à notre important ordre du jour en ce moment précis.

    C’est là une loi objective. Il est impossible d’éluder cette contradiction et ce conflit. Si le prolétariat veut remporter la victoire finale, il doit à tout moment porter de rudes coups à toutes les provocations de la bourgeoisie dans le domaine idéologique.

    Toute chose passe par un processus de contradictions, de luttes et de changements. Le point fondamental du marxisme-léninisme, de la pensée de Mao Zedong, c’est qu’il faut critiquer, lutter, faire la révolution.

    La lutte, c’est la vie. Si tu ne luttes pas contre l’ennemi, l’ennemi lutte contre toi. Celui qui relâche sa vigilance révolutionnaire et ne mène pas une lutte résolue contre les ennemis de classe et les éléments étrangers à sa propre classe, n’est pas un marxiste-léniniste.

    Chaque membre de notre Parti communiste, chaque cadre révolutionnaire, chaque homme qui soutient le régime socialiste et la dictature du prolétariat, doit, au cours de cette grande révolution culturelle, brandir toujours plus haut le grand drapeau rouge de la pensée de Mao Zedong, étudier et appliquer avec assiduité et de manière vivante les œuvres du président Mao, s’imprégner mieux encore de l’idéologie prolétarienne, développer les idées communistes, élever sonniveau de conscience communiste, se fixer un grandiose et noble idéal communiste.

    Il ne faut pas dormir sur ses lauriers, il faut savoir s’instruire au cours même de la lutte et en tirer des leçons.

    C’est ainsi que nous pourrons aller de l’avant, toujours victorieux, dans cette nouvelle étape de la révolution socialiste.

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  • La navigation dépend du pilote

    Éditorial du Renmin Ribao du 15 août 1966

    Dans la nouvelle phase de la révolution socialiste de notre pays et en ce moment crucial du développement de la grande révolution culturelle prolétarienne, la 11e session plénière du Comité central issu du Ville Congrès du Parti communiste chinois s’est déroulée sous la présidence du camarade Mao Zedong lui-même.

    Cette session constitue le jalon de la nouvelle phase de la révolution socialiste de notre pays.

    Dans les pays socialistes, après l’accomplissement pour l’essentiel de la transformation socialiste de la propriété des moyens de production, subsiste encore cette question : quelle voie suivre ?

    Faut-il mener jusqu’au bout la révolution socialiste et passer graduellement au communisme ?

    Ou bien peut-on s’arrêter à mi-chemin et rétrograder vers le capitalisme ?

    Cette question se pose à nous d’une manière aiguë. Ayant fait la synthèse et tiré profit des expériences positives et négatives de la révolution chinoise et du mouvement communiste international, le camarade Mao Zedong a répondu théoriquement à cette question et il est en train de la résoudre graduellement dans la pratique.

    A la 10ème session plénière du Comité central issu du Ville Congrès du Parti, en 1962, le camarade Mao Zedong avait, une fois de plus, mis l’accent sur la théorie relative aux contradictions, aux classes et à la lutte des classes dans la société socialiste, et il nous avait lancé le grand appel : N’oubliez jamais la lutte des classes !

    Ces dernières années, le camarade Mao Zedong a tracé encore une série de lignes politiques clairvoyantes d’importance décisive sur la révolution et l’édification socialistes, formulé une série de directives importantes à propos du mouvement d’éducation socialiste et de la grande révolution culturelle prolétarienne, et les principes importants sur l’opposition à l’impérialisme, sur la formation du front uni international le plus large contre l’impérialisme américain et ses laquais, sur l’opposition au révisionnisme moderne et sur le soutien à la lutte révolutionnaire de tous les peuples et nations opprimés du monde.

    Ce sont autant de questions capitales pour consolider la dictature du prolétariat et le système socialiste dans notre pays, parer à une usurpation révisionniste de la direction du Parti et de l’État, prévenir une restauration du capitalisme et garantir que notre pays s’en tiendra fermement à l’internationalisme prolétarien.

    La navigation dépend du pilote.

    Le grand pilote de la révolution chinoise, c’est le camarade Mao Zedong.

    Depuis des dizaines d’années, à tous les moments décisifs de notre révolution, c’est parce que le Parti et les masses populaires eurent le camarade Mao Zedong comme génial pilote, la grande pensée de Mao Zedong comme guide, dispersant les brumes et corrigeant la dérive, que le grand navire de notre révolution put éviter de nombreux hauts-fonds et écueils dangereux et avancer triomphalement à travers vagues et tempêtes dans la voie révolutionnaire marxiste­ léniniste.

    Lénine a dit : « Sans théorie révolutionnaire, pas de mouvement révolutionnaire. »

    C’est parfaitement exact.

    Sans pensée de Mao Zedong, pas de Parti communiste chinois grand, glorieux et juste, pas clé révolution démocratique ni de révolution socialiste victorieuses dans notre pays, pas de Chine nouvelle ; notre pays n’aurait pu se transformer en un grand pays socialiste et notre peuple ne serait pas debout à jamais dans le monde, allant toujours de l’avant.

    Le camarade Lin Piao a donné une très juste explication sur l’importance extrême de la pensée de Mao Zedong pour la révolution et l’avenir de notre pays.

    Il a dit : « La Chine est un grand pays socialiste de dictature du prolétariat dont la population compte 700 millions d’habitants. Elle a besoin d’une pensée unifiée, d’une pensée révolutionnaire, d’une pensée correcte. Et cette pensée, c’est la pensée de Mao Zedong. »

    La grande révolution culturelle prolétarienne de notre pays a pour tâche fondamentale de faire en sorte que la pensée de Mao Zedong soit assimilée le plus largement par les masses, que la révolutionnarisation idéologique de l’homme soit davantage poussée et que la force de l’esprit devienne une force matérielle encore plus grande dans la transformation de la société et de la nature.

    Portons toujours plus haut le grand drapeau rouge de la pensée de Mao Zedong, unissons-nous encore plus étroitement autour du Comité central du Parti ayant à sa tête le camarade Mao Zedong et efforçons-nous de mettre en application toutes les lignes politiques formulées dans le communiqué de la llde session plénière du Comité central issu du VIIIe Congrès du Parti communiste chinois et de nous unir avec tous ceux qui sont susceptibles de s’unir à nous, de compter sur nos propres efforts et de travailler dur pour surmonter tous les obstacles et toutes les difficultés afin de mener à bonne fin la grande révolution culturelle prolétarienne et la révolution socialiste, et de poursuivre jusqu’au bout la lutte contre l’impérialisme et contre le révisionnisme moderne.

    Luttons pour faire de notre pays un puissant pays socialiste ! Luttons pour nous allier aux peuples de tous les pays du monde, pour créer un nouveau monde sans impérialisme, sans capitalisme et sans système d’exploitation !

    Vive la grande unité du peuple chinois ! Vive la grande solidarité des peuples du monde entier !

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  • Feu sur la ligne noire anti-parti et anti-socialiste !

    par Kao Kiu

    Publié dans le Jiefangjun Bao du 8 mai 1966
    (Quotidien de l’Armée de Libération)

    Le président Mao Zedong n’a cessé de nous avertir : lorsque les ennemis en armes auront été éliminés, des ennemis non armés resteront, ceux-ci ne manqueront pas de nous livrer un combat à mort, et nous ne devons en aucun cas les sous-estimer.

    La lutte entre la voie socialiste et la voie capitaliste traverse toute la période du socialisme.

    La révolution socialiste sur les fronts tant politique et économique qu’idéologique et culturel doit être poursuivie jusqu’au bout afin d’assurer l’édification du socialisme et d’empêcher tout retour au capitalisme.

    Nous devons garder vifs à l’esprit les enseignements du président Mao et ne jamais perdre de vue les ennemis dans le domaine idéologique ni oublier la lutte des classes.

    Les Propos du soir à Yenchan de Teng Touo et la Chronique du Village des Trois, signée Wou Nan Sing (Wou pour Wou Han, Nan pour Ma Nan-tsouen, nom de plume de Teng Touo, et Sing pour Fan Sing, nom de plume de Liao Mocha), montrent pleinement que la lutte de classes reste très âpre, complexe et acharnée dans notre société.

    L’ennemi de classe fait des efforts désespérés pour nous attaquer et essayer de nous saboter non seulement de l’extérieur mais aussi de l’intérieur.

    Et tous les éléments antiparti et antisocialistes dirigent invariablement leur fer de lance contre notre Parti et le système socialiste.

    Teng Touo est le gérant de la sinistre auberge  «Village des Trois » tenue par Wou Han, Liao Mo­cha et lui-même, il est le chef de file de cette petite poignée d’éléments antiparti et antisocialistes.

    Ils contrôlaient la revue Qianxian (Front), le Beijing Ribao (Quotidien de Pékin) et le Beijing Wanbao (Pékin-Soir), et les utilisaient comme des instruments antiparti, pour décocher un grand nombre de flèches empoisonnées dans leurs violentes attaques contre le Parti et le socialisme.

    Les activités antiparti et antisocialistes de Teng Touo et d’une petite poignée d’autres éléments ne sont absolument pas un phénomène isolé et accidentel.

    Éclairé par la pensée de Mao Zedong et guidé par la ligne générale du Parti, le peuple chinois, déployant tous ses efforts et gagnant toujours de l’avant, a réalisé, en 1958, un grand bond en avant dans tous les domaines.

    Sur les fronts politique, économique, idéologique et culturel, il est passé à l’assaut, avec une force foudroyante, des débris du capitalisme et du féodalisme.

    Comme la révolution socialiste gagnait en profondeur, les opportunistes de droite au sein du Parti, répondant aux besoins de l’impérialisme et du révisionnisme moderne et à ceux des propriétaires fonciers, des paysans riches, des contre-révolutionnaires, des mauvais éléments et des éléments de droite de l’intérieur, ont déclenché une attaque effrénée contre le Parti lors de la réunion de Louchan tenue en 1959.

    Grâce à la direction éclairée du Comité central du Parti et du président Mao Zedong, la réunion leur opposa une riposte résolue et brisa complètement leurs manœuvres antiparti, en les « désarmant » et les destituant de leurs fonctions.

    Plus tard, de 1959 à 1962. notre pays connut des difficultés économiques momentanées dues à plusieurs années consécutives de calamités naturelles et au sabotage des révisionnistes modernes khrouchtchéviens.

    Se réjouissant de nos difficultés, l’ennemi de classe à l’intérieur comme à l’extérieur du pays s’empressa de relever la tête, tandis que, en coordination avec lui, les opportunistes de droite au sein du Parti lançaient une nouvelle attaque contre le Parti. C’est dans ces circonstances que Teng Touo et sa clique « enfoncèrent la porte pour sortir » en grande hâte.

    Teng Touo et sa clique, qui nourrissaient une haine profonde pour le Parti et le socialisme, commencèrent à sortir en 1961 leurs Propos du soir à Yenchan et la Chronique du Village des Trois.

    Ils s’en prirent perfidement au Parti dans tous les domaines, sous le couvert d’anecdotes historiques, de diffusion du savoir, de fables, de plaisanteries, en utilisant les choses du passé pour railler le présent, injuriant par personne interposée, calomniant par insinuations ou par des moyens détournés.

    Ils insultèrent notre Parti, le disant «fanatique », « proie à la fièvre », se complaisant dans de « grandes phrases creuses » et atteint d’« amnésie ».

    Ils s’en prirent ignoblement à la Ligne générale et au grand bond en avant, les qualifiant de « vantardise », d’« imagination » et de « fantaisie substituée à la réalité », de « destruction totale » des  «biens de la famille qui consistaient en un seul œuf » et de « s’être fracassé la tête contre les dures briques » de la réalité. Ils se plaignirent de l’« injustice » faite aux opportunistes de droite qui avaient été démis de leurs fonctions, louèrent ceux-ci pour leur  «courage » antiparti, leur  «nature rebelle » et les encouragèrent à opérer un retour.

    En outre, ils diffamèrent la dictature du prolétariat, cherchèrent par tous les moyens à susciter du mécontentement envers le système socialiste et répandirent les idées bourgeoises et la morale féodale, qui ne sont que corruption et décadence, en vue de paver la voie à la restauration du capitalisme.

    Teng Touo proclama même avec arrogance que notre Parti devrait se retirer de la scène pour  «se reposer », ne rien dire et ne rien faire, suivre en tout leurs  «directives » et se laisser imposer leur dictature.

    Camarades, rappelez-vous : les révisionnistes modernes khrouchtchéviens ne nous ont-ils pas accusés d’user de  «phrases creuses » et de nous  «vanter », et n’ont-ils pas qualifié notre grand bond en avant d’« aventurisme » ?

    N’ont-ils pas fait l’éloge du « comportement courageux » dont les opportunistes de droite auraient fait preuve au sein du Parti ? Quelle différence y a-t-il entre les sorties antiparti et antisocialistes de Teng Touo et les attaques diffamatoires que les révisionnistes khrouchtchéviens lancèrent contre nous ?

    Les Propos du soir à Yenchan de Teng Touo sont intégralement du jargon obscur dirigé contre le Parti et le socialisme. Nous devons le saisir sur le vif, le situer, le dégonfler, lui arracher le masque, et exposer au grand jour le caractère répugnant, antiparti et antisocialiste de Teng Touo et de sa clique.

    Les dettes se payent. Teng Touo voulait « traverser la mer sous le couvert d’un déguisement », il s’imaginait que « des trente-six stratagèmes, la retraite reste le meilleur », mais ce serait trop facile.

    Il ne peut pas s’esquiver, pas plus que ne le peuvent ses partenaires.

    Toutes les plantes vénéneuses doivent être arrachées, aussi bien les Propos du soir à Yenchan, la Chronique du Village des Trois que La destitution de Haï Jouei, Li Houei-niang, Sïé Yao-houan, les Notes longues et brèves, etc.

    Toute la bave antiparti et antisocialiste doit être éliminée sans exception.

    Particulièrement dignes d’attention sont les trois pages que le Beijing Ribao consacra le 16 avril aux matériaux groupés sous le gros titre de « Critique du ‘Village des Trois’ et des Propos du soir à Yenchan » et la note des rédactions du Qianxian et du Beijing Ribao.

    Ces deux publications ont longtemps protégé Wou Han et ses semblables. Elles sont maintenant, tout brusquement, devenues  «actives » et se sont empressées de publier la matière en question.

    Que signifie tout cela ? Avaient-elles vraiment l’intention de  «procéder à une critique rigoureuse » ?

    Pas du tout. Ce geste cachait beaucoup de choses.

    En fait, elles ont mis Teng Touo et les siens à l’abri au nom de la critique, elles les ont protégés sous le couvert de la lutte.

    La note des rédactions du Qianxian et du Beijing Ribao relègue Teng Touo, patron de la sinistre auberge antiparti et antisocialiste, à la place d’un petit commis et règle ce cas d’une telle gravité en une seule phrase.

    Ne croyez-vous pas que vous avez fort mal agi envers votre patron ?

    Vous vous êtes donné beaucoup de peine pour rédiger soigneusement les textes de ces trois pages.

    Cependant, vous vous êtes arrangés pour mettre en. Bonne place les choses sans importance du genre « Louer les longues chevelures », « encouragement à l’élevage des chats et des chiens »,  «Les œuvres d’art les plus vieilles sont les meilleures », « prôner les passions et les goûts des seigneurs féodaux désœuvrés »,  «promouvoir les superstitions féodales », etc., etc.

    D’autre part, vous touchez à peine aux points antiparti et antisocialistes les plus essentiels de Teng Touo, et leur accordez une place fort discrète. A quoi pensez-vous en escamotant la question cruciale et en réduisant les problèmes importants en problèmes mineurs ?

    Le Qianxian et le Beijing Ribao ont déjà fait une prétendue autocritique.

    Ils y ont dit qu’ils avaient publié les articles de Teng Touo et de ses compères sans les  «soumettre à la critique en temps utile », parce qu’ils sont eux-mêmes  «influencés par les idées bourgeoises et féodales », qu’ils «ont relâché la lutte de classe sur le front culturel et académique », qu’ils «n’ont pas mis la politique du prolétariat au poste du commandement » et qu’ils  «se sont départis de leur position et de leur vigilance ».

    On ne peut s’empêcher, après lecture de votre  «autocritique », de  «rire au nez » comme votre Teng Touo l’a dit quelque part. Vous avez, pendant tout un temps, publié de nombreux articles de Teng Touo et ses compères, distillé une grande quantité de venin et empoisonné l’atmosphère.

    Vous êtes devenus des instruments antiparti et antisocialistes. La faible « influence des idées bourgeoises et féodales » a-t-elle suffi pour en arriver à cela ?

    Même après que le caractère antiparti de Wou Han eut été dévoilé, vous avez monté une farce du genre « Tcheou Yu donne la bastonnade à Houang Kai » en faisant de Wou Han une critique pour la forme signée Hsiang Yangcheng (pseudonyme de Teng Touo).

    Les forfaits antiparti de Wou Han y ont été traités comme un problème académique touchant à l’ »héritage des vieilles valeurs morales ».

    Cela visait à absoudre Wou Han de ses crimes et à aider Teng Touo à se défiler. Vous avez, jusqu’ici, continué à user de ruses et à opposer une résistance acharnée.

    Est-ce  «se départir de sa position et de sa vigilance » ou  «relâcher la lutte de classe » ?

    Non, certainement pas. Loin de vous départir de votre position, vous avez adopté une position ferme, celle de la bourgeoisie. Loin de relâcher la lutte de classe, vous vous êtes engagés activement dans la lutte de classe, contre le prolétariat.

    Tant qu’il y a des classes, il y a inévitablement lutte des classes. C’est une loi inexorable.

    Et arracher à nos rangs une petite poignée d’éléments antiparti et antisocialistes n’a rien de néfaste, c’est une chose excellente. C’est une grande victoire de la pensée de Mao Zedong. Les attaques perfides d’une petite poignée d’éléments antiparti et antisocialistes tiennent tout au plus du bourdonnement de quelques mouches et ne peuvent ternir en rien la gloire de notre Parti.

    Nous lançons un avertissement solennel à tous ces éléments antiparti et antisocialistes : II y a longtemps que vous avez ouvert le feu contre le Parti et le socialisme.

    Comme le dit le proverbe : « C’est manquer de courtoisie que ne pas répondre courtoisement à la courtoisie ».

    Nous ne permettrons jamais que vous vous en tiriez, ni vous ni les génies malfaisants de quelque genre qu’ils soient. Nous avons pris la ligne noire, antiparti et antisocialiste, sous notre feu.

    Nous poursuivrons jusqu’au bout la grande révolution culturelle socialiste.

    Nous ne cesserons pas de combattre tant que nous n’aurons pas la victoire finale.

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  • Faire confiance aux masses, s’appuyer sur elles

    Éditorial du Hongqi (Drapeau rouge),
    n ° 9, 1966

    Le grand mouvement de masse de la révolution culturelle prolétarienne est en plein essor à travers tout le pays. Répondant à l’appel du Comité central du Parti et du président Mao, les masses révolutionnaires qui comptent des dizaines de millions d’hommes mènent avec la puissance de la foudre une lutte acharnée contre les représentants antiparti et antisocialistes de la bourgeoisie.

    Les génies malfaisants sont encerclés par l’immense océan des larges masses populaires et ils essuient des coups d’une gravité sans précédent.

    C’est une grande initiative que de mobiliser les larges masses et, par le canal du mouvement de masse, de mener la grande révolution culturelle prolétarienne.

    Que les masses populaires fortes de plusieurs centaines de millions d’hommes se dressent pour critiquer le vieux monde,c’est là un trait essentiel de cette grande révolution culturelle prolétarienne.

    Le président Mao nous a dit :  «La guerre révolutionnaire, c’est la guerre des masses populaires ; on ne peut la faire qu’en mobilisant les masses, qu’en s’appuyant sur elles. »

    C’est là une vérité universelle. Il en va ainsi pour la guerre révolutionnaire, il en va de même pour toutes les causes du prolétariat, et il en va évidemment clé même pour la grande révolution culturelle prolétarienne.

    Sans mouvement de masse, il n’y aurait pas de révolution prolétarienne ; de même, sans mouvement de masse, il n’y aurait pas non plus de grande révolution culturelle prolétarienne. Dans le passé, c’est en s’appuyant sur les larges masses populaires que notre Parti a mené les guerres révolutionnaires qui ont abouti à renverser la domination de l’impérialisme, du féodalisme et du capitalisme bureaucratique.

    C’est précisément les larges masses populaires organisées, sous la direction du président Mao, qui ont mis fin à l’ancienne Chine dominée par les réactionnaires du Kuomintang et fondé la Chine nouvelle placée sous la dictature du prolétariat. Aujourd’hui, en poursuivant la grande révolution culturelle prolétarienne qui touche l’homme dans ce qu’il a de plus profond, notre Parti doit également s’appuyer sur les larges masses populaires.

    Qu’on utilise le fusil ou la plume pour critiquer le vieux monde, il faut, sans exception, s’appuyer sur les niasses populaires. La grande révolution culturelle prolétarienne est une cause révolutionnaire des masses.

    Dans tout le processus de cette révolution, il faut s’appuyer invariablement sur les masses, les mobiliser sans réserve.

    Car mobiliser les masses, déployer à grande échelle le mouvement de masse, apposer le journal mural à gros caractères et donner libre cours à l’expression des opinions et à un grand débat, voilà ia seule manière permettant à la grande révolution culturelle prolétarienne de se développer en ampleur et en profondeur, la seule manière de démasquer tous les génies malfaisants, de les abattre et de résoudre véritablement, clans le domaine idéologique, la question de savoir  «qui l’emportera » — le prolétariat ou la bourgeoisie— et ainsi de remplir victorieusement la tâche de la grande révolution culturelle prolétarienne.

    L’histoire a prouvé que les larges masses révolutionnaires sont les fossoyeurs de l’appareil d’Etat et du système social réactionnaires et elle prouvera aussi que les larges masses révolutionnaires sont les fossoyeurs de l’idéologie de toutes les classes exploiteuses.

    Parmi les larges masses populaires, il existe une initiative extrêmement grande pour la révolution culturelle. Ces dernières années, les cadres révolutionnaires, les intellectuels révolutionnaires et surtout les larges masses des ouvriers, des paysans et des soldats ont obtenu de grands succès dans l’étude et l’application créatrices des œuvres du président Mao.

    Ils ont assimilé la pensée de Mao Zedong. Ils appliquent de façon remarquable les œuvres du président Mao à la lutte des classes, à la lutte pour la production et à l’expérimentation scientifique.

    Et dans la grande révolution culturelle prolétarienne en cours, ils les mettent aussi en application de façon non moins remarquable. Ils sont l’authentique mur d’airain qui défend la dictature du prolétariat.

    Ils sont la force principale pour détruire les positions idéologiques et culturelles dans lesquelles les représentants de la bourgeoisie se sont retranchés.

    A sous-estimer ce point, on commettrait une très grave erreur.

    Ces derniers mois, l’impétueux mouvement de révolution culturelle prolétarienne a prouvé ce qui suit :

    Les larges masses populaires, qui ont assimilé la pensée de Mao Zedong, distinguent les génies malfaisants de la façon la plus perçante, elles voient et discernent le plus clairement. Les larges niasses populaires, qui ont assimilé la pensée de Mao Zedong, combattent le mieux les génies malfaisants, elles visent le plus juste et leur portent les coups les plus rudes.

    Les larges masses populaires, qui ont assimilé la pensée de Mao Zedong, savent le mieux mener la lutte et réfuter complètement les représentants de la bourgeoisie en utilisant la méthode de raisonner, faits à l’appui.

    Ces derniers mois, l’impétueux mouvement de révolution culturelle prolétarienne a en outre prouvé que :

    La direction du Parti communiste chinois armé de la pensée de Mao Zedong est la garantie fondamentale de la victoire de la grande révolution culturelle prolétarienne.

    La juste direction du Parti, cela signifie qu’on excelle à appliquer la ligne de niasse et qu’on ne cesse pas un instant de mobilisation sans réserve des masses comme la base du mouvement.

    Faire confiance aux masses et s’appuyer sur elles, voilà pour notre Parti la source de sa force illimitée. Faire confiance aux masses, s’appuyer sur elles, les mobiliser sans réserve et développer vigoureusement le mouvement de masse, c’est là un principe extrêmement important observé par notre Parti dans la grande révolution culturelle prolétarienne.

    Faire ou ne pas faire confiance aux masses, s’appuyer ou ne pas s’appuyer sur elles, oser ou ne pas oser les mobiliser sans réserve, c’est là la ligne de démarcation entre la conception prolétarienne du monde et la conception bourgeoise du monde, et c’est aussi une distinction fondamentale entre un authentique parti marxiste-léniniste et tous les partis révisionnistes.

    La raison pour laquelle notre Parti est puissant, c’est qu’il a la confiance dans les masses, s’appuie sur elles et ose les mobiliser sans réserve.

    Ce n’est qu’en marchant en tête du mouvement des masses et en les mobilisant sans réserve qu’on pourra jouer le rôle directeur dans la grande révolution culturelle prolétarienne. S’il en était autrement, si nous craignions les masses et le mouvement de masse, il ne serait aucunement question de direction et ce serait tourner le dos aux principes de direction de notre Parti que le président Mao nous a souvent enseignés.

    Le président Mao nous apprend que dans la grande révolution culturelle prolétarienne, nous devons organiser et développer les rangs de la gauche prolétarienne, et nous appuyer sur elle pour mobiliser les masses, nous unir avec elles et les éduquer.

    Partout dans le pays, il existe une gauche révolutionnaire prolétarienne ferme.

    L’écrasante majorité des membres du Parti communiste et de la Ligue de la Jeunesse communiste sont dignes de confiance ; sous la juste direction du Parti, ils forment le noyau de la gauche révolutionnaire prolétarienne.

    C’est cette gauche révolutionnaire prolétarienne qui suit le plus consciencieusement les enseignements du Parti et du président Mao ; c’est elle qui, dans la révolution, se montre la plus audacieuse et la plus ferme ; c’est elle qui sait le mieux s’unir à la majorité et qui peut donner l’exemple dans la lutte. Elle est l’avant-garde de cette grande révolution culturelle prolétarienne.

    Notre Parti doit s’appuyer sur cette gauche ferme dans toutes les régions et dans tous les départements. On ne doit pas se laisser arrêter par les idées stéréotypées erronées relatives aux grades, à l’ancienneté et à l’âge, mais on doit organiser la gauche ferme et, en la prenant pour ossature du mouvement, la laisser avec hardiesse et sans réserve jouer le rôle d’avant-garde dans la grande révolution culturelle prolétarienne.

    Nous appuyer sur cette gauche ferme et mobiliser sans réserve les masses, voilà la seule manière nous permettant d’appliquer vraiment à fond les instructions du président Mao et du Comité central du Parti, de distinguer le vrai révolutionnaire du faux et le révolutionnaire du contre-révolutionnaire, de diriger la grande révolution culturelle prolétarienne et d’assurer le développement sain du mouvement.

    Le président Mao nous enseigne que la combinaison de la direction et des masses constitue un principe fondamental de la méthode de direction du Parti.

    Et dans cette grande révolution culturel1e prolétarienne, nous devons également être fidèles à ce principe.

    La ligne de masse est une ligne fondamentale du Parti dans tout son travail.

    Les masses populaires constituent la source de force dans tout notre travail révolutionnaire.

    En nous appuyant sur les masses populaires, nous pouvons venir à bout de toutes les difficultés, triompher de tous les ennemis et mener à bien tout notre travail.

    Une fois coupés des masses populaires, nous deviendrions une eau sans source, un arbre sans racine, et ne ferions rien de bon.

    Le président Mao a dit :  « Il faut faire comprendre à chaque camarade qu’aussi longtemps que nous prendrons appui sur le peuple, que nous croirons fermement aux inépuisables forces créatrices des masses, plaçant ainsi notre confiance dans le peuple et faisant corps avec lui, nous vaincrons n’importe quelles difficultés ; et tout ennemi, quel qu’il soit, loin de pouvoir nous écraser, sera infailliblement anéanti. »

    Dans cette grandiose révolution culturelle prolétarienne, nous devons suivre les enseignements du président Mao, faire confiance aux masses, nous appuyer sur elles, les mobiliser sans réserve et ne faire qu’un avec elles pour mener jusqu’au bout cette grande révolution.

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  • Savoir manier l’arme idéologique au service de la grande révolution culturelle

    Éditorial du Renmin Ribao du 13 août 1966

    C’est sous la direction personnelle du camarade Mao Zedong qu’a été rédigée la Décision du Comité central du Parti communiste chinois concernant la grande révolution culturelle – les 16 points.

    Faire confiance aux masses, s’appuyer sur elles, les mobiliser sans réserve, respecter leur esprit d’initiative, tel est le sens fondamental des 16 points.

    C’est-à-dire que dans la grande révolution culturelle prolétarienne, il n’y a qu’une méthode à suivre : que les masses s’éduquent elles-mêmes et se libèrent elles-mêmes ; on ne doit en aucune façon agir à leur place.

    Les maîtres dans notre société, ce sont les masses. La grande révolution culturelle prolétarienne doit s’appuyer sur leur activité consciente, être leur œuvre.

    Est-il possible de mener à bonne fin la révolution culturelle en s’appuyant sur les masses dans leur propre école et dans leur propre organisme de travail ?

    Oui, c’est possible ! Tout élève ou professeur révolutionnaire, tout camarade révolutionnaire doit faire preuve des hautes aspirations et de l’ardeur prolétariennes.

    En s’appuyant sur la force des masses, chaque école et chaque organisme de travail pourra à coup sûr rendre victorieuse la grande révolution culturelle prolétarienne, à condition que, consciencieusement, les camarades étudient les 16 points, les assimilent et les mettent en pratique.

    Un mouvement révolutionnaire de masse, c’est un grand creuset. Tout élève, tout professeur, tout camarade révolutionnaire doit y affronter les épreuves, s’y affermir et devenir capable de faire la révolution.

    Que les masses révolutionnaires assimilent les 16 points, elles s’orienteront clairement d’ans la révolution culturelle, distingueront le bon du mauvais dans leur travail et envisageront correctement leurs actions futures.

    Nous devons analyser et apprécier la phase de la révolution culturelle qui vient de se dérouler, à la lumière des 16 points, pour voir ce qui est bon et ce qui est mauvais, quelles méthodes sont correctes et lesquelles sont erronées.

    Les groupes, les comités, les congrès de la révolution culturelle sont de nouvelles formes d’organisations créées par les masses elles-mêmes sous la direction du Parti pour mener cette révolution culturelle.

    Conformément aux dispositions des 16 points, doivent se tenir des élections générales du type de celles de la Commune de Paris.

    Durant plusieurs jours, il devra y avoir un échange de vues complet sur les candidats à élire et les modalités de leurs élections, et des discussions répétées sur ce sujet. Si les élus se révèlent incompétents, ils peuvent être remplacés ou révoqués.

    C’est dans leur propre école, dans leur propre organisme de travail que les masses révolutionnaires doivent consacrer leur effort principal à la bonne marche de la révolution culturelle. Elles doivent apprendre à analyser concrètement les conditions spécifiques de leur propre école ou de leur propre organisme de travail, trouver des solutions aux problèmes existant là et faire leurs propres expériences dans la pratique.

    C’est la meilleure façon d’aider les autres écoles et les autres organismes de travail. La révolution culturelle ne peut se dérouler et être menée à bonne fin que si elle est le fait des masses de l’école ou de l’organisme de travail même.

    Nous devons avoir confiance en nous-même, tout autant, en la capacité des masses révolutionnaires des autres écoles et des autres organismes de travail, de résoudre elles-mêmes leurs problèmes et de se libérer elles-mêmes.

    La grande révolution culturelle prolétarienne est une lutte politique et idéologique qui touche l’homme dans ce qu’il a de plus profond. Cette lutte doit avoir recours au raisonnement et non pas à la contrainte ou à la coercition. Le prolétariat possède la vérité.

    On doit lutter par le raisonnement et non par la contrainte ou la coercition même dans la lutte contre les droitiers bourgeois. Lutter par le raisonnement, voilà qui aide à dévoiler intégralement le visage odieux des droitiers bourgeois et à réfuter complètement leurs calomnies afin qu’ils soient isolés le plus possible.

    Les 16 points sont le programme tracé par le camarade Mao Zedong pour la grande révolution culturelle prolétarienne. Ils constituent un instrument permettant d’unifier la compréhension et l’action des masses.

    La masse des ouvriers, des paysans, des soldats, des intellectuels et des cadres révolutionnaires soutient fermement les 16 points.

    Nous, qui appartenons aux masses révolutionnaires, devons les étudier consciencieusement, et nous en servir comme d’une arme pour évaluer la situation réelle du mouvement dans notre propre école ou notre propre organisme de travail. Nous devons continuer à faire ce qui est conforme aux 16 points et corriger ce qui ne l’est pas. Les responsables d’écoles et d’organismes de travail qui s’opposent aux 16 points doivent être dénoncés et critiqués sévèrement.

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  • Étudions le ‘‘Rapport sur l’enquête menée dans le Hunan à propos du mouvement paysan’’

    Publié dans le Jiefangjun Bao (Quotidien de l’Armée de Libération)
    du 26 décembre 1966

    Le contexte historique

    Le Rapport sur l’enquête menée dans le Hunan à propos du mouvement paysan a été publié en mars 1927.

    Le président Mao l’a écrit à un moment critique de la révolution chinoise pour répliquer aux attaques malveillantes dirigées, tant au sein qu’en dehors du Parti, contre la lutte révolutionnaire des paysans et soutenir résolument leur mouvement révolutionnaire en plein essor.

    C’est un brillant classique du marxisme-léninisme.

    A l’époque, la 1ère Guerre civile révolutionnaire (1924-1927) se développait victorieusement sous la direction de notre parti. L’Armée de l’Expédition du Nord, partie du Kouangtong en Chine du Sud, avait atteint la vallée du Yangtsé, occupant la moitié du pays.

    Le mouvement de masse des ouvriers et des paysans progressait avec vigueur.

    La formidable lutte révolutionnaire des paysans gagnait impétueusement sur toute l’étendue du pays, notamment dans le Hounan, centre du mouvement paysan national, où elle devenait une énorme tempête, un vif et violent maelstrom. Des millions de paysans s’étaient massivement soulevés avec une force et un élan irrésistibles, réduisant en miettes la domination réactionnaire de la classe féodale des propriétaires fonciers, exploit extraordinaire qui s’accomplissait pour la première fois depuis des millénaires.

    Devant cette excellente situation caractérisée par le développement dynamique de la révolution, les forces contre-révolutionnaires furent prises d’une intense panique. Elles redoublaient d’attaques furieuses contre le Parti communiste chinois, elles combattaient et sabotaient le mouvement de la paysannerie, réprimant sa lutte révolutionnaire.

    L’impérialisme, prêt à étrangler ouvertement la révolution chinoise par la force, s’employait sans répit à appuyer les droitiers du Kuomintang, ayant pour chef de file Tchiang Kaï-chek, qui se dissimulaient au sein du camp révolutionnaire. Tchiang Kaï-chek, en particulier, dévoila toute sa férocité en s’alliant à l’ensemble des forces réactionnaires pour attaquer les masses ouvrières et paysannes, dans le secret dessein d’entreprendre un grand massacre contre-révolutionnaire et d’étouffer la révolution.

    Au sein du Parti, les opportunistes de droite, dirigés par Tchen Tou-sieou, ne comprenaient pas l’importance de la question paysanne.

    La lutte révolutionnaire de la paysannerie les effrayait à l’extrême et ils lui étaient hostiles au plus haut point ; aussi, capitulant devant les propriétaires fonciers et la bourgeoisie, s’opposaient-ils à la juste ligne du président Mao.

    Prenant peur devant le courant contre-révolutionnaire des réactionnaires du Kuomintang, au lieu de soutenir avec audace le grand mouvement paysan, ils se pendaient aux basques des propriétaires fonciers et de la bourgeoisie en vociférant que le mouvement paysan commettait des « excès » et que « ça allait très mal ».

    Afin d’apaiser les réactionnaires du Kuomintang, ils exigeaient 3que les paysans abandonnent le pouvoir révolutionnaire rural et leurs forces armées à la classe des propriétaires fonciers. Ils préféraient délaisser la paysannerie, alliée principale dans la révolution, isolant la classe ouvrière et le Parti communiste et les privant de tout soutien, menant ainsi la révolution sur le chemin de la défaite.

    C’est alors qu’en vue de guider et de stimuler le mouvement paysan, de sauvegarder la révolution et de vaincre l’ennemi, le président Mao alla en personne mener une enquête de 32 jours sur la situation du mouvement paysan dans les 5 districts suivants : Siang-tan, Sinnghsiang, Hengchan, Liling et Tchangcha.

    Il fit le bilan des expériences du mouvement paysan et écrivit ce rapport. Le document apportait la solution d’une série de problèmes fondamentaux de la révolution chinoise. Il réfutait a fond la classe des propriétaires fonciers et la bourgeoisie ainsi que les opportunistes de droite au sein du Parti qui avaient attaqué et calomnié le mouvement paysan.

    Le rapport fut une grande source d’inspiration et un puissant appui pour la lui le révolutionnaire naissante des paysans chinois et il devait constituer une solide base idéologique pour le développement, ultérieur victorieux de la révolution 4chinoise.

    Une immense portée

    Le Rapport sur l’enquête menée dans le Hounan à propos du mouvement paysan est un brillant ouvrage du président Mao, un guide pour le mouvement révolutionnaire prolétarien. En partant d’une position révolutionnaire prolétarienne des plus ferme et des plus radicale, le président Mao y résumait de façon scientifique l’acquis de la lutte révolutionnaire que la paysannerie menait sous la direction du prolétariat. Il soulignait sans équivoque le caractère extrêmement grave de la question paysanne, donnait une solution complète au problème clef de la direction par le prolétariat — le problème de la paysannerie en tant qu’alliée dans la révolution — définissait, la ligne de classe du Parti à la campagne et avançait pour la première fois le grand concept stratégique de la création des forces armées et du pouvoir politique de la paysannerie placés sous la direction du prolétariat. Ces thèses enrichirent et développèrent de façon intégrale et créatrice la théorie marxiste-léniniste concernant la question paysanne, apportant ainsi une grande contribution au trésor théorique du marxisme-léninisme.

    La théorie qu’avançait le président Mao dans cette œuvre — la théorie concernant la direction du prolétariat dans la lutte révolutionnaire paysanne, la grande théorie concernant la création des forces armées des paysans et du pouvoir révolutionnaire rural, qui devint ensuite la création de bases révolutionnaires à la campagne, les campagnes encerclant les villes pour finalement s’en emparer — constitue un véritable trésor, le plus précieux de ceux qu’ont en commun le peuple chinois et les peuples révolutionnaires du monde.

    Comme un phare lumineux, elle a guidé la révolution chinoise vers sa grande victoire et elle indique aux peuples révolutionnaires du monde, et en particulier aux peuples et aux nations opprimés d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine, la voie libératrice conforme à leurs réalités, à mesure que les révolutionnaires, en nombre toujours croissant, assimileront cette grande théorie et la mettront en pratique, la cause révolutionnaire des peuples du monde se développera avec un puissant élan, et ils enterreront l’impérialisme, ses complices et ses laquais une fois pour toutes.

    Dans ce remarquable ouvrage le président Mao, usant d’une langue très vivante et empreinte d’un sentiment extrêmement profond de classe, exaltait chaleureusement le mouvement révolutionnaire de masse.

    Ce faisant, il stimulait considérablement la volonté militante 6des masses révolutionnaires, ce qui rabattait d’autant la morgue de la classe des propriétaires fonciers et de la bourgeoisie. Le rapport faisait un exposé pénétrant de la thèse révolutionnaire selon laquelle il faut avoir confiance dans les masses, s’appuyer sur elles, les mobiliser avec audace et respecter leur esprit d’initiative, et il jetait les fondements théoriques de la ligne de masse du Parti.

    La théorie du président Mao concernant le mouvement révolutionnaire de masse reste à jamais pour nous le concept fondamental devant orienter le développement n grande échelle de ce type de mouvement ainsi que les progrès de la révolution prolétarienne et de l’édification nationale.

    Elle reste a jamais la source de force des peuples révolutionnaires du monde dans leur lutte pour la libération.

    Les brillantes idées contenues dans cet ouvrage du président Mao guident la grande révolution culturelle prolétarienne chinoise.

    C’est une puissante arme idéologique dont nous, révolutionnaires, nous servons pour débattre des problèmes, distinguer le vrai du faux, défaire toutes les forces de résistance et stimuler le développement victorieux du mouvement révolutionnaire de masse.

    Il est d’une importance capitale que nous étudiions sérieusement cet ouvrage du président Mao et usions de la grande pensée qu’il incarne pour guider notre propre pensée et notre action si nous voulons l’emporter complètement dans la grande révolution culturelle prolétarienne.

    Points principaux à étudier

    Étudier ce remarquable ouvrage au cours de la grande révolution culturelle prolétarienne implique que les points suivants soient parfaitement, en mémoire :

    1. La cause révolutionnaire du prolétariat est la cause des masses populaires elles-mêmes. Sans un grand mouvement de masse, il ne peut y avoir de révolution prolétarienne.

    Le président Mao a dit : « La révolution, c’est un soulèvement, un acte de violence par lequel une classe en renverse une autre. »

    La lutte des classes est une lutte farouche, une lutte à mort. Aucune classe exploiteuse ne quitte de son plein gré la scène de l’Histoire.

    Ce n’est qu’en s’appuyant sur un grand mouvement comportant la participation consciente dos larges masses que le prolétariat peut renverser la domination réactionnaire des classes exploiteuses et qu’il peut établir et consolider son pouvoir de dictature du prolétariat.

    Ce n’est qu’ainsi qu’il peut remporter une victoire complète dans la révolution prolétarienne.

    Dans cet ouvrage, le président Mao a souligne que  «la classe patriarco-féodale des despotes locaux, des mauvais hobereaux et des propriétaires fonciers coupables de forfaits forme la base de cet absolutisme qui durait depuis des millénaires, et c’est sur elle que s’appuient les impérialistes, les seigneurs de guerre et les fonctionnaires corrompus et concussionnaires » et qu’« à moins de déployer les plus grands efforts, la paysannerie n’arrivera jamais à renverser le pouvoir des propriétaires fonciers, qui s’est solidement établi au cours des millénaires. Il faut une puissante poussée révolutionnaire à la campagne pour mettre en mouvement les millions de paysans qui formeront une force considérable. »

    C’est précisément au cours d’un vaste élan révolutionnaire qu’avait grandi la force puissante et irrésistible des paysans du Hounan qui pesait de tout son poids sur le pouvoir des propriétaires fonciers féodaux et ébranlait la base même de la domination féodale.

    C’était là un exploit extraordinaire qui s’accomplissait pour la première fois depuis des millénaires.

    Aujourd’hui, dans le déferlement de la grande révolution culturelle prolétarienne, les héroïques gardes rouges révolutionnaires, les étudiants et les enseignants révolutionnaires, forts du soutien chaleureux des larges masses des ouvriers, des paysans et des soldats, vont de l’avant avec un élan irrésistible, prenant d’assaut des forteresses ; en peu de temps, ils ont plongé dans là consternation ceux qui, au sein du Parti, détiennent des postes de direction mais s’engagent dans la voie du capitalisme de même que les « sommités » académiques réactionnaires de la bourgeoisie ; l’un après l’autre, ils ont débusqué ces vieux parasites, ces vampires et ennemis du peuple dissimulés dans les coins sombres.

    Ils ont exhumé et dévoilé l’or, l’argent, les objets précieux de toutes sortes que cachaient ces gredins, ainsi qu’un tas de comptes secrets et d’armes meurtrières conservées en vue d’un retour au pouvoir.

    Ils ont balayé comme poussière les mœurs et les coutumes anciennes de toutes les classes exploiteuses.

    Ils ont accompli nombre d’actions d’éclat, enregistré de 10magnifiques succès dans leur combat et rendu d’éclatante services.

    Ceci prouve pleinement que tout grand mouvement révolutionnaire doit être un bouillonnant mouvement de masse. La révolution traduit toujours les aspirations conscientes des larges masses où git une inépuisable réserve d’enthousiasme pour clic.

    Ce n’est qu’en mobilisant les masses par millions, en mettant en jeu leur esprit d’initiative révolutionnaire consistant à oser penser, parler, agir et frayer la voie que sera créer la force gigantesque, qui permet ha de franchir les obstacles dressés par les puissances du passé cl de remporter la victoire complète pour la révolution.

    Un vigoureux mouvement de masse né dans l’essor d’une révolution ne peut que renverser les reniements et les lois surannés ainsi que les anciennes façons d’agir de toutes les classes exploiteuses ; dès lors, les ennemis de classe ne laisseront pas de crier aux « excès » et au « monde renversé ». Le président Mao a vigoureusement réfuté ces calomnies dans le rapport.

    Il a dit : « La révolution n’est pas un dîner de gala ; elle ne se fait pas comme une œuvre littéraire, un dessin ou une broderie ; elle ne petit s’accomplir avec autant d’élégance, de tranquillité et de délicatesse, ou avec autant de douceur, d’amabilité, de courtoisie, de retenue et de générosité d’âme. »

    En fait, les ennemis de classe taxent d’« excès » ou de « monde renversé » ce qui est une nécessité révolutionnaire, un phénomène absolument normal.

    Sans ces actions révolutionnaires des larges masses, sans un grand mouvement de masse, il ne pourrait y avoir de révolution prolétarienne.

    Dans la grande révolution culturelle prolétarienne en cours, les larges masses révolutionnaires, la « destruction » étant la nécessité principale, détruisent sans mollesse idées, culture, mœurs et coutumes anciennes des classes exploiteuses et installent de même, idées, culture, mœurs et coutumes nouvelles, prolétariennes.

    De notre point de vue révolutionnaire, c’est une chose normale et excellente.

    Le président Mao a dit : « Le peuple, le peuple seul, est la force motrice, le créateur de l’histoire universelle. » (« Du gouvernement de coalition »)

    Ce n’est qu’en s’appuyant sur les larges masses populaires que nous pouvons surmonter toutes les difficultés, vaincre tous les ennemis et mener a bien toutes nos fâches.

    Coupés des masses, nous serions comme un fleuve sans source, un arbre sans racines, nous ne pourrions rien faire. Cela a été constamment la grande penser du président Mao et la politique fondamentale de notre parti pour guider le mouvement de masse, que d’avoir confiance dans les masses, de s’appuyer sur elles, de les mobiliser sans réserve et de respecter leur esprit d’initiative.

    C’est en accord avec cotte grande pensée et celte politique fondamentale que, dans le passé, nous avons remporté des victoires éclatantes dans la révolution démocratique et la révolution socialiste.

    La grande révolution culturelle prolétarienne en cours a porté la révolution socialiste chinoise à une nouvelle étape, caractérisée par une plus grande profondeur et une plus vaste ampleur ; c’est une lutte des classes farouche, aiguë, profonde à l’extrême.

    Par conséquent, la victoire complète de la grande révolution culturelle prolétarienne, la solution véritable de la question de savoir qui l’emportera, dans le domaine idéologique, du prolétariat ou de la bourgeoisie, ne sont possibles que si on a pleinement confiance dans les masses, si on s’appuie sur elles, si on respecte leur esprit d’initiative, si on les mobilise avec audace et si on déclenche un vaste mouvement révolutionnaire de masse.

    2. L’attitude à l’égard d’un mouvement révolutionnaire de masse est un important critère permettant de distinguer les révolutionnaires et les contre-révolutionnaires, les vrais révolutionnaires et les faux révolutionnaires, les marxistes et les révisionnistes.

    L’attitude prise à l’égard d’un mouvement révolutionnaire de masse est un critère important permettant de distinguer les révolutionnaires et les contre-révolutionnaires, les vrais révolutionnaires et les faux révolutionnaires, les marxistes et les révisionnistes.

    A cet égard, nul ne peut éviter de révéler son point de vue, son attitude, sa conception politique.

    Le président Mao m dit : « Des considérations contradictoires sur les choses et les gens découlent nécessairement des jugements contradictoires sur ces choses et ces gens. « Ça va très mal ! » et « Ça va très bien ! », « Va-nu-pieds » et « avant-garde de la révolution » en sont de bons exemples. »

    En 1927, les paysans du Hounan, soulevés comme un ouragan, réduisirent en miettes les privilèges millénaires des propriétaires féodaux.

    Les larges masses paysannes et les révolutionnaires s’en réjouirent et y applaudirent.

    La classe des propriétaires fonciers et les réactionnaires, pris de panique et remplis d’hostilité, lançaient, toutes sortes de calomnies et d’attaques malveillantes contre les actions révolutionnaires des paysans.

    Il en est ainsi pour la grande révolution culturelle prolétarienne en cours dans le pays.

    Les larges masses des ouvriers, des paysans et des soldats en particulier les gardes rouges — qui sont les troupes de choc de cette révolution — les étudiants et les enseignants révolutionnaires, ont ouvert un feu nourri sur la poignée de membres du Parti qui détiennent des postes de direction et prennent, la voie capitaliste ainsi que sur les éléments malfaisants de la société et sur les retranchements de la bourgeoisie.

    Ils ont lavé la boue et les souillures laissées par la vieille 15société et balaye les scories et la fange des classes exploiteuses. Leur action révolutionnaire leur a valu l’éloge et l’approbation enthousiastes du peuple chinois et des peuples révolutionnaires du monde, tandis que l’ennemi de classe chez nous et à l’étranger est ulcéré de rage.

    Ils ont multiplié les calomnies contre les gardes rouges, les qualifiant de « jeunes fanatiques » et présentant faussement leur action révolutionnaire comme une « destruction des traditions sociales ».

    Ces deux vues et ces deux attitudes diamétralement opposées à l’égard du mouvement révolutionnaire de masse sont déterminées par les intérêts de deux classes absolument antagonistes et reflètent deux attitudes et deux conceptions du monde entièrement antagoniques.

    Entre les classes exploiteuses et les larges masses, il y a antagonisme.

    Plus les masses se dressent pour faire la révolution, plus les classes exploiteuses voient leur fin proche. Par conséquent, ceux qui adoptent la position des classes exploiteuses craignent nécessairement les masses et s’opposent a leur mouvement révolutionnaire.

    Le prolétariat est une classe radicalement révolutionnaire ; au cours des luttes révolutionnaires, plus largement les masses sont mobilisées et plus leur mouvement a d’ampleur, plus vite la révolution se développe et plus grand est le profil de la classe révolutionnaire en lutte pour un libération complète.

    Ce n’est qu’en adoptant une position résolument prolétarienne qu’on peut partager le sort des masses, vivre comme elles et soutenir activement leurs mouvements révolutionnaires. Le matérialisme dialectique nous enseigne que le développement des phénomènes est conditionné par leur essence et leur courant principal.

    Aussi devons-nous scruter l’une et l’autre quand nous examinons un problème.

    Il y a onze ans le président Mao, critiquant certains camarades pour leurs erreurs opportunistes de droite en matière de coopération agricole, a dit :  «La façon dont certains camarades envisagent les choses n’eut pas juste…

    ls ne considèrent pas ce qui est essentiel, dominant, et insistent sur des questions non essentielles, secondaires.

    Je ne dis pas que celles-ci doivent être négligées : il faut les résoudre une à une.

    Mais nous ne devons pas les confondre avec ce qui est essentiel, dominant, sous peine de perdre notre orientation. » (Sur le problème de la conjuration agricole)

    Le mouvement révolutionnaire de masse dirigé par le prolétariat correspond toujours aux lois objectives du développement social. Les masses révolutionnaires voient clair.

    Elles comprennent parfaitement la politique du Parti, elles savent distinguer entre l’ennemi et nous-mêmes, entre le juste et l’erroné, entre le vrai et le faux, elles n’ont jamais fait d’erreur en ce qui concerne l’orientation générale de la révolution.

    Dans un mouvement révolutionnaire de masse, il est fatal qu’il y ait des défauts partiels et provisoires mais, tout bien considéré, ils sont secondaires et constituent un phénomène inévitable au cours de la marche en avant.

    C’est dans la révolution que les masses apprennent à foire la révolution de même qu’en forgeant on devient forgeron. Elles s’éduqueront dans les mouvements révolutionnaires, discernant le juste de l’erroné, les méthodes correctes des mauvaises.

    Elles élèveront leur conscience politique et leur talent et rectifieront ces défauts en peu de temps.

    Durant la grande révolution culturelle prolétarienne, la grande majorité des ouvriers, des paysans et des soldats, des gardes rouges, des étudiants, des enseignants et des cadres révolutionnaires de notre pays sont allés toujours et courageusement de l’avant dans la direction juste indiquée par le président Mao : tels sont l’essence et le courant principal du mouvement.

    Si l’on ne voit pas l’orientation générale révolutionnaire du mouvement de masse, si, au lieu de scruter l’essence et le courant principal, on confond les aspects secondaires et le courant principal, le superficiel et l’essentiel, on ne saura plus où on en est et on deviendra un jouet aux mains de l’ennemi do classe.

    Le président Mao a soulevé le problème en ces termes : Quelle attitude prendre vis-à-vis du mouvement des masses révolutionnaires ?

    Nous mettre à leur tête et les diriger ? Rester derrière elles en nous contentant de les critiquer à force 19de gestes autoritaires, ou nous dresser devant elles pour les combattre ?

    C’est là une épreuve inexorable pour chaque révolutionnaire. Le président Mao représente un modelé des plus prestigieux en ce qui concerne la façon de concevoir correctement les mouvements révolutionnaires de masse et un exemple des plus remarquable dans notre parti en ce qui concerne la façon de les diriger.

    Le président Mao a la plus grande confiance dans les masses, il leur témoigne la plus profonde sollicitude, il soutient le plus fermement leurs mouvements révolutionnaires et son coeurr est avec elles.

    Dans la grande révolution culturelle prolétarienne en cours, nous devons étudier avec ardeur la grande pensée et la grande pratique du président Mao pour ce qui est de la façon de concevoir les mouvements révolutionnaires de masse ; nous devons combattre toutes les attitudes erronées hostiles aux mouvements révolutionnaires de masse et soutenir ceux-ci de tout cœur.

    3. Suivons les enseignements du président Mao, soyons toujours des révolutionnaires conséquents et des promoteurs des mouvements révolutionnaires de masse.

    Dans ce grand ouvrage, le président Mao n écrit ces lignes pleines d’enseignement :  «Les camarades révolutionnaires doivent comprendre que la révolution nationale exige un grand bouleversement à la campagne.

    La Révolution de 1911 n’a pas amené ce bouleversement, d’où son échec.

    Or, un tel bouleversement vient d’avoir lieu et c’est là un facteur important de In révolution, nécessaire à son achèvement victorieux. Tous les camarades révolutionnaires doivent prendre parti pour ce bouleversement, sinon leur position est celle de la contre-révolution. »

    Nous étudions ce grand écrit du président Mao dans le but précis de suivre ce qu’il enseigne et de refondre consciemment notre idéologie, d’établir fermement la conception prolétarienne du monde, d’avoir une conception correcte du mouvement révolutionnaire de masse et de toujours être des révolutionnaires conséquents et des promoteurs du mouvement révolutionnaire de masse.

    La grande révolution culturelle prolétarienne en cours est une lutte des classes extrêmement aiguë et complexe.

    Elle rencontrera nécessairement des résistances de toutes sortes ; elle connaîtra des flux et des reflux ainsi que des vicissitudes.

    Ceci parce que l’ennemi que nous affrontons est très rusé, cauteleux et pernicieux.

    Une poignée de membres du Parti qui détiennent des postes de direction et prennent la voie capitaliste, agitent des  «drapeaux rouges » pour combattre le drapeau rouge et ils font flèche de tout bois pour réprimer le mouvement de masse et saboter la grande révolution culturelle prolétarienne.

    Une poignée d’éléments bourgeois réactionnaires et de ceux qui, appartenant aux cinq catégories — propriétaires fonciers, paysans riches, contre-révolutionnaires, mauvais éléments et droitiers—, ne se sont pas bien réformés, essaient de bombarder les quartiers généraux de notre révolution prolétarienne.

    En outre, la force des habitudes de l’ancienne société offre aussi une sorte de résistance au mouvement.

    Dans cette lutte des classes complexe, nous devons faire encore mieux pour étudier et appliquer de façon créatrice les œuvres du président Mao, afin que la pensée de Mao Zedong dirige notre propre pensée et nos actes et pour révolutionnariser notre esprit.

    Ce n’est qu’en acquérant cette arme des plus acérée, la pensée de Mao Zedong, qu’on peut clairement voir l’essence des choses sous les phénomènes apparents, avoir une vue nette de toute chose, percer à jour les supercheries et les complots de l’ennemi, écraser toutes les résistances et remporter la victoire dans la lutte.

    Le président Mao a dit : politique et tactique sont la vie même du Parti.

    Si nous voulons être dos promoteurs des mouvements révolutionnaires de masse, nous devons invariablement suivre les enseignements du président Mao et agir conformément à ses instructions et à la politique du Parti.

    La Décision du Comité central du Parti communiste chinois concernant la grande révolution culturelle prolétarienne, c’est(à-dire les 16 Points, a été rédigée sous la direction personnelle du président Mao ; c’est le document-programme de la grande révolution culturelle prolétarienne chinoise.

    Mettre en œuvre et appliquer fermement les 16 Points, voilà la clef de la victoire complète dans la grande révolution culturelle prolétarienne.

    Nous devons étudier sérieusement les 16 Points, nous familiariser avec eux, les assimiler et les mettre en application ; nous devons nous en armer, persister à lutter par le raisonnement, non par la coercition ou la force ; nous devons soutenir ardemment la gauche, porter des coups sévères aux droitiers et à tous les éléments dénaturés et malfaisants et mener résolument et jusqu’au bout la grande révolution culturelle prolétarienne.

    Le camarade Lin Piao a dit : « L’Armée populaire de Libération de Chine, née et grandie au sein des luttes révolutionnaires des masses populaires, a toujours considéré le mouvement révolutionnaire de masse comme relevant de nos tâches.

    Quand les masses se dressent pour détruire le vieux système et mènent de dures et âpres luttes pour la transformation de la société et de la nature, l’A.P.L. se tient comme un seul homme aux côtés du peuple et le soutient de tout son cœur et de toute sa force. . .

    Chaque fois que des forces hostiles tentent de s’opposer aux mouvements révolutionnaires de masse et de les saboter, l’A.P.L. se porte toujours en avant pour appuyer les masses. Et en retour, ces vastes mouvements de masse en plein essor éduquent et inspirent largement l’armée, faisant office de creuset révolutionnaire où se trempe et grandit la conscience politique de l’armée. » (« Avançons à pas de géant, tenons haut le drapeau rouge de la ligne générale du Parti et de la doctrine militaire de Mao Zedong »)

    Nous devons suivre ces instructions du camarade Lin Piao et soutenir résolument les mouvements révolutionnaires de masse.

    Notre armée est la poutre maîtresse de la dictature du prolétariat et le défenseur du système socialiste.

    Dans la grande révolution culturelle prolétarienne, une de nos tâches importantes afin de soutenir les mouvements révolutionnaires de masse consiste à élever notre vigilance révolutionnaire, à être fermes à nos postes, à nous préparer sérieusement à affronter une guerre, à être prêts à tout moment à briser les attaques-surprises de l’impérialisme américain et de ses complices, et à veiller au triomphe de la grande révolution culturelle prolétarienne chinoise.

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  • Être un élève des masses avant de devenir leur maître

    Le camarade Mao Zedong a dit: « Avec tous les camarades du Parti, apprendre auprès des masses et continuer à être leur modeste élève: voilà mon désir. »

    Cette attitude de notre grand dirigeant, le président Mao, qui se met avec modestie à l’école des masses, est un exemple pour tous les membres de notre Parti. Tout le personnel qui dirige le mouvement de la révolution culturelle prolétarienne doit considérer les masses comme ses maîtres, rechercher leurs enseignements, être leurs élèves.

    Tous ceux qui agissent de la sorte trouveront la situation claire, leur détermination résolue, leur méthode correcte et les masses plus complètement mobilisées et le mouvement plus sainement développé.

    Ne pas se mettre avant tout à l’école des masses et se placer en « envoyés impériaux », se mettre à criailler, à discourir, à proclamer son opinion, fixer subjectivement la note dominante et déterminer des tabous « à peine descendu de son char », maintiendra tout simplement les masses pieds et poings liés et nuira à leur initiative.

    Ne pas se mettre avant tout à l’école des masses et s’enfermer dans son cabinet en donnant des ordres obscurcira la vue et rendra impossible de distinguer le vrai du faux, l’ennemi des nôtres et de saisir l’essence du problème.

    S’il en est ainsi, il sera alors impossible de diriger correctement le mouvement qui verra, au contraire, sa bonne marche entravée. C’est pourquoi chaque membre du Parti communiste doit suivre l’enseignement du camarade Mao Zedong: « Se dépouiller de toute morgue et devenir un modeste élève. »

    En tant qu’élèves des masses, nous devons regarder en bas avec un grand enthousiasme révolutionnaire et apprendre respectueusement à l’école des masses. Comme nous l’a toujours enseigné le camarade Mao Zedong, il ne faut jamais prétendre connaître ce qu’on ne connaît pas et « il ne faut pas avoir honte de consulter ses inférieurs ».

    Il faut d’abord être élèves des masses avant de devenir leurs maîtres. Être capable ou non d’agir de la sorte n’est pas simplement une question de méthode de travail.

    C’est une question de position de classe et d’attitude fondamentales; c’est une question de conception du monde du révolutionnaire.

    Au cours du mouvement de la grande révolution culturelle, nous devons d’abord étudier le point de vue de masse du camarade Mao Zedong. Bon nombre de camarades admettent en paroles que les masses créent l’Histoire, mais quand ils se jettent dans le travail pratique, ils l’oublient ou refusent de le reconnaître.

    Assimiler les idées du camarade Mao Zedong sur ce point nécessite chez eux une transformation complète de la conception du monde. Cette transformation représente elle-même une grande révolution idéologique.

    Être élèves des masses et apprendre modestement à leur école ne signifie pas écouter seulement les points de vue de certaines gens, mais bien écouter les diverses opinions venant de toutes les parties.

    De même, nous devons écouter non seulement l’opinion de la majorité, mais aussi celle de la minorité. Être élèves des masses et apprendre modestement à leur école, c’est écouter non seulement les opinions approbatrices, mais aussi les opinions désapprobatrices. En général, nous acceptons facilement les premières mais moins facilement les secondes.

    En fait, il est souvent indispensable d’écouter les opinions qui désapprouvent pour se faire un jugement d’ensemble de la situation. Pour se mettre à l’école des masses, il est nécessaire non seulement d’écouter et de regarder davantage autour de soi, mais aussi de réfléchir et d’exercer encore plus son cerveau.

    En d’autres termes, nous devons prendre la pensée de Mao Zedong comme guide pour analyser les diverses données et opinions fournies par les masses, les soumettre à une élaboration, à un agencement et à une élévation en rejetant la balle pour garder le grain, en éliminant ce qui est fallacieux pour conserver le vrai, en passant d’un aspect des phénomènes à l’autre, du dehors au dedans, afin de découvrir les problèmes et de parvenir à saisir l’essence des choses.

    De la sorte, nous pouvons concentrer les opinions des masses jusqu’ici dispersées et en faire des opinions méthodiques, systématiques et justes de la direction avant de les retourner aux masses pour être traduites dans l’action.

    Nous devons comprendre que seule la pratique des masses constitue la base sur laquelle notre Parti élabore sa politique et le critère permettant de vérifier cette politique. En se détachant des masses, on ne peut aboutir à rien.

    Des problèmes nouveaux et des choses nouvelles surgiront constamment durant la grande révolution culturelle prolétarienne.

    C’est seulement lorsque les organisations du Parti et les dirigeants à tous les échelons se mettront à l’école des masses, du début à la fin, qu’ils pourront toujours se tenir à la tête du mouvement de masse et le conduire dans la direction indiquée par le camarade Mao Zedong.

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  • De la position bourgeoise du « Qianxian » et du « Beijing Ribao »

    par Tsi Pen-yu, 1966

    Le 16 avril dernier, le Beijing Ribao (Quotidien de Pékin) n’a pas consacré moins de trois pages à la publication, sous une grande manchette, d’un long article documentaire « critiquant » le « Village des Trois » et les Propos du soir à Yenchan.

    Cet article est précédé d’une note des rédactions de la revue Qianxian (Front) et du Beijing Ribao qui tous deux relèvent du Comité municipal de Pékin du Parti communiste chinois.

    Quant au journal Beijing Wanbao (Pékin-Soir) du même jour, il a consacré plus de trois pages à des extraits du même article. Rarement, depuis leur naissance, on avait vu ces journaux donner un tel retentissement à une affaire.

    Le Qianxian, le Beijing Ribao et le Beijing Wanbao ont publié naguère toute une floraison vénéneuse d’articles antiparti et antisocialistes ; qu’ils se livrent maintenant à une critique consciencieuse de tous ces articles et qu’ils soumettent leurs erreurs à une sérieuse autocritique, c’est là une nécessité en même temps qu’une obligation.

    Mais la façon d’agir du Qianxian et du Beijing Ribao signifie-t-elle qu’ils sont engagés dans cette voie ? Non, absolument pas.

    Wou Han, l’avez-vous critiqué ? Non.

    Entre l’année 1959 au cours de laquelle Wou Han exploita le thème de Hai Jouei pour lancer une furieuse attaque contre le Parti et le socialisme, et la publication le 10 novembre 1965, de l’article du camarade Yao Wen-yuan intitulé « A propos de la nouvelle pièce historique historique La Destitution de Hai Jouei », il s’est écoulé plus de six ans.

    Or, pendant toute cette période, le Qianxian, le Beijing Ribao et le Beijing Wanbao n’ont pas eu un seul mot pour dénoncer Wou Han.

    Le Beijing Ribao et le Beijing Wanbao s’employaient au contraire à publier des articles à la louange de Wou Han et de ce  «Hai Jouei » qu’il avait créé pour combattre le Parti et le socialisme.

    Parmi tous les articles qui ont encensé La destitution de Hai Jouei, ces  «merveilles de finesse » dues à la plume des  «chers vieux frères » sont les plus ignobles et les plus odieuses.

    Avez-vous changé d’attitude après que le camarade Yao Wen-yuan eut soulevé la question de Wou Han ? Pas davantage.

    Cet important article militant, pendant près de trois semaines, vous ne l’avez ni reproduit ni même mentionné ; en revanche vous avez apostrophé les camarades de Changhaï :  «Qu’y a-t-il derrière votre décision de publier l’article de Yao Wen-yuan ? Pourquoi ne nous avez­vous pas prévenus ? Et votre esprit de parti ? »

    Ce qu’il y a là derrière ?

    Il y a la lutte des classes entre le prolétariat et la bourgeoisie, il y a cette théorie des classes et des contradictions de classes dans la société socialiste, que le camarade Mao Zedong n’a cessé de nous enseigner, et il y a cette décision de déployer à l’échelle nationale la lutte des classes pour l’épanouissement de l’idéologie prolétarienne et l’élimination de l’idéologie bourgeoise, décision qui figure dans le communiqué de la dixième session plénière du Comité central issu du VIIIème Congrès du Parti et que vos journaux ont publiée.

    Mener la lutte des classes, est-ce que cela a besoin de votre autorisation préalable ? Ne pas avoir cette autorisation, est-ce que cela signifie manquer de tout esprit de parti ?

    Il est clair comme le jour que l’esprit de parti que vous exigez n’est pas celui d’un parti prolétarien, mais celui d’un parti bourgeois.

    Sous la pression des masses populaires, le Beijing Ribao s’est vu contraint de publier, le 29 novembre 1965, l’article du camarade Yao Wen-yuan.

    Est-ce à dire qu’à ce moment-là votre attitude a changé ? Pas davantage. Le Jiefangjun Bao (Journal de l’Armée de Libération) a publié, lui, une  «note de la rédaction » claire et nette dans laquelle il montre à juste titre que La destitution de Haï Jouei n’est qu’une grande herbe vénéneuse.

    En revanche, dans sa « note de la rédaction », le Beijing Ribao ne prend nullement position sur La destitution de Haï Jouei, il se borne à dire qu’il s’agit d’une  «pièce qui a exercé une assez 4grande influence », que, ces dernières années, « les opinions ont été partagées », et que,  «si les opinions sont partagées, il faut ouvrir une discussion ».

    En fait, vous êtes pour Wou Han et contre l’article du camarade Yao Wen-yuan. Le Qianxian et le Beijing Wanbao ont tous deux refusé de reproduire cet article ; et si vous, le Beijing Ribao, l’avez fait, c’est pour cacher sous des dehors d’impartialité la partialité profonde de votre attitude.

    Soudain, le 12 décembre 1965, on vit le Qianxian et le Beijing Ribao donner la vedette à un article signé Hsiang Yang-cheng et intitulé « De La destitution de Hai Jouei au problème de l’héritage des vieilles valeurs morales ».

    On eût dit que vous aviez corrigé vos erreurs et que vous étiez venus prendre place sur le front de la révolution culturelle socialiste.

    Qu’en était-il donc ?

    En fait, il s’agissait d’un article prenant le contre-pied de cette révolution culturelle. Pour protéger Wou Han, on y recourait à la tactique de « Critiquer sur l’accessoire pour aider sur l’essentiel ».

    La pensée profonde en était de faire passer l’« idée directrice » de La destitution de Hai Jouei pour un problème de l’ »héritage des vieilles valeurs morales ».

    Ainsi, dans l’article de Hsiang Yang-cheng, un important problème politique de caractère antiparti et antisocialiste devenait un problème « purement académique ».

    En outre, l’auteur de l’article invoquait le slogan bourgeois  «Tous égaux devant la vérité » pour prendre la défense de Wou Han.

    Mais la vérité, voyez-vous, c’est que vous vous êtes toujours tenus sur une position bourgeoise pour couvrir les représentants de la bourgeoisie du genre Wou Han, et brimer les révolutionnaires prolétariens.

    Vous avez toujours donné le feu vert à tout ce qui était réactionnaire, et permis que poussent à foison les herbes vénéneuses antiparti et antisocialistes ; quant aux articles qui dénonçaient ces herbes vénéneuses, vous avez invariablement fait obstruction à leur publication.

    Cette façon d’agir relève en tous points de la  «libéralisation » bourgeoise, de la dictature sur le prolétariat. Où est l’égalité dans tout cela ?

    A la fin de son article, Hsiang Yang-cheng se donne un air très 6sérieux pour demander une discussion générale du problème de l’« héritage des vieilles valeurs morales », et cela dans l’intention de donner le ton à la discussion sur La destitution de Hai Jouei, de réduire à un problème « purement académique » le problème politique aigu qui fait l’objet de la critique de La destitution de Hai Jouei.

    On a su plus tard que ce Hsiang Yang-cheng n’était autre que Teng Touo qui, en collaboration avec Wou Han, a écrit des articles antiparti.

    Ce qui est plus grave encore, c’est qu’à une réunion tenue le 2 décembre 1965 au Beijing Ribao, Teng Touo vint encore proclamer ouvertement : « A ce jour, il n’est nullement prouvé que La destitution de Hai Jouei ait un caractère nuisible », ajoutant que l’article du camarade Yao Wen-yuan comportait également des erreurs au même titre que celui de Wou Han.

    Peu de temps après, le 27 décembre 1965, le Beijing Ribao publiait de Wou Han une « Autocritique à propos de La destitution de Hai Jouei », autocritique feinte et attaque bien réelle.

    Le Beijing Ribao publia cet article sans y joindre la moindre note de la rédaction, ni la moindre critique, ce qui revenait à soutenir Wou Han dans cette contre-attaque que, sous forme l’autocritique, il lançait contre les camarades qui l’avaient 7iénoncé.

    Ce qui mérite attention, c’est que dans cet article, Han disait d’un air entendu à Hsiang Yang-cheng : vos critiques « m’ont fait comprendre mes erreurs et corriger mon point de vue ».

    Ayant accompli sa mission qui était de contre-attaquer, Wou Han publia dans le Qianxian et le Beijing Ribao, et selon le ton défini par Hsiang Yang-cheng, sa prétendue autocritique sur le problème de l’« héritage des vieilles valeurs morales » où il reconnaissait volontiers qu’au « centre » de ses erreurs se situait ce problème dit de l’« héritage des vieilles valeurs morales ». Ainsi, les gestes de l’un répondant parfaitement à la voix de l’autre, nos deux lurons exécutaient un numéro bien rodé de monologue mimé.

    Un seul article n’ayant pas suffit à donner le ton, vous en avez encore publié toute une série du même genre, dans un effort continu pour amener sur le terrain  «purement académique » ce problème de Wou Han qui est politique, antiparti et antisocialiste.

    Li Tong-che (alias Li Ki, directeur du Département de la propagande du Comité du Parti pour la municipalité de Pékin) ne visait à rien d’autre lorsqu’il publia le 8 janvier dans le Beijing Ribao l’article « A propos de la conception de l’histoire du camarade Wou Han ».

    Selon lui, l’« idée directrice » de La destitution de Haï Jouei procéderait d’une certaine façon d’évaluer les personnages historiques.

    Ainsi cette même Destitution de Haï Jouei serait tantôt le produit d’une « théorie de l’héritage des vieilles valeurs morales », et tantôt celui d’une certaine façon d’évaluer les personnages historiques, mais on se refuse obstinément à dire que c’est un produit de l’esprit antiparti et antisocialiste.

    Sous l’œil vigilant des masses, les intrigues et les supercheries ne mènent à rien.

    On eut tôt fait de voir clair dans les tours de passe-passe du Qianxian et du Beijing Ribao consistant à faire mine de dénoncer Wou Han pour en réalité le soutenir, faire mine de le critiquer pour en réalité le couvrir et faire rnine de le combattre pour en réalité le protéger.

    Bon nombre de journaux et de revues ont publié des articles révélant ce qu’il y avait chez Wou Han d’antiparti et d’antisocialiste.

    Depuis le mois d’avril en particulier, de plus en plus nombreux ont été ceux qui se sont fait une juste idée de ces agissements criminels, antiparti et antisocialistes de Wou Han ; et son vrai visage d’intellectuel anticommuniste, antipopulaire et antirévolutionnaire est apparu de plus en plus clairement.

    Le Qianxian, le Beijing Ribao et le Beijing Wanbao, qui soutiennent et couvrent Wou Han, se trouvent aujourd’hui en très fâcheuse posture.

    C’est alors que, non sans réticence, vous avez fini par déclarer que « Wou Han est l’auteur de ces deux grandes herbes vénéneuses que sont Haï Jouei invective l’empereur et La destitution de Hai Jouei et que vous avez reproduit un article de Wou Han : « Tchao Kouo et Ma Sou », publié autrefois dans le Qianxian, dans l’espoir que ce geste de pure forme pourrait duper les lecteurs.

    Voilà pour votre « critique » de Wou Han. Mais on ne peut s’empêcher de demander pourquoi vous présentez comme de graves secrets des choses connues de tout le monde, alors que vous vous gardez de souffler mot de toutes les activités criminelles de Wou Han, ce pieux héritier de la défroque de Hou Che, ce valet qui s’est mis délibérément au service des États-Unis et ce maître stratège des réactionnaires du Kuomintang.

    Liao Mocha, l’avez-vous critiqué ? Non.

    Liao Mocha, ancien directeur du Département du travail du front uni du Comité du Parti pour la municipalité de Pékin, c’est l’homme qui, jadis, a lancé une attaque fielleuse contre Lou Sin, contre le principal artisan de la révolution culturelle, lui  «décochant sous un nom d’emprunt une flèche traîtresse ».

    [Liao Mocha publia, en 1934, sous le pseudonyme de Ling Mo, un article intitulé « Sur la littérature à encadrement » dans le Dawan Bao (Grand Journal du Soir). Dans cet article il accusait les essais révolutionnaires de Lou Sin d’être de la « littérature à encadrement ». Celui-ci lui riposta en se servant de la même expression et donna à l’un de ses recueils d’essais le nom de « Littérature à encadrement ».]

    Et le voilà aujourd’hui qui, usant du même procédé, décoche ses flèches traîtresses contre le Parti et le peuple. Qu’on nous permette de demander au Qianxian, au Beijing Ribao et au Beijing Wanbao : quand avez-vous critiqué ce genre d’individus ?

    Des herbes vénéneuses, pourries, ont été présentées par Liao Mocha, comme de belles fleurs toutes fraîches : La destitution de Hai Jouei antiparti et antisocialiste, en voilà une œuvre « qu’on nous en produise une autre » ; Li Houei-niang, opéra antiparti et antisocialiste montre que « la mise en scène de fantômes n’est pas nuisible », et qu’il est susceptible d’exalter la volonté de combat ».

    Ces ouvrages qui ont tant fait pour que le vent souffle en tempête et que la pluie tombe à flots, enflant démesurément le contre-courant de l’opportunisme de droite, c’est-à-dire du révisionnisme, ces ouvrages qui ont distillé tant de poison dans la société, quand les avez-vous critiqués ?

    Vous saviez pertinemment que, si nous avions fait paraître le livre Ne pas avoir peur des fantômes, c’était pour encourager le peuple chinois dans sa lutte contre l’impérialisme, le révisionnisme et tous les réactionnaires.

    Néanmoins, vous avez tenu à prendre le contre-pied en publiant dans le Qianxian les  « ‘Plaisanteries’ sur ceux qui ont peur des fantômes » où Liao Mocha attaquait perfidement le Parti communiste chinois et le peuple chinois, où il traînait dans la boue notre grand Parti et notre grand peuple, les traitant de « lâches et stupides », de  «fanfarons qui débitent de grandes paroles creuses », qui  «foncent tête baissée sans souci des conséquences » et qui « prétendent ne pas avoir peur des fantômes, mais en réalité en ont une peur bleue ».

    Nous voudrions vous demander : en publiant un tel article, à quoi vouliez-vous en venir ?

    Le Parti communiste chinois et le peuple chinois ont-ils jamais eu peur des fantômes ? Les insultes que vous lancez à ce grand Parti et à ce grand peuple ne sont-elles pas en tous points identiques à celles des impérialistes, des révisionnistes et des réactionnaires de tous les pays ?

    Le 6 mai 1963, le camarade Liang Pi-houei (pseudonyme de Yu Ming-houang) publia, dans le Wenhui Bao (Quotidien Wen-houei de Shanghai) un article critiquant la thèse de Liao Mocha :  «la mise en scène de fantômes n’est pas nuisible ». Des critiques ne tardèrent pas à s’élever dans d’autres journaux et revues. A ce moment-là, vous ne vouliez toujours pas publier des articles critiquant Liao Mocha.

    Ce n’est qu’au bout du compte, quand vous avez été mis au pied du mur. Que vous avez à contre-cœur publié sous le titre « Ma thèse ‘La mise en scène de fantômes n’est pas nuisible’ est erronée », un simulacre d’autocritique de Liao Mocha qui ne visait qu’à l’aider à camoufler ses agissements et à tromper les masses.

    Feignant le plus grand sérieux, Liao Mocha se collait un tas d’étiquettes insignifiantes : « j’ai, disait-il, perdu de vue la lutte des classes », « j’ai relâché ma vigilance », « je n’ai pas tracé une nette ligne de démarcation . . . », « je me suis égaré », et « je me suis fait inconsciemment l’auxiliaire de la bourgeoisie et des forces féodales dans leurs furieuses attaques contre le Parti et le socialisme ».

    Comment les masses auraient-elles pu être dupées d’un tel simulacre d’autocritique ! Il fut sévèrement critiqué par les lecteurs.

    Mais, ni le Qianxian, ni le Beijing Ribao, ni le Beijing Wanbao ne prêtèrent la moindre attention à ces justes critiques. Pourquoi ?

    Parce qu’en ce qui vous concernait, l’important était de bien protéger Liao Mocha, de vous accrocher à tout prix à votre position antiparti et antisocialiste.

    Dans la note de leurs rédactions publiée le 16 avril dernier, le Qianxian et le Beijing Ribao pouvaient sembler avoir changé de musique.

    Ils disaient : « Il (Liao Mocha) a fait bien plus qu’« aider inconsciemment la bourgeoisie et les forces féodales dans leurs furieuses attaques contre le Parti et le socialisme ; il est le général qui, consciemment, dirige la bataille contre le Parti, le socialisme et la pensée de Mao Zedong ».

    Mais cela reste une pure et simple étiquette. Qu’on nous permette de demander : Qui est-ce, après tout, ce Liao Mocha ? Ses paroles et ses actes réactionnaires révèlent à l’évidence que c’est un représentant de la bourgeoisie infiltré dans le Parti et qui se démène en faveur des  «fantômes », des impérialistes, des révisionnistes et des réactionnaires de tous les pays, en faveur des propriétaires fonciers, des paysans riches, des contre-révolutionnaires, des mauvais éléments et des éléments de droite.

    C’est un représentant de la bourgeoisie qui, de concert avec les  «’fantômes » de l’intérieur et de l’extérieur, a mis sur pied un front uni anticommuniste, antipopulaire et antirévolutionnaire. Vous en savez autrement plus long que nous sur toutes ses menées réactionnaires, alors pourquoi vous refusez-vous donc à faire la moindre révélation à ce sujet ?

    Il faut croire que vous êtes toujours sous l’emprise des  «fantômes » !

    Et Teng Touo, l’avez-vous critiqué ? Pas davantage.

    Il y a quelques années, les opportunistes de droite, c’est-à-dire les révisionnistes, représentants des forces qui œuvrent à la restauration du capitalisme, ont suscité un contre-courant dans le flux impétueux de la révolution socialiste.

    Profitant des difficultés temporaires que nous éprouvions, ils ont lancé de furieuses attaques contre le Parti et le socialisme. Et Teng Touo a joué un rôle important dans ces attaques. C’est lui qui a organisé et dirigé le  «Village des Trois », cette petite clique antiparti formée de Wou Han, Liao Mocha et lui-même.

    Nous savons que c’est lui, Teng Touo, qui, en septembre 1961, a pris l’initiative d’inviter Wou Han et Liao Mocha dans un restaurant pour établir cette sinistre auberge antiparti et antisocialiste.

    C’est lui qui a fait choix du nom de cette auberge et du pseudonyme collectif de  «Wou Nan Sing » ; et c’est encore lui qui décidait quels articles seraient publiés.

    L’histoire de la création du  «Village des Trois » est celle d’une âpre lutte de classe menée contre le prolétariat, sur les fronts culturel et idéologique, par cette coterie antiparti et antisocialiste formée des représentants de la bourgeoisie que sont Wou Han, Liao Mocha et leur chef, Teng Touo.

    Qui est-il, ce Teng Touo ?

    Il est d’ores et déjà avéré que c’est un traître qui, pendant la Guerre de résistance antijaponaise, s’est infiltré à nouveau dans le Parti.

    En se donnant les apparences d’un militant très actif, il a réussi par des moyens frauduleux à gagner la confiance du Parti et du peuple jusqu’à occuper un poste important au Renmin Ribao (Quotidien du peuple).

    Là, il a usé fréquemment de ses prérogatives pour déformer à tout bout de champ le marxisme-léninisme, la pensée de Mao Zedong, et s’employer à promouvoir et à diffuser ses idées révisionnistes bourgeoises.

    Pendant l’été 1957, il a joué le rôle d’éminence grise pour la droite bourgeoise, émettant nombre d’opinions d’inspiration droitière, antiparti et antisocialiste.

    C’est lui qui a écrit l’article « Renoncer à la ‘politique des médiocres’  » paru sous le pseudonyme Pou Wou-ki dans le Renmin Ribao du 11 mai 1957. Dans cet article, il lançait une perfide attaque contre le Parti, lui demandant de remettre la direction à la droite bourgeoise.

    En outre, il soutenait activement les éléments de droite dans leurs attaques à outrance contre le Parti. Lin Hsi-ling, élément d’extrême droite et son amie la plus intime, l’a un jour défini comme le « marxiste non-orthodoxe » de la Chine.

    Autant dire que même la droite bourgeoise avait depuis longtemps reconnu en lui un révisionniste.

    La victoire remportée dans la lutte contre la droite fit avorter le rêve de restauration du capitalisme qu’il nourrissait. Il fut démis de son poste au Renmin Ribao par le Comité central du Parti, il fut « destitué » par le peuple. Mais il ne devait pas tarder à se remettre en selle en s’introduisant au sein.du Comité du Parti pour la municipalité de Pékin dont il devenait un des membres du secrétariat.

    Teng Touo  «s’entend » assez bien à certaines tactiques de lutte. Les vagues déferlantes du mouvement de riposte à la droite qui se développa en 1957 l’ont amené à changer ses méthodes de lutte.

    La façon dont les critiques et les luttes des larges masses se sont déchaînées contre les éléments de droite au cours de ce mouvement lui a inspiré un effroi dont il ne s’est jamais remis. Dans les nouvelles conditions de la lutte des classes, il ne s’est plus lancé à visage découvert dans la bataille comme il l’avait fait en 1957 en émettant des opinions de droite ; il a au contraire recouru à des moyens plus sournois et plus rusés pour mener sa lutte contre nous.

    En s’appuyant sur la base d’opérations que constituaient le Qianxian, le Beijing Ribao et le Beijing Wanbao, et en recourant aux procédés consistant à se servir du passé pour faire la satire du présent et à « injurier l’acacia en désignant le mûrier », il n’a cessé de décocher au Parti et au socialisme des flèches empoisonnées.

    Parmi celles-ci on retiendra : « Un œuf pour toute fortune », « Histoires de fanfarons », « Deux fables étrangères », « Trois genres de Tchouke Liang (célèbre stratège chinois) », « Les grandes paroles creuses », « Lâchez prise, vous tomberez sur un terrain solide », « Théorie du ménagement de la force de travail », « La manière de se faire des amis et recevoir ses hôtes », « Les cas de Tchen Kiang et Wang Keng », « Tour la défense de Li San-tsai », « L’homme des Monts Kouenlouen », « Mi l’Ancien et Mi le Jeune de Wanping », « Tcheng Pan­kiao et ‘son style’  «, « Peut-on compter sur la sagesse ? », « Le régime éclairé et le régime despotique », « Les renforts qui viennent trop tard », « Caricatures du temps jadis », « La mort de Lin Pai-chouei », « Le traitement spécifique de l’« amnésie’ », etc.

    Le Qianxian, le Beijing Ribao et le Beijing Wanbao ont-ils jamais critiqué toutes ces tactiques consistant à se servir du passé pour faire la satire du présent et d’« injurier l’acacia en désignant le mûrier », toute cette floraison d’articles vénéneux attaquant avec une perfidie extrême le Parti et le socialisme ? Mais non, ils n’en ont rien fait.

    L’article  «Le traitement spécifique de l’amnésie » mérite une mention particulière pour son caractère excessivement réactionnaire.

    Il s’agit d’un trait singulièrement venimeux visant directement le Comité central de notre Parti, objet de toute notre affection. Avec un cynisme incroyable, Teng Touo y attaque notre Parti bien-aimé.

    Il veut déverser un torrent d’injures sur notre « tête », et avec un bâton spécial de fabrication étrangère, nous frapper la  «tête » jusqu’à produire un état clé « choc », afin que nous laissions ces prétendus « médecins qualifiés », entendez : cette poignée de révisionnistes, prendre les rênes.

    Cet essai furieusement contre-révolutionnaire révèle dans toute sa noirceur le fond de l’âme de Teng Touo et de son groupe de révisionnistes antiparti et antisocialistes, qui vouent une haine mortelle au Parti et au peuple.

    Ces agissements rageusement antiparti et antisocialistes de Teng Touo ont suscité l’indignation de très nombreux lecteurs, qui, dans leurs lettres au Qïanxian, au Beijing Ribao et au Beijing Wanbao, ont formulé de sévères critiques. Mais vous avez refusé de publier les lettres où s’exprimaient ces critiques, et qui plus est, vous avez cherché par tous les moyens à défendre les criminelles activités antiparti et antisocialistes de Teng Touo.

    Vous disiez : « Que cent écoles rivalisent », mais en fait, vous ne permettiez qu’à la seule école bourgeoise de « rivaliser ». Autrement dit, vous seuls aviez la liberté de combattre le Parti et le socialisme et de distiller le poison capitaliste, mais vous interdisiez aux masses d’ouvriers, paysans et soldats et aux cadres révolutionnaires de défendre le Parti et le socialisme et d’extirper vos herbes vénéneuses.

    Ce que vous pratiquiez, c’était, sans restriction aucune, le despotisme bourgeois et la dictature bourgeoise.

    Le mois de novembre 1965 vit se produire un brusque changement sur le front de la révolution culturelle socialiste. Une nouvelle contre-attaque se dessina ; et Wou Han, collaborateur de Teng Touo, fut démasqué.

    A ce moment-là, si vous, le Qianxian, le Beijing Ribao et le Beijing Wanbao, souhaitiez vraiment démasquer Teng Touo, il vous en restait encore un semblant d’initiative.

    Mais loin d’en user, vous avez continué à prier Teng Touo de donner des conférences, et d’écrire des articles pour soutenir et couvrir Wou Han.

    La lutte des classes est un fait objectif qui ne dépend pas de la volonté subjective de l’homme. Cette lutte n’a cessé de gagner en profondeur.

    Et les vrais visages clés Wou Han, Liao Mocha et Teng Touo qui se coalisent pour lutter contre le Parti et le socialisme ont été complètement démasqués.

    Voyant comment le Qianxian, le Beijing Ribao et le Beijing Wanbao s’y prenaient pour couvrir Teng Touo et étouffer les critiques, la grande masse des lecteurs a éprouvé un mécontentement, une indignation extrêmes : il n’était plus possible d’empêcher que la lumière fût faite.

    C’est alors seulement que, pour vous tirer de cette situation de passivité dans laquelle vous ne faisiez qu’essuyer les coups, et surtout pour mieux protéger Teng Touo et compagnie, vous vous êtes décidés précipitamment à poser ce problème de Teng Touo.

    Poser le problème de Teng Touo afin de mieux protéger Teng Touo et compagnie, n’est-ce pas contradictoire ? Eh bien ! Non, ce n’est nullement contradictoire.

    Il y a un peu plus de trois mois, pour protéger Wou Han, le Qianxian et le Beijing Ribao ne se sont-ils pas fait un plaisir de publier l’article de Hsiang Yang-cheng  «critiquant » Wou Han ?

    En posant le problème de Teng Touo, on ne fait que reprendre cette farce de la dénonciation simulée et du soutien réel, de la critique simulée et de la protection réelle, de la lutte simulée et de la défense réelle.

    Dans leur  «Note des rédactions », le Qianxian et le Beijing Ribao se sont évertués à éluder la question des attaques de Teng Touo contre le Parti et le socialisme.

    Teng Touo, le personnage le plus important du  «Village des Trois », tient un rôle négligeable dans cette note. Il y est dit que Wou Han a « lancé des attaques contre le Parti et le socialisme », que Liao Mocha a été « le général » qui a mené la lutte contre le Parti et le socialisme, mais Teng Touo, lui, n’aurait été ni antiparti, ni antisocialiste.

    Inverser l’ordre d’importance, dissimuler le point principal, sacrifier tours et cavaliers pour sauver le roi, voilà les manœuvres auxquelles le Qianxian et le Beijing Ribao se sont livrés pour protéger Teng Touo.

    De même, dans son article documentaire « critiquant » Teng Touo, le Beijing Ribao ne fait pas mention des attaques de celui-ci contre le Parti et le socialisme.

    Quant aux extraits des Propos du soir à Yenchan qui occupent deux pages entières, s’ils mentionnent que Teng Touo « s’est servi du passé pour faire la satire du présent », c’est seulement à la fin et sous deux intertitres qui n’attirent guère l’attention.

    Aux thèses réactionnaires de Teng Touo qui constituent des attaques malveillantes contre le Parti, la ligne générale, le grand bond en avant et la commune populaire, et de même aux articles dans lesquels il se répandait en plaintes arrières contre la destitution et dégradation des opportunistes de droite, autrement dit des révisionnistes, et contre sa propre destitution et dégradation, à tout cela, le Qianxian et le Beijing Ribao n’ont cru devoir appliquer que les qualificatifs superficiels de « vulgaire et dénué de sens », « n’ayant d’admiration que pour soi », ou tout au plus, « enjolivant le système de la société féodale » et propageant l’idéologie bourgeoise.

    Le 19 avril, le Beijing Ribao a en outre distribué une  «liste de suggestions pour servir à la critique des Propos du soir à Yenchan ».

    Il y soutient que « Teng Touo est en matière d’art un partisan du retour aux anciens », qu’ »il se place sur le piédestal des anciens » et qu’« il propage l’idée que plus l’art est ancien, meilleur il est ». Il continue ainsi à couvrir Teng Touo en tâchant d’amener les lecteurs à diriger le fer de lance de leurs critiques contre  «son culte et son imitation des anciens ».

    Quant au problème crucial, à ce problème politique de caractère antiparti et antisocialiste qu’est la préparation de l’opinion publique en vue de la restauration du capitalisme, il n’en est plus question.

    Peu-ton appeler cela une  «critique » ? Ne serait-il pas plus conforme à la réalité de dire : c’est dissimuler les erreurs, couvrir les méchants et leurrer les lecteurs ?

    Dans leur « Note des rédactions », le Qianxian et le Beijing Ribao soulignaient :  «De cette lutte nous avons tiré de très profondes leçons. Nous avions relâché notre lutte de classe sur les fronts culturel et académique, ce qui permit à des représentants de la bourgeoisie, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du Parti, de profiter de nos défaillances pour s’opposer au Parti et au socialisme par le truchement d’essais et d’articles académiques et de faire usage des colonnes de notre journal et de notre revue pour ouvrir un ‘marché libre’., . . .

    Notre journal et notre revue commirent l’erreur de publier ces articles sans les soumettre en temps utile à la critique. La raison en est que nous n’avions pas placé la politique prolétarienne au poste de commandement et que nous étions influencés par l’idéologie bourgeoise et féodale.

    C’est ainsi que nous nous étions écartés de notre position et avions relâché notre vigilance dans le sévère combat qui se menait. »

    Peut-on appeler cela une autocritique ?

    Vous avez « tiré de très profondes leçons ». Mais lesquelles ?

    « Nous avions relâché notre lutte de classe sur les fronts culturel et académique ». Relâcher est-il bien le mot ?

     «. .. ce qui permit à des représentants de la bourgeoisie, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du Parti, de profiter de nos défaillances pour s’opposer au Parti et au socialisme par le truchement d’essais et d’articles académiques ».

    S’agit-il bien d’autres gens qui auraient profité de vos défaillances ? Est-il vrai de dire que vous auriez été utilisés par d’autres ?

    « La raison en est que nous n’avions pas placé la politique prolétarienne au poste de commandement ».

    Si ce n’était pas la politique prolétarienne qui était au poste de commandement, alors à quelle classe appartient la politique que vous avez placée au poste de commandement ?

    « Nous étions influencés par l’idéologie bourgeoise et féodale ». Ne s’agit-il vraiment que d’être légèrement influencés par l’idéologie bourgeoise et féodale ?

    « C’est ainsi que nous nous étions écartés de notre position et avions relâché notre vigilance ». Est-ce bien de cela qu’il s’agit ?

    Absolument pas.

    Pendant une fort longue période s’étendant sur ces dernières années, le Qianxian, le Beijing Ribao et aussi le Beijing Wan-bao ont eux-mêmes été des instruments aux mains de Teng Touo, Wou Han, Liao Mocha et d’autres dans leurs furieuses attaques contre le Parti et le socialisme ; il ne s’agit donc nullement d’ »être utilisé » inconsciemment.

    Votre bastion n’est pas un bastion du prolétariat, mais un bastion de la bourgeoisie.

    Pendant une fort longue période, Teng Touo, Wou Han, Liao Mo-cha et d’autres ont trôné en toute quiétude dans les bureaux du Comité municipal du Parti et du Conseil municipal populaire de Pékin où ils jouaient aux grands seigneurs, donnaient des ordres et appliquaient fidèlement la ligne révisionniste dans l’espoir de réaliser leur rêve de restauration capitaliste par l’« évolution pacifique ».

    Il ne saurait donc être question de « eprésentants de la bourgeoisie profitant de nos défaillances ».

    Ce que vous faites, c’est agiter le  «drapeau rouge » pour vous opposer au drapeau rouge ; c’est vous parer du marxisme-léninisme, de la pensée de Mao Zedong pour combattre le marxisme-léninisme, la pensée de Mao Zedong ; c’est crier les mots d’ordre de dictature du prolétariat et de socialisme pour dénigrer la dictature du prolétariat et le système socialiste.

    Vous exhibez l’enseigne du Parti communiste et vous usurpez le nom des organes de presse du Parti pour combattre le Parti et le socialisme.

    Au moment où notre pays est le théâtre d’une lutte sévère entre les deux voies du socialisme et du capitalisme, loin de relâcher comme vous dites votre lutte de classe, vous vous tenez invariablement sur les positions de la bourgeoisie et menez avec un surcroît d’intensité une lutte de classe aiguë contre le prolétariat.

    La politique que vous avez placée au poste de commandement, ce n’est pas celle du prolétariat, mais celle de la bourgeoisie.

    Que dire ! Votre idéologie bourgeoise et réactionnaire est tout ce qu’il y a de plus enraciné, votre position bourgeoise et réactionnaire tout ce qu’il y a de plus ferme, votre flair bourgeois et réactionnaire tout ce qu’il y a de plus aiguisé, et votre esprit de parti bourgeois tout ce qu’il y a de plus poussé.

    Hier encore, vous brandissiez la hache contre les articles critiquant Teng Touo, les amputant de tous leurs points capitaux sous prétexte que  «ceci n’a rien à voir », « cela ne tient pas debout »,  «quoi que les autres fassent, nous nous en tiendrons à la discussion académique ».

    A quoi donc attribuer tout cela ? À un simple soupçon d’influence des idées bourgeoises et féodales ? Ou à ce que vous vous étiez écartés de votre position ou aviez relâché votre vigilance ?

    Allons ! Le mensonge est et demeure mensonge, et il est temps de lever le masque.

    Il n’est pas de fard qui puisse cacher la laideur du visage. Vous avez, dans le passé, distillé tant de poison, vous avez été à l’origine de tant d’émanations néfastes, et vous vous êtes livrés à tant de manœuvres perfides pour contrecarrer la révolution culturelle, comment pourriez-vous maintenant en être quittes devant les lecteurs avec quelques paroles creuses ?

    Qianxian, Beijing Ribao, Beijing Wanbao, l’heure de la révolution radicale a sonné pour vous.

    Quand les ennemis de classe de l’intérieur et de l’extérieur ont fait se lever un grand vent funeste, qui donc a soutenu activement Teng Touo, Wou Han et Liao Mocha dans leurs activités antiparti et antisocialistes ?

    Et quand ces activités eurent essuyé la contre-attaque des masses révolutionnaires, qui donc a cherché par tous les moyens à couvrir ces mêmes Teng Touo, Wou Han et Liao Mocha ? Et plus tard, lorsqu’il est devenu impossible de les masquer, qui encore vous a soufflé de jouer la farce de la fausse critique, la farce consistant à « sacrifier tours et cavaliers pour sauver le roi » ?

    Toutes ces questions, vous ne pourrez ni les tenir secrètes ni les éluder. Dissimuler ne vous mènera pas loin, car les masses ont de bons yeux. Si vous ne tirez pas les choses au clair, les masses s’en chargeront ; si la critique ne vient pas de vous, elle viendra des masses.

    Nous sommes persuadés que parmi les rédacteurs du Qianxian, du Beijing Ribao et du Beijing Wanbao, tous les camarades qui veulent la révolution sauront prendre courageusement position, ils lèveront bien haut le drapeau rouge de la pensée de Mao Zedong, ils rompront complètement avec les représentants de la bourgeoisie, et ils dénonceront et critiqueront hardiment vos criminels agissements antiparti et antisocialistes.

    Cette affaire antiparti des Teng Touo, Wou Han, Liao Mocha et autres, affaire organisée, planifiée et dirigée, doit nous inciter à une haute vigilance.

    Groupe après groupe, bien des représentants de la bourgeoisie ont été balayés de la scène politique par les puissantes forces révolutionnaires socialistes ; mais cela ne signifie nullement que dorénavant tout ira pour le mieux.

    Nous devons nous attendre à voir de nouveaux représentants de la bourgeoisie faire leur apparition sur la scène.

    La différence résidera dans les formes souvent modifiées de leurs numéros : certains se produiront à visage découvert, d’autres se camoufleront quelque peu ; parfois ils opéreront en ordre dispersé, et parfois ils concentreront leurs attaques. Nous devons sans hésitation prendre une part active au mouvement qui se développe actuellement, engager une lutte résolue contre les représentants bourgeois de tout acabit et mener jusqu’au bout la révolution socialiste sur le front culturel.

    Armé de la pensée de Mao Zedong, le peuple chinois est invincible. Il n’est pas de génies malfaisants, déjà apparus ou encore cachés, occupant le devant de la scène ou retranchés dans les coulisses, qui puissent résister à un seul coup de cette force géante.

    Le soleil se couche pour le régime capitaliste qui n’a plus qu’un souffle de vie et dont le triste sort est d’être balayé comme les feuilles mortes par le vent d’automne.

    Comment quelques minuscules fourmis pourraient-elles ébranler le grand arbre du socialisme qui dresse ses branches jusqu’au ciel !

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  • Décision du Comité central sur la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne

    Adoptée le 8 août 1966

    1. Une nouvelle étape de la révolution socialiste.

    La Grande Révolution Culturelle Prolétarienne en cours est une grande révolution qui touche l’homme dans ce qu’il a de plus profond. Elle représente une nouvelle étape, marquée par une plus grande profondeur et une plus grande ampleur du développement de la révolution socialiste de notre pays.

    À la dixième session plénière du Comité central issu du VIIIe Congrès du Parti communiste chinois, le camarade Mao Zedong a dit : Pour renverser un pouvoir politique, on commence toujours par préparer l’opinion publique et par agir dans le domaine idéologique.

    Cela est vrai aussi bien pour une classe révolutionnaire que pour une classe contre-révolutionnaire. La pratique a prouvé que cette thèse du camarade Mao Zedong est tout à fait juste.

    Bien que renversée, la bourgeoisie tente de corrompre les masses et de conquérir leur cœur au moyen de la pensée, de la culture, des mœurs et des coutumes anciennes des classes exploiteuses en vue de sa restauration.

    Le prolétariat doit faire le contraire : opposer une riposte de front à chaque défi lancé par la bourgeoisie dans le domaine idéologique et transformer la physionomie morale de toute la société avec la pensée, la culture et les mœurs et coutumes nouvelles qui sont propres au prolétariat.

    À l’heure actuelle, nous avons pour but de combattre et d’écraser les responsables engagés dans la voie capitaliste, de critiquer les « autorités » académiques réactionnaires de la bourgeoisie, de critiquer l’idéologie de la bourgeoisie et de toutes les autres classes exploiteuses, et de réformer le système d’enseignement, la littérature, l’art et toutes les autres branches de la superstructure qui ne correspondent pas à la base économique socialiste, ceci pour contribuer à la consolidation et au développement du système socialiste.

    2. Le courant principal et les vicissitudes.

    Les larges masses des ouvriers, paysans et soldats, des intellectuels révolutionnaires et des cadres révolutionnaires forment la force principale de cette Grande Révolution Culturelle. Un grand nombre de jeunes révolutionnaires, naguère inconnus, y sont devenus de courageux pionniers. Ils ont fait preuve de vigueur et de sagesse.

    Sous forme de dazibaos et de grands débats, par une large et libre expression d’opinions, par une dénonciation complète et par une critique à fond, ils ont lancé une offensive résolue contre les représentants de la bourgeoisie, qu’ils agissent à découvert ou qu’ils soient dissimulés.

    Dans un mouvement révolutionnaire d’une aussi grande envergure, il est inévitable qu’ils aient telle ou telle insuffisance, mais leur orientation révolutionnaire générale a toujours été juste. C’est le courant principal de la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne. C’est suivant cette orientation générale que se poursuit la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne.

    La Révolution Culturelle étant une révolution, elle se heurte inéluctablement à une résistance. Cette résistance vient principalement de ceux qui, après s’être infiltrés dans le Parti, parviennent à des postes de direction mais suivent la voie capitaliste. Elle vient aussi de la force d’anciennes habitudes de la société.

    À présent, cette résistance est encore assez forte et opiniâtre. Mais la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne est, après tout, une tendance générale irrésistible. Un grand nombre de faits ont montré qu’une telle résistance peut être rapidement balayée, pourvu que les masses soient pleinement mobilisées.

    Du fait que la résistance est assez forte, la lune connaîtra des flux et des reflux, voire même des reflux répétés. Ces flux et reflux n’ont pourtant rien de nuisible.

    Ils permettront au prolétariat et autres couches laborieuses, notamment à la jeune génération, de se tremper et d’en tirer leçons et expériences, et les aideront à comprendre que la voie révolutionnaire est tortueuse et non sans obstacle.

    3. Accorder la primauté à l’audace et mobiliser sans réserve les masses.

    L’issue de l’actuelle Grande Révolution Culturelle dépendra de l’audace de la direction du Parti à mobiliser ou non sans réserve les masses.

    Il existe à présent quatre cas différents en ce qui concerne l’attitude des organisations du Parti aux divers échelons dans leur façon de diriger le mouvement de la Révolution Culturelle :

    1. Les dirigeants de l’organisation du Parti se tiennent au premier rang du mouvement et osent mobiliser sans réserve les masses. Accordant la primauté à l’audace, ils sont des militants communistes intrépides et de bons élèves du président Mao.

    Ils préconisent les dazibaos et les grands débats; ils encouragent les masses à dénoncer les génies malfaisants de tout acabit, et aussi à critiquer les insuffisances et les erreurs dans leur propre travail.

    Cette juste direction provient de ce qu’ils donnent la primauté à la politique prolétarienne et mettent la Pensée Mao Zedong au premier plan.

    2. Pour de nombreux organismes, les responsables comprennent très mal encore leur rôle de dirigeants dans cette grande lutte, et leur direction est loin d’être sérieuse et efficace. Aussi se trouvent-ils dans une position faible et s’avèrent-ils incapables.

    Pour eux, c’est la crainte qui prévaut ; ils se cramponnent aux vieux règlements, ne veulent pas rompre avec les procédés routiniers ni aller de l’avant. Pris à l’improviste par le nouvel ordre révolutionnaire des masses, ils voient leur direction dépassée par la situation et par les masses.

    3. Dans certains organismes, les responsables ont commis telles ou telles erreurs dans leur travail quotidien.

    Plus que les autres, la crainte les hante. Ils redoutent que les masses ne se dressent et ne les prennent en défaut. En réalité, s’ils font sérieusement leur autocritique et acceptent la critique des masses, ils pourront bénéficier de la compréhension du Parti et des masses.

    Mais s’ils agissent autrement, ils continueront à commettre des erreurs et deviendront même des pierres d’achoppement pour le mouvement de masse.

    4. Pour certains autres organismes, la direction est contrôlée par des éléments qui se sont infiltrés dans le Parti, détiennent des postes de direction mais s’engagent dans la voie capitaliste.

    Ces éléments au pouvoir ont extrêmement peur d’être dénoncés par les masses ; ils cherchent par conséquent tous les prétextes pour réprimer le mouvement de masse. Ils recourent aux manœuvres telles que celles qui consistent à détourner les objectifs ou à faire passer pour blanc ce qui est noir, dans l’espoir de conduire le mouvement dans une mauvaise voie.

    Et quand ils se sentent très isolés et ne peuvent plus continuer à agir de la même façon, ils ont recours à d’autres intrigues en frappant les gens dans le dos, en répandant de faux bruits, en brouillant autant qu’ils le peuvent la distinction entre révolution et contre-révolution afin d’attaquer les révolutionnaires.

    Ce que le Comité central du Parti demande des comités du Parti à tous les échelons, c’est de persévérer dans la juste direction, d’accorder la primauté à l’audace, de mobiliser sans réserve les masses, d’en finir avec cet état de faiblesse et d’impuissance, d’encourager les camarades qui ont commis des erreurs, mais qui veulent les corriger, à rejeter le fardeau de leurs fautes et à se joindre à la lutte, de relever de leurs fonctions les responsables engagés dans la voie capitaliste, et de leur reprendre la direction pour la rendre aux révolutionnaires prolétariens.

    4. Que les masses s’éduquent dans le mouvement.

    Dans la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne, les masses ne peuvent que se libérer par elles-mêmes, et l’on ne peut en aucune façon agir à leur place. Il faut avoir confiance dans les masses, s’appuyer sur elles et respecter leur esprit d’initiative. Il faut rejeter la crainte et ne pas avoir peur des troubles.

    Le président Mao nous a toujours enseigné qu’une révolution ne peut s’accomplir avec tant d’élégance et de délicatesse, ou avec tant de douceur, d’amabilité, de courtoisie, de retenue et de générosité d’âme.

    Que les masses s’éduquent dans ce grand mouvement révolutionnaire, et opèrent la distinction entre ce qui est juste et ce qui ne l’est pas, entre les façons d’agir correcte et incorrecte !

    Il faut utiliser pleinement la méthode des dazibaos et des grands débats pour permettre de larges et francs exposés d’opinions, afin que les masses puissent exprimer leurs vues justes, critiquer les vues erronées et dénoncer tous les génies malfaisants.

    De cette façon, les larges masses pourront, dans la lutte, élever leur conscience politique, accroître leur capacité et leurs talents, distinguer ce qui est juste de ce qui ne l’est pas et distinguer les ennemis qui se dissimulent parmi elles.

    5. Appliquer résolument la ligne de classe du Parti.

    Qui sont nos ennemis, qui sont nos amis ? C’est là une question d’une importance primordiale pour la révolution, c’est là également une question d’une importance primordiale pour la Grande Révolution Culturelle.

    La direction du Parti doit exceller à découvrir la Gauche, développer et renforcer les rangs de la Gauche et s’appuyer résolument sur la Gauche révolutionnaire.

    C’est seulement ainsi que l’on pourra, au cours du mouvement, isoler complètement les éléments de droite les plus réactionnaires, gagner les éléments du centre, unir la grande majorité et finalement réaliser, par ce mouvement, l’unité de plus de 95 % des cadres et de plus de 95 % des masses.

    Il faut concentrer les forces pour frapper la poignée de droitiers bourgeois et de révisionnistes contre-révolutionnaires ultra-réactionnaires. Leurs crimes d’opposition au Parti, au socialisme et à la Pensée Mao Zedong doivent être dénoncés et critiqués à fond afin que ces gens soient isolés au maximum.

    Le mouvement en cours vise principalement les responsables du Parti engagés dans la voie capitaliste.

    Il faut veiller à ce qu’une stricte distinction soit farte entre les éléments de droite anti-parti et anti-socialistes et ceux qui, tout en soutenant le Parti et le socialisme, ont tenu des propos erronés ou commis des actes erronés, écrit de mauvais articles ou des œuvres dont le contenu laisse à désirer.

    Il faut veiller à ce qu’une stricte distinction soit faite entre les savants despotes réactionnaires et les « autorités » réactionnaires de la bourgeoisie d’une part, et ceux qui ont des idées académiques bourgeoises ordinaires d’autre part.

    6. Résoudre correctement les contradictions au sein du peuple.

    Il faut faire une stricte distinction entre les deux sortes de contradictions de nature différente : les contradictions au sein du peuple et celles entre nos ennemis et nous-mêmes.

    Les contradictions au sein du peuple ne doivent pas être traitées de la même façon que celles qui nous opposent à nos ennemis, tout comme les contradictions entre nos ennemis et nous-mêmes ne doivent pas être considérées comme des contradictions au sein du peuple.

    Il est normal qu’il y ait des opinions différentes parmi les masses populaires. La confrontation de différentes opinions est inévitable, nécessaire et bénéfique. Au cours d’un débat normal mené à fond, les masses populaires sauront affirmer ce qui est juste et corriger ce qui est erroné et parviendront graduellement à l’unanimité.

    La méthode de raisonner avec faits à l’appui et celle de la persuasion par le raisonnement doivent être appliquées au cours du débat.

    Il n’est pas permis d’user de contrainte pour soumettre la minorité qui soutient des vues différentes. La minorité doit être protégée, parce que parfois la vérité est de son côté. Même si elle a des vues erronées, il lui est toujours permis de se défendre et de réserver ses opinions.

    Dans un débat, on doit avoir recours au raisonnement et non pas à la contrainte ou à la coercition.

    Au cours du débat, chaque révolutionnaire doit savoir réfléchir indépendamment et développer cet esprit communiste qui est d’oser penser, d’oser parler et d’oser agir. Dans le cadre d’une même orientation générale, les camarades révolutionnaires doivent, en vue de renforcer l’unité, éviter les discussions sans fin sur des questions secondaires.

    7. Se mettre en garde contre les personnes qui cherchent à ravaler des révolutionnaires au rang de « contre-révolutionnaires ».

    Des responsables de certains établissements d’enseignement, organismes ou groupes de travail ont organisé des contre-attaques visant les masses qui les ont critiqués à l’aide de dazibaos.

    Ils ont même avancé des slogans selon lesquels s’opposer aux responsables d’un organisme ou d’un groupe de travail, c’est s’opposer au Comité central du Parti, c’est s’opposer au Parti et au socialisme, c’est faire de la contre-révolution.

    En agissant de la sorte, ils frapperont inévitablement des éléments actifs qui sont des révolutionnaires authentiques. C’est là une erreur d’orientation, une erreur de ligne, et cela est absolument inadmissible.

    D’aucuns, qui ont des idées gravement erronées, et, en particulier, des éléments de droite anti-parti et anti-socialistes ont profité de certaines insuffisances et erreurs apparues dans le mouvement de masse pour répandre des rumeurs et des calomnies et provoquer des troubles ; ils ravalent délibérément une partie des masses au rang de « contre-révolutionnaires ».

    Il est nécessaire de se mettre en garde contre ces pickpockets et de dévoiler à temps leurs tours.

    Aucune mesure ne doit être prise contre les étudiants et élèves des universités, instituts, écoles secondaires et primaires à propos de problèmes qui surgissent parmi eux au cours du mouvement, exception faite des contre-révolutionnaires actifs contre qui jouent des preuves évidentes et qui sont coupables de meurtre, d’incendie, d’empoisonnement, de sabotage, de vol de secrets d’État, etc., et dont les cas sont à régler conformément à la loi.

    Pour éviter que la lutte sort détournée de son objectif principal, il n’est pas permis d’inciter, sous quelque prétexte que ce soit, une partie des masses à lutter contre une autre partie des masses, un groupe d’étudiants contre un autre groupe d’étudiants ; même s’il s’agit de vrais éléments de droite, leurs problèmes doivent être réglés selon le cas dans la dernière étape du mouvement.

    8. À propos des cadres.

    Les cadres rentrent grosso modo dans les quatre catégories suivantes :

    1. bons ;

    2. relativement bons ;

    3. ceux qui ont commis de graves erreurs mais qui ne sont pas des droitiers anti-parti et anti-socialistes ;

    4. un petit nombre de droitiers anti-parti et anti-socialistes.

    D’une façon générale, les deux premières catégories (ceux qui sont bons ou relativement bons) constituent la grande majorité.

    Les droitiers anti-parti et anti-socialistes doivent être complètement dénoncés, abattus, mis hors d’état de nuire et discrédités, et leurs influences liquidées. En même temps, il leur sera indiqué une issue, de sorte qu’ils puissent rentrer dans le droit chemin.

    9. À propos des groupes, des comités et des congrès de la Révolution Culturelle.

    Nombre de choses nouvelles ont commencé à apparaître dans le mouvement de la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne. Les groupes et les comités de la Révolution Culturelle ainsi que d’autres formes d’organisation, créés par les masses dans de nombreuses écoles et de nombreux organismes, sont quelque chose de nouveau et d’une grande importance historique.

    Les groupes, les comités et congrès de la Révolution Culturelle sont les meilleures formes nouvelles d’organisation dans lesquelles les masses s’éduquent elles-mêmes sous la direction du Parti communiste. Ils constituent un excellent pont permettant à notre Parti de maintenir des contacts étroits avec les masses. Ils sont des organes du pouvoir de la Révolution Culturelle Prolétarienne.

    La lutte menée par le prolétariat contre la pensée, la culture, les mœurs et les coutumes anciennes léguées par toutes les classes exploiteuses durant des millénaires couvrira nécessairement une période extrêmement longue. Par conséquent, les groupes, comités et congrès de la Révolution Culturelle ne doivent pas être des organisations temporaires, mais des organisations de masse permanentes appelées à fonctionner longtemps.

    Ils conviennent non seulement aux établissements d’enseignement et aux organismes d’État, mais aussi, pour l’essentiel, aux usines, mines et entreprises, aux quartiers de villes et aux villages.

    Il est nécessaire d’appliquer un système d’élection générale semblable à celui de la Commune de Paris, pour élire les membres des groupes et des comités de la Révolution Culturelle et les représentants aux congrès de la Révolution Culturelle.

    Les listes des candidats doivent être proposées par les masses révolutionnaires après d’amples consultations, et les élections n’auront lieu qu’après des discussions répétées de ces listes par les masses.

    Les masses ont à tout moment le droit de critiquer les membres des groupes et comités de la Révolution Culturelle et les représentants élus aux congrès de la Révolution Culturelle. Les dits membres et représentants peuvent être remplacés par élection ou révoqués par les masses après discussions s’ils se montrent incompétents.

    Les groupes, comités et congrès de la Révolution Culturelle dans les établissements d’enseignement doivent être composés essentiellement de représentants des étudiants et élèves révolutionnaires. En même temps, ils doivent comprendre un certain nombre de représentants du corps enseignant et du personnel administratif révolutionnaires.

    10. Réforme de l’enseignement.

    Réformer l’ancien système d’éducation ainsi que les anciens principes et méthodes d’enseignement est une tâche d’une importance extrême de la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne en cours. Le phénomène des intellectuels bourgeois dominant nos établissements d’enseignement doit complètement prendre fin au cours de cette Grande Révolution Culturelle.

    Dans tous les établissements d’enseignement, il faut appliquer à fond la politique formulée par le camarade Mao Zedong suivant laquelle l’éducation doit être au service de la politique du prolétariat et se combiner avec le travail productif, afin que tous ceux qui reçoivent l’éducation puissent se développer moralement, intellectuellement et physiquement pour devenir des travailleurs cultivés dotés d’une conscience socialiste.

    La scolarité doit être réduite. Le programme d’études doit être réduit et amélioré. Les matières d’enseignement doivent être radicalement réformées, certaines d’entre elles doivent tout d’abord être simplifiées.

    Tout en se consacrant principalement aux études proprement dites, les élèves et étudiants doivent apprendre encore autre chose.

    En d’autres termes, ils doivent non seulement s’instruire sur le plan culturel, mais également sur celui de la production industrielle et agricole et de l’art militaire ; et ils doivent participer, chaque fois qu’elles s’engagent, aux luttes de la Révolution Culturelle critiquant la bourgeoisie.

    11. À propos de la critique faite nommément dans la presse.

    En menant le mouvement de masse de la Révolution Culturelle, nous devons bien combiner la propagation de la conception prolétarienne du monde, celle du marxisme-léninisme, de la Pensée Mao Zedong avec la critique de l’idéologie bourgeoise et féodale.

    Il faut organiser la critique des représentants typiques de la bourgeoisie qui se sont infiltrés dans le Parti et des « autorités » académiques réactionnaires de la bourgeoisie ; elle porte sur toutes sortes de points de vue réactionnaires dans les domaines de la philosophie, de l’histoire, de l’économie politique, de la pédagogie, dans les œuvres littéraires et artistiques, dans la théorie littéraire et artistique et dans les sciences de la nature.

    Toute critique à faire nommément dans la presse doit être soumise aux discussions du comité du Parti au même échelon, et dans certains cas, à l’approbation du comité du Parti à l’échelon supérieur.

    12. Politique à l’égard des hommes de science, des techniciens et du personnel ordinaire.

    Au cours du présent mouvement il faut continuer à appliquer la politique d’« unité-critique-unité » à l’égard des hommes de science, des techniciens et du personnel ordinaire, pourvu qu’ils soient patriotes, travaillent activement, ne s’opposent pas au Parti et au socialisme et ne soient pas de connivence avec l’étranger.

    Une attention particulière doit être accordée aux hommes de science et aux membres du personnel scientifique et technique qui se sont distingués dans leur travail. Quant à leur conception du monde et à leur style de travail, nous pouvons les aider à se réformer graduellement.

    13. Dispositions à prendre pour la combinaison avec le mouvement d’éducation socialiste dans les villes et à la campagne.

    L’effort principal du mouvement de la Révolution Culturelle Prolétarienne en cours porte sur les institutions culturelles et d’éducation et les organes dirigeants du Parti et du gouvernement dans les villes grandes et moyennes. La Grande Révolution Culturelle a enrichi le mouvement de l’éducation socialiste dans les villes et à la campagne et l’a porté à un niveau plus élevé.

    Il faut mener ces deux mouvements en combinant étroitement l’un avec l’autre. Des dispositions doivent être prises à cet effet par les différentes régions et les différents départements, en tenant compte de leurs conditions spécifiques.

    À la campagne et dans les entreprises établies socialistes, on peut ne pas changer les dispositions initiales et poursuivre le mouvement selon ces dispositions, si celles-ci sont adéquates et appliquées de façon satisfaisante.

    Néanmoins, les questions soulevées par la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne en cours doivent être soumises, au moment opportun, aux discussions des masses, en vue de faire rayonner grandement et encore davantage l’idéologie prolétarienne et liquider complètement l’idéologie bourgeoise.

    Dans certains endroits, on prend la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne comme axe pour entraîner le mouvement d’éducation socialiste, afin de procéder à l’assainissement sur les plans politique, idéologique, organisationnel et économique. Cela peut se faire si le comité du Parti de ces endroits juge convenable cette façon d’agir.

    14. Faire la révolution et promouvoir la production.

    La Grande Révolution Culturelle Prolétarienne a pour but la révolutionnarisation de la pensée de l’homme, afin que, dans tous les domaines du travail, on puisse obtenir des résultats meilleurs quant à la quantité, la rapidité, la qualité et l’économie.

    Tant que les masses sont pleinement mobilisées et que les dispositions adéquates sont prises, on peut assurer la bonne marche et de la Révolution Culturelle et de la production, et garantir la bonne qualité du travail dans tous les domaines.

    La Grande Révolution Culturelle Prolétarienne constitue une puissante force motrice dans le développement des forces productives de notre société. Il est erroné d’opposer la grande Révolution Culturelle au développement de la production.

    15. Les forces armées.

    Dans les forces armées, la Révolution Culturelle et le mouvement d’éducation socialiste doivent être menés conformément aux instructions de la Commission militaire du Comité central du Parti et du Département politique général de l’Armée populaire de libération.

    16. La Pensée Mao Zedong est notre guide d’action dans la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne.

    Dans la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne, il faut porter haut le grand drapeau rouge de la Pensée Mao Zedong et mettre la politique prolétarienne au poste de commandement.

    Le mouvement d’étude et d’application vivantes des œuvres du président Mao Zedong doit être développé parmi les larges masses des ouvriers, des paysans et des soldats, des cadres et des intellectuels, et la Pensée Mao Zedong doit être considérée comme notre guide d’action dans la Révolution culturelle.

    Dans cette Grande Révolution Culturelle si complexe, il est d’autant plus nécessaire pour les comités du Parti aux différents échelons d’étudier et d’appliquer consciencieusement et de façon vivante les œuvres du président Mao.

    Ils doivent surtout étudier et étudier encore les écrits du président Mao concernant la Révolution culturelle et les méthodes de direction du Parti, tels que : La Démocratie nouvelleInterventions aux causeries sur la littérature et l’art à YenanDe la juste solution des contradictions au sein du peupleIntervention à la Conférence nationale du Parti communiste chinois sur le travail de propagandeQuelques questions sur les méthodes de direction et Méthodes de travail des comités du Parti.

    Les comités du Parti aux différents échelons doivent suivre les instructions données depuis des années par le président Mao, appliquer la ligne de masse dite « partir des masses pour retourner aux masses », et se faire d’abord des élèves des masses avant de devenir leurs maîtres.

    Il faut s’efforcer d’éviter les vues unilatérales et bornées. Il faut encourager la dialectique matérialiste et s’opposer à la métaphysique et à la scolastique.

    Sous la direction du Comité central du Parti ayant à sa tête le camarade Mao Zedong, la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne remportera à coup sûr une victoire grandiose.

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  • Célébrons la mémoire de Lou Sin et menons jusqu’au bout la révolution

    1966

    Nous célébrons solennellement la mémoire de Lou Sin, grand porte-drapeau prolétarien du front culturel, au moment où la grande révolution culturelle prolétarienne est en plein essor et se développe énergiquement et après que notre grand dirigeant, le président Mao, a passé en revue pour la quatrième fois un million et demi de membres des forces de la révolution culturelle ; cela revêt une grande importance tant sur le plan international que national.

    Seuls les révolutionnaires sont qualifiés pour exalter la mémoire des combattants révolutionnaires.

    Et la poursuite inlassable de la révolution dans de nouvelles conditions historiques est la meilleure façon de commémorer la mort des combattants révolutionnaires prolétariens du passé.

    Les révisionnistes modernes, qui ont comme centre la clique dirigeante du P.C.U.S. et qui s’inclinent obséquieusement devant l’impérialisme et la bourgeoisie, les représentants de la bourgeoisie qui, dans la période de la révolution socialiste, se cramponnent désespérément aux idées, à la culture, aux mœurs et coutumes anciennes de leur classe, les contre-révolutionnaires à double face qui en appellent aux « nouveaux talents mais aux vieilles idées » et les mouches et les moustiques qui volent sans cesse et avec obstination au-dessus des tas d’immondices laissés par la culture décadente des classes exploiteuses, tous ceux-là n’ont pas qualité pour célébrer la mémoire de Lou Sin.

    Les seuls qualifiés aujourd’hui pour le faire sont les larges masses des ouvriers, paysans, soldats, les héroïques combattants de la Garde rouge qui, au cours de la grande révolution culturelle prolétarienne et sous le brillant drapeau de la pensée de Mao Zedong, éliminent énergiquement les « quatre vieilleries » (vieilles idées, culture, mœurs et coutumes) et encouragent puissamment les « quatre nouveautés » (idées, culture, mœurs et coutumes nouvelles), ainsi que les peuples révolutionnaires du monde entier qui, par vagues successives, engagent des luttes contre l’impérialisme américain et ses laquais.

    Les magnifiques exploits accomplis par les combattants de la Garde rouge au cours de leur attaque acharnée contre les « vieilleries » des classes exploiteuses constituent la meilleure façon d’honorer la mémoire de Lou Sin.

    Le président Mao a donné l’appréciation la plus juste, la plus complète et la plus profonde de la contribution apportée par Lou Sin à l’Histoire :

    « Lou Sin est le généralissime de la révolution culturelle chinoise ; il est non seulement un grand homme de lettres, mais encore un grand penseur et un grand révolutionnaire.

    Lou Sin est l’homme de la fierté inflexible, sans une ombre de servilité ou d’obséquiosité, et c’est là la qualité la plus précieuse pour le peuple d’un pays colonial ou semi-colonial.

    Lou Sin, qui représente sur le front culturel l’écrasante majorité du peuple, est le héros national le plus lucide, le plus courageux, le plus ferme, le plus loyal et le plus ardent qui ait jamais livré assaut aux positions ennemies.

    La voie suivie par Lou Sin est celle de la nouvelle culture du peuple chinois. » (La démocratie nouvelle)

    La contribution de Lou Sin est multiple.

    L’âme, l’essence de Lou Sin, c’est l’esprit révolutionnaire prolétarien dont parle le président Mao.

    Abandonner l’esprit révolutionnaire de Lou Sin, c’est abandonner l’âme de Lou Sin, c’est abandonner tout Lou Sin.

    Commémorer sa mort, c’est, en tout premier lieu, et essentiellement, développer profondément, conformément à la grande pensée de Mao Zedong, cet esprit révolutionnaire intrépide et conséquent, oser penser, parler, agir, frayer la voie et faire la révolution ; c’est se tremper pour devenir des prolétaires inflexibles et lutter jusqu’au bout contre l’impérialisme dirigé parles États-Unis, contre le révisionnisme moderne ayant pour centre la clique dirigeante du P.C.U.S., contre cette clique qui trépigne et crie dans le chœur antichinois, contre les forces réactionnaires du pays et de l’étranger et contre tous les êtres malfaisants.

    Nous célébrons la mémoire de Lou Sin, parce que dans la période du Mouvement du 4 mai, il a utilisé sa plume acérée et mordante pour lancer d’héroïques attaques contre les cultures décadentes réactionnaires de l’impérialisme et du féodalisme et qu’il a impitoyablement stigmatisé l’ensemble du monde ancien où l’homme dévore l’homme. Partout où il frappait, ses coups portaient.

    Les vieux jusqu’au-boutistes féodaux et les « chiens de salon » perdaient courage au seul bruit de son nom.

    Nous célébrons la mémoire de Lou Sin parce qu’après la trahison par le Kuomintang de la révolution en 1927, et au cours des luttes opiniâtres contre l’impérialisme et ses laquais, devant les sanglantes leçons de la lutte des classes, il ne cessa de « se disséquer » sévèrement, de réformer sa conception du monde ; il parvint à se forger une conception marxiste-léniniste du monde et se transforma de démocrate révolutionnaire bourgeois en grand combattant communiste.

    Nous, célébrons la mémoire de Lou Sin parce qu’à la fin des années 20 et dans les années 30, il utilisa l’arme du marxisme-léninisme pour mener de grandes et héroïques luttes contre l’impérialisme et les réactionnaires kuomintaniens, contre toutes sortes d’éléments malfaisants sur le front culturel et contre les révisionnistes qui, sous le masque révolutionnaire, s’étaient infiltrés dans les rangs révolutionnaires ; il dénonça les pensées et la culture réactionnaires bourgeoises de tous genres ; il dévoila complètement l’odieux visage des laquais des propriétaires fonciers et de la bourgeoisie tels que Hou Che, Liang Che-tsieou et ceux qui prônaient « une littérature nationaliste » ; il refléta l’« âme » révolutionnaire « des masses chinoises » et accomplit d’immortels exploits pour la libération du peuple chinois.

    Nous célébrons particulièrement le souvenir du Lou Sin des dernières années.

    A cette époque, adoptant fermement la juste position de la ligne révolutionnaire prolétarienne incarnée par le président Mao, il défendit le front uni national antijaponais proposé par le président Mao et condamna énergi­quement la ligne capitularde de l’opportunisme de droite de Wang Ming suivie par Tcheou Yang et consorts.

    Lou Sin dénonça de façon pénétrante la nature réactionnaire de ces individus, les présentant sous leur vrai jour de « descendants dissolus de familles ruinées » déguisés en « soi-disant écrivains révolutionnaires ».

    Il dévoila leurs méthodes sectaires, qui consistaient à « faire circuler des rumeurs et à créer des troubles » et leur « tendance démoniaque » à prendre deux visages ; il révéla qu’ils agissaient criminellement et qu’après s’être rendus aux réactionnaires du Kuomintang ils propageaient leur trahison et leur philosophie de renégats sous le prétexte de former un « front de coalition ».

    Lou Sin insista pour proclamer le mot d’ordre prolétarien « une littérature des masses pour la guerre révolutionnaire nationale » et critiqua le mot d’ordre bourgeois « une littérature pour la défense de la patrie ».

    Dans Réponse à une lettre des trotskistes, Lou Sin écrit : « J’estime que c’est un honneur d’avoir pour camarades ceux qui font actuellement du travail solide, qui ont fermement les pieds sur terre, qui combattent et versent leur sang pour la défense du peuple chinois. »

    Cet amour infini pour le Parti communiste chinois dirigé par le président Mao, cette foi inébranlable en la grande pensée de Mao Zedong et cette mise en pratique résolue de la juste ligne élaborée par le président Mao attestent le profond sentiment prolétarien qui était celui de Lou Sin dans ses dernières années. Cela nous inspirera toujours un grand respect.

    La ligne révolutionnaire prolétarienne a toujours existé en opposition à la ligne réactionnaire bourgeoise et s’est développée dans là lutte contre celle-ci.

    L’histoire de la révolution nous apprend que la cause révolutionnaire s’est développée et a progressé victorieusement chaque fois que la juste ligne incarnée par le camarade Mao Zedong a dominé et qu’elle a subi revers ou défaite, chaque fois qu’une ligne erronée allant à rencontre de la pensée de Mao Zedong a momentanément prévalu.

    La lutte sur le front littéraire et artistique reflète la lutte politique et la sert. La lutte que mena Lou Sin sur le front culturel pendant les années 30 contre les révisionnistes couverts du manteau de l’« aile gauche » ou de « communistes » n’est pas un phénomène isolé ; c’est le reflet aigu, sur le front culturel, de la lutte entre les deux lignes — la juste ligne prolétarienne incarnée par le camarade Mao Zedong et la ligne réactionnaire bourgeoise incarnée par Wang Ming.

    Les attaques et les déformations commises par Tcheou Yang à l’égard de Lou Sin après la mort de celui-ci ont atteint leur paroxysme en 1957.

    Dans une grande conspiration, il poussa une poignée de cyniques individus qui étaient sous sa direction à essayer de travestir les faits historiques, à attaquer Lou Sin et à réhabiliter le mot d’ordre bourgeois : « une littérature pour la défense de la patrie ». Tout cela pour combattre la pensée de Mao Zedong et la ligne révolutionnaire prolétarienne, pour renflouer la ligne réactionnaire bourgeoise de Wang Ming et pour servir les visées politiques de la clique antiparti d’une poignée d’individus qui tentaient de restaurer le capitalisme.

    En février dernier [forum à Shanghai, du 2 au 20 février 1966], le forum sur le travail littéraire et artistique dans l’Armée populaire de Libération, convoqué par la camarade Kiang Tsing, à la requête du camarade Lin Piao, leva haut le grand drapeau rouge de la pensée de Mao Tsé­toung et fit des analyses marxistes­léninistesprofondes des nombreux problèmes relatifs à la lutte des classes actuelle sur le front de la littérature et de l’art.

    Le compte rendu de ce forum, d’une immense portée historique, a, par l’application de la pensée de Mao Zedong, donné une réponse à un grand nombre de questions importantes concernant la révolution culturelle dans la période du socialisme, défendu fermement la ligne prolétarienne en matière de littérature et d’art, dévoilé complètement la ligne bourgeoise dans ces deux domaines au cours des années 30, ligne incarnée par Tcheou Yang, mis en lumière et stigmatisé le complot de Tcheou Yang visant à falsifier l’histoire et à attaquer Lou Sin, et révélé l’essence réactionnaire bourgeoise du mot d’ordre : « une littérature pour la défense de la patrie ».

    Ce fut une lutte pour défendre la pensée de Mao Zedong et la juste ligne incarnée par le président Mao.

    La lutte entre les lignes prolétarienne et bourgeoise se poursuit encore aujourd’hui dans la grande révolution culturelle prolétarienne, et en s’approfondissant, elle prend certaines formes nouvelles.

    Nous devons défendre et appliquer fermement la ligne révolutionnaire prolétarienne incarnée par le président Mao et liquider la ligne réactionnaire bourgeoise !

    Nous devons lever encore plus haut le grand drapeau rouge de la pensée de Mao Zedong, stigmatiser toutes les tendances erronées qui s’opposent à la pensée de Mao Zedong et à la ligne de masse, et éliminer les influences sinistres de la ligne réactionnaire bourgeoise !

    Affrontant ces révisionnistes qui, déguisés en « aile gauche», l’avaient attaqué de façon détournée et essayé de lui créer des ennuis, Lou Sin a écrit avec indignation dans une lettre (mai 1936) : « Ces soi-disant « hommes de lettres » de Shanghai sont vraiment méprisables… Je veux ardemment écrire un article de cinquante à soixante mille mots au moins pour énumérer les vexations dont j’ai été l’objet ces dernières années. En fait, ce sera également un petit héritage légué à la postérité. »

    Ce désir de Lou Sin montre qu’il voulait déclencher une contre­ attaque de grand style contre cette canaille de Tcheou Yang et compagnie.

    Il est vraiment regrettable que Lou Sin soit mort avant d’avoir pu exaucer ce vœu.

    Nous devons aujourd’hui le faire pour lui et mener jusqu’au bout la lutte pour dévoiler et stigmatiser la ligne révisionniste sur le front littéraire et artistique incarnée par Tcheou Yang.

    Nous devons le faire de façon radicale et pénétrante. Les impérialistes, les révisionnistes modernes et les réactionnaires de tous les pays perdent la tête devant la grande révolution culturelle prolétarienne. Ils la considèrent comme un événement aussi dangereux qu’un déluge ou une ruée de bêtes féroces.

    Ils sont pris d’une telle panique que les clameurs de la révolution mettent fin à leurs rêves.

    Les mots « gardes rouges » les plongent dans la terreur comme si une sentence de mort avait été prononcée contre eux et ils sont nerveux et angoissés toute la journée.

    Ils ont mis en branle toutes leurs machines de propagande pour donner libre cours à leur terreur et à leur haine et maudire le mouvement des gardes rouges et notre grande révolution culturelle prolétarienne.

    Mais comme l’a indiqué Lou Sin : « La réforme culturelle coule comme les grands fleuves et ne peut être endiguée. » Le courant impétueux de la révolution et le rayonnement de la vérité révolutionnaire ne peuvent être arrêtés par quelques cris de réactionnaires.

    A l’époque, les hommes de lettres à la solde des réactionnaires du Kuomintang, et des révisionnistes infiltrés dans les rangs de « l’aile gauche », déclenchèrent une campagne « d’encerclement et d’anéantissement » contre Lou Sin.

    Quel en fut le résultat ? Comme l’a dit le président Mao : « Et c’est précisément au cours de cette campagne que le marxiste Lou Sin est devenu la grande figure de la révolution culturelle. » (La Démocratie nouvelle. La traduction de 1967 dit par contre : « C’est du reste au cours de cette campagne que Lou Sin, acquis au communisme, est devenu la grande figure de la révolution culturelle chinoise. »)

    Les malédictions proférées par les réactionnaires du monde entier maudissent la grande révolution culturelle prolétarienne chinoise. Mais on peut être certain que leurs injures, qui sont un exemple par la négative, ne peuvent qu’aider à propager les flammes de la révolution culturelle prolétarienne à travers le monde, hâter la perte de ceux qui les profèrent et permettre aux peuples du monde entier de constater plus clairement l’importance historique de cette grande révolution qui fait époque ainsi que la formidable impulsion qu’elle donnera au mouvement communiste mondial et à l’histoire de l’humanité !

    Il y a peu de temps, sous prétexte de commémorer la mort de Lou Sin, les révisionnistes modernes, ayant pour centre le groupe dirigeant du P.C.U.S., sont allés jusqu’à dénigrer sans vergogne la grande révolution culturelle prolétarienne en calomniant Lou Sin. Ils l’ont sali en le présentant comme un « humanitaire », un « chantre de la fraternité ».

    Ils ont allégué qu’il préconisait la « valeur éternelle » de lalittérature et de l’art de l’ancienne époque, qu’il s’opposait à la

    révolution dans le domaine culturel, à la littérature et à l’art au service de la politique prolétarienne.

    Il ne pouvait être lancé de plus ignobles mensonges contre Lou Sin.

    Durant sa vie entière, il a haï pardessus tout les fourbes qui prêchaient la réconciliation des classes.

    A la philosophie servile qui conseille la « fraternité » et la « tolérance », il a répliqué : « Les opprimés sont ou des esclaves ou des ennemis des oppresseurs mais ne peuvent être leurs amis. » La position prolétarienne qu’il avait prise était nette.

    C’est réellement un coup sévère assené aux révisionnistes qui trompent et anesthésient les peuples opprimés en parlant de « fraternité » et d’ « humanitarisme » ; Lou Sin révéla leur nature réelle de serviteurs de l’impérialisme et de la bourgeoisie. Toute sa vie, il s’est opposé à la recherche de la « valeur éternelle et a toujours été le plus enthousiaste défenseur et chantre de la révolution culturelle.

    « La Chine ne peut avoir une littérature et un art réellement nouveaux sans de courageux pionniers qui s’affranchissent de toutes les idées et méthodes traditionnelles », a-t-il dit. Il a flétri la théorie réactionnaire bourgeoise qui maintient que « la littérature est éternelle tandis que le phénomène politique est temporaire, ce qui implique que la première ne peut être rattachée au second ».

    Il a révélé que « la troisième catégorie » qui soutient cette opinion le fait précisément pour servir les bouchers qui massacrent le peuple.

    Il a toujours insisté pour que la littérature et l’art servent la lutte révolutionnaire en cours et indique que les « trois trésors — universalité, éternité et plénitude » — de la bourgeoisie ne sont que des « clous pour maintenir l’écrivain dans son cercueil ». En fait, la « valeur éternelle » prônée dans l’art révisionniste moderne n’est que la vieille rengaine de la théorie de la nature humaine, copiée de la littérature et de l’art bourgeois ; ce n’est que la vie décadente et une sorte de chic singé de la culture pourrie des pays capitalistes occidentaux caractérisée par la vulgarité, l’impudeur et le néant.

    Tout cela est du rebut qui sera bientôt balayé par le courant de l’Histoire.

    Comment de telles œuvres pourraient-elles avoir une « valeur éternelle » quelconque ?

    Dans l’héritage militant de Lou Sin se trouvent un grand nombre d’idées profondes qui résument l’expérience historique de la lutte des classes sur le front culturel. Elles méritent d’être étudiées et développées par nous. Je n’en citerai que quelques unes :

    1. Nous devons faire rayonner l’esprit militant de Lou Sin qui consiste à « battre le chien qui est dans l’eau ». Cet esprit militant est indispensable pour renverser le régime réactionnaire de la classe des propriétaires fonciers et de la bourgeoisie. Il est également exigé pour sauvegarder la dictature du prolétariat. Lou Sin faisait preuve d’une très haute vigilance à l’égard des ennemis du peuple.

    Il perça à jour la ruse et la perfidie des ennemis de classe et ne leur accorda jamais aucune pitié. Si vous ne les combattez pas, ils vous combattront.

    Vous pouvez « ne pas haïr le mal comme vous haïssez votre ennemi », mais ils « haïront la bonté comme ils haïssent leur ennemi ».

    Vous envisagez de les laisser aller, mais eux, en fin de compte, ne vous lâcheront pas.

    Ils utiliseront mille masques pour vous tromper et vous entraîner dans des compromis, mais eux­mêmes n’en feront jamais. Dans son célèbre essai, « De l’opportunité de ne pas être du fair­ play » Lou Sin a résumé de nombreuses leçons apprises au prix du sang et a parlé nettement « du mal causé à la postérité en ne battant pas le chien dans l’eau ».

    Si ces « chiens qui sont dans l’eau » ne sont pas mis à mort, ils nageront jusqu’à la rive et mordront alors férocement un grand nombre de révolutionnaires.

    Il en coûtera davantage de sang ; et, pour le moins, ils éclabousseront des gens.

    Lou Sin a dit : « S’obstiner dans l’erreur qu’est la confusion entre pardon et libre cours au mal », parler de bienveillance envers les êtres malfaisants, c’est « leur permettre de se multiplier » : les futurs révolutionnaires « auront à faire bien plus d’efforts, à sacrifier bien plus de vies dans le combat. »

    A ces soi-disant « bonnes âmes » qui refusent de « battre le chien qui est dans l’eau », Lou Sin a dit que certains chiens « apparaissaient parfois comme étant mal en point » mais qu’en réalité il n’en était rien.

    « Mais c’est de la simulation : il traîne la patte pour attirer la sympathie. » Et dès qu’ils auront eu l’occasion d’opérer un retour, ils mordront d’abord ces « bonnes âmes ».

    « Le chien peut difficilement changer de nature. Il est possible qu’il en aille quelque peu autrement dans dix mille ans, mais je parle du présent. Il a l’air piteux dans l’eau, pensons-nous ; d’autres vermines ont un air semblable. Le vibrion du choléra se multiplie à toute allure, il est d’apparence fort anodine ; et cependant, les médecins n’en ont aucune pitié. »

    La vie de Lou Sin fut une vie de .combat sans compromis contre les réactionnaires de l’intérieur et de l’étranger. Il ne faisait jamais grâce à l’ennemi du peuple.

    Il réfuta maintes fois 1’« idée de ne faire aucune distinction entre le vrai et le faux ».

    A son avis, les combattants révolutionnaires doivent toujours adopter une position bien définie, faire une nette distinction entre le vrai et le faux et avoir des sympathies et des antipathies bien marquées.

    Ce qu’il haïssait le plus, c’étaient les « dévots » qui se faisaient passer pour « équitables » et se tenaient en fait du côté des vieilles forces.

    Il a fait un portrait des plus mordants du caractère méprisable de ces « dévots » : « quoique chien, le pékinois a beaucoup du chat, tant il est raisonnable, affable, flegmatique, avec son petit air satisfait qui semble dire : « Tout le monde est extravagant, moi, je suis pour la doctrine du milieu. »

    Dans son essai : Génies malfaisants dans le monde littéraire en Chine, il a impitoyablement mis en lumière les traits hideux de

    ceux qui prétendent qu’ « ils ne sont, en fin de compte, ni de l’aile gauche ni de l’aile droite, mais affirment qu’ils sont bien au-dessus de tout cela », disant qu’« aucune tromperie de leur part ne peut durer longtemps ».

    C’est réellement un excellent portrait de certains révisionnistes modernes qui se prétendent aujourd’hui « bien au-dessus de tout cela » et « impartiaux ».

    Voyez ceux qui, au sein du mouvement communiste international, se disaient être les « seuls à connaître la doctrine du milieu »; ils se révèlent en fait comme les plus bas des révisionnistes. Nous devons développer cet esprit de combat sans compromis contre l’ennemi, percer à jour tous les complots de ces chiens qui sont dans l’eau ou qui n’y sont pas encore tombés, arracher le masque éclectique de ces « dévots » de type nouveau, dévoiler les viles caractéristiques de ces « épagneuls nains » qui, « quoique chiens, ont beaucoup du chat », afin de mener résolument et jusqu’au bout la lutte contre l’impérialisme, dirigé par les Etats­ Unis, le révisionnisme moderne, ayant pour centre le groupe dirigeant du P.C.U.S., et mener fermement et jusqu’à son terme la grande révolution culturelle prolétarienne.

    2. Nous devons faire rayonner l’esprit révolutionnaire de ténacité et de persévérance de Lou Sin.

    Lou Sin a dit : « Nous devons combattre opiniâtrement et continuellement la vieille société, les vieilles forces, et veiller

    constamment à nous renforcer. »

    « Pour accomplir quelque chose en littérature, il nous faut de l’endurance », a-t-il indiqué.

    Cela parce qu’aucune force ou idée de la réaction ne disparaîtra spontanément de la scène de l’Histoire.

    Il faut engager de nombreuses épreuves de force et des luttes répétées pour les anéantir graduellement ; on ne peut « atteindre ce but d’un seul coup ».

    Il faut la plus grande ténacité pour remporter peu à peu la victoire, la consolider et retendre et pour déjouer complètement les tentatives de tous genres des forces anciennes qui visent à contre­ attaquer et à amollir les révolutionnaires.

    Lou Sin a connu à maintes reprises, dans le cours de la révolution, hauts et bas, victoires et défaites, succès et vicissitudes, flux et reflux, unité et division.

    De façon renouvelée, les rangs révolutionnaires furent divisés en deux, « certains obtenant de l’avancement, et d’autres allant se calfeutrer », « certains se retirant des rangs, certains désertant, certains se décourageant, certains trahissant ».

    Mais tel un pin puissant qui se dresse majestueusement dans le vent et sous le gel, insouciant des ténèbres et de la violence, Lou Sin persistait dans sa marche en avant. Il poursuivait inébranlablement une héroïque et longue lutte contre l’impérialisme et ses laquais, en s’inspirant sans cesse de l’expérience de la lutte des classes.

    Il parvint finalement à assimiler la grande vérité du marxisme­ léninisme et de la pensée de Mao Tsé­toung, faisant ainsi de lui­ même un prolétaire d’une intégrité inflexible.

    Aujourd’hui, sous la dictature du prolétariat, nous avons engagé une grande révolution culturelle prolétarienne sans précédent dans l’Histoire.

    Ce grandiose et impétueux mouvement révolutionnaire a été déclenché par le président Mao en faisant le bilan des expériences de la lutte des classes sur le plan international et intérieur ainsi que des expériences historiques de la dictature du prolétariat et en traduisant les profondes aspirations des grandes masses révolutionnaires.

    C’est une grande création du mouvement communiste international, une grande création de notre révolution socialiste. C’est un mouvement révolutionnaire prolétarien qui se déroule à un échelon supérieur afin de changer l’aspect social et la mentalité de l’homme, après la prise du pouvoir par le prolétariat et la transformation de la propriété privée.

    C’est une révolution très grande, très large et très profonde qui touche chaque individu dans ce qu’il a de plus profond. Les classes, les idées sociales et les groupements politiques de tous genres monteront sur les planches pour faire leur numéro ; une poignée de détenteurs des postes de direction qui s’engagent sur la voie capitaliste n’abandonneront jamais de leur plein gré la scène de l’Histoire.

    Dans une révolution d’une telle envergure, il est impossible de ne pas se heurter à la résistance obstinée des vieilles forces des classes exploiteuses, de ne pas faire front à de nombreux problèmes nouveaux et à des luttes multiples et très complexes, de ne pas connaître des flux et reflux de formes diverses. Aussi s’impose la profonde nécessité de déployer cet esprit prolétarien de ténacité de Lou Sin.

    Un révolutionnaire prolétarien ferme, un vrai membre du Parti communiste, doit adopter une solide position prolétarienne et faire preuve de l’esprit militant qui s’en tient aux principes. Il doit être capable de subir l’épreuve des orages et de résister aux balles enrobées de sucre.

    Quand il a à faire face à des revers temporaires, il ne doit pas se décourager, se plaindre, être déçu ou s’esquiver ; il ne doit pas craindre d’être attaqué de tous côtés et d’être « isolé ».

    Ne redoutant rien, il met sa confiance dans la vérité, fait le bilan des leçons, persiste dans la lutte et avance résolument suivant l’orientation générale indiquée par le président Mao. Une fois vainqueur, il ne doit pas relâcher sa vigilance, s’endormir sur ses lauriers, cesser de faire des progrès ou agir à la légère ; il doit veiller à se rallier à l’immense majorité, prêter attention aux nouveaux problèmes surgissant au sein des masses, continuer à faire le bilan des leçons et des expériences, persévérer dans la lutte et progresser toujours en suivant fermement l’orientation générale indiquée par le président Mao.

    C’est seulement en forgeant, au feu des enseignements de la pensée de Mao Tsé­toung, cet esprit révolutionnaire tenace et persévérant, qu’on pourra mener jusqu’au bout la révolution prolétarienne, extirper peu à peu les racines du révisionnisme et assumer la grande mission historique que sont l’élimination complète de la bourgeoisie et la réalisation de l’idéal communiste.

    3. Nous devons apprendre le point de vue dialectique avec lequel Lou Sin examinait les problèmes.

    Dans son Intervention à la conférence nationale du Parti communiste chinois sur le travail de propagande, le président Mao a notamment indiqué qu’il fallait étudier la méthode d’analyse des problèmes utilisée par Lou Sin dans les essais écrits durant la dernière période de sa vie.

    Il a dit : « La méthode analytique, c’est la méthode dialectique. Par analyse, on entend l’analyse des contradictions inhérentes aux

    choses et aux phénomènes. Sans bien connaître la réalité de la vie, sans comprendre véritablement les contradictions dont il s’agit, il est impossible de faire une analyse judicieuse.

    Lou Sin, dans la dernière période de sa vie, a pu écrire des essais qui comptent parmi les plus pénétrants et les plus vigoureux, et qui sont exempts de vues unilatérales, précisément parce qu’il avait appris alors la dialectique. »

    Après être devenu marxiste dans les dernières années de sa vie, Lou Sin surmonta certaines insuffisances, caractérisées par des vues unilatérales et métaphysiques existant dans ses premiers articles.

    Il utilisa habilement la dialectique en analysant toutes sortes de problèmes et porta ainsi son activité militante à un niveau idéologique tout nouveau.

    Le chemin parcouru par Lou Sin dans son combat nous montre que pour être un révolutionnaire prolétarien ferme sur le front culture, il est nécessaire d’assimiler la dialectique et de surmonter les vues unilatérales.

    Au cours de la grande révolution culturelle prolétarienne qui se déroule actuellement, nous rencontrons toutes sortes de contradictions extrêmement complexes.

    Il nous faut surtout étudier et appliquer davantage et de façoncréatrice la grande et géniale pensée philosophique du président

    Mao et utiliser la dialectique marxiste pour faire une analyse de classe.

    Les derniers essais et les derniers articles de Lou Sin brillent d’une inextinguible lumière militante et nous offrent d’excellents exemples pour apprendre à analyser les problèmes.

    4. Ce qui est le plus important et le plus fondamental, c’est de se mettre à l’école du grand’esprit communiste de Lou Sin qui accepte de porter le poids de la cause révolutionnaire du prolétariat jusqu’à son dernier soupir. Ici, nous devons réétudier l’enseignement du président Mao : « Prenons pour devise ces deux vers de Lou Sin : Le sourcil hautain, je défie froidement les milliers qui pointent le doigt sur moi,

    La tête baissée, je me fais volontiers le buffle de l’enfant. « Les milliers » désignent ici l’ennemi : nous ne nous inclinerons jamais devant l’ennemi, si féroce soit-il.

    Par « enfant », il faut entendre le prolétariat et la grande masse du peuple. Tous les communistes, tous les révolutionnaires, tous les travailleurs révolutionnaires de la littérature et de l’art doivent prendre exemple sur Lou Sin, se faire le « buffle » du prolétariat et des masses populaires et « accepter d’en porter le faix jusqu’au dernier soupir ».

    Nous devons suivre les enseignements du président Mao et,comme Lou Sin, nous ne nous inclinerons jamais devant aucun ennemi, si féroce soit-il.

    Nous devons oser lutter contre lui en rendant coup pour coup, nous devons le mépriser, nous devons l’emporter sur lui et le vaincre. Comme Lou Sin, nous devons servir de tout cœur le prolétariat et les masses populaires, être les fidèles serviteurs et le « buffle » du peuple.

    Nous devons nous entretenir avec les masses sur un pied d’égalité, travailler pour elles et lutter pour elles et les servir jusqu’à notre dernier souffle.

    Nous devons surmonter l’individualisme et renoncer aux airs bureaucratiques des classes exploiteuses qui se considèrent comme supérieures aux masses populaires.

    Nous devons, comme Lou Sin, avoir une profonde affection pour le prolétariat, pour les masses populaires et pour les jeunes révolutionnaires ; nous devons lutter, étudier et progresser côte à côte avec le peuple révolutionnaire.

    Notre jeune génération révolutionnaire doit également s’inspirer de cet esprit, renoncer à toute idée égoïste, s’unir avec les larges masses et s’intégrer aux ouvriers, aux paysans et aux soldats. Les jeunes révolutionnaires doivent mettre pleinement en œuvre l’esprit de lutte acharnée, s’efforcer d’acquérir une conception prolétarienne du monde dans le cours de la lutte et s’entraîner pour être des combattants infiniment fidèles au communisme. Lou Sin est mort il y a trente ans.

    Depuis lors, des changements profonds ont eu lieu en Chine. Un jour, Lou Sin avait lancé cet appel enthousiaste : « Nous devons former un grand nombre de nouveaux combattants. » Mais cela ne pouvait être réalisé de son temps.

    Il existe aujourd’hui sur le front culturel une gigantesque armée révolutionnaire formée de nouveaux combattants. Des millions et des millions de personnes sont maintenant devenues les critiques du vieux monde et de l’ancienne culture, et l’ampleur et la profondeur de cette critique sont sans comparaison possible avec celles de l’époque où vivait Lou Sin. Nous avons vu de nos propres yeux que des dizaines de milliers de jeunes et héroïques combattants ont surgi, groupe par groupe, au cours d’une lutte des classes aiguë.

    Ils ont assimilé ‘la vérité qu’est la pensée de Mao Zedong et ont suivi une juste orientation et une juste ligne.

    Représentant la majorité du peuple, ils osent mener une héroïque et violente lutte contre toutes les « vieilleries » qui ne sont puissantes qu’en apparence. Ils ont vraiment renversé tous les colosses qui entravent le progrès de la révolution.

    Les hommes « de peu de savoir » ont renversé les « érudits » ; les hommes « insignifiants » mais révolutionnaires ont vaincu « les grandes personnalités » contre-révolutionnaires : là est la vérité de l’Histoire.

    Telle est la tâche entreprise par des dizaines de millions de révolutionnaires sous la direction du Parti et du camarade Mao Zedong.

    Les représentants des classes réactionnaires ont finalement été jetés à bas de leurs trônes et leur vraie nature de tigre en papier a été révélée car ils vont à rencontre de la révolution, suivent une orientation et une ligne erronées et s’opposent à la révolution, au peuple et à la pensée de Mao Zedong.

    De « personnages importants », ils sont devenus des individus insignifiants et finalement sans aucune valeur.

    Il en est de même pour les réactionnaires stupides du monde entier, pour les révisionnistes modernes khrouchtchéviens et pour Tcheou Yang et consorts.

    Cela est et sera également valable pour tous les représentants de la bourgeoisie au sein et en dehors du Parti. L’Histoire, toujours en marche, ne cessera d’éliminer, groupe après groupe, la poignée d’éléments qui résistent à la révolution. Devant une telle lutte des classes, plus précieux que jamais est l’esprit de Lou Sin consistant à avancer toujours et à mener jusqu’au bout la révolution.

    Comme Lou Sin, nous devons sans cesse nous rééduquer idéologiquement, avancer en même temps que la situation qui se développe continuellement, suivre toujours le président Mao, notre grand guide, grand dirigeant, grand commandant en chef et grand pilote, pour faire la révolution.

    Nous devons être à jamais aux côtés des peuples révolutionnaires, étudier assidûment tout ce qui est nouveau et le soutenir avec enthousiasme.

    Dans les flammes ardentes de la lutte des classes au cours de la révolution socialiste, nous avancerons toujours, mènerons la révolution jusqu’au bout et ne reculerons jamais à mi-chemin, nous ne resterons jamais en arrière !

    Nous serons toujours fidèles au président Mao !

    Nous serons toujours ses bons élèves et ses bons combattants ! Que l’esprit révolutionnaire prolétarien de Lou Sin demeure à jamais ! Vive le triomphe de la grande révolution culturelle prolétarienne ! Vive le grand Parti communiste chinois !.

    Vive la pensée toujours victorieuse de Mao Zedong ! Vive notre grand dirigeant, le président Mao !

    =>Revenir au dossier sur la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne

  • Balayons tous les génies malfaisants

    Éditorial du Renmin Ribao du 1er juin 1966

    La grande révolution culturelle prolétarienne que connaît la Chine socialiste, où vit le quart de la population mondiale, est en plein essor.

    En quelques mois, des millions et des millions d’ouvriers, de paysans et de soldats, ainsi que la grande masse des cadres et des intellectuels révolutionnaires, répondant à l’appel au combat lancé par le Comité central du Parti et le président Mao Zedong, et armés par la pensée de celui-ci, ont balayé un grand nombre de génies malfaisants qui s’étaient implantés dans les positions idéologiques et culturelles.

    Avec la rapidité et la puissance de l’ouragan et de la tempête, ils ont brisé les fers imposés pendant tant d’années à leur pensée par les classes exploiteuses et ont complètement mis en déroute et rabattu l’arrogance des « spécialistes », « savants », « autorités » et « maîtres à penser » bourgeois.

    Le président Mao nous enseigne que la lutte des classes n’a pas pris fin en Chine quoique la transformation socialiste de la propriété ait été fondamentalement réalisée.

    « La lutte des classes entre le prolétariat et la bourgeoisie, entre les diverses forces politiques, et entre le prolétariat et la bourgeoisie dans le domaine de l’idéologie sera encore une lutte longue, sujette à des vicissitudes et qui, par moments, pourrait même devenir très aiguë.

    Le prolétariat cherche à transformer le monde selon sa propre conception du monde, tout comme la bourgeoisie. Dans ce domaine, la question de savoir qui va gagner, le socialisme ou le capitalisme, n’est pas encore véritablement résolue. »

    La lutte entre le prolétariat et la bourgeoisie dans le domaine idéologique est demeurée extrêmement âpre tout au long des seize années qui ont suivi la libération du pays.

    La grande révolution culturelle socialiste actuelle est l’expression du développement de cette lutte des classes. La lutte est inéluctable.

    L’idéologie prolétarienne et l’idéologie de toutes les classes exploiteuses sont radicalement antagonistes et ne peuvent coexister en paix.

    La révolution prolétarienne est la révolution qui exige l’élimination de toutes les classes exploiteuses, de tous les systèmes d’exploitation ; elle est la révolution la plus radicale, qui vise à éliminer graduellement les différences existant entre ouvriers et paysans, entre ville et campagne, entre travail intellectuel et travail manuel. Elle ne peut que se heurter à la résistance la plus farouche des classes exploiteuses.

    La question fondamentale pour la révolution est celle du pouvoir. Des différents secteurs de la superstructure — idéologie, religion, beaux-arts, droit, pouvoir —, c’est le pouvoir qui est le point essentiel.

    Avec le pouvoir, on a tout ; en perdant le pouvoir, on perd tout. C’est pourquoi, après la prise du pouvoir, le prolétariat, quelle que soit la multitude des tâches qu’il a à accomplir, ne peut en aucun cas perdre le pouvoir de vue, oublier son orientation et ce qui est le point essentiel.

    Perdre de vue le pouvoir, c’est perdre de vue la politique, les points de vue fondamentaux du marxisme ; c’est devenir économiste, anarchiste, utopiste ; c’est de venir des brouillons. La lutte entre le prolétariat et la bourgeoisie sur le front idéologique est, en dernière analyse, une lutte pour le pouvoir. Les classes exploiteuses ont été privées par le peuple de leur fusil, du sceau du pouvoir, mais l’idéologie réactionnaire n’en subsiste pas moins en elles.

    Nous avons renversé leur domination, confisqué leurs biens, mais cela ne signifie que nous ayons aboli l’idéologie réactionnaire qui est en elles.

    Les classes exploiteuses ont régné sur le peuple travailleur pendant des millénaires, elles ont monopolisé la culture créée par lui et elles ont utilisé celle-ci pour le leurrer, le mystifier, l’endormir, afin de consolider leur pouvoir réactionnaire.

    Ayant dominé pendant des millénaires, leur idéologie ne pouvait qu’exercer une grande influence sur toute la société. Leur domination réactionnaire a été renversée, mais ces classes ne s’avouent pas vaincues, elles cherchent toujours à utiliser leur influence pour préparer l’opinion à un retour au capitalisme dans les domaines politique et économique.

    Les luttes qui se sont succédé, au cours des seize années écoulées depuis la Libération, sur les fronts idéologique et culturel jusque et y compris la dénonciation actuelle de la ligne noire, antiparti et antisocialiste, des « Villages des Trois », de petite et grande envergures, participent en fait du combat qui se déroule entre ceux qui œuvrent à cette restauration et ceux qui s’y opposent.

    Pendant la période de la révolution bourgeoise, la bourgeoisie, pour s’emparer du pouvoir, commença aussi par une préparation idéologique et par une révolution culturelle bourgeoise.

    Même la révolution bourgeoise, qui consistait à substituer une classe exploiteuse à une autre classe exploiteuse, connut de multiples flux et reflux, donna lieu à de nombreuses luttes — révolution, restauration, puis contre-restauration.

    Dans beaucoup de pays d’Europe, des siècles furent nécessaires pour la réussir, depuis la préparation idéologique jusqu’à la prise du pouvoir. Mais la révolution prolétarienne est une révolution visant à en finir une fois pour toutes avec tous les systèmes d’exploitation. Il est donc moins admissible encore de s’imaginer que les classes exploiteuses acceptent docilement de se voir privées de leurs privilèges par le prolétariat et ne souhaitent pas rétablir leur domination.

    Jamais, tant qu’elles vivront, elles ne se résigneront à leur défaite. Comme le disait Lénine, elles se jetteront certainement dans la bataille, avec une énergie décuplée, pour reconquérir le paradis dont elles ont été privées.

    Le fait que le groupe des révisionnistes khrouchtchéviens s’est emparé en Union soviétique de la direction du Parti, de l’armée et du gouvernement constitue une leçon extrêmement sérieuse pour le prolétariat de tous les pays.

    A l’heure actuelle, chez nous, les représentants de la bourgeoisie, les « savants » et les  «autorités » de la bourgeoisie caressent le rêve de voir le capitalisme restauré.

    Leur domination politique a été renversée et cependant, ils s’efforcent désespérément, de conserver leur  «autorité » académique, afin de préparer l’opinion publique à la restauration et gagner à eux les masses populaires, notamment la jeune génération et la prochaine génération.

    La révolution culturelle antiféodale de la bourgeoisie se termine avec la prise du pouvoir. Mais la révolution culturelle du prolétariat, elle, combat l’idéologie de toutes les classes exploiteuses. Elle est d’une nature totalement différente de celle de la révolution culturelle bourgeoise.

    La voie la plus large s’offre à elle dès la prise du pouvoir par le prolétariat et la création des conditions indispensables dans les domaines politique, économique et culturel.

    La révolution culturelle prolétarienne vise à détruire de fond en comble la pensée, la culture, les mœurs et coutumes anciennes, que les classes exploiteuses utilisèrent au cours des millénaires pour empoisonner le peuple, et à créer et développer parmi les larges masses populaires une pensée, une culture, des mœurs et coutumes totalement nouvelles, celles du prolétariat.

    C’est une grande tâche que de réformer les mœurs et coutumes, et elle est sans précédent dans l’histoire de l’humanité. Tout l’héritage, toutes les mœurs et coutumes des classes féodale et bourgeoise doivent être critiquées totalement selon la conception prolétarienne du monde.

    Arracher à la vie du peuple les coutumes néfastes venant de la vieille société exige du temps, mais l’expérience acquise depuis la Libération montre que nous pouvons y parvenir plus rapidement, si nous mobilisons pleinement les masses, appliquons la ligne de masse, faisons de la réforme des mœurs et coutumes un véritable et vaste mouvement de masse.

    La révolution culturelle bourgeoise fut uniquement au service du petit nombre qui composait la nouvelle classe exploiteuse et seule une minorité de gens y participa. Mais la révolution culturelle du prolétariat est au service des grandes masses du peuple travailleur et répond aux intérêts de la grande majorité du peuple travailleur.

    C’est pour cela qu’elle peut attirer à elle et unir les larges masses travailleuses. Les  «lumières » bourgeoises méprisaient invariablement les masses, les traitaient d’ignorants et se considéraient tout naturellement comme les maîtres du peuple. Les révolutionnaires prolétariens du front idéologique, au contraire, sont de tout cœur au service du peuple. Ils cherchent à élever la conscience des masses populaires et luttent dans l’intérêt des plus larges masses populaires.

    Mue par son vil égoïsme, la bourgeoisie est incapable de contrôler la haine qu’elle voue aux masses populaires. Marx disait :

    « La nature particulière du sujet qu’elle (l’Économie politique) traite soulève contre elle et amène sur le champ de bataille les passions les plus vives, les plus mesquines, les plus haïssables du cœur humain, toutes les furies de l’intérêt privé. »

    La bourgeoisie renversée est de cette espèce.

    L’envergure et la vigueur de la grande révolution culturelle prolétarienne de notre pays sont sans précédent dans l’histoire de l’humanité ; sa puissance et son impétuosité, la sagesse illimitée dont le peuple travailleur fait preuve au cours du mouvement, est au-delà de l’imagination des gros bonnets de la bourgeoisie. Les faits prouvent avec éloquence que la pensée de Mao Zedong a la puissance, la force foudroyante de la bombe atomique aussitôt que les masses la maîtrisent.

    La grande révolution culturelle actuelle donne une impulsion considérable à la cause socialiste du peuple chinois, et elle exercera sans nul doute une influence d’une portée incalculable sur le monde actuel et à venir.

    La grande et impétueuse révolution culturelle de notre pays a plongé l’impérialisme, le révisionnisme moderne et la réaction de partout dans la panique et la confusion.

    Ils s’abandonnent tantôt à la rêverie, affirmant que notre grande révolution culturelle montre qu’il y a un espoir d’« évolution pacifique » pour la prochaine génération chinoise ; et tantôt, le pessimisme et le désespoir les gagnent, et ils avouent que toutes les informations confirment quelles assises de la domination communiste demeurent très solides ; puis ils se montrent complètement désemparés et disent qu’il est impossible d’avoir d’authentiques « vieux routiers en affaires chinoises » capables de juger promptement et exactement de ce qui se passe en Chine.

    Chers messieurs, votre imagination a toujours été à rencontre de l’histoire.

    Les victorieux développements de cette grande révolution culturelle prolétarienne sans précédent dans l’histoire de l’humanité ont sonné le glas des débris des forces capitalistes en territoire chinois, comme ils ont sonné celui de l’impérialisme, du révisionnisme moderne et de tous les réactionnaires. Vos jours ne seront plus nombreux.

    Menons, à la lumière de la grande pensée de Mao Zedong, la révolution culturelle prolétarienne jusqu’au bout.

    Son triomphe consolider davantage la dictature du prolétariat dans notre pays, garantira la poursuite jusqu’à son terme de la révolution socialiste sur tous les fronts et assurera victorieusement le passage du socialisme au communisme triomphant !

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  • Arrachons le voile pudique de la bourgeoisie ‘‘Liberté – Egalité – Fraternité’’

    Éditorial du Renmin Ribao
    Le Quotidien du peuple
    4 juin 1966

    Comme une lame de fond, la grande révolution culturelle prolétarienne monte aujourd’hui dans notre pays.

    Elle bat en tempête toutes les positions idéologiques et culturelles décadentes que les débris de la bourgeoisie et de la féodalité détenaient jusqu’ici.

    Portant haut le grand drapeau rouge de la pensée de Mao Zedong, la grande masse des ouvriers, paysans et soldats, les cadres et les intellectuels révolutionnaires ont contre-attaqué de façon foudroyante la ligne noire antiparti et antisocialiste de la bourgeoisie.

    La lutte qui se livre est une lutte politique, grave, âpre, 1complexe, une lutte entre le prolétariat et la bourgeoisie, entre le socialisme et le capitalisme, entre la révolution et la contre-révolution, entre le marxisme-léninisme et le révisionnisme. C’est une lutte à mort, entre classes.

    Elle n’est absolument pas négligeable, elle est une question d’une importance capitale : Ce qui se joue, c’est le sort de notre Parti et de notre pays, c’est leur avenir et leur caractère de demain, et c’est aussi la révolution mondiale qui est en jeu.

    Partant des principes fondamentaux du marxisme-léninisme et de l’expérience historique de la dictature du prolétariat, le président Mao Zedong a analysé systématiquement, et sous tous leurs aspects, les classes et la lutte des classes en société socialiste, et il a développé de façon créatrice la théorie marxiste-léniniste sur la dictature du prolétariat.

    Il nous enseigne que, dans la société socialiste, les contradictions de classes continuent d’exister après la transformation socialiste de la propriété des moyens de production, que la lutte des classes ne s’y est pas éteinte.

    La lutte entre les deux classes, le prolétariat et la bourgeoisie, et la lutte entre les deux voies, le socialisme et le capitalisme, se poursuivent tout au long de la période socialiste. Pour assurer l’édification socialiste et empêcher la restauration du capitalisme, il faut que la révolution socialiste soit menée jusqu’au bout tant sur le front politique et le front économique que sur le front idéologique et culturel.

    La théorie concernant les classes et la lutte des classes en société socialiste, la théorie de la révolution prolétarienne et de la dictature du prolétariat, la théorie selon laquelle la révolution socialiste est indispensable non seulement dans le domaine de la propriété, mais aussi dans celui de l’idéologie, théories qui ont toutes été formulées par le président Mao Zedong, constituent précisément la juste ligne et le juste principe directeur que nous devons suivre dans la grande révolution culturelle socialiste qui est en cours.

    Une petite poignée de représentants de la bourgeoisie, qui s’étaient faufilés dans notre Parti, ont à dessein dissimulé l’essence de classe de cette lutte politique sévère, qu’ils s’obstinaient à traiter comme des « problèmes purement académiques », un  «débat sur des vues divergentes ». Pour s’opposer à la ligne de la révolution culturelle du prolétariat qui a été tracée par le Comité central du Parti ayant à sa tête le président Mao Zedong, ils ont brandi un noir étendard portant le mot d’ordre de la bourgeoisie « Liberté-égalité-fraternité ».

    Ils ont proclamé à cor et à cri qu’  «on doit permettre à toutes les opinions différentes (y compris les propos antimarxistes-léninistes) de s’exprimer pleinement », que « tous sont égaux face à la vérité », qu’ « on ne doit en aucun cas se montrer arbitraire et autoritaire comme des savants despotes », et que l’on doit combattre avec « scrupule » et « prudence » tous les génies malfaisants antiparti et antisocialistes, et se garder de « s’en prendre à eux sans relâche »…

    Leur dessein sournois était de donner le change aux masses, de jeter le trouble partout, de rendre floue la ligne de démarcation entre les classes et de détourner le fer de lance de la lutte.

    Tous ces agissements tendaient à raffermir le moral de la droite bourgeoise, à émousser la combativité de la Gauche prolétarienne, à mettre celle-là à l’abri et à attaquer celle-ci. Cette poignée d’individus visaient en fait à libéraliser à la façon bourgeoise, à emboîter le pas aux révisionnistes, à semer le trouble dans ce pays prolétarien.

    Ils attendaient ainsi le moment propice pour s’emparer du pouvoir prolétarien et restaurer le capitalisme.

    Gros bonnets de la bourgeoisie, « savants » que vous êtes, vous êtes les spécialistes de l’erreur.

    Vous vous trompez du tout au tout sur la situation du pays, le degré de conscience des ouvriers, paysans et soldats, leur force, la puissance de la direction du Parti et de la dictature du prolétariat.

    Vous aurez beau chercher à vous servir du drapeau en lambeaux « Liberté — égalité — fraternité » pour couvrir les attaques que vous lancez contre le Parti et le socialisme, vous n’y parviendrez pas.

    Vous aurez beau chercher à faire de ce même drapeau un paravent pour couvrir votre retraite, vous n’y parviendrez pas. Vous aurez beau chercher à nous faire renoncer à la dictature du prolétariat et à nous faire user de liberté, d’égalité et de fraternité avec votre clique de génies malfaisants, afin que vous puissiez exercer la dictature sur nous, vous n’y parviendrez en aucun cas. Vous êtes des démons à face humaine.

    Ne vous imaginez pas que les loups de votre espèce puissent séduire les gens en s’affublant d’une peau de brebis. La grande masse des ouvriers, paysans et soldats, les cadres et intellectuels révolutionnaires sont armés de la pensée de Mao Zedong, leurs positions sont fermes et nettes, et ils ont le regard perçant.

    Nous avons soulevé votre noir rideau contre-révolutionnaire et pris vos sales griffes sur le fait.

    Nous vous dépouillerons de tous vos masques, l’un après l’autre, et montrerons au grand jour votre sinistre visage.

    Messieurs les « savants » bourgeois, vous réclamez à tout bout de champ la  «liberté » et insistez sur l’« encouragement » à l’expression des opinions.

    En fait, vous dénaturez, par des moyens obliques, l’essence même de la politique d’encouragement à l’expression des opinions qui est celle du Parti et vous escamotez son caractère de classe.

    Votre « encouragement » à l’expression des opinions répond aux besoins de votre classe, c’est la libéralisation à la bourgeoise, c’est l’opposition à la direction du Parti, à la dictature du prolétariat et à la pensée de Mao Zedong.

    « La politique du Parti n’est-elle pas d’« encourager la liberté de l’expression des opinions ? » prétextent ces messieurs les  «savants » bourgeois.

    Oui, nous appliquons résolument cette politique.

    Le président Mao Zedong a dit : « Nous adoptons [cette politique] parce qu’elle contribue à consolider notre pays et à développer notre culture. » « Encourager l’expression, a-t-il ajouté, c’est donner libre cours à la voix publique, de façon que tout le monde ose parler, critiquer, discuter ».

    A ce sujet, le président Mao Zedong soulignait notamment :  «Nous avons à soutenir un long combat contre l’idéologie bourgeoise et petite-bourgeoise.

    Ce serait une erreur de ne pas comprendre cela, de renoncer à la lutte idéologique.

    Toute idée erronée, toute herbe vénéneuse, toute chose pernicieuse doivent être critiquées, et il ne faut jamais leur laisser le champ libre. »

    Notre encouragement à l’expression des opinions est une ferme politique de classe du prolétariat et repose sur des critères politiques prolétariens, tandis que le vôtre ne permet qu’à la bourgeoisie de s’exprimer et interdit au prolétariat de le faire, il permet aux « autorités », « spécialistes » et « savants » bourgeois de distiller leur venin et il interdit à la grande masse des ouvriers, paysans et soldats, ainsi qu’aux cadres et aux intellectuels révolutionnaires, de leur riposter.

    En un mot. Vous combattez le Parti et le socialisme au nom de l’« encouragement » à l’expression des opinions.

    N’en va-t-il pas ainsi ?

    Depuis de nombreuses années, messieurs les « savants » bourgeois, vous avez déchaîné tous les génies malfaisants pour qu’ils se mettent au diapason du chœur antichinois de l’impérialisme, du révisionnisme moderne et de la réaction de partout, et il ne s’est pas passé un seul jour sans que vous ne distilliez une grande quantité de venin.

    Vous en avez introduit partout journaux, radios, publications, livres, manuels, conférences, œuvres littéraires, cinéma, théâtre, quyi [un art parlé chinois], beaux-arts, musique, danse, etc.

    Jamais, vous n’avez cru bon de vous plier à la direction du prolétariat, d’obtenir l’approbation de qui que ce soit. Et quelle attitude avez-vous adoptée envers la masse des ouvriers, paysans et soldats, la Gauche prolétarienne, dès qu’elles contre-attaquèrent sur le front idéologique et culturel ? Vous avez soigneusement enterré tout ce qui venait réfuter votre bave, et cela parfois pendant des années.

    Vous avez édicté nombre de règles draconiennes, pris de grands airs et rendu délibérément mystérieuses les choses les plus simples afin de décontenancer les ouvriers, paysans et soldats.

    8Vous encensez les « autorités » académiques bourgeoises, vous voyez d’un œil hostile les forces nouvelles et militantes, celles du prolétariat, et vous cherchez à les étouffer.

    Vous ne voulez pas que les ouvriers, paysans et soldats se dressent contre les « savants » bourgeois ni qu’ils introduisent la révolution.

    Il est clair que la liberté que vous réclamez n’est autre que celle d’ouvrir de sinistres auberges du genre « Village des Trois », celle de répandre des « Propos obscurs à Yenchan », celle de mettre en scène ou de porter à l’écran un grand nombre de pièces et films pernicieux du genre de Sié Yao­houan, Li Houei-niang, La Destitution de Hat Jouei, La Ville assiégée, etc., celle de crier à l’injustice au nom des opportunistes de droite et de les encourager à revenir à la charge, celle de décourager, à l’aide de douches froides et de coups de bâton, la grande masse des ouvriers, paysans et soldats qui étudient et appliquent de façon vivante les œuvres du président Mao Zedong, celle de propager fiévreusement les idées décadentes et démoralisantes des propriétaires fonciers et de la bourgeoisie, ainsi que l’idéologie révisionniste, et la liberté de frayer la voie à la restauration du capitalisme.

    La liberté que vous réclamez, c’est celle de combattre le Parti, le socialisme, la dictature du prolétariat et la pensée de Mao Zedong, en un mot la liberté de faire la contre-révolution.

    Le président Mao Zedong a dit : « Il n’y a dans le monde qu’une liberté concrète et une démocratie concrète, et il n’existe pas de liberté abstraite et de démocratie abstraite.

    Dans une société où se déroule la lutte de classes, quand les classes exploiteuses disposent de la liberté d’exploiter les travailleurs, les travailleurs n’ont pas la liberté de ne pas être soumis à l’exploitation ; quand la bourgeoisie jouit de la démocratie, il ne peut, y avoir de démocratie pour le prolétariat et les autres travailleurs. »

    Notre régime socialiste ne peut pas permettre aux contre-révolutionnaires de jouir de la liberté de parole, celle-ci n’appartient qu’au peuple.

    Vous agissez contre la direction du Parti et le socialisme : jamais nous ne tolérerons cette liberté-là ! Car la révolution irait à la défaite, le peuple connaîtrait le désastre et ce serait la fin de l’État prolétarien.

    Messieurs les « savants » bourgeois,­ vous réclamez à tout bout de champ l’égalité » en affirmant que « tous les hommes sont égaux devant la vérité ».

    C’est un mot d’ordre bourgeois par essence, un mot d’ordre réactionnaire au plus haut point, destiné à protéger la bourgeoisie et dirigé contre le prolétariat, contre le marxisme­ léninisme, contre la pensée de Mao Zedong.

    Préconisez-vous vraiment l’égalité ? Pas du tout.

    Comme vous êtes furieux, comme vous êtes despotiques quand vous vous en prenez au prolétariat !

    Pour vous, la production de ces « experts » et  «érudits » bourgeois est chose sacro-sainte, un trésor inestimable, et c’est à profusion que vous la publiez, commentez, jouez et vantez. Pour vous, les œuvres des ouvriers, paysans et soldats ne valent rien, même les articles remarquables, comme ceux qui traitent de l’étude et de l’application vivantes des écrits de Mao Zedong, et vous les qualifiez de typiquement  «vulgaires »,  «simplistes » et  «pragmatiques ».

    Un coup de matraque, et les voilà condamnés à l’oubli. Est-ce de l’égalité ?

    A peine avons-nous riposté à tout le venin que vous avez répandu, vous vous remettez à crier que « tous sont égaux devant la vérité ».

    Vous êtes allés jusqu’à appliquer à la Gauche prolétarienne l’étiquette de « savants despotes ». Vous nous calomniez, en affirmant que, par notre riposte, nous nous sommes montrés  «arbitraires » et  «autoritaires envers les autres ».

    Nous vous demandons : Qu’entendez vous, après tout, par « savants despotes » ? Qui sont ils, ces « savants despotes » ?

    Voulez-vous dire que le prolétariat ne doit pas exercer sa dictature sur la bourgeoisie et l’écraser ?

    Voulez-vous dire que les connaissances académiques du prolétariat ne doivent pas écraser et éliminer celles de la bourgeoisie ?

    Si vous agissez de la sorte, c’est pour résister opiniâtrement, rejeter toute critique, frapper la Gauche prolétarienne et soutenir les vrais savants despotes de la bourgeoisie. Peut-on appeler cela de l’égalité ?

    Est-ce que vous respectez vraiment la vérité ? Mais non, vous complotez sous le couvert de la « vérité ».

    Vous avez adopté une tactique consistant à vider les choses de leur substance, vous avez totalement dépouillé la vérité de son caractère de classe.

    Ignorez-vous que dans une société de classes, il n’existe que la vérité de classe, et qu’il n’y a pas clé vérité abstraite, au-dessus des classes.

    A tel arbuste, tel fruit, à telle classe, tel langage. Les classes différentes ont toujours, dans le passé comme à présent, envisagé d’un œil différent le vrai et l’absurde, les fleurs odorantes et les plantes vénéneuses.

    Les « fleurs odorantes » que vous vantez sont précisément les plantes vénéneuses que nous avoir à arracher.

    La « vérité » que vous défendez est justement une absurdité bourgeoise à laquelle nous nous opposons.

    La vérité est objective.

    La découverte de la vérité unique dépend uniquement de la pratique objective, et non de l’exagération subjective. Seule la pratique révolutionnaire des millions et des millions de travailleurs peut constituer le critère qui confirmera la vérité. Seul le prolétariat, le plus avancé et le plus révolutionnaire, est à même de connaître les lois objectives qui régissent le développement de la société et de saisir la vérité.

    La pensée de Mao Zedong est le sommet du marxisme-léninisme de notre époque, elle est la plus haute et la plus vivante expression du marxisme-léninisme, elle est une puissante arme idéologique pour le prolétariat et le peuple révolutionnaire de partout, elle est la grande vérité de notre grande époque.

    La pensée de Mao Zedong est une vérité qui correspond aux lois du développement de la société socialiste, une vérité qui correspond aux lois du développement de la nature, une vérité qui répond aux besoins de la révolution prolétarienne. En considérant la pensée de Mao Zedong comme l’enseignement le plus élevé, le guide suprême, nous chérissons la vérité, nous la soutenons et nous nous en tenons à elle. Mais vous clamez à cor et à cri que  «tous les hommes sont égaux devant la vérité ».

    Les choses sont ainsi mises au point : vous vous opposez à la pensée de Mao Zedong, vous substituez les idées bourgeoises réactionnaires et révisionnistes à la pensée de Mao Zedong. Voilà un de vos grands complots.

    Le président Mao Zedong nous enseigne que dans la lutte entre le prolétariat et la bourgeoisie, dans la lutte entre la vérité marxiste et l’absurdité de la classe bourgeoise et de toutes les classes exploiteuses, ou le vent d’Est l’emporte sur le vent d’Ouest, ou l’inverse, il n’est donc pas question d’égalité.

    Peut-on admettre qu’il en soit question dans la lutte du prolétariat contre la bourgeoisie, dans la dictature du prolétariat sur la bourgeoisie, dans la dictature exercée par le prolétariat dans le domaine de la superstructure, y compris tous les secteurs de la culture, dans la lutte du prolétariat pour poursuivre l’épuration des représentants bourgeois qui sont parvenus à s’infiltrer dans le Parti communiste et brandissent le drapeau rouge pour s’opposer au drapeau rouge, dans tous ces problèmes fondamentaux ?

    Les vieux sociaux-démocrates, qui ont quelques dizaines d’années d’existence, et les révisionnistes modernes, apparus il y a une bonne dizaine d’années, n’ont jamais admis d’égalité entre le prolétariat et la bourgeoisie.

    Ils nient catégoriquement que l’histoire millénaire de l’humanité soit l’histoire des luttes de classes, ils nient catégoriquement la lutte du prolétariat contre la bourgeoisie, la révolution du prolétariat contre la bourgeoisie et la dictature du prolétariat sur la bourgeoisie.

    Ils sont donc de fidèles laquais de la bourgeoisie et de l’impérialisme, et de concert avec eux, ils s’en tiennent obstinément au système idéologique où la bourgeoisie opprime et exploite le prolétariat, ils s’en tiennent obstinément au régime capitaliste, ils s’opposent à l’idéologie marxiste-léniniste et au régime socialiste.

    Ils sont une bande de contre-révolutionnaires anticommunistes et antipeuple ; la lutte qu’ils mènent contre nous est une lutte à mort dans laquelle il n’y a pas la moindre ombre d’égalité.

    La lutte que nous menons contre eux ne peut donc être qu’une lutte à mort, nos rapports avec eux ne sont nullement des rapports d’égalité, mais des rapports d’oppression d’une classe par une autre, c’est-à-dire des rapports de dictature du prolétariat sur la bourgeoisie, et où il n’y a rien d’autre, ni égalité, ni coexistence pacifique entre classes exploiteuses et classes exploitées, ni rien de tout ce qui se nomme humanité, justice, vertu, etc.

    Messieurs les « savants » bourgeois, ce drapeau noir, trompeur, des génies malfaisants que vous êtes, porte encore le mot  « fraternité ». « Fraternité » avec qui ?

    Vous n’avez qu’amour pour la bourgeoisie et que haine pour le prolétariat. Voilà la conception que vous, la bourgeoisie, avez de la fraternité.

    Voyons avec qui fraternisent ces philanthropes à la  «fraternité » débordante !

    Lorsque la bande noire, antiparti et antisocialiste attaquait furieusement le Parti, prétendait renverser sa direction, donner brutalement « un coup de matraque » à notre Parti et l’exorciser en lui « versant du sang de chien sur la tête », vous, les patrons dans la coulisse, n’avez pu contenir votre joie, vous avez applaudi vivement, vous avez donné le feu vert, vous avez battu les tambours de combat et vous avez tout fait pour encourager et aider cette bande.

    Vous avez pensé que le bon moment serait bientôt là. Mais vos beaux jours n’ont pas duré.

    Votre secret antiparti et antisocialiste a été rapidement dévoilé. Au moment où vous étiez battu à date couture et fuyiez à la débandade, vous avez arboré à la hâte le drapeau en lambeaux de la « fraternité » en prenant une attitude hypocritement impartiale, et crié qu’il fallait autoriser « ceux qui ont des points de vues académiques réactionnaires » à « faire des réserves », qu’il ne fallait pas « les exclure de la révolution » et « s’en prendre à eux sans relâche », etc.

    Vraiment, qui se ressemble s’assemble.

    Vous avez entouré cette confrérie secrète, antiparti et antisocialiste, de soins minutieux et d’une vive affection. Toutefois, la fermeté des forces de gauche prolétariennes a été une épine dans votre pied, vous avez voulu les  «’rectifier », les  «passer au crible » et même les engloutir.

    Que de fermeté dans votre position bourgeoise, comme il est clair qui vous aimez et qui vous haïssez !

    Le président Mao Zedong nous enseigne : « Il n’y a au monde ni amour sans cause, ni haine sans cause. »

    « Jamais nous n’userons d’une politique de bienveillance envers les activités réactionnaires des éléments et des classes réactionnaires.

    Nous appliquons la politique de bienveillance uniquement au sein du peuple, et non aux activités réactionnaires des éléments et des classes réactionnaires, qui sont en dehors du peuple ». Messieurs les « savants » bourgeois, vous êtes tous de la même espèce, du même genre que les impérialistes, les révisionnistes modernes, les réactionnaires des différents pays et que les propriétaires fonciers, les paysans riches, les contre-révolutionnaires, les mauvais éléments et les éléments de droite du pays.

    Entre vous et nous, c’est l’antagonisme, une lutte sans conciliation possible.

    Vous ne nous avez jamais  «aimés » et jamais nous ne vous aimerons.

    Vous vouez une haine profonde et implacable à notre grand parti prolétarien et aux masses populaires, vous ne reculez devant rien pour nous détruire et vous en réjouir ensuite. Peut-il être question de vous « aimer » ?

    Face aux ennemis de la révolution, la modération n’est pas de mise.

    Faire preuve de modération envers vous signifierait être féroce envers le prolétariat, envers les millions et les millions de travailleurs.

    Nous ne prendrons pas le loup pour une brebis, ni l’arsenic pour une friandise.

    Nous ne nous laisserons jamais duper par vous, les « tigres souriants ».

    Nous vous traiterons comme vous nous traitez, nous vous porterons des coups destructeurs, nous vous discréditerons, complètement, nous vous mettrons en déroute, nous vous battrons à plate couture.

    Nous balayerons toute « la vermine ».

    « Liberté-égalité-fraternité », cela exprime la conception bourgeoise du monde, réactionnaire et pourrie.

    Deux siècles se sont écoulés depuis que la bourgeoisie française a lancé ce mot d’ordre au XVIIIe siècle.

    Bien qu’il ait eu une certaine signification progressiste antiféodale à l’époque où celle-ci dirigeait la révolution, il n’en demeurait pas moins un mot d’ordre hypocrite utilisé par la bourgeoisie pour préserver ses intérêts de classe.

    A l’époque où la bourgeoisie menait la révolution démocratique, il lui a servi à abuser le peuple travailleur, à arracher le pouvoir à la classe des propriétaires fonciers féodaux et à établir la dictature bourgeoise.

    Après avoir pris le pouvoir, la bourgeoisie a continué à en faire usage pour endormir le peuple travailleur, dissimuler sa domination sanglante et consolider sa dictature.

    Cette « liberté » qu’exige la bourgeoisie, ce n’est rien d’autre que la liberté d’exploiter le travail salarié et de piller les colonies ; et inversement, ce n’est, pour les travailleurs, que la liberté d’être exploités, et pour les peuples coloniaux d’être spoliés. Cette « égalité » qu’exigé la bourgeoisie, ce n’est rien d’autre que l’égalité dans l’exploitation du travail salarié ; et pour les travailleurs, ce n’est que l’égalité sur un seul point, celui d’être exploités.

    La « fraternité » de la bourgeoisie, ce n’est rien d’autre qu’une manière de soumettre toujours plus de gens à son exploitation et à son asservissement, et de demander aux peuples exploités et opprimés de rendre grâce à la bourgeoisie de son exploitation.

    Marx et Engels ont dit : Pour celui qui exploite la main d’œuvre, il ne saurait être question de s’arrêter, tant qu’il lui reste un muscle, un nerf, une goutte de sang à exploiter.

    Tel est le caractère réactionnaire du mot d’ordre bourgeois « Liberté-égalité-fraternité ».

    Après le renversement du régime bourgeois par la révolution prolétarienne, la bourgeoisie ne se résigne jamais à sa défaite.

    Elle se livre invariablement à mille sortes de complots et de sabotages et, par le truchement des agents qu’elle possède dans les rangs révolutionnaires, en faisant appel au mot d’ordre réactionnaire « Liberté-égalité-fraternité », elle trompe le peuple travailleur, émousse sa vigilance et s’oppose à la dictature du prolétariat, rêvant de recouvrer son  «paradis » perdu.

    Pour combattre la révolution prolétarienne et la dictature du prolétariat, les vieux sociaux-démocrates ont levé le drapeau noir de « Liberté-égalité-fraternité ».

    Les révisionnistes modernes khrouchtchéviens eux aussi ont levé ce noir drapeau réactionnaire et lui ont fait place dans le programme du P.C.U.S. de triste notoriété, afin de faire marche arrière du socialisme au capitalisme et de combattre et saboter la révolution des peuples du monde.

    En Hongrie, le club Petöfi a aussi utilisé en 1956 ce drapeau noir pour pousser les masses à la rébellion contre-révolutionnaire.

    Dans notre pays, en 1957, les droitiers bourgeois ont levé ce drapeau noir et lancé une furieuse attaque contre le Parti et le socialisme.

    Les opportunistes de droite destitués à la réunion de Louchan ont aussi prôné à grands cris ce mot d’ordre réactionnaire pour tenir tête au Comité central du Parti et combattre sa juste ligne et la pensée de Mao Zedong.

    Maintenant, c’est vous, messieurs les « savants » bourgeois, qui avez ressorti ce torchon du dépotoir de l’histoire, lui avez donné une nouvelle apparence et en avez fait votre bannière antiparti et antisocialiste, votre programme d’action contre la pensée de Mao Zedong et votre talisman pour contrecarrer et saboter la grande révolution culturelle socialiste.

    Vous avez hérité des défroques de la bourgeoisie et du révisionnisme d’hier et d’aujourd’hui, de la Chine et de l’étranger ; vous vous liguez en vue de comploter, vous faites les fanfarons et abusez les gens ; vous engagez par là une épreuve de force avec le prolétariat clans le vain espoir de renverser la dictature prolétarienne et de restaurer le capitalisme.

    Peine perdue, vous rêvez tout éveillés ! Vous ne finirez pas mieux que vos prédécesseurs et vos pairs !

    Notre société socialiste repose toujours sur l’antagonisme des classes.

    La classe des propriétaires fonciers et la bourgeoisie ont été renversées, mais elles n’ont pas été complètement éliminées. Nous avons confisqué les biens des classes exploiteuses, mais il nous est impossible de confisquer leur idéologie réactionnaire.

    Les éléments de ces classes sont toujours là, ils n’ont pas renoncé.

    Et ils ne cessent de songer à la restauration. Ils représentent un très faible pourcentage de la population totale, mais leur capacité de résistance est autrement plus grande que leur importance numérique.

    La petite bourgeoisie urbaine et rurale a une tendance spontanée à engendrer sans cesse de nouveaux éléments bourgeois.

    Des éléments d’origines diverses se sont infiltrés dans les rangs ouvriers à mesure que ceux-ci croissaient et s’élargissaient. Et dans les organismes du Parti et de l’État, il y a aussi des gens qui dégénèrent.

    En outre, l’impérialisme, le révisionnisme moderne et la réaction des différents pays s’ingénient toujours à nous faire un mauvais parti.

    Tout cela fait planer sur notre pays un danger de restauration capitaliste. Nous ne devons en aucun cas sous-estimer ce danger.

    Nous devons redoubler de vigilance face aux ennemis de l’extérieur et ne pas faire preuve de négligence à l’égard des ennemis de l’intérieur.

    Nous devons sérieusement prendre en considération les ennemis armés et ne pas sous-estimer les ennemis non armés. Le loup déguisé en mouton est d’autant plus dangereux, il est plus dangereux que toute une bande de loups.

    L’ennemi qui porte un drapeau rouge est plus dangereux que l’ennemi qui porte un drapeau blanc.

    La balle enrobée de sucre tue aussi.

    Certains sont tout miel et n’en sont pas moins tigres. Si nombreuses et urgentes que soient les tâches qui nous attendent, nous devons par-dessus tout nous garder de ne voir que le travail professionnel et de perdre de vue la politique. Perdre de vue la politique et la lutte des classes, c’est oublier l’essentiel du marxisme-léninisme, de la pensée de Mao Zedong.

    C’est être brouillon, stupide.

    Nous devons observer les directives du Comité central du Parti, ne jamais perdre de vue la lutte des classes, ne jamais perdre de vue la dictature du prolétariat, ne jamais oublier de donner la primauté à la politique, et ne jamais oublier de porter haut levé le grand drapeau rouge de la pensée de Mao Zedong.

    L’essence même du marxisme est critique et révolutionnaire. Celui-ci a pour base la critique, la lutte et la révolution. A l’égard de ce qui est bourgeois et révisionniste, il ne saurait être question d’opter pour des méthodes réformistes, mais seulement pour des méthodes révolutionnaires radicales. Avec les ennemis de la révolution, on ne peut compter sur la persuasion, mais seulement sur la lutte.

    Si vous ne combattez pas, vous serez assaillis, si vous ne frappez pas, vous serez frappés.

    Pas de construction sans destruction. La destruction, c’est la critique, c’est la révolution.

    La destruction vient en premier lieu, elle porte en elle la construction.

    Messieurs les  «savants » bourgeois, vous nous traitez de « dynamiteurs », et nous qualifiez de « bâton ».

    Vous dites juste. C’est cela que nous voulons : être des « dynamiteurs » prolétariens et faire sauter vos villages et auberges sinistres, antiparti et antisocialistes.

    C’est cela que nous voulons : être le « bâton d’or » du prolétariat et battre à plate couture tous les génies malfaisants. Nous abattrons tous ceux qui ont l’audace de s’opposer au Parti, au socialisme, à la dictature du prolétariat et à la pensée de Mao Zedong.

    Ils auront beau être des « savants » huppés, beau être haut placés, le pays unanime les condamnera, le Parti unanime les anéantira.

    A l’heure actuelle, nous sommes en présence d’une situation excellente, dans le monde aussi bien qu’en Chine.

    Notre Parti est un parti qui, sous la direction du président Mao, a mené la révolution pendant des dizaines d’années, un parti armé du marxisme-léninisme, de la pensée de Mao Zedong, un parti étroitement lié aux masses, un parti qui a une riche expérience révolutionnaire et de glorieuses traditions révolutionnaires, un parti qui, dans une longue lutte révolutionnaire, a su résister à toutes sortes d’épreuves, un glorieux et grand parti à politique juste.

    Les génies malfaisants, conspirateurs et arrivistes, qui, de l’intérieur, tentent de s’emparer de notre citadelle, de réitérer en Chine la farce par laquelle Khrouchtchev usurpa la direction du Parti, de l’armée et du gouvernement, connaîtront un sort lamentable, un sort ignominieux et finiront par subir une défaite totale.

    Nous devons faire en sorte que la grande pensée de Mao Zedong et la grande et juste cause dû communisme soulèvent l’enthousiasme révolutionnaire du peuple travailleur de notre pays pour qu’il regarde vers l’avenir et aille fermement de l’avant.

    La masse des ouvriers, paysans et soldats, les cadres et les intellectuels révolutionnaires de notre pays tout entier doivent s’unir étroitement autour du Comité central du Parti et du président Mao Zedong, lever haut le grand drapeau rouge de la pensée de Mao Zedong, briser complètement les attaques débridées de la bande noire bourgeoise, arracher résolument le noir drapeau bourgeois de  «Liberté-égalité-fraternité », balayer tous les génies malfaisants et mener jusqu’au bout la grande révolution culturelle socialiste.

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  • Arrachons les positions dont la bourgeoisie s’est emparée dans la recherche historique

    Éditorial du Renmin Ribao
    Le Quotidien du peuple
    3 juin 1966

    La grande révolution culturelle prolétarienne bat en tempête les bastions que la réaction détient dans tous les domaines idéologiques, y compris les milieux de la recherche historique.

    Les représentants de la bourgeoisie ont transformé la recherche historique en une importante position de leur lutte contre le Parti et le socialisme.

    Ils ont déformé l’histoire et se sont servi du passé pour faire la satire du présent dans le but d’égarer les masses et de préparer l’opinion publique à un retour au capitalisme.

    Mais la grande masse des ouvriers, paysans et soldats, les cadres et les intellectuels révolutionnaires se servent de l’arme 1de combat qu’est la conception matérialiste de l’histoire pour faire apparaître l’histoire telle qu’elle est, analyser les tendances actuelles des classes, et elles mènent une lutte acharnée contre la conception réactionnaire de l’histoire pour défendre la dictature du prolétariat et le socialisme.

    La conception matérialiste révolutionnaire de l’histoire, autrement dit le matérialisme historique, et la conception idéaliste réactionnaire de l’histoire, autrement dit l’idéalisme historique, sont totalement antagonistes.

    Selon le matérialisme historique, l’histoire de l’humanité est celle du peuple travailleur, tandis que l’idéalisme historique y voit celle des empereurs et des princes, des généraux et des ministres.

    Le matérialisme historique estime que la révolution peut tout changer, tandis que l’idéalisme historique considère que c’est la bienveillance des empereurs et des princes, des généraux et des ministres qui décide de tout.

    Ces deux conceptions radicalement antagonistes de l’histoire ne peuvent pas coexister en paix.

    Les combattants de la révolution prolétarienne se sont armés du matérialisme historique et se servent de celui-ci pour étudier et transformer le monde.

    Tous les réactionnaires, qui sont sans exception des idéalistes historiques, violent la loi du développement historique dans le vain espoir de faire tourner la roue de l’histoire à rebours. La révolution socialiste gagnant en profondeur, ceux qui s’accrochent obstinément à l’idéalisme historique dégénéreront inévitablement, les uns après les autres, en éléments antiparti et antisocialistes.

    C’est une loi objective, indépendante de la volonté de l’homme.

    C’est pour cela que les  «savants » bourgeois, qui se sont implantés dans certaines positions de la recherche historique, et les représentants de la bourgeoisie, qui les soutiennent, se sont placés sur des positions hostiles au peuple.

    Parmi ces  «savants », les uns sont déjà des éléments antiparti et antisocialistes, tandis que d’autres ont dégénéré et sont sur le point de le devenir.

    Le camarade Mao Zedong a dit : « Le peuple, le peuple seul est la force motrice qui crée l’histoire universelle. »

    Il ajoutait : « Dans la société féodale chinoise, cette lutte de classe de la paysannerie, ces guerres et soulèvements paysans ont été les seules forces motrices authentiques du 3développement historique. »

    En outre, il a généralisé en ces termes : « Dans la lutte de classes, certaines classes sont victorieuses, d’autres sont éliminées.

    Cela, c’est l’histoire ; c’est l’histoire des civilisations depuis des millénaires. Interpréter l’histoire d’après ce point de vue, cela s’appelle le matérialisme historique ; se placer à l’opposé de ce point de vue, c’est de l’idéalisme historique. »

    Les « savants » bourgeois de la recherche historique s’opposent précisément à ces thèses scientifiques du camarade Mao Zedong. Ils nient obstinément que l’histoire d’une civilisation plusieurs fois millénaires soit une histoire de lutte des classes. Ils utilisent leur  «historisme », c’est-à-dire leur conception idéaliste de l’histoire, pour combattre et altérer la théorie marxiste-léniniste sur la lutte de classe.

    Ils nient obstinément que les masses populaires soient la force motrice de l’histoire universelle.

    Ils calomnient sans retenue le peuple travailleur et les guerres paysannes.

    Ils proclament que la « politique de concessions » des classes dominantes réactionnaires est la force motrice du développement historique.

    Ils biffent d’un seul trait de plume le grand rôle joué par le peuple travailleur et les guerres paysannes.

    Ceux qu’ils glorifient, ce sont les empereurs et les princes, les généraux et les ministres, qui ont foulé aux pieds le peuple. Ils sont les « monarchistes » des milieux de la recherche historique.

    Ces « monarchistes » ne veulent pas de la révolution et ils interdisent qu’on la fasse.

    Guidés par le marxisme-léninisme, par la pensée de Mao Zedong, les historiens révolutionnaires veulent réexaminer toute l’histoire.

    Cette grande révolution dans la science historique a suscité la haine fielleuse des  «monarchistes » et leur a fait ressentir que leurs jours sont comptés.

    Partant, ils font l’impossible pour contrecarrer et saper cette révolution.

    En menant toute sorte d’activités contre le marxisme-léninisme, contre la pensée de Mao Zedong, les « savants » bourgeois de la recherche historique répondent aux besoins de la bourgeoisie et de la classe des propriétaires fonciers qui résistent au socialisme.

    Ce que font ces « monarchistes » n’est rien d’autre que protéger l’ancien régime, les conservateurs et la vieille idéologie, c’est-à-dire sauvegarder les positions idéologiques qui préparent la restauration du capitalisme.

    Certains d’entre eux se sont servi de cadavres de l’histoire pour attaquer directement et perfidement notre grand parti prolétarien et le régime socialiste.

    La bataille qui oppose les deux forces aux prises clans la recherche historique est régie par la loi qui préside à la lutte des classes dans la société socialiste.

    En cette époque nouvelle de grands changements, le camarade Mao Zedong a développé la conception matérialiste marxiste de l’histoire, il lui a donné son expression la plus neuve et la plus élevée.

    Il a avancé d’une façon systématique les thèses sur les contradictions, les classes et la lutte des classes sous tous leurs aspects en société socialiste et a mis pleinement en lumière la force motrice du développement de la société socialiste. Il a indiqué que faire progresser la société socialiste exige que soient adoptées comme élément moteur la lutte entre le prolétariat et la bourgeoisie, la lutte entre la voie socialiste et la voie capitaliste.

    Cela vaut pour toutes les sphères d’activité de notre Parti et de l’État, et cela vaut évidemment aussi pour le domaine de ia recherche historique.

    D’innombrables faits ont prouvé que ce dernier domaine bouillonne sous une lutte des classes acharnée.

    Que le prolétariat relâche ses efforts et ce domaine passera aux mains de la bourgeoisie.

    Ou le matérialisme historique est utilisé pour interpréter l’histoire afin qu’elle soit au service de la politique du prolétariat et de la révolution socialiste, ou l’idéalisme historique est utilisé pour servir la politique de la bourgeoisie et à la restauration du capitalisme.

    Dans la recherche historique, comme dans les autres sciences, le matérialisme historique et l’idéalisme historique ne peuvent coexister en paix, pas plus que ne le peuvent l’idéologie prolétarienne et l’idéologie bourgeoise.

    Il ne peut s’agir entre eux que d’une lutte pour savoir qui l’emportera, d’une lutte à mort.

    Les « savants » bourgeois de la recherche historique nient à tout bout de champ l’existence de la lutte clés classes ; mais, en fait, l’ensemble de leurs propos et agissements réactionnaires est une lutte de classe ouvertement dirigée contre le prolétariat.

    Le camarade Mao Zedong a dit : « Provocation de troubles, échec, nouvelle provocation, nouvel échec, et cela jusqu’à leur ruine — telle est la logique des impérialistes et de tous les réactionnaires du monde à l’égard de la cause du peuple ; et jamais ils n’iront contre cette logique. C’est là une loi marxiste. »

    Cette loi s’applique parfaitement à nos ennemis de classe de l’intérieur. Les propriétaires fonciers, les paysans riches, les contre-révolutionnaires, les mauvais éléments et les éléments de droite n’iront jamais à rencontre de cette logique. Et cela vaut tout autant pour tous ceux du genre de la bande noire du « Village des Trois » que pour les intellectuels anticommunistes du domaine de la recherche historique.

    La science historique est une importante position idéologique. Une lutte de classe acharnée s’y déroule actuellement, pour faire s’épanouir l’idéologie prolétarienne et éliminer l’idéologie 8bourgeoise.

    Nous devons, dans cette grande révolution culturelle du prolétariat, arracher, l’une après l’autre les positions dont se sont emparés les « savants » bourgeois.

    Ceux-ci y ont exercé une dictature sur le prolétariat dans certains organismes.

    Ils ont utilisé leurs pouvoirs pour distiller une grande quantité de venin et étouffer les ripostes de la Gauche prolétarienne. Il n’est pas un moyen perfide qu’ils n’aient utilisé pour frapper les historiens révolutionnaires.

    Ils ont agi comme des accapareurs, monopolisant la documentation historique.

    Et même après la dénonciation de Wou Han, avant-garde de la clique antiparti du « Village des Trois », ils ont continué à cacher ses antécédents pour protéger ce vieux routier de l’anticommunisme.

    Ils ont littéralement agi, dans la recherche historique, comme des despotes. Ces  «savants » considèrent la science historique comme leur fief à eux. Lorsque parurent des articles les critiquant, ils allèrent jusqu’à crier bien haut qu’il s’agissait d’une « agression contre l’histoire ».

    Nous voulons dire à ces seigneurs : Nous allons bel et bien enlever les positions antiparti et antisocialistes que vous occupez dans la recherche historique. A vos yeux, c’est de l’« agression ». A nos yeux, c’est  «reprendre le pouvoir ».

    Ce que nous faisons, c’est reprendre la direction prolétarienne que vous avez usurpée et réinstaller la dictature du prolétariat dans le domaine où vous exercez la dictature de la bourgeoisie.

    Au cours de cette grande révolution culturelle prolétarienne, nous détruirons complètement les positions bourgeoises réactionnaires installées dans la recherche historique et l’idéalisme contre-révolutionnaire en recherche historique, qui sert à la restauration du capitalisme.

    Armés du matérialisme historique militant, le plus neuf, le plus élevé de notre temps, développé par le camarade Mao Zedong, la grande masse des ouvriers, des paysans et des soldats, et les combattants révolutionnaires prolétariens du front culturel remporteront de nouvelles et grandes victoires et planteront solidement le grand drapeau rouge de la pensée de Mao Zedong sur le bastion de la recherche historique.

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  • Arrachons de nouvelles victoires !

    Éditorial du Hongqi (Drapeau rouge) n° 15, 1966

    Guidé par la ligne révolutionnaire prolétarienne incarnée par le président Mao et brisant les obstacles dressés par la ligne réactionnaire bourgeoise, le gigantesque mouvement de la révolution culturelle prolétarienne poursuit son développement en profondeur et en ampleur.

    Une importante caractéristique de la situation actuelle est que la large masse des ouvriers révolutionnaires s’est lancée dans ce mouvement et que les étudiants et élèves révolutionnaires se sont intégrés à elle, amenant ainsi le mouvement à prendre un nouveau départ.

    La ligne réactionnaire bourgeoise, qui a pour cible la ligne révolutionnaire prolétarienne du Comité central du Parti ayant à sa tête le président Mao, a été percée à jour par les larges masses révolutionnaires.

    Certains camarades qui avaient’ appliqué la ligne erronée sont en train de redresser leurs erreurs et de revenir à la juste ligne.L’infime minorité de ceux qui persistent dans la ligne réactionnaire bourgeoise se trouve de plus en plus isolée. Les rangs de la gauche révolutionnaire ont beaucoup grossi et vu leur niveau de compréhension s’élever considérablement.

    Balayant tous les obstacles, les larges masses révolutionnaires progressent à pas de géant sur la voie de la grande révolution culturelle prolétarienne ouverte par le président Mao en personne.

    Cependant, la poignée d’individus qui, au sein du Parti, détiennent des postes de direction mais s’engagent dans la voie du capitalisme et l’infime minorité qui persiste dans la ligne réactionnaire bourgeoise ne se résignent pas à leur défaite. Envisageant la situation d’une façon erronée, ils jouent de nouveaux tours et ont recours à de nouveaux moyens pour duper les masses et continuer à faire front contre la ligne révolutionnaire prolétarienne incarnée par le président Mao.

    Comme les larges masses révolutionnaires luttent résolument contre la ligne réactionnaire bourgeoise, certaines personnes malintentionnées utilisent ce slogan :  «s’opposer à la ligne réactionnaire bourgeoise », pour abuser le peuple et semer partout la confusion ; ils attaquent en fait la gauche révolutionnaire et pointent leurs batteries sur les quartiers généraux du prolétariat

    Comme les larges masses révolutionnaires s’y opposent résolument, ils se servent encore de cet autre slogan :  «s’opposer à pointer les batteries sur les quartiers généraux du prolétariat », pour combattre les masses révolutionnaires, les réprimer et les empêcher de critiquer et de répudier la ligne réactionnaire bourgeoise.

    C’est aux actes qu’on jugera si on critique et si on répudie vraiment la ligne réactionnaire bourgeoise ou si on feint de le faire. Certains, qui ont commis une erreur de ligne, n’ont pas encore fait sérieusement et ouvertement leur autocritique et se refusent à rendre justice aux masses révolutionnaires qu’ils ont stigmatisées comme  «contre-révolutionnaires » et  «éléments antiparti » au cours de la révolution culturelle.

    Recourant à des méthodes tantôt douces tantôt dures pour tenir tête aux masses, ils continuent à organiser la partie des masses qu’ils ont réussi à duper en vue d’attaquer la gauche révolutionnaire.

    Ils intervertissent le vrai et le faux, et cherchent vainement à imputer à crime aux révolutionnaires prolétariens de suivre la ligne réactionnaire bourgeoise afin de se protéger et de protéger les responsables qui s’engagent dans la voie du capitalisme. Ce sont des gens qui, comme a dit Lou Sin, «emploient une grande bannière comme une peau du tigre pour se protéger et intimider les autres ».

    Notre Parti ne permettra jamais à qui que ce soit de prétexter la  «lutte contre la ligne réactionnaire bourgeoise » pour s’attaquer aux masses révolutionnaires et pointer les batteries sur les quartiers généraux du prolétariat.

    Qu’entend-on par quartiers généraux du prolétariat ?

    Ce sont ceux qui soutiennent résolument le président Mao et sa pensée, appliquent fermement la juste ligne incarnée par le président Mao concernant la grande révolution culturelle prolétarienne, appuient inébranlablement la Décision en 16 points sur cette révolution et combattent sans défaillance le révisionnisme contre-révolutionnaire et la ligne réactionnaire bourgeoise.

    Contre qui diriger la lutte ?

    C’est là une question capitale concernant le vrai et le faux, une question de principe du marxisme-léninisme, de la pensée de Mao Zedong.

    Diriger la lutte contre la gauche révolutionnaire au lieu de le faire contre l’infime poignée d’individus au sein du Parti qui détiennent des postes de direction mais s’engagent dans la voie du capitalisme, duper et induire en erreur une partie des masses pour s’en faire un bouclier, et inciter une partie des masses à lutter contre une autre partie des masses, tout cela est la manifestation typique de la ligne réactionnaire bourgeoise.

    Quelle qu’ait été la forme adoptée — qu’on ait envoyé un groupe de travail ou non, ou qu’on l’ait rappelé après — avoir opté pour cette ligne directrice et cette politique réactionnaires, c’est avoir commis des erreurs qui s’inscrivent dans le cadre de la ligne réactionnaire bourgeoise.

    Il ne s’agit pas de cette forme que constitue le groupe de travail, mais de la ligne directrice et de la politique suivies. Dans certains organismes, où il n’a pas été envoyé de groupe detravail et où les responsables eux-mêmes ont assumé la direction du mouvement de la révolution culturelle, des erreurs n’en ont pas moins été commises.

    Par contre, une partie des groupes de travail a appliqué la ligne directrice et la politique correctes du président Mao et n’a pas commis d’erreurs.

    Comment peut-on considérer les quartiers généraux qui œuvrent à opprimer les masses comme ceux du prolétariat ? Pourquoi ne pourrions-nous pas pointer, les batteries, sur de tels quartiers généraux ?

    Notre Parti ne permettra jamais à personne de brimer les masses révolutionnaires ou de réprimer la révolution sous prétexte de « s’opposer à pointer les batteries sur les quartiers généraux du prolétariat ».

    Actuellement, le trait caractéristique des activités d’une poignée d’individus au sein du Parti qui détiennent des postes de direction, mais s’engagent dans la voie du capitalisme, et de celles d’un nombre infime de gens qui se cramponnent opiniâtrement à la ligne réactionnaire bourgeoise, c’est qu’ils agissent dans la coulisse—manœuvrant les organisations d’étudiants ou d’ouvriers qui ont été trompés par eux, semant la discorde, créant des sectes, poussant à l’emploi de la coercition et de la violence et recourant même à différents moyens illégaux pour lutter contre les masses révolutionnaires.

    Eux-mêmes, ils  «se portent au sommet de la montagne pour regarder les tigres s’entre-dévorer ». Ils tentent en vain de saper ainsi la grande révolution culturelle prolétarienne.

    En agissant de la sorte, ils se croient intelligents, mais en réalité, ils sont stupides. Il ne fait aucun doute qu’ils soulèvent une pierre pour se la laisser retomber sur les pieds. Au cours de la grande révolution culturelle prolétarienne, une partie des masses qui a été trompée pendant un certain temps par eux se réveillera ; elle les dénoncera et les combattra. La grande majorité des masses est toujours dans le bon chemin et elle soutient toujours le Parti et le président Mao.

    Une fois que la partie des masses qui a été trompée temporairement aura vu le vrai visage des quelques individus qui intriguent et rusent pour s’opposer à la grande révolution culturelle prolétarienne, elle les abandonnera immédiatement et se mettra aux côtés de la juste ligne du Comité central du Parti dirigé par le président Mao.

    Le président Mao nous enseigne qu’il faut lutter par le raisonnement et non par la coercition. Nous devons prêter l’oreille aux paroles du président Mao et agir en nous conformant résolument à ses instructions.

    S’en tenir fermement à la lutte par le raisonnement et proscrire la lutte par la coercition, c’est, pour la grande révolution culturelle prolétarienne, une politique extrêmement importante. Cette politique profite au prolétariat et aux masses révolutionnaires. C’est seulement en persistant dans la lutte par le raisonnement et en s’opposant résolument à ce que les mauvais éléments poussent les masses à la lutte par la coercition dans leur sein qu’il est possible d’assurer la réalisation de la large démocratie sous la dictature du prolétariat.

    C’est seulement ainsi que sera assuré le cours normal d’une large et libre expression d’opinions, de l’emploi des journaux muraux en gros caractères et des grands débats, et que les droits démocratiques des masses populaires seront protégés.

    La poignée d’éléments qui détiennent des postes de direction mais, bien que du Parti, s’engagent dans la voie du capitalisme, et un nombre infime de gens qui se cramponnent opiniâtrement à la ligne réactionnaire bourgeoise, soulèvent à dessein des incidents et suscitent l’emploi de la coercition et de la violence. En agissant ainsi, ils visent à miner les droits démocratiques des masses populaires et tentent de saboter la dictature du prolétariat et la grande révolution culturelle prolétarienne. Les masses et les organisations révolutionnaires doivent se garder de tomber dans leur piège.

    S’il existe des opinions différentes, on doit recourir à des discussions par persuasion, faits à l’appui, et s’unir sous le grand drapeau de la pensée de Mao Zedong et en se fondant sur la Décision en 16 points sur la grande révolution culturelle prolétarienne afin de conjuguer les efforts pour la mener jusqu’au bout. Les camarades qui ont commis des erreurs de ligne dans l’étape précédente doivent les rectifier sérieusement, tracer une ligne de démarcation nette et radicale entre la ligne erronée et eux­ mêmes, et revenir à la ligne révolutionnaire prolétarienne incarnée par le président Mao.

    Pour rectifier sérieusement ces erreurs, il faut :

    (1) faire sincèrement et honnêtement son autocritique devant les masses ;

    (2) rendre effectivement justice aux masses révolutionnaires qui, pour avoir critiqué leurs dirigeants dans le mouvement, de la grande révolution culturelle, ont été affublées des étiquettes de  «contre-révolutionnaires », d’« éléments antiparti », de «pseudo-gauche et de droite véritable », d’ « arrivistes », etc., et les rétablir dans leur dignité ;

    (3) il faut effectuer un travail politique et idéologique parmi les masses et les cadres qui ont été induits en erreur par la ligne erronée, endosser soi-même la responsabilité des erreurs au lieu de les rejeter sur les masses ou sur les subordonnés, les aider à élever leur niveau de compréhension grâce aux leçons tirées de ses propres erreurs et à s’unir aux larges masses ;

    (4) aller parmi les masses et se mettre avec modestie à leur école, critiquer et répudier de concert avec elles la ligne réactionnaire bourgeoise et éliminer son influence néfaste ;

    (5) appliquer par des actes effectifs et non pas seulement du bout des lèvres la ligne révolutionnaire prolétarienne incarnée par le président Mao, soutenir résolument la gauche révolutionnaire, s’appuyer sur les larges masses et porter des coups résolus à la petite poignée d’individus au sein du Parti qui, détenant des postes de direction, empruntent la voie du capitalisme.

    Nous sommes persuadés que les larges masses révolutionnaires sont raisonnables et objectives.

    A condition de se conformer aux points susmentionnés, les camarades qui ont commis des erreurs de ligne dans la période précédente pourront bénéficier de la compréhension des larges masses révolutionnaires, regagner leur confiance, sortir de leur passivité et acquérir de l’initiative et mener à bien les tâches de la grande révolution culturelle prolétarienne et toutes les autres tâches.

    S’ils refusent d’agir ainsi et s’obstinent dans la ligne erronée, leur ruine sera inévitable.

    Plus de six mois se sont écoulés depuis que la révolution culturelle prolétarienne s’est développée à une grande échelle dans notre pays.

    Pendant cette période, d’éclatants succès ont été remportés, de précieuses expériences acquises et chaque révolutionnaire a pu en tirer des enseignements extrêmement féconds.

    Lénine a dit :  «Pendant la révolution, des millions et des dizaines de millions d’hommes apprennent chaque semaine plus qu’en une année de vie ordinaire, somnolente. Car, lors d’un brusque tournant dans la vie de tout un peuple,on aperçoit avec une netteté particulière les fins que poursuivent les différentes classes sociales, les forces dont elles disposent et leurs moyens d’action. »

    Nous devons prendre comme boussole la juste ligne du président Mao, prendre comme axe la lutte des classes, utiliser la méthode de l’analyse de classe pour étudier les phénomènes de tous genres, analyser la tendance des actions de chaque classe dans la grande révolution culturelle en cours et étudier ses manières de procéder.

    Les révolutionnaires prolétariens doivent approfondir leur étude et leur application vivantes des œuvres du président Mao, renforcer le noyau dirigeant et élever son niveau, et perfectionner encore l’art de la lutte.

    Ils doivent intensifier enquêtes et recherches, assimiler la politique et prêter attention aux méthodes de travail ; ils doivent savoir raisonner, faits à l’appui, consulter les masses qui ne partagent pas leurs vues et discuter avec elles, s’unir aux larges masses et accueillir favorablement les camarades qui corrigent leurs erreurs de ligne.

    De cette façon, la poignée de ceux qui, détenant des postes de direction, s’engagent dans la voie du capitalisme, pourra être dénoncée et isolée au maximum, une puissante armée de la révolution culturelle prolétarienne pourra être formée afin d’arracher de nouvelles victoires et d’accomplir la grande tâche historique que le président Mao nous a confiée.

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