Continuons à mener à bien la critique de Lin Piao et de Confucius

1974

A l’heure actuelle, tout le Parti, toute l’armée et tout le peuple traduisent consciencieusement dans la réalité les directives du président Mao et du Comité central du Parti.

La situation sur tous les fronts de la révolution et de la production est toujours meilleure.

Devant cette situation excellente, faut-il encore poursuivre le mouvement de critique de Lin Piao et de Confucius en tant que tâche primordiale ? Certainement oui.

Continuer à mener à bien ce mouvement, c’est justement une composante importante des directives du président Mao et du Comité central du Parti.

Ce n’est qu’en popularisant, approfondissant et perpétuant ce mouvement que nous pouvons consolider et développer lasituation excellente et remporter de nouvelles victoires.

La situation excellente a été réalisée dans la lutte et elle est un résultat de la critique de Lin Piao et de Confucius.

Au cours de cette grande lutte politique et idéologique, nous avons critiqué la ligne révisionniste de Lin Piao et la doctrine de Confucius et de Mencius, élevé le niveau de conscience de centaines de millions d’hommes quant à la lutte de classes et à la lutte entre les deux lignes et étendu les positions du marxisme dans les divers domaines de la superstructure, stimulant ainsi puissamment l’approfondissement de la révolution socialiste et le développement de l’édification socialiste.

Le mouvement de critique de Lin Piao et de Confucius a consolidé et développé les acquis de la Grande Révolution culturelle prolétarienne victorieuse, et son influence profonde et durable sur la cause socialiste chinoise s’est fait et se fera sentir de plus en plus pleinement.

Sans la lutte victorieuse du marxisme contre le révisionnisme, sans la lutte victorieuse du prolétariat contre la bourgeoisie, il ne pourrait y avoir l’excellente situation d’aujourd’hui. Toute présomption, tout relâchement nuira à la bonne poursuite de la critique de Lin Piao et de Confucius et au développement continu de la situation excellente.

« Une tâche importante nous incombe sur le front idéologique, celle de développer la critique contre le révisionnisme. »

Il faut critiquer de façon approfondie la ligne révisionniste de Lin Piao et les inepties qu’il a répandues pour diviser le Parti, scinder les rangs révolutionnaires, s’opposer à la dictature du prolétariat et combattre les nouvelles choses socialistes. Ceci revêt une grande importance pour renforcer l’unité.

La critique de Confucius est plus difficile que celle de Lin Piao. La doctrine de Confucius et de Mencius a été largement critiquée. Mais pour liquider ses influences, nous devons mener encore une lutte de longue haleine.

Nous devons continuer d’étudier, conformément à la position, au point de vue et à la méthode marxistes, l’histoire de la lutte entre les écoles confucianiste et légaliste et celle de la lutte de classes dans son ensemble.

Nous avons beaucoup de travail à accomplir pour ce qui est de lier étroitement la critique de Lin Piao et de Confucius à la lutte-critique-transformation sur les divers fronts, de faire prévaloir le marxisme dans tous les domaines de la superstructure, dont la philosophie, l’histoire, l’enseignement, la littérature, les arts et le droit, de soutenir et développer les nouvelles choses socialistes, de continuer dans la voie socialiste et de critiquer la tendance capitaliste.

La critique de la ligne révisionniste contre-révolutionnaire de Lin Piao et de la doctrine de Confucius et de Mencius est loin d’être suffisante.

Il nous faut continuer de s’y appliquer et de s’efforcer de bien l’accomplir sans retard.

Nous devons avancer sur la lancée de nos succès et mener jusqu’au bout la révolution socialiste dans le domaine de la superstructure, sans jamais déposer l’arme de la critique. Continuer à faire de la critique de Lin Piao et de Confucius une tâche primordiale revêt une très grande importance pour le développement de la situation excellente.

Avec l’approfondissement du mouvement en cours un nouvel essor impétueux se dessine dans notre économie nationale. En cette occasion propice, nous devons travailler de tous nos efforts pour accélérer l’édification socialiste.

Nous devons, dans cette conjoncture, garder présent à l’esprit cet enseignement du président Mao : « La ligne, c’est la corde principale du filet ; quand on la tire, les mailles s’ouvrent » et nous occuper des questions capitales et de la ligne.

L’expérience acquise nous montre que ce qui est le plus fondamental pour mener à bien la production, c’est de bien faire la révolution et suivre la juste ligne.

La révolution bien menée, la juste ligne appliquée et les masses unies, la production se développera. Sinon, elle piétinera. Aussi devons-nous constamment nous en tenir à faire la révolution et à impulser la production, à prendre la politique prolétarienne comme pivot de l’économie et du travail professionnel.

Plus lourde est notre tâche, plus prenant notre travail, et davantage nous devons veiller à mener à bien la critique de Lin Piao et de Confucius et le travail politico-idéologique. Il en est ainsi pour la production comme pour tout autre travail. A l’heure actuelle, nous devons porter principalement notre attention à l’étude et à la critique.

C’est ainsi qu’il faut continuer d’élever notre niveau de conscience quant à l’assiduité à l’étude et d’organiser cadres et masses pour qu’ils étudient avec une grande application les œuvres de Marx, d’Engels, de Lénine, de Staline et du président Mao.

Ce n’est qu’en assimilant le marxisme, cette arme idéologique acérée, qu’on peut critiquer de façon approfondie, démonstrative et convaincante le révisionnisme et la doctrine de Confucius et de Mencius, qu’on peut faire scientifiquement le bilan de l’expérience historique de la lutte entre les écoles confucianiste et légaliste et de la lutte de classes dans son ensemble, en tirer les lois et réaliser réellement le principe : « Que l’ancien serve l’actuel ».

Suivant les enseignements du président Mao, il faut unir étroitement l’étude de la théorie, l’étude de l’histoire et l’étude de la réalité. Ici, la clé du problème, c’est d’étudier et d’assimiler la théorie marxiste.

En menant à bien l’étude, on pourra mieux lier la théorie à la pratique, l’histoire à la réalité, porter le niveau de la critique à une nouvelle hauteur et faire progresser le mouvement de critique.

« Les masses sont les véritables héros. » Dans le mouvement en cours, elles ont eu beaucoup de créations qui ont frayé des voies à l’approfondissement du mouvement.

Nous devons nous rendre parmi les masses pour étudier et critiquer avec elles, et dégager des exemples types. Nous devons savoir découvrir les créations des masses et synthétiser leurs nouvelles expériences pour les populariser à temps.

Il faut faire en sorte que le contingent de théoriciens ouvriers, paysans et soldats joue dans ce mouvement un rôle de pointe, qu’il soit renforcé et élève son niveau dans la lutte. Nous devons en même temps adopter divers moyens pour que les théoriciens professionnels et ceux issus des ouvriers, paysans et soldats fusionnent.

Le mouvement progresse et de nouvelles circonstances et réalités ne cessent de surgir.

Nous pourrons populariser, approfondir et perpétuer le mouvement et mieux promouvoir la production à condition que nous appliquions résolument les diverses directives sur la critique de Lin Piao et de Confucius données par le président Mao et le Comité central du Parti, renforçons le rôle dirigeant du Parti et l’unité révolutionnaire.

Saluons l’arrivée de 1975 par de nouvelles réalisations dans le domaine de la révolution et de la production !

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Confucius, idéologue et défenseur acharné du système esclavagiste

par Yang Jong-kouo

1974

Quel homme était donc Confucius, que les classes réactionnaires au pouvoir en Chine ont vénéré comme un « sage » pendant plus de 2000 ans ?

Lénine a fait remarquer que « lorsqu’on analyse une question sociale, la théorie marxiste exige expressément qu’on la situe dans un cadre historique déterminé » (Du droit des nations à disposer d’elles-mêmes)

Si l’on veut analyser Confucius du point de vue du matérialisme historique, on doit le replacer dans le contexte de la lutte des classes de son temps, pour voir sur les positions de quelle classe il était, et quels intérêts de classe servait son idéologie.

La position politique de Confucius

Confucius (551-479 avant J.-C.) est né dans l’Etat de Lou ; il était issu du clan de l’aristocratie esclavagiste de la dynastie des Yin (XVIe siècle-XIe siècle avant J.-C.).

[Appelée au début la dynastie des Chang, elle se donna par la suite le nom de Yin.Les historiens l’appellent très souvent la dynastie des Yin-Chang]

Il vécut à la fin de l’époque de Tchouentsieou (770-476 avant J.-C.). L’exploitation brutale et l’oppression cruelle des propriétaires d’esclaves avaient suscité de nombreux soulèvements armés parmi ces derniers. On peut en citer de nombreux exemples :

Les esclaves affectés à la construction des remparts de la cité dans l’État de Tchen s’insurgèrent en 550 avant J.-C. Les artisans-esclaves de la Maison royale de Tcheou se révoltèrent en 520 avant J.-C.

Les esclaves artisans de l’Etat de Wei encerclèrent et attaquèrent le duc Tchouang de l’État de Wei en 478 avant J.-C. et, huit ans plus tard, ils chassèrent du pays le marquis Tcheh. Leur résistance, sous la forme de fuites et d’insurrections armées, ébranlait jusque dans ses fondements la domination de l’aristocratie propriétaire d’esclaves ; le système esclavagiste vacillait tandis que se développaient les forces montantes du féodalisme.

Dans ces conditions, la lutte entre esclaves et propriétaires d’esclaves, entre la nouvelle classe montante des propriétaires fonciers et l’aristocratie esclavagiste déclinante, constituait la principale contradiction de classes et la principale lutte de classes de ce temps.

Et de quel côté se tenait Confucius ?

On peut répondre à cette question en citant les exemples suivants :

Sous les coups des luttes de classe menées par les esclaves et d’autres fractions du peuple de cette époque, des transformations intervinrent dans le régime de la propriété foncière.

Sous la dynastie des Yin et sous la dynastie des Tcheou de l’Ouest (XIe siècle-770 avant J.-C.), alors que régnait sans partage le système esclavagiste, toutes les terres du pays étaient terre de la Couronne, propriété du Fils du Ciel (c’est-à-dire de la Maison royale) qui était le chef de l’aristocratie et le plus grand propriétaire d’esclaves du pays.

Les ducs (c’est-à-dire les maisons ducales), les king (ministres), les tafou (hauts fonctionnaires), et d’autres propriétaires d’esclaves de moindre importance, s’étaient vu confier ou avaient reçu en récompense des terres pour leur usage ; mais ils n’en avaient pas la propriété.

Ces terres étaient appelées « terres publiques ».

Au milieu de l’époque de Tchouentsieou, certains des propriétaires féodaux, nouvellement apparus, se sentirent assez forts pour réclamer de plus en plus de terres privées qui puissent faire l’objet de transactions d’achat et de vente. La Maison royale et les maisons ducales refusèrent tout d’abord d’autoriser la propriété privée des terres, mais par la suite elles furent contraintes de le faire.

Afin de renflouer leurs finances en perdition, elles décidèrent de percevoir un impôt sur de telles terres.

C’est ainsi que fut reconnue la propriété privée féodale de la terre. L’État de Lou, où vécut Confucius, commença à lever un impôt sur la terre en 594 avant J.-C.

En ce qui concerne la propriété de la terre, cela marque la transition de l’esclavage au féodalisme.

De nouveaux rapports de production apparurent alorségalement, qui entraînèrent le développement de la classe des propriétaires fonciers, ainsi que des fermiers et des petits paysans propriétaires issus de la masse du peuple.

L’économie privée commença à se développer.

Dans l’Etat de Lou, trois familles représentaient les nouvelles forces montantes : celles des Kisouen, des Mengsouen et des Chousouen.

En 562 avant J.-C. Elles divisèrent en trois une partie des terres de la maison ducale, et chacune en reçut une part. Les Kisouen établirent un nouveau système consistant à percevoir des impôts sur leurs terres.

Vingt-cinq ans plus tard, les trois familles poussèrent plus loin encore le partage des terres ducales, en quatre parts cette fois. Suivant l’exemple des Kisouen, les Mengsouen et les Chousouen adoptèrent eux aussi le nouveau système d’impôts. Ainsi, les rapports de production se trouvèrent transformés. C’était une offensive lancée par le féodalisme en plein développement contre le système esclavagiste moribond et cette transformation était à l’époque progressiste.

Quelle fut sur cette question l’attitude de Confucius ? Son point de vue était que les familles Kisouen, Mengsouen et Chousouen, en tant que propriétaires d’esclaves et hauts fonctionnaires, étaient sorties de leurs attributions et étaient en train de saper le système esclavagiste traditionnel qui avait existé depuis la dynastie des Yin-Chang.

Comment pouvait-on tolérer une chose pareille ?

C’est pourquoi il fit tout ce qu’il pouvait pour affaiblir l’influence de ces trois familles de manière à soutenir l’esclavagisme de la maison ducale de l’Etat de Lou. Ce fut un disciple de Confucius, Jan Kieou qui, à cette époque, aida les Kisouen à réaliser des réformes.

Furieux, Confucius dénonça Jan Kieou comme traître au « Code du duc Tcheou », c’est-à-dire aux normes et aux règles de la société esclavagiste. Il renia son disciple Jan Kieou et pressa ses autres disciples de « battre le tambour pour lui déclarer la guerre », de l’isoler et de le combattre (Cf. Louen Tu).

Quel système soutenait Confucius et à quel système s’opposait-il ?

La réponse est très claire.

L’histoire de l’État de Tsi fournit un exemple semblable. Tien Tcheng-tse (comme Tien et Tchen étaient le même nom de famille dans la Chine antique, il est appelé aussi Tchen Tcheng-tse) était un opposant à l’aristocratie corrompue des propriétaires d’esclaves et un représentant des nouvelles forces montantes dans cet État ; il gagna la faveur du peuple en utilisant un grand boisseau pour mesurer le grain prêté et seulement un petit boisseau pour mesurer le grain que l’on rendait.

Par la suite, en 485 avant J.-C., il tua le duc Kien, chef de l’aristocratie esclavagiste de l’État de Tsi. Confucius se dressa furieusement contre cela et pressa le duc Ai de l’État de Lou d’envoyer une expédition punitive contre Tien Tcheng-tse. Le duc Ai recula, sachant qu’il n’était pas de taille à s’attaquer à l’Etat de Tsi.

Troisième exemple : Confucius s’opposa à la promulgation de lois inscrites sur des tripodes.

A cette époque, étant donné la résistance incessante des esclaves et la montée des forces féodales, le règne basé sur les « rites » ne pouvait plus rien pour protéger l’esclavagisme. Il devait faire place au règne de la loi.

Sous le système esclavagiste, les « rites » fixaient précisément la place et le statut respectifs des maîtres et des esclaves. Les maîtres régnaient sur les esclaves et leur volonté avait force de loi. Ils pouvaient exploiter et opprimer les esclaves, et même les tuer, à volonté.

On attendait des esclaves une obéissance absolue, sans aucune résistance.

Tel était le règne fondé sur les « rites ».

Mais les esclaves étaient très désobéissants et partout on ne parlait que de leur résistance.

Certaines personnes qui discernaient ce courant et qui étaient partisanes du progrès comprirent la nécessité de modifier le vieux système de domination.

On devrait promulguer certains articles de loi écrite, affirmaient-elles, pour régir les rapports entre les aristocrates et les esclaves, et fixer certaines limites à l’arbitraire des esclavagistes.

Ces articles de loi furent appelés « code pénal » ; à cette époque, ils furent moulés sur des tripodes afin que tout le monde pût en avoir connaissance.

Cela fut appelé « moulage des tripodes pénaux », et ce code se développa par la suite en une véritable législation, qui fit partie de la superstructure du féodalisme. Plus tard, les partisans du règne de la loi furent connus sous le nom de « légalistes ».

Ils représentaient les nouvelles forces montantes du féodalisme. Confucius était fermement opposé à cela.

En 513 avant J.-C., quand la nouvelle courut qu’un tripode pénal en fer avait été moulé à l’État de Tsin, sa réaction fut une désapprobation rageuse. Si l’on met aristocrates et esclaves sur le même pied, commenta-t-il, de quelle dignité et de quelle grandeur pourront alors continuer à se targuer les aristocrates ? Cela effacera toute différence entre la noblesse et les roturiers, et dans ces conditions comment un Etat esclavagiste pourrait-il continuer à survivre ?

Quatrième exemple : Confucius assassina Chaotcheng Mao. Toute sa vie, Confucius désira devenir haut fonctionnaire pour mettre en pratique son idéal politique réactionnaire.

Mais ce n’est pas avant 497 avant J.-C. qu’il devint ministre de la Justice et remplit les fonctions de premier ministre par intérim de l’Etat de Lou, et cela seulement pendant trois mois. Sept jours seulement après être entré en fonctions, il fit arrêteret exécuter Chaotcheng Mao, célèbre réformateur de l’Etat de Lou.

A l’époque de Tchouentsieou et à celle des Royaumes combattants (475-221 avant J.-C.) « cent écoles de pensée » rivalisaient.

Des idéologues, représentant différentes classes, fondèrent leur propre école de pensée, et les polémiques faisaient rage entre elles.

Chaotcheng Mao et Confucius avaient chacun des disciples, et donnaient des conférences dans l’État de Lou, mais leurs deux écoles étaient diamétralement opposées.

L’assassinat de Chaotcheng Mao par Confucius fut au fond une manifestation de la lutte de classes de cette époque. Jetons un coup d’oeil sur le réquisitoire dressé par Confucius contre Chaotcheng Mao (Cf. Siun Tsé).

Confucius a dit que doit être mis à mort :

1. Quiconque est porté à des actions aventureuses par suite des connaissances qu’il a des transformations survenues dans le passé ou dans les temps modernes, et par suite de la compréhension qu’il a du développement des choses dans la société.2. Quiconque ne se conforme pas à l’orthodoxie du système esclavagiste, mais qui au contraire s’obstine à suivre la voie des soi-disant réformes.

3. Quiconque fait de la propagande sur les raisons pour lesquelles il faut procéder à des réformes.

4. Quiconque en sait trop concernant la décadence et la précarité du système esclavagiste.

5. Quiconque a parlé le langage du droit et de la justice pour démontrer pourquoi l’on doit lutter contre l’esclavagisme. Chaotcheng Mao, dit Confucius, a commis tous ces cinq crimes, et par conséquent doit être exécuté.

En se basant sur ces cinq charges, Confucius déclara coupable l’accusé sous les trois chefs d’accusation suivants :

1. Regroupement de gens en vue de créer une association.

2. Propagande de points de vue hérétiques.

3. Confusion entre le vrai et le faux.

Les réformes dont Chaotcheng Mao était partisan étaient conformes au développement historique de l’époque et correspondaient aux aspirations du peuple. Chaotcheng Mao était aimé et respecté par le peuple de son époque qui en avait fait son héros.

Ces exemples devraient suffire pour permettre de conclure que Confucius se tenait opiniâtrement du côté du système esclavagiste déclinant et était fermement opposé aux réformes dont étaient partisans les nouvelles forces montantes du féodalisme.

Pendant l’époque de Tchouentsieou, 52 États esclavagistes s’étaient effondrés, et partout l’esclavagisme continuait de s’écrouler.

C’est dans ces circonstances historiques que Confucius lança le mot d’ordre politique : «faire renaître les États éteints, relever les familles nobles déshéritées, redonner des postes à ceux qui sont rentrés dans l’ombre » (Cf. Louen Tu}.

Ce qu’il voulait, c’était la restauration des États esclavagistes abattus, la restauration du pouvoir de l’aristocratie esclavagiste, et donner à nouveau les rênes du pouvoir aux aristocrates esclavagistes depuis longtemps sur le déclin.

C’était un slogan totalement réactionnaire, un appel à la restauration de l’esclavagisme.

Cela n’empêcha pas Confucius de s’atteler à cette tâche. Il n’aspirait qu’à une chose : travailler jusqu’à son dernier souffle à réaliser ces objectifs.

Il irritait beaucoup les masses et un portier le maudit un jour pour être hors de son siècle (« c’est quelqu’un qui sait que le courant est irréversible et qui pourtant persiste à vouloir le renverser », cf. Louen Tu), et pour être un réactionnaire allant contre son temps.

Confucius, et les disciples qui le suivaient, allaient partout faire de la propagande ; parfois ils étaient conspués et attaqués par les masses, de telle façon qu’ils devaient déguerpir piteusement, comme des « chiens errants ». C’était bien la correction que méritait ce réactionnaire de Confucius !

Le concept confucéen de « bienveillance »

Le concept de « bienveillance » (jen) est au cœur de la pensée de Confucius ; à l’origine, il faisait partie de l’idéologie de la classe des propriétaires d’esclaves des dynasties des Yin et des Tcheou de l’Ouest.

Les esclavagistes au pouvoir sous ces dynasties ont eu recours à ce concept pour cimenter l’unité de la classe des propriétaires d’esclaves et du régime des aristocrates esclavagistes. Ce caractère chinois jen signifiant « bienveillance » a été découvert par les archéologues gravé sur des ossements d’oracles.

Si les esclavagistes ont propagé ce concept, c’est parce qu’ils voulaient renforcer les liens et l’unité au sein de leur classe. Ils voulaient également ainsi leurrer les masses travailleuses des esclaves, les réduire à l’obéissance par cette tromperie et les empêcher de se révolter.

Le duc Tcheou – le « sage » que Confucius a le plus vénéré – n’avait-il pas dit lui-même qu’il était bienveillant et plein d’obéissance pour ses aïeux ?

Dans cette conception, aussi longtemps que les membres de la classe esclavagiste s’aimeraient les uns les autres et obéiraient à leurs aïeux, le pouvoir des aristocrates esclavagistes resterait solide.

C’est pourquoi la conclusion de ces gens était que « se traiter avec bienveillance dans la famille » était « un trésor ». Voilà qui montre l’extraordinaire importance que les esclavagistes portaient au concept de « bienveillance ».

Confucius développa systématiquement le sens de ce concept et lui donna beaucoup de nuances. D’après son interprétation, le concept de « bienveillance » englobait la piété filiale, le respect pour les frères aînés, la fidélité, l’indulgence, le respect des titres, la vertu, l’intelligence, etc.

En analysant ces contenus, on peut voir les intérêts de quelle classe servait l’idéologie de Confucius.

Confucius arrivait à la conclusion que la « piété filiale » et le « respect pour les frères aînés » étaient les fondements mêmes de la « bienveillance ».

Pourquoi donc ?

C’est parce que dans l’ancien système social esclavagiste dominait le clan aristocratique.

La classe tout entière des propriétaires d’esclaves au pouvoir appartenait au même clan et avait les mêmes ancêtres. Confucius pensait que les contradictions et les luttes aiguës entre esclavagistes menaient à sa ruine leur domination.

C’est pourquoi il souligna qu’aussi longtemps que les propriétaires d’esclaves témoigneraient amour et respect à leurs parents et à leurs ancêtres, les esclavagistes resteraient unis, verticalement pourrait-on dire. Par le « respect fraternel », il entendait l’affection et l’amour mutuels entre frères qui uniraient horizontalement les esclavagistes.

Les propriétaires d’esclaves ainsi unis verticalement et horizontalement, on prévient tout désordre toute offense à l’égard des supérieurs, et la domination du clan de l’aristocratie esclavagiste n’a ainsi plus rien à craindre.

Du même coup, la « piété filiale » et le « respect pour les frères aînés » régnant parmi les esclavagistes exerceraient sur les esclaves une influence qui les inciterait à être doux et bons, et en ferait des personnes totalement soumises à la domination esclavagiste.

Les soi-disant « fidélité » et « indulgence » servaient également les intérêts des esclavagistes.

Par « fidélité », Confucius entendait la fidélité des esclaves à leur maître, la fidélité des hauts fonctionnaires et des vassaux au duc, et la fidélité des ducs au roi de Tcheou.

Le but était de consolider la domination des esclavagistes à tous les niveaux.

Pour justifier son concept d’« indulgence », Confucius disait : «Ne fais pas à autrui ce que tu ne voudrais pas qu’on te fît à toi-même. » (Cf. Louen Tu)

Bien entendu, c’est uniquement pour les esclavagistes sur le déclin que l’on demandait une telle indulgence, et nullement pour les esclaves.

Appartenant à l’aristocratie esclavagiste déclinante, Confucius fut obligé d’exercer dans sa jeunesse des métiers qui étaient alors considérés comme peu honorables : la gestion d’entrepôts de grains et de l’élevage du bétail.

De ce fait, il compatit beaucoup avec ceux qui connaissaient le même sort que lui.

Il demanda que l’on ne soit pas trop exigeant envers les esclavagistes sur le déclin.

Il demanda qu’on ne les abandonne pas à leur sort tant qu’ils n’auraient pas commis quelque chose de vraiment grave. Au sein de la communauté des esclavagistes, « il ne faut pas laisser tomber les vieux amis », disait-il ; il faut s’unir à eux pour éviter que les esclaves ne se révoltent.

Comme on l’a dit plus haut, l’époque de Tchouentsieou connut de profondes transformations avec l’ascension des nouvelles forces féodales, tels les Kisouen dans l’Etat de Lou, et les Tien dans l’État de Tsi. En s’attaquant au régime réactionnaire de l’aristocratie esclavagiste, ils ont transformé les rapports de production existant jusque-là et détruit le règne des « rites » caractéristique du système esclavagiste.

Ces forces, d’après Confucius, étaient « malveillantes » parce qu’elles n’avaient pas su limiter leurs ambitions et se conduire avec retenue.

Il resservit la vieille recette bien connue depuis les dynasties des Yin et des Tcheou de l’Ouest : « se modérer et en revenir aux rites ». Confucius dit à son disciple Yen Yuan : « Si (un membre des classes dirigeantes) pouvait se modérer et en revenir aux rites, tout le monde s’inclinerait devant sa bienveillance. »

Aussi longtemps que les propriétaires d’esclaves pourraient modérer leurs ambitions et leurs actes, et revenir au règne des rites, les esclaves obéiraient docilement à leurs ordres. C’est ce que Confucius voulait dire par ces mots : « tout le monde s’inclinerait devant la bienveillance ».

La domination des esclavagistes pourrait ainsi être raffermie et prolongée.

C’est la raison pour laquelle Confucius réclama à grands cris « le respect des titres » (Cf. Louen Tu).

Que voulait-il dire par « respect des titres » ? Il voulait dire utiliser des concepts subjectifs (les « titres ») pour définir et faire rentrer dans ses schémas les réalités objectives.

Et cela parce que, sous la domination féroce des esclavagistes, la société esclavagiste était agitée par de sérieux désordres causés par les nombreux soulèvements d’esclaves, la montée des forces féodales naissantes et les transformations continuelles des rapports de production.

Les ordres politiques et militaires du chef suprême des esclavagistes – le Fils du Ciel de la dynastie des Tcheou – n’étaient plus suivis.

Dans les différents États, le pouvoir des ducs était lui aussi vacillant, et dans certains endroits il était même tombé entre les mains des vassaux et des hauts fonctionnaires.

D’autre part, des hommes comme Chaotcheng Mao mobilisaient le peuple pour le rassembler et le grouper dans de libres associations, et critiquer les autorités à cœur joie.

Telle était bien la situation : « le roi n’est plus un roi, le ministre n’est plus un ministre, le père n’est plus un père et le fils n’est plus un fils ». Si cette situation devait se prolonger, quelle terrible issue allait-on connaître ?

C’est pourquoi Confucius résolut d’utiliser les concepts subjectifs de la classe des esclavagistes, concepts remontant aux dynasties des Yin et des Tcheou de l’Ouest, pour définir et faire rentrer dans ses schémas la réalité sociale en pleine transformation.

Par ses vaines tentatives de rafistolage du régime esclavagiste en plein écroulement, il espérait restaurer ainsi l’ordre ancien où « le roi était un roi, le ministre un ministre, le père un père et le fils un fils ».

C’est dans cet esprit, dit-on, qu’il écrivit une histoire contemporaine intitulée Annales de Tchouentsieou. D’après Mencius, le livre donna la chair de poule « aux ministres désobéissants et aux fils scélérats ».

Basée sur le concept du respect rigoureux du titre et de la place de chacun dans la société, cette œuvre se proposait de ramener les choses en arrière dans une société en pleine mutation et de restaurer l’ordre ancien.

Mencius porta aux nues Confucius pour avoir été l’homme qui avait écrit ces Annales de Tchouentsieou destinées à remettreen ordre les idées et la hiérarchie sociale, et qui par là avait exercé l’autorité suprême au bénéfice du Fils du Ciel de Tcheou, c’est-à-dire qui avait consolidé la domination de l’esclavagisme.

Par conséquent, dit Mencius, il s’agit là d’une œuvre d’une importance exceptionnelle, digne d’une attention toute particulière (Cf. Meng Tse ou Mencius).

En réalité, c’est un témoignage de plus des positions ultra-conservatrices de Confucius.

Cela montre également le sens profond et le but du concept de « bienveillance » dont Confucius était le défenseur acharné. Par « vertu » ou « gouverner par la vertu », Confucius n’entendait pas un gouvernement vertueux vis-à-vis du peuple travailleur asservi, mais un gouvernement en faveur de la classe des propriétaires d’esclaves.

A l’égard du peuple travailleur, les propriétaires d’esclaves n’utilisaient que le châtiment, le fouet !

D’après Confucius, l’« intelligence », c’est-à-dire le savoir, fait partie de son concept de « bienveillance ».

Il n’épargna pas sa peine pour répandre la conception suivant laquelle « il n’y a que deux choses qu’on ne peut pas modifier : l’intelligence des hommes de haute extraction, et la stupidité de ceux de basse extraction » (Cf. Louen Tu).

En d’autres termes, les « sages » de la classe esclavagiste sont les génies des hautes classes, tandis que les esclaves sont voués à être des domestiques de basse condition ; les premiers sont doués d’une intelligence absolue, et les seconds sont absolument stupides.

D’après Confucius, le statut de ces classes était immuable. Mais d’où vient le savoir d’un génie ?

Il répondait : « Ceux qui sont nés savants constituent la classe supérieure de l’humanité. » (Cf. Louen Tu)

D’après lui, les connaissances étaient innées chez le « sage » et ne venaient pas de la pratique.

Confucius, de manière tout à fait ouverte, se faisait le partisan de l’apriorisme idéaliste et du mensonge réactionnaire selon lequel ce sont « les héros qui font l’histoire ».

Il est naturel, dans ces conditions, que Confucius ait méprisé le travail productif.

Quand son disciple Fan Tche exprima le désir d’apprendre les rudiments du travail agricole, il éclata en colère. C’est une occupation d’esclave, rugit-il, je ne veux rien avoir à faire avec ça !

Il injuria Fan Tche, le traitant d’« homme vil» (Cf. Louen Tu). Mais quelle fut la réponse du peuple travailleur ? Un vieux paysan sarclait son champ quand Confucius vint à passer par là.

Il dépeignit Confucius comme un parasite, « qui n’avait jamais travaillé de ses quatre membres, qui ne savait pas reconnaître les cinq espèces de céréales » et qui vivait du travail des autres (Cf. Louen Tu).

C’est le meilleur jugement que l’on puisse porter sur Confucius. Confucius dissertait beaucoup sur la « bienveillance »; mais celle-ci ne concernait pas les esclaves et le reste du peuple travailleur asservi.

Dans sa conception, les esclaves étaient juste bons à être rudoyés et asservis, mais il ne devait jamais leur être permis de connaître le pourquoi des choses. (« On doit faire en sorte que le peuple agisse sans comprendre. » Cf. Louen Tu)

Il injuria le peuple en le comparant aux « oiseaux » et aux «bêtes » dont aucun aristocrate propriétaire d’esclaves ne recherche la compagnie (Cf. Louen Tu). Et il méprisait tout particulièrement les femmes. Selon lui, il était difficile d’élever les esclaves, hommes ou femmes, et de s’arranger avec eux, et de ce fait il fallait s’en tenir à l’écart (Cf. Louen Tu).

D’après Confucius, il pouvait se trouver des propriétaires d’esclaves manquant de bienveillance ; mais aucun esclave, aucun homme du peuple asservi, ne pouvait en aucun cas être bienveillant.

Et quand Confucius dit : « La bienveillance, c’est aimer les gens», quel baratin évident !

Il ne voulait absolument pas dire par là que c’était aimer tout le monde (esclave compris) ; il réservait exclusivement son amour aux seuls propriétaires d’esclaves.

Il parlait « d’étendre l’amour à tous », cela semblait vouloir dire « un amour qui s’étende à l’ensemble des hommes ». Mais, étant donné les transformations sociales, le caractère chinois tchong (tous) avait alors perdu le sens qu’il avait eu jadis sous la dynastie des Yin-Chang, et aux premiers temps de la dynastie des Tcheou de l’Ouest, quand il désignait les esclaves.

A l’époque de Confucius, ce caractère ne désignait que « les enseignants auprès des maisons royales et ducales » et les « ministres ».

Par conséquent, c’était les seuls esclavagistes qu’aimait Confucius.

Le président Mao a fait remarquer : « Quant au prétendu « amour de l’humanité », jamais depuis que celle-ci s’est divisée en classes, il n’a existé d’amour aussi général. Toutes les classes dominantes du passé se sont complu à prêcher un tel amour et nombre de « sages » en ont fait autant, mais personne encore ne l’a réellement mis en pratique, car c’est chose impossible dans la société de classes. » (Interventions aux causeries sur la littérature et l’art à Tenan)

Jamais nous ne devons nous laisser tromper par Confucius. Bien qu’il ait plein la bouche de paroles trompeuses du genre : « bien se conduire avec ses parents », « récompenser ceux qui ont des mérites », « choisir des hommes de valeur », « employer des personnes capables», «veiller sur ceux qu’on aime», toutes ces «mesures bienveillantes » n’étaient valables qu’au sein de la classe esclavagiste.

Les esclaves en étaient exclus, car ils n’étaient au monde que pour être asservis, fouettés et mis à mort.L’étude qui vient d’être faite suffit pour conclure que, malgré les grands discours de Confucius sur la « bienveillance », « la justice » et « la valeur morale », toutes ses idées servaient sans exception les intérêts de l’aristocratie décadente des propriétaires d’esclaves.

En leur temps, Siun Tse et les autres légalistes, comme son disciple Han Fei, épousèrent les positions progressistes de la classe féodale et combattirent le confucianisme.

La lutte entre l’école confucéenne et l’école légaliste avant la dynastie des Ts’in (221-207 avant J.-C.) fut, à cette époque, un des aspects de la lutte des classes sur le plan idéologique. Confucius, se tenant sur les positions de l’aristocratie esclavagiste décadente, s’opposait aux forces montantes du féodalisme.

L’essence de sa pensée consiste à chercher à maintenir la domination de la classe esclavagiste et à démontrer que le peuple travailleur est par nature destiné à être exploité, asservi et dominé.

En un mot, ce qu’il voulait prouver, c’est que « l’exploitation est juste et la révolte un crime ».

Par conséquent, les classes exploiteuses qui vinrent par la suite, les propriétaires fonciers féodaux et la bourgeoisie, étaient trèsà l’aise pour combattre Confucius et crier « A bas l’école confucéenne ! » tant qu’elles ne s’étaient pas emparées du pouvoir.

Mais une fois qu’elles eurent pris en main le pouvoir politique, et qu’elles furent devenues elles-mêmes des classes dominantes réactionnaires, elles s’empressèrent d’utiliser le confucianisme pour duper le peuple travailleur et servir leur domination réactionnaire.

C’est la raison pour laquelle elles ont porté aux nues pendant plus de 2 000 ans Confucius, « le Sage sanctissime ». C’est seulement en se tenant sur la position prolétarienne et en adoptant le point de vue matérialiste historique du marxisme que l’on peut mettre à nu la nature réactionnaire de Confucius.

Le président Mao nous a enseigné : « La Chine d’aujourd’hui résulte du développement de la Chine du passé ; abordant l’histoire en marxistes, nous ne devons pas en rompre le fil. Nous devons faire le bilan de tout notre passé, de Confucius à Sun Yat-sen, pour recueillir ce précieux héritage.

Cela nous aidera dans une large mesure à diriger le grand mouvement actuel. » (Le rôle du Parti communiste chinois dans la guerre nationale)

Quand il s’agit d’apprécier d’un point de vue marxiste le rôle d’un personnage historique, il faut tout d’abord analyser les contradictions de classes et la lutte des classes de son temps, puis voir, par rapport au sens du développement historique, s’il se tenait du côté des classes progressistes et prônait les réformes, ou s’il se tenait du côté des classes réactionnaires et défendait le conservatisme.

La tâche des marxistes est de faire sans cesse avancer l’histoire. Nous ne soutenons que ce qui a joué un rôle progressiste dans l’histoire ; et, en ce qui concerne les choses réactionnaires et conservatrices, nous les rejetons et les critiquons résolument.

La critique de la pensée réactionnaire de Confucius nous aide à participer à la lutte de classes actuelle, et tout particulièrement à nous engager fermement dans la lutte de classe dans le domaine idéologique de la superstructure.

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A propos du ballet ‘‘Le Détachement féminin rouge’’

« L’orientation est juste ; c’est un succès dans la révolution du ballet, et la qualité artistique est bonne. »

Telle fut l’appréciation de notre grand dirigeant, le président Mao, au sujet du ballet à thème révolutionnaire contemporain Le Détachement féminin rouge.

Aujourd’hui, dans notre pays, la révolution prolétarienne en littérature et en art est en plein essor ; si nous jetons un regard rétrospectif sur l’histoire du combat mené sous la direction de la camarade Kiang Tsing pour la révolution du ballet, nous comprenons mieux le jugement porté par le président Mao sur Le Détachement féminin rouge.

Nous y voyons l’expression d’une pleine approbation et d’une haute estime pour la révolution prolétarienne en matière littéraire et artistique et ce sont d’ ailleurs ces brillants paroles qui présidèrent à la naissance et au développement de la littérature et des arts révolutionnaires du prolétariat. Dans les Interventions aux causeries sur la littérature et l’art à Yenan, le président Mao avait déjà souligné « dans le monde d’aujourd’hui, toute culture, toute littérature et tout art appartiennent à une classe déterminée et relèvent d’une ligne politique définie. »

Dans la société de classes, le ballet est au service d’une classe déterminée.

Celui de la société féodale était un art de cour. Puis il traversa la Renaissance, le Siècle des Lumières et les débordements du romantisme avant d’atteindre la phase de l’essor du capitalisme où il devint « le pinacle de l’art » bourgeois.

Actuellement, alors que l’impérialisme marche vers son effondrement total, le ballet dans les pays capitalistes et révisionnistes est au service de la politique d’agression et de guerre de l’impérialisme et du social-impérialisme pour renforcer la dictature de la bourgeoisie.

Par la création de hideuses images scéniques, il célèbre un prétendu « mode de vie à l’américaine » pourri et décadent à l’extrême.

Bref, cet art du ballet a toujours été un instrument au service de la classe exploiteuse.

Pour se maintenir sur la scène littéraire et artistique qu’ils avaient usurpée, et faisant du ballet classique un instrument pour préparer l’opinion en vue d’une restauration du capitalisme, Liou Chao-chi, ce renégat, agent de l’ennemi et traître à la classe ouvrière, ainsi que ses agents dans les domaines littéraire et artistique, les révisionnistes contre- révolutionnaires Tcheou Yang, Lin Mo-han et consorts, avaient porté aux nues le ballet du passé.

Brandissant le mot d’ordre contre-révolutionnaire « occidentalisation complète » pour entraver la révolution littéraire et artistique déclenchée par le prolétariat, ils s’étaient mis à contrecarrer avec rage le principe correct avancé par le président Mao « assimiler d’un esprit critique » l’héritage littéraire et artistique.

A la lumière des Interventions aux causeries sur la littérature et l’art à Yenan, la camarade Kiang Tsing a eu raison de l’obstruction et du sabotage de Liou Chao-chi et de ses complices, Tcheou Yang et Lin Mo-han, et, dès 1964, a entrepris la révolution du ballet à la tête des combattants révolutionnaires de la littérature et de l’art.

Cette puissante forteresse de l’art a été enlevée de haute lutte et, arme efficace pour la consolidation de la dictature du prolétariat, est désormais au service des ouvriers, paysans et soldats.

Le président Mao a souligné : « La forme principale de lutte dans notre révolution est la lutte armée. Nous pouvons bien dire que l’histoire de notre parti est celle de la lutte armée. »

En dépeignant les luttes d’une unité de l’armée révolutionnaire pendant la Guerre civile de dix ans (1927-1937) – la naissance et le développement du détachement féminin rouge sous la juste direction du Parti communiste – , ce nouveau ballet fait ressortir, à la lumière de la pensée Mao Zedong, les contradictions principales entre les classes de cette époque et la voie fondamentale pour les résoudre.

Il illustre de façon vivante cette grande vérité : si le prolétariat veut prendre les rênes du pouvoir, force lui est d’organiser un parti révolutionnaire en accord avec la théorie et le style révolutionnaires du marxisme, du léninisme et de la pensée Mao Zedong, de créer une armée populaire dirigée par ce parti et d’établir de solides bases d’appui dans les régions rurales en mobilisant les grandes masses du peuple et en s’appuyant sur elles pour déclencher une guerre populaire.

Les annales du ballet mondial offrent-elles d’autre exemple de ballet célébrant avec un ardent enthousiasme les véritables créateurs de l’histoire et les luttes des masses populaires pour rompre leurs chaînes millénaires et conquérir leur libération ?

Existe-t-il un ballet qui, comme notre tachement féminin rouge, présente un magnifique tableau de la guerre populaire ? Non ! Évidemment non !

La bourgeoisie prétend sans vergogne que  «l’amour et la mort » sont les deux thèmes éternels du ballet ; cependant, le mince voile de  «l’amour » ne réussit pas à cacher la réalité sanglante de l’exploitation et de l’oppression exercées sur le peuple travailleur, ni à préserver la bourgeoisie de sa fin fatale.

Le président Mao nous a enseigné dans ses Interventions [que] « puisant leurs éléments dans la vie réelle, la littérature et l’art révolutionnaires doivent créer les figures les plus variées et aider les masses à faire avancer l’histoire. »

Or, le contenu des œuvres artistiques est rendu au moyen d’images.

En vertu de quoi, aux différentes époques de l’histoire, les classes se sont toujours efforcées, conformément à leur conception du monde et de l’art, de créer dans leurs œuvres des personnages idéaux répondant aux critères de leur classe, et de répandre leur doctrine politique spécifique.Le prolétariat ne fait pas mystère de sa propre conception politique et déclare ouvertement que l’interprétation des personnages héroïques du prolétariat constitue la tâche primordiale et le devoir sacré dans la création littéraire et artistique révolutionnaire.

Notre but est que le prolétariat et les masses des ouvriers, paysans et soldats deviennent maîtres de la littérature et de l’art et qu’ils exercent la dictature sur la bourgeoisie.

Nous voulons aussi, en donnant une belle image héroïque pleine de vitalité et de grandeur, des ouvriers, paysans et soldats, diffuser la pensée Mao Zedong, propager la ligne révolutionnaire prolétarienne du président Mao, contrecarrer et critiquer l’idéologie féodale, capitaliste et révisionniste, éduquer en insistant sur les traditions et les perspectives révolutionnaires, inspirer et élever la conscience de classe des masses populaires, encourager et exalter leur esprit révolutionnaire, en les incitant à mener la révolution prolétarienne jusqu’au bout dans la lutte pour l’émancipation complète de l’humanité, tout cela dans le dessein de faire avancer l’histoire.

Dans le ballet Le Détachement féminin rouge, nous avons cherché à camper deux figures-types de héros de l’Armée Rouge de Ouvriers et des Paysans : Hong Tchang-tsing et Wou Tsing-houa.

Hong Tchang-tsing est un représentant de l’héroïque armée populaire créée et dirigée par le président Mao en personne ; cadre éminent du travail politique dans cette armée, il donne une image splendide d’un communiste fort de la pensée Mao Zedong.

Conscient que « le pouvoir est au bout du fusil », il met en application, par sa loyauté et son courage, la ligne révolutionnaire prolétarienne du président Mao et, grâce à la pensée Mao Zedong, il attise lui-même le feu ardent qui couve chez le peuple opprimé et asservi – la haine de classe pour le propriétaire foncier – et en fait un feu révolutionnaire dévorant le monde ancien et annonçant l’émancipation complète de l’humanité.

Sur le champ de bataille, il est à la fois un chef et un combattant intrépide qui « ne craint ni les épreuves ni la mort » ; et devant le peloton d’exécution, il se conduit en héros indomptable du prolétariat qui « sacrifie volontiers sa vie pour que triomphe la vérité du communisme ».

Il réalise une admirable synthèse des remarquables qualités du grand prolétariat, de la grande armée populaire et des membres du Parti.

L’héorine du ballet, Wou Tsing-houa, personnifie les masses laborieuses qui, par millions, étaient exploitées et opprimées par l’impérialisme, le féodalisme et le capitalisme bureaucratique de l’ancienne société.

Nés de sa profonde misère, un désir de vengeance et un esprit de révolte intenses animent Wou Tsing-houa qui voue aux propriétaires fonciers et à la bourgeoisie une haine de classe implacable.

Éduquée par le parti, elle progresse rapidement et devient une combattante d’avant-garde d’un haut niveau de conscience politique.

Le chemin que suit Wou Tsing-houa est précisément celui qui s’impose aux exploités et aux opprimés qui désirent se libérer et devenir maîtres de leur pays.

La naissance de ce ballet à thème révolutionnaire contemporain et l’implantation définitive des figures héroïques du prolétariat sur la scène du ballet ont marqué une grande révolution dans le domaine artistique : le renversement de la bourgeoisie par le prolétariat sur la scène, la naissance d’un ballet au service des ouvriers, paysans et soldats, au service de la consolidation de la dictature du prolétariat.

Dans ses Interventions, le président Mao a indiqué : « Nous ne refusons nullement d’utiliser les formes littéraires et artistiques du passé : entre nos mains, refaçonnées et chargées d’un contenu nouveau, elles deviennent, elles aussi, propres à servir la révolution et le peuple. »

Conformément à la grande orientation « que l’ancien serve l’actuel, que ce qui est étranger serve ce qui est national », « qu’en rejetant ce qui est révolu, on crée le nouveau », et afin de mettre les formes artistiques du ballet au service de la grande théorie du président Mao sur la guerre populaire et de la création des figures héroïques du prolétariat, nous avons mené, sous la direction de la camarade Jiang Jing, une lutte âpre et aiguë contre la sinistre ligne révisionniste contre-révolutionnaire en matière littéraire et artistique, et opéré une profonde refonte des formes artistiques du ballet ancien, y compris de la chorégraphie, de la musique et du décor scénique.

Dans le ballet, la chorégraphie constitue le moyen d’expression majeur pour dépeindre les caractères et créer les personnages.Celle-ci devait être précise et claire, une combinaison organisée de poses et de mouvements d’une grande variété.

La chorégraphie classique, depuis le dix-huitième siècle, a toujours été hautement prônée par la bourgeoisie, parce que « caractérisée par une grande délicatesse et une rare distinction » ; comme elle « avait atteint à la plus haute perfection », « on ne pouvait en attendre davantage ». En fait, elle est vraiment indigente puisqu’elle ne peut exprimer que les sentiments morbides des classes exploiteuses, tels que le désespoir, la mélancolie, la décadence et la frénésie.

Et cela d’autant plus depuis que le ballet de la bourgeoisie occidentale et du révisionnisme moderne soviétique a sombré dans le modernisme et l’abstrait, l’expression chorégraphique s’en est trouvée de plus en plus dépréciée, devenant vulgaire et même désagréable à l’œil.

Le président Mao nous a enseigné : « sans destruction, pas de construction ; sans barrage, pas de courant ; sans repos, pas de mouvement. »

Sur la scène du ballet socialiste, la représentation de l’image éclatante du prolétariat exige une expression chorégraphique typique, riche, variée, et capable d’exprimer les pensées et les sentiments de cette classe.

C’est là un impératif que l’époque nouvelle et le contenu politique révolutionnaire imposent à la forme artistique. La Compagnie du Ballet s’est donc appliquée à s’écarter aux poses de danse superficielles et sophistiquées caractérisant les personnages-types des classes exploiteuses, et à créer une chorégraphie toute nouvelle et des plus magnifiques, adaptée à notre classe, celle du prolétariat, brisant ainsi les « contraintes » et les  «cadres » qui nous enchaînaient.

Pour camper les personnages héroïques du prolétariat, Hong Tchang-tsing et Wou Tsing-houa, la compagnie a tout d’abord procédé à une analyse profonde de leurs caractères pour en dégager les traits spécifiques de leur chorégraphie.

Par exemple : pour Hong Tchang-tsing qui incarne le responsable du Parti dans l’organisation de base, armé de la pensée Mao Zedong, et l’armée populaire dotée de l’esprit révolutionnaire de ne craindre ni les épreuves ni la mort, sa chorégraphie est fermeté, puissance, aisance et intrépidité. Tandis que pour Wou Tsinghoua, fille de paysan pauvre animée d’une profonde haine de classe, qui personnifie les rebelles, il s’agit de traduire une certaine sauvagerie acérée et une violence révolutionnaire explosive.

Pour rendre toutes les nuances de leur psychologie dans les développements de l’action et afin de mettre pleinement en valeur les pensées et les sentiments du prolétariat, il a été élaboré pour chaque héros une chorégraphie différente de celle des autres personnages positifs.

Dans le tableau « Le sacrifice de Tchang-tsing », il s’agissait de représenter le héros luttant tout seul contre l’ennemi de classe, au dernier moment de sa vie.

Grièvement blessé, il arrive au lieu du supplice ; l’élaboration de ses gestes et attitudes posait un problème de principe, à savoir : à quelle conception du monde et de l’art obéirait la création artistique.

Les blessures et le lieu ne sont que phénomènes extérieurs ; la réalité fondamentale, c’est Hong Tchang-tsing en tant que héros révolutionnaires animé de la volonté de triompher de n’importe quel ennemi, et figure inflexible et indomptable du prolétariat. Le terrain d’exécution n’est pour lui qu’un autre champ de bataille.

Partant de cette considération, il fallait que Hong Tchang-tsing dominât toute la scène. Ses attitudes devaient naturellement être empreintes de courage et de fierté.

Cependant, le révisionniste contre-révolutionnaire Lin Mo-han avait clamé qu’il ne convenait pas que Hong Tchang-tsing, en raison de ses graves blessures, tînt se droit et la tête haute, que cela ne reflétait pas la réalité.

A quelle espèce de réalité faisait-il donc allusion ?

Bien entendu, il tentait vainement d’exalter cette hideuse mentalité au sein de laquelle avait germé la lâcheté des renégats. C’était là une insulte aux milliers de martyrs !

La compagnie, en suivant fidèlement l’esprit de parti prolétarien, a donc résolument critiqué ce prétendu souci de « dépeindre la réalité », qui fait partie du bric-à-brac de clichés du révisionnisme, et a élaboré une chorégraphie basée sur la conception du monde et de l’art prolétarien.

On a laissé le héros Hong Tchang-tsing garder la tête haute, et recouru à diverses figures de danse telles que : « yen-che-tiao », « tsien-che-piencheng-tiao – jeté entrelacé », « lingkong-yué – grand jeté », « kongtchouan – tour en l’air », « ping-tchouan – chaîne ».

Tel un aigle agile, il s’élance sur la scène et condamne l’ennemi, ce qui reflète pleinement l’intrépide et l’héroïsme révolutionnaires des communistes  «décidés à triompher de n’importe quel ennemi » et qui « jamais ne se laisseront soumettre » dans les situations difficiles.

Tous ces pas de danse énumérés plus haut composent une chorégraphie qui non seulement a pour fondement la réalité du combat révolutionnaire, mais qui a encore été ciselée de manière à être « plus relevée, plus intense, plus condensée, plus typique, plus proche de l’idéal et, portant, d’un caractère plus universel que la réalité quotidienne ».

En même temps cet assortiment de pas et attitudes a aussi assimilé avec un esprit critique ce qu’il y avait de plus valable dans la technique et les expressions du ballet classique, de l’opéra de Pékin, des danses folkloriques et de la boxe chinoise.

Un nouveau a donc émergé de cet « ancien » refaçonné. Cette chorégraphie a conservé les traits marquants du ballet tout en se gardant de tout prendre pour l’argent comptant et porte l’empreinte d’un ballet typiquement chinois.

Prenons pour autre exemple l’acte « Tsing-houa accuse » dans lequel l’héroïne dénonce avec une intense haine de classe les crimes de Nan le Tyran.

Au début, le révisionniste contre-révolutionnaire Lin Mo-han, exerçant son activité subversive dans ce domaine, prétendait que Wou Tsinghoua devait manifester de la tristesse et de l’affliction, et qu’il ne convenait pas qu’elle fit le coup de poing à maintes reprises.

Si nous avions tenu compte de ce point de vue réactionnaire, il eût fallu représenter l’héroïne comme une fille chétive, délicate, mélancolique, geignarde et incapable de se rebeller. Mais la compagnie a repoussé les sombres suggestions de Lin Mo-han et consorts et persisté dans son intention de marquer la chorégraphie attribuée à Wou Tsing-houa d’un intense caractère de révolte.

Au cours du travail de remaniement et de perfectionnement, pour mettre pleinement en lumière la nature de classe de la misère, du sentiment de vengeance, de l’amour et de la haine de Wou Tsing-houa, nous avons mis au point pour elle toute une série de pas typiques polyphasés, mais élaborés et dépouillés.

Dans cet épisode, lorsque le chef du détachement féminin rouge découvre les traces sanglantes sur ses bras après qu’elle a vidé sa coupe de lait de coco, l’héroïne se tient brusquement debout sur les pointes, puis en une figure chorégraphique dite de « tseh-cheng-hsitouei », elle retrousse ses manches en découvrant les cicatrices laissées par le fouet.

Ensuite, en une série de gestes rapides : « tchan-tche- touentchouan », « pei-cheng-kouei-pou », elle se tourne vers les soldats et les villageois, étendant ses bras et crispant ses poings pour montrer ses cicatrices.

Enfin, sous l’effet d’une violente indignation et d’une profonde haine de classe, les regards de la jeune fille flamboient et lancent des éclairs lorsqu’elle exécute des figures de danse appropriées telles que : « pangyué-pou – jeté fermé », « tsou- tsienping-li – soutenu en tournant », etc., relatant les épreuves subies lorsqu’elle était ligotée et suspendue dans le cachot de Nan le Tyran.

L’ensemble des pas et gestes dans l’acte « Tsing-houa accuse » présente une grande variété ; il exprime l’intensité des sentiments par le net contraste, la limpidité des gradations et la précision du langage chorégraphique, faisant ressortir le caractère de classe de l’amour et de la haine de Tsing-houa, mettant en relief le ressentiment mortel qu’elle voue aux propriétaires fonciers et soulignant l’inflexibilité de son caractère de rebelle.

Afin de mettre en valeur la beauté de l’âme des héros prolétariens, la compagnie a attaché une importance extrême aux poses de la danse par rapport à l’ensemble de la chorégraphie pour atteindre à l’unité de la beauté de l’âme et des formes d’expression.

La plastique chorégraphique est un moyen éloquent pour représenter la nature de classe des personnages héroïques ainsi que leurs qualités idéologiques et leurs sentiments. La pose plastique exige un bref instant d’immobilité qui permet de souligner les aspects les plus caractéristiques du personnage et le public a ainsi l’intuition profonde de l’esprit sublime des personnages héroïques, ce qui renforce également la force d’induction artistique.

Pour le ballet Le détachement féminin rouge, il a été créé à l’intention de Hong Tchang-tsing et Wou Tsing-houa un large éventail de figures plastiques qui font rayonner au maximum les nobles qualités des héros.

Prenons par exemple le premier acte : Hong Tchang-tsing, déguisé en paysan, part en mission de reconnaissance dans la forêt de cocotiers.Dès son entrée en scène, sa belle allure impressionne et, semblables à des lames tranchantes, ses regards paraissent foudroyer l’ancienne société haïe.

Un ensemble de poses plastiques a été créé en recourant à la méthode du liang-siang, jeu conventionnel de l’opéra de Pékin et en s’inspirant aussi des caractéristiques des éclaireurs de l’armée populaire ; d’autre part l’accent a été mis sur 1a présence d’esprit, le courage, la perspicacité et le sang-froid de Hong Tchang-tsing, traits marquants de son tempérament héroïque.

Dans ce ballet, il a aussi été introduit pour Hong Tchang-tsing des moulinets de sabre de divers styles pour symboliser la fermeté et l’intrépidité de son caractère.

Lorsqu’il s’introduit par ruse dans la demeure de Nan le Tyran, ses attitudes dénotent le naturel avec lequel il fait habilement assaut d’esprit avec ce dernier.

La compagnie a mis au point pour lui un ensemble de figures qui traduisent son inflexibilité et sa magnanimité au moment de son martyre.

Pour l’héroïne Wou Tsinghoua, nous avons aussi créé les poses suivantes « tsou-tsien-kong-pouliang-siang », « hsien-cheng-tan- hai – attitude basse », etc., qui expriment sa haine pour l’ennemi de classe et son esprit de révolte, ainsi que divers interprétations de la figure « yingfeng-tchan-tche – arabesque » qui s’impose en scène et montre comment Wou Tsing-houa, éduquée par le Parti, fait des prouesses sur le champ de bataille, lorsqu’elle engage un corps à corps avec le garde civil.

Enfin, les différentes figures chorégraphiques exécutées par les deux personnages principaux mettent en lumière, sous ses différents aspects, l’univers spirituel des héros du prolétariat.

La révolution du ballet vise à donner plus de relief à l’art plastique en créant des poses esthétiques et bien structurées ; une transcription fidèle du contenu idéologique et de l’image héroïque et émouvante du prolétariat est conditionnée à la perfection des figures.

D’un point de vue esthétique prolétarien, les pas et les attitudes du ballet Le Détachement féminin rouge dépeignent, incarnent de façon condensée et élaborée la vie combative des ouvriers, paysans et soldats, faisant apparaître la beauté des sentiments du prolétariat et des larges masses travailleuses – les vrais maîtres de l’ère nouvelle, ceux qui ont pour drapeau rouge la grande pensée Mao Zedong.

Aucun ballet de la bourgeoisie ne peut prétendre à une telle beauté !

Certaines œuvres du ballet bourgeois ont aussi porté une grande attention aux pas et aux attitudes, mais la plupart se ramènent à des créations purement esthétiques et formalistes : quoi que fassent les bourgeois pour mettre au point leur chorégraphie, ils ne pourront jamais dissimuler le caractère fictif, décadent, corrompu et réactionnaire des personnages idéaux de leur classe.

Ils sont incapables d’inspirer l’enthousiasme révolutionnaire du prolétariat, et même s’ils recourent à certaines techniques, celles-ci se trouvent dépourvues de tout élan.

La pratique révèle que la force vitale attribuée à une chorégraphie et à des poses de type nouveau ne peut être rendue que par les combattants littéraires et artistiques révolutionnaires infiniment dévoués et fidèles à la ligne révolutionnaire prolétarienne du président Mao en matière littéraire et artistique, qui ont pour but de célébrer les héros des ouvriers, paysans et soldats, et qui apportent un intense enthousiasme révolutionnaire à la création des grandes figures du prolétariat.

Dans l’ art du ballet, la musique doit être subordonnée à la chorégraphie.

Le rapport entre l’art chorégraphique et la musique doit être celui de l’hôte et de l’invitée, cette dernière ne pouvant en aucun cas prendre le pas sur l’hôte et jouant le rôle de support. Cependant, cette soumission de la musique à la chorégraphie doit être accomplie de manière consciente, la musique peut aider la chorégraphie à exprimer de façon beaucoup plus énergique le contenu politique, toutes deux étant également au service de cette tâche primordiale qu’est la création de grandes figures du prolétariat.

Mais la bourgeoisie ne prétend-elle pas que « la musique est la source d’inspiration du ballet », que « la danse est l’écho de la musique » ?

Ce sont là inepties réactionnaires inventées par elle pour servir les exigences de sa propre classe.

Si elle a tant vanté l’aspect mystique de la musique, c’est dans la tentative vaine de recouvrir d’une musique hermétique le contenu politique réactionnaire, décadent, vulgaire et licencieux qui la caractérise.

Depuis bien des années, l’assertion absurde « la musique décide de tout » était devenue la « loi » artistique inviolable du ballet. Lors du processus de création de la musique pour le ballet Le Détachement féminin rouge, Lin Mohan avait fait chorus avec une poignée d’éléments contre-révolutionnaires révisionnistes, en réclamant une musique aussi « lyrique » que celle du ballet Gisèle [ballet d’Adolphe Adam, des années 1840], plante vénéneuse, dans une tentative, vaine d’ailleurs, de recourir au procédé d’exprimer des sentiments bourgeois pour déformer et caricaturer l’image héroïque du prolétariat.

A la lumière du grand drapeau rouge de la pensée Mao Zedong, la compagnie a maintenu que le contenu politique seul doit déterminer la musique, celle-ci devant être soumise à la chorégraphie et au service de la création des figures héroïques du prolétariat.

Nous avons suivi inébranlablement la voie prolétarienne, rompant résolument avec « les contraintes » et « les cadres » étrangers de la bourgeoisie occidentale.

En brisant les complots ourdis par une poignée d’éléments révisionnistes contre-révolutionnaires, nous avons établi des principes régissant la création de la musique de ballet révolutionnaire.

Soucieux de subordonner la musique au contenu politique et de ne pas perdre de vue la mission primordiale d’interpréter les figures héroïques du prolétariat, nous avons créé pour les personnages des héros des leitmotivs aux images musicales éclatantes.

En cela, la Compagnie du Ballet a suivi inébranlablement les deux principes suivants : clarté et simplicité.

La clarté consistant à représenter au plus haut degré les caractéristiques et le tempérament du personnage héroïque ; et la simplicité tirant son expression de l’intelligibilité, de la retenue, et devant s’appliquer à la chorégraphie.

Suivant ces principes, il a été composé pour chacun des héros un leitmotiv principal. Le leitmotiv qui est consacré à Hong Tchang-tsing, traduit, avec des notes pleines de simplicité et d’élan, de calme et de vigueur, l’héroïsme du prolétariat.

Quant au leitmotiv créé pour Wou Tsing-houa, par la sobriété de ses intonations, la fraîcheur de ses impressions, l’intensité de ses rythmes et l’expression violents de ses harmonies, il fait rayonner le caractère inflexible de la révolte de l’héroïne et reflète aussi la haine implacable nourrie par le peuple opprimé. Ces leitmotivs qui retentissent à l’entrée en scène des personnages prennent diverses nuances et se développent suivant les circonstances.

Au sixième acte, pour mettre l’accent sur l’optimisme révolutionnaire sublime dont Hong Tchangtsing fait preuve jusque devant la mort, la musique déploie pleinement ses ressources.

Inflexible, celui-ci apparaît sur le terrain d’exécution, aux accents du leitmotiv qui s’élève avec des notes amples et majestueuses.

Le cœur inondé de soleil, le sourire aux lèvres, il se dresse, la tête haute, au centre de la scène.A ce moment-là, du bruissement des instruments à cordes et de la harpe, se dégage la mélodie du Chant du Détachement féminin rouge qui se répercute jusque dans le cœur de notre héros.

Son sang bouillonne, son âme est en tumulte et son poing frémit légèrement au rythme martial de ce chant.

A ses oreilles retentit le son victorieux du clairon du détachement féminin rouge qui va purger la terre de tous le ennemis de classe, et devant ses yeux apparaissent les magnifiques perspectives de la guerre populaire.

Une foi inébranlable en la victoire de la cause communiste découple son énergie et il déborde de combativité. Au roulement poignant des tambours qui battent la charge, Hong Tchangtsing avance d’un pas ferme et assuré, décidé à lutter pour la cause du communisme jusqu’à son dernier souffle.

Dans l’acte « Tsing-houa accuse », le leitmotiv adopté pour Wou Tsing-houa a été pleinement utilisé et développé.

Aux sons secs et rapides du tambourin pan-kou , celle-ci commence à énumérer ses griefs sanglants.

Puis les instruments à cordes, doués d’une grande puissance d’expression, prennent la relève.

Les mélodies et les rythmes empreints de rudesse et d’impétuosité rendent de façon suggestive la volonté de rébellion de Wou Tsing-houa et son intense désir de vengeance.

Préoccupés de traiter correctement par le moyen du ballet le grand sujet de la guerre populaire, nous avons encore recouru au thème principal : ce thème, qui se retrouve tout au long du ballet, incarne l’idée maîtresse de l’œuvre et concrétise l’image musicale de cette collectivité de combattantes du détachement.

Pour mettre en pleine lumière l’esprit sublime des personnages héroïques, et pour donner au ballet révolutionnaire « un air et un style chinois, pleins de fraîcheur et de vie, qui plaisent à l’oreille et à la vue des simples gens de chez nous », la compagnie a rejeté l’entrave de règles démodées présidant à l’organisation des orchestres occidentaux, et brisé les activités de sape de l’élément contre-révolutionnaire révisionniste Lin Mohan et de ses acolytes, ceux-ci ayant vainement tenté d’interdire l’accès des instruments traditionnels chinois à la partition du Détachement féminin rouge et s’étant répandus contre eux en invectives perfides, prétendant qu’ils produisaient des  «sons trop rudes ».

Pratiquant une ciselure délicate pour atteindre à un remarquable niveau de perfection, nous avons réussi à introduire dans l’orchestre des instruments à percussion de l’opéra de Pékin et des instruments populaires.

Tout en tirant profit de l’étendue de la gamme et de la tonalité qu’offrent les instruments de l’orchestre occidental, la musique du ballet, grâce à cette innovation, s’est trouvée enrichie d’une couleur nationale qui la rend plus expressive, plus vivante et plus dynamique, et lui confère un style tout à fait original, qui plaît aux masses des ouvriers, paysans et soldats.

Par son caractère de classe bien prononcé, par son inspiration populaire et son puissant souffle de l’époque, la musique du Détachement féminin rouge parfait la création de l’image musicale des personnages héroïques de Hong Tchang-tsing et de Wou Tsing-houa.

Foulant aux pieds les règles de l’esthétisme et du formalisme bourgeois, elle s’est affranchie de la sentimentalité alambiquée et mélancolique, sombre et décadente de la musique bourgeoise.

L’art scénique du ballet (décors, éclairage, costumes, maquillage, accessoires) concourt puissamment à la création de l’image.

C’est le cadre qui met en relief la psychologie des personnages, éclaire le contexte historique et suggère l’ambiance. Dans Le détachement féminin rouge, cet art scénique rejette les défroques du naturalisme, du formalisme et de l’art abstrait de la bourgeoisie, et applique résolument le principe de création consistant à mettre en relief les personnages héroïques du prolétariat et le contenu politique révolutionnaire.

Pour les héros et personnage positifs, il insiste sur le « dépouillement » pour mieux rendre la beauté des héros prolétariens et leur noble esprit communiste.

Par exemple, dans la première partie du deuxième acte, consacrée aux joyeuses manifestations des militaires et des civils à l’occasion de la création du détachement féminin rouge, l’idée dominante reste la glorieuse pensée  «sans armée populaire, le peuple n’a rien  «.

La compagnie a mis tous les moyens en œuvre pour qu’apparaissent au premier plan le représentant du Parti Hong Tchangtsing et le détachement féminin rouge qui est sous sa direction, évitant un style ampoulé qui aurait insisté sur l’atmosphère, afin de ne pas éclipser les personnages héroïques. Certes, le rideau se lève sur le tableau d’une base révolutionnaire en plein épanouissement, mais, dès que Hong Tchang-tsing et les combattantes du détachement féminin entrent en scène d’un pas martial, le décor, l’éclairage, les costumes, loin de submerger les personnages héroïques dans une mer de couleurs, contribuent au contraire, par un jeu approprié de nuances, à mettre en relief les héros : l’azur du ciel et la blancheur immaculée des nuages ne sont là que pour faire ressortir l’écarlate du drapeau du détachement des

combattantes, et les costumes de fête des villageois forment un heureux contraste avec le gris argenté des uniformes sur lequel tranche le rouge vif de l’étoile des casquettes, des parements de col et des brassards.

« Nous portons sur nos casquettes l’étoile rouge / Et sur nos cols les drapeaux rouges de la révolution »

Ces deux vers symbolisent la loyauté et la fidélité de Hong Tchang-tsing et des combattantes du détachement féminin qui suivent la ligne révolutionnaire du président Mao.

Citons par exemple dans le quatrième acte l’épisode dans lequel l’armée et le peuple fraternisent ; la compagnie a pris soin de ne pas choisir pour les villageois des costumes de couleurs trop vives, pour mieux mettre en valeur l’image magnifique et éclatante de Hong Tchang-tsing, de Wou Tsing-houa et de l’armée populaire héroïque.

Dans le choix des costumes pour les personnages, la compagnie s’est résolument opposée à la tendance naturaliste consistant à présenter sur scène les vêtements de la vie ordinaire, ainsi qu’à la tendance formaliste poussant à se dégager de la réalité quotidienne, à s’éloigner du contexte historique et à faire de l’art pour l’art, tendances toutes deux nuisibles à la représentation du peuple travailleur.

Prenons pour exemple le détachement féminin rouge dirigé par Hong Tchang-tsing et qui est une branche de l’armée révolutionnaire des ouvriers et des paysans, lesquels, de génération en génération, ont été atrocement exploités et opprimés par les propriétaires fonciers et la bourgeoisie. Au temps des rudes combats où l’ennemi était numériquement supérieur, les costumes militaires, de couleur grisâtre, étaient pour la plupart rapiécés. Certes, ces pièces étaient opportunes et agréables à l’oeil, ne donnant aucunement l’impression de grossièreté.

Enfin, en recourant à la méthode de création consistant à combiner le réalisme révolutionnaire avec le romantisme révolutionnaire, et grâce à la netteté et à l’intensité des sentiments d’amour et de haine de classe, l’art scénique célèbre avec ardeur les personnages héroïques et dénonce en profondeur les types négatifs.

Citons pour exemple le cinquième acte : en couvrant la retraite de ses compagnons d’armes, Hong Tchang-tsing est grièvement blessé ; lorsqu’il va s’évanouir, nous avons composé comme fond de tableau une mer de nuages qui recouvre le ciel de ses flots sombres alors qui le tonnerre gronde sourdement dans le lointain.

Et lorsque Nan le Tyran, saisi de panique, s’approche prudemment de Hong Tchang-tsing avec sa troupe, au moment où ce dernier repousse avec indignation les bandits en les foudroyant du regard, nous avons entrecoupé la scène d’une série de violents coups de tonnerre et d’éclairs qui zèbrent cette mer de nuages sombres.

Ils soulignent l’image grandiose de Hong Tchang-tsing qui se tient debout, ferme et inflexible, comme sur un piédestal : symbole de la puissance infinie qui va détruire tout le monde ancien et présage du déclenchement imminent de la tempête de la révolution.

La réussite de la création du premier ballet à thème révolutionnaire contemporain de notre pays Le Détachement féminin rouge est une victoire éclatante de la ligne révolutionnaire prolétarienne du président Mao en matière littéraire et artistique, un riche acquis dû au labeur minutieux de la camarade Kiang Tsing qui y a personnellement voué tous ses soins.

Ce succès a frayé une voie toute nouvelle au développement et à l’épanouissement du ballet chinois.

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A propos de ‘‘changer’’

Par Pïao Hsing-chou, président du comité révolutionnaire de la brigade de production Kienkouo du district de Tiéli, 1972

J’étais autrefois un simple membre de la brigade de production, et avais pour travail de conduire les chars à bœufs. Pendant la Grande Révolution culturelle prolétarienne, les paysans pauvres et moyens-pauvres m’ont élu aux postes de direction que j’occupe actuellement : président du comité révolutionnaire de la brigade et membre permanent du comité révolutionnaire du district.

Ma situation a changé, mes fonctions et conditions de travail aussi. Et, mes idées, vont-elles changer aussi ?

La pratique et l’étude de la brillante pensée philosophique du président Mao m’ont fait comprendre que tout évolue, tout change et que la pensée de l’homme ne fait pas exception.

Le changement est absolu et le non-changement relatif.

Si l’on ne change pas en bien, on change en mal ; ne pas changer est chose impossible.

Au début, je n’avais qu’une compréhension extrêmement simpliste de cette question de « changer ».

Je me disais que si les paysans pauvres et moyens-pauvres m’avaient élu président du comité révolutionnaire de la brigade et membre permanent du comité révolutionnaire du district, c’est qu’ils avaient confiance en moi, et qu’en conséquence je garderais fermement le pouvoir et l’exercerais à leur profit, sans jamais changer en aucun cas.

Je me disais également que j’étais fait pour être révolutionnaire, car je suis né dans une famille de paysans pauvres qui a énormément souffert dans l’ancienne société et qui en garde une haine profonde.

Ma mère est membre du Parti de longue date.

Quant à moi-même, je fus admis au Parti à l’âge de 18 ans. Je suis pour ainsi dire né dans un berceau de la révolution, pour ensuite être élevé sous le drapeau rouge.

Et notamment, pendant la Grande Révolution culturelle prolétarienne, le précieux petit livre rouge en main, j’ai suivi la ligne révolutionnaire du président Mao avec les paysans pauvres et moyens-pauvres, ce qui me permit de me tremper.

Maintenant, on peut en tout lieu se faire éduquer par la pensée Mao Zedong, en écoutant la radio, en lisant les journaux, etc. De plus, les responsabilités que j’assume à la brigade et au district ne m’empêchent pas de continuer à travailler avec les membres de la brigade et les affaires au district ne me prennent tout au plus que deux ou trois mois par an, si bien qu’en faisant très attention, je pensais qu’il n’y avait pas de risque pour moi de changer.

Toutefois, les choses dans le monde ne sont pas aussi simples. Notre grand dirigeant, le président Mao, nous enseigne :  «. . tout aspect contradictoire se convertit, dans des conditions déterminées, en son contraire. »

C’est tout ce qu’il y a de plus vrai, et certaines choses qui se sont produites depuis que j’assume ce travail de direction me permirent de m’en rendre profondément compte.

Dans le bureau de la brigade, il n’y a qu’une chaise, le reste étant des bancs.

Autrefois, personne ne faisait attention à celui qui s’asseyait dessus, mais avec le temps, comme j’avais pris l’habitude de m’y asseoir, dès que je mettais les pieds dans la pièce, cette chaise m’était réservée d’office.

Je me disais à ce moment-là que j’avais le droit de m’y asseoir, car parmi les 1 800 habitants de la brigade, j’étais quand même le chef.

Ce qui était mauvais, c’est que j’avais associé ma situation de chef à la chaise ; n’était-ce pas là la naissance d’un sentiment de supériorité engendré par le fait d’être cadre ?

Autre chose encore : quand au début j’allais pour affaire au district, les camarades m’appelaient : « Petit Piao » et cela me faisait plaisir, car je n’avais que 23 ans.

Mais, comme j’apparaissais à des occasions de plus en plus nombreuses, certains commencèrent à m’appeler « membre du comité » ou « dirigeant ».

Au début, je rougissais, car ces appellations me mettaient mal à l’aise, me choquaient même.

Mais au fur et à mesure que les jours passaient, je me mis à m’en accommoder, et quand des paysans pauvres et moyens-pauvres me lançaient amicalement le nom de  «Petit Piao », non seulement je n’y voyais plus aucune familiarité affectueuse, mais j’en étais même mécontent.

Préférer la chaise au lieu des bancs, et l’appellation de « membre du comité » au lieu de « Petit Piao », tout cela prouvait qu’effectivement je commençais à changer.

Par ce changement imperceptible, je m’étais en fait déjà placé sur un autre pied que les masses.

Il y a encore une autre chose qui fut pour moi une grande leçon. Un jour, j’étais de service au district, alors que la brigade entreprenait des travaux hydrauliques.

La terre gelée était si dure que chaque coup de pioche ne faisait qu’égratigner la terre, et le travail avançait avec une lenteur exaspérante.

Comme ce serait bien si l’on employait de la dynamite ! Je m’étais mis aussitôt en rapport avec les services intéressés, lesquels me fournirent toute une charrette de dynamite et de détonateurs pour 1 500 yuans.

J’avais téléphoné immédiatement à la brigade pour qu’on m’envoyât sur-le-champ une charrette.

Il ne faisait pas encore jour que j’arrivais déjà à la brigade. Mais à peine allait-on décharger que le président de l’Association des paysans pauvres et moyens-pauvres se présenta pour s’y opposer : « Laisse tout ça là ! Qui t’a dit d’acheter de la dynamite ? » me demanda-t-il.

« Personne. » répondis-je.

« En as-tu discuté avec quelqu’un ? » poursuivit-il.

« Non, j’ai pris la décision moi-même. » lui répondis-je en me disant qu’en tant que président du comité révolutionnaire de la brigade, j’avais tout de même le droit de décider quand il ne s’agissait que d’une affaire aussi minime !

Il me posa encore une autre question : « Tu as déjà été visiter Tatchai [une brigade de production du district de Siyang, province du Chansi, laquelle est considérée dans notre pays comme un modèle pour l’édification d’une campagne nouvelle, socialiste, en travaillant arrache-pied, suivant le principe de compter sur ses propres forces.

Le président Mao a lancé, en conséquence, le grand appel :  «Que l’agriculture prenne exemple sur la brigade de production de Tatchai » — N.D.T.], est-ce à la dynamite que cette brigade doit sa réputation ?

Je dus reconnaître que non.

Il prononça alors ces mots lourds de sens : « Petit Piao, ce n’est pas la dépense de ces 1 500 yuans qui nous fait mal au cœur, ce qui nous inquiète c’est qu’à coups de dynamite tu risques de faire perdre à notre brigade son esprit de compter sur ses propres forces, l’esprit même qui anime la brigade de Tatchai, tout comme celui de travailler d’arrache-pied. »

Cette critique aiguë fut pour moi une grande leçon, mais je ne pouvais chasser l’idée que j’avais perdu la face devant tant de gens.

Sur le chemin du retour, plongé dans mes réflexions, je me rappelai le grand enseignement du président Mao : « Le pouvoir, qui nous l’a donné ? C’est la classe ouvrière, ce sont les paysans pauvres et moyens-pauvres, ce sont les masses travailleuses qui forment plus de 90 pour cent de la population. »

En effet, mon pouvoir, c’étaient les paysans pauvres et moyens-pauvres qui me l’avaient donné.

Et je n’avais vraiment le pouvoir que quand j’agissais conformément à la pensée Mao Zedong et au désir des paysans pauvres et moyens-pauvres.

Ma première réaction, à savoir que j’estimais avoir le droit de décider, que j’avais perdu la face, alors que j’avais agi contrairement au désir des paysans pauvres et moyens-pauvres,à la pensée Mao Zedong , tout ceci ne prouvait-il pas que je  «changeais » !

Je me rappelai qu’au début de mon accession au poste de président du comité révolutionnaire de la brigade, même quand les masses voulaient acheter une repiqueuse de riz qui ne coûtait que 40 yuans, j’avais demandé l’avis de bien des gens et en avais discuté à maintes reprises avec les cadres de la brigade et des équipes de production.

Or, maintenant qu’il s’agissait d’une somme aussi importante, je prenais seul la décision et estimais par-dessus le marché avoir perdu la face parce que les masses me critiquaient. Tout cela n’était-ce pas une preuve que j’avais changé au point de me détacher des masses, et qu’à mes yeux les masses ne comptaient plus ?

Si je continuais dans ce sens, j’allais assurément à ma propre perte.

Le changement qui se produisait en moi par suite du changement de ma situation se manifestait en particulier dans mes sentiments, ce qui était le premier pas vers le changement sur le plan idéologique.

Il y eut deux choses, à ce sujet, qui éveillèrent ma vigilance. Une fois, en entrant dans le bureau de la brigade, j’aperçus le camarade Wang Hai qui m’y attendait, assis en bouddha, les pieds nus, sur mon bureau.

« Ecoute, si tu veux t’asseoir, il y a tout de même des sièges, en voilà des façons ! »

Gêné, le camarade Wang Hai préféra s’en aller. Son départ me mit mal à l’aise et une lutte intérieure s’engagea chez moi.

Je me disais que nous étions membres d’une même brigade de production, d’une même section de la milice, que pendant la Grande Révolution culturelle nous avions combattu ensemble, et voilà que maintenant j’exigeais de lui de « bonnes façons » ?

Quelle genre de « bonnes façons » voulais-je après tout ? Une autre fois, alors que revenant d’une réunion au district, j’étais en train de manger, la grand-mère Yu de l’équipe N° 1 vint me trouver pour m’annoncer que son fils était malade, me demandant d’aller le voir.

Je ne me dérangeai pas immédiatement et quelques instants plus tard, elle revint pour insister. Je me sentis honteux, au point que le riz semblait grincer comme du sable dans ma bouche, impossible d’en avaler davantage. J’allai aussitôt prendre des dispositions pour faire soigner son fils.

Cette affaire me rappela une chose semblable qui s’était passée en hiver 1966.

Un soir, j’étais également en train de manger en revenant des champs quand mon frère m’apprit que grand-mère Souen était malade.

Je n’avais pas attendu d’avoir fini mon repas pour aller chercher un médecin et acheter les médicaments.

Et quand tout fut arrangé, il était près de minuit, j’avais les pieds gelés, mais je me sentais heureux.

Ainsi en tant que simple membre de la brigade, j’avais manifesté un tel dévouement pour les paysans pauvres et moyens-pauvres, et maintenant que j’étais président du comité révolutionnaire, mes sentiments envers mes frères de classe se refroidissaient, n’était-ce pas là changer ?

Le président Mao nous enseigne : « Dans la société de classes, chaque homme occupe une position de classe déterminée et il n’existe aucune pensée qui ne porte une empreinte de classe. »

Pour être né dans une famille de paysans pauvres et avoir grandi sous le drapeau rouge, je n’en vis pas moins dans une société de classes.

D’un côté, avec l’éducation du Parti, j’ai assimilé la pensée Mao Zedong ; d’un autre, des choses pernicieuses, bourgeoises n’ont pu manquer de me marquer dans une large mesure. En conséquence, une lutte entre l’intérêt commun et l’intérêt privé se poursuit chez moi sur ce problème fondamental qu’est la conception du monde, et ces contradictions se développent en moi, qui suis passé de simple membre de la brigade de production en un détenteur du pouvoir, dans de nouvelles conditions, et se transforment l’une en l’autre.

Je me trouvais donc face à deux aspects : progrès d’un côté, recul de l’autre.

J’évoluais dans le sens du progrès, et l’intérêt commun prenait le dessus, quand j’arrivais à étudier consciencieusement la pensée Mao Zedong, quand je luttais consciemment contre l’égoïsme et critiquais le révisionnisme, et réformais ma conception du monde ; par contre, je reculais et l’intérêt privé prenait le dessus, quand je relâchais mes efforts pour ma refonte idéologique.

Ceci me fit comprendre profondément qu’on ne devient révolutionnaire que par ses efforts conscients et jamais uniquement en raison de ses origines.

L’affirmation selon laquelle on naît révolutionnaire nie en fait la lutte entre les contradictions et leur transformation l’une en l’autre, nie en fait la nécessité de la refonte idéologique.

Notre grand dirigeant, le président Mao nous enseigne : « Elle [la dialectique matérialiste] considère que les causes externes constituent la condition des changements, que les causes internes en sont la base, et que les causes externes opèrent par l’intermédiaire des causes internes. »

La pratique me fit comprendre que les conditions objectives sont importantes pour le changement des idées de l’homme, sans cependant être absolues, car les causes externes ne peuvent produire leur effet que par l’intermédiaire des causes internes.

Par exemple, deux sortes de conditions objectives de changement sont apparues pour moi depuis que de simple membre de la brigade j’ai accédé à un certain poste de direction : d’une part j’ai davantage d’occasions d’étudier, la possibilité de prendre rapidement connaissance des documents émanant des autorités supérieures, la possibilité de bénéficier de l’aide et des conseils des dirigeants et des camarades, ce qui est favorable pour saisir l’esprit des instructions ; ce sont là les conditions qui favorisent mon évolution dans le sens positif.

D’autre part, étant donné ma nouvelle situation, je suis en vue dans des occasions de plus en plus nombreuses, des gens me flattent, j’ai à consacrer plus de temps qu’autrefois à des réunions ou à écouter les rapports, ce qui réduit d’autant le temps que je consacrais normalement au travail collectif.

Ceci risque de faire de moi une sorte d’herbe aquatique, flottant au-dessus du travail au lieu d’y plonger ses racines, et constitue le côté nuisible de nature à me faire évoluer dans le sens négatif.

Un révolutionnaire authentique doit s’armer l’esprit avec la brillante pensée philosophique du président Mao, élever sa conscience de la nécessité de poursuivre la révolution, mettre en œuvre son activité subjective, adopter une juste attitude envers les conditions matérielles, les analyser, les mettre à profit et transformer les défavorables en favorables.

Citons comme exemple la question du rapport entre les réunions et la participation au travail productif.

Sans faire de réunions, impossible de propager et d’appliquer les mesures politiques du Parti, ce qui influe sur le travail, et en ne participant pas au travail productif, on se détache des masses, et à la longue on devient paresseux, gourmand, on s’ingénie à s’approprier les biens de la communauté, à s’emplir les poches et finalement on change.

C’est une contradiction que de vouloir à la fois faire des réunions et participer au travail productif.

Pour la résoudre, je mets chaque minute à profit pour participer au travail des champs ; d’autre part, en ce qui regarde la gestion de la brigade, je me fixe comme principe de m’occuper uniquement des affaires importantes, de sorte que l’on ait une bonne division du travail et qu’aucun domaine ne soit négligé.

Ainsi l’équipe dirigeante se trouve débarrassée des mille petites affaires de routine et a plus de temps disponible pour participer au travail de production agricole.

Un autre exemple.

En raison de mon rôle de dirigeant et de la nécessité du travail, on me demande souvent de prendre place à la tribune. Au début, je craignais que cela ne me détachât des masses et j’essayais en conséquence de refuser.

Mais je compris par la suite que dans n’importe quelle réunion, il faut bien qu’il y ait des gens qui s’installent à la tribune, et que la question de se détacher ou non des masses relève de celle de savoir si les masses comptent ou non pour soi. Ce qui est dangereux, ce n’est pas d’être à la tribune, mais de n’avoir pas en vue l’intérêt des masses.

De même changer de situation pour devenir dirigeant n’a rien de dangereux en soi ; le danger, c’est de se mettre à rechercher le faste et le renom, de considérer comme privilèges attachés aux fonctions les facilités dont on bénéficie en raison de son travail, de se considérer supérieur aux autres par le fait même de la division du travail.

C’est là justement le commencement de « l’évolution pacifique » vers le capitalisme.

En conséquence, notre attitude doit être d’envisager les conditions en tenant compte des deux aspects de la contradiction, l’aspect positif et l’aspect négatif, c’est ainsi seulement que l’on peut être sûr d’évoluer dans le sens favorable à la révolution.

Le président Mao nous enseigne : « Sur le plan idéologique, la question de savoir qui l’emportera, le prolétariat ou la bourgeoisie, n’est pas encore vraiment résolue.

Nous avons à soutenir un long combat contre l’idéologie bourgeoise et petite-bourgeoise.

Ce serait une erreur de ne pas comprendre cela, de renoncer à la lutte idéologique. »

Quel que soit le sens dans lequel changent nos idées, c’est un reflet de la lutte aiguë qui se livre dans la société entre les deux classes et les deux conceptions du monde sur le plan idéologique.

Dans une telle lutte, nous, les révolutionnaires, devons adopter une attitude active, d’offensive, vaincre les idées bourgeoises avec la pensée Mao Zedong, pour exercer la dictature du prolétariat dans le domaine idéologique et politique.

Nous devons étudier à fond la pensée Mao Zedong, nous armer l’esprit avec les théories du président Mao sur la continuation de la révolution sous la dictature du prolétariat, lutter contre l’égoïsme et critiquer le révisionnisme, et transformer consciemment notre conception du monde.

C’est ainsi seulement que les hommes ne deviendront pas révisionnistes et que le pouvoir ne changera pas de couleur. En particulier, dans la situation actuelle où nous avons remporté de grandes victoires, nous devons, au moyen de la dialectique matérialiste qui veut que l’on tienne compte des aspects positif et négatif d’une même contradiction, déceler les nouveaux courants de la lutte de classes, rester vigilants pour contrer les balles enrobées de sucre que les ennemis cherchent à nous lancer à chaque instant.

Nous devons nous habituer à nous forger au milieu des invectives et savoir prévenir également notre propre chute au milieu des applaudissements.

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Voie socialiste ou voie capitaliste ?

15 août 1967, par les rédactions du Hongqi et du Renmin Ribao

La Chine d’aujourd’hui est le foyer des contradictions dans le monde et le centre de la tempête de la révolution mondiale.

Où va la Chine ? Suivra-t-elle la voie socialiste ou la voie capitaliste ? C’est là non seulement la question fondamentale de la politique chinoise, mais aussi une question touchant le sort de la révolution prolétarienne mondiale.

Sur cette question fondamentale, il existe, depuis plusieurs décennies, dans chaque étape historique du développement de la révolution chinoise et à chaque moment crucial marquant un tournant de la révolution, deux lignes diamétralement opposées au sein du Parti communiste chinois, entre lesquelles la lutte est acharnée.

Une ligne soutient que la révolution chinoise doit nécessairement se faire sous la direction du prolétariat, qu’elle doit entrer dans l’étape de la révolution socialiste en passant par l’étape de la révolution de démocratie nouvelle et que la révolution sous la dictature du prolétariat doit être menée jusqu’au bout pour réaliser finalement le communisme. C’est là la ligne révolutionnaire prolétarienne incarnée par notregrand guide, le président Mao.

L’autre ligne se propose de supprimer la direction du prolétariat sur la révolution chinoise, de pratiquer le réformisme bourgeois, et, dans l’étape du socialisme, s’oppose à la révolution socialiste et à la dictature du prolétariat, emprunte la voie capitaliste, c’est-à-dire cherche à ramener la Chine sur la voie ténébreuse du régime semi-colonial et semi-féodal.

C’est là la ligne réactionnaire bourgeoise poursuivie obstinément par Tchen Tou-sieou, Kiu Tsieou-pai, Li Li-san, Wang Ming, Tchang Kouo-tao, jusqu’au plus haut des responsables qui, bien que du Parti, se sont engagés dans la voie capitaliste, et ce dernier est le représentant le plus typique de cette ligne réactionnaire.

Les deux lignes diamétralement opposées décident de deux avenirs et de deux destins complètement contraires de la révolution chinoise.

C’est au cours de la lutte entre ces deux lignes que la révolution chinoise, sous la direction de notre guide prestigieux, le président Mao, va victorieusement de l’avant à travers les écueils.

L’essence de cette lutte, c’est la question de savoir quelle voie doit suivre la Chine. Le centre de cette lutte réside toujours dans la question du pouvoir politique, en d’autres termes, la question de savoir quelle classe doit exercer la dictature.

Notre grand guide, le président Mao, nous enseigne : au cours de l’étape de la révolution démocratique, l’essentiel du programme du Parti communiste chinois est la dictature que les classes révolutionnaires exercent en commun sous la direction du prolétariat ; au cours de l’étape de la révolution socialiste, l’essentiel du programme du Parti communiste chinois est la dictature du prolétariat sous la forme de la dictature démocratique populaire.

Dans sa grande œuvre La démocratie nouvelle, le président Mao a posé dès le début la question : Où va la Chine ? Dans cette brillante œuvre marxiste-léniniste, il a synthétisé complètement, profondément et systématiquement l’expérience historique de la révolution chinoise et de la révolution mondiale, a dressé scientifiquement le programme de la révolution de démocratie nouvelle sur les plans politique, économique et culturel et a tracé d’une façon conséquente la voie à suivre dans le passage de la révolution de démocratie nouvelle à la révolution socialiste.

Il a indiqué :

La première phase, la première étape de cette révolution n’est certainement pas et ne peut certainement pas être l’édification d’une société capitaliste placée sous la dictature de la bourgeoisie chinoise, cette première phase doit s’achever par l’édification d’une société de démocratie nouvelle placée sous la dictature conjointe de toutes les classes révolutionnaires chinoises à la tête desquelles se trouve le prolétariat chinois ; ensuite seulement, la révolution progressera vers la seconde phase — la phase de l’édification de la société socialiste en Chine.

Mao Zedong, La démocratie nouvelle

Le président Mao a catégoriquement réfuté les allégations absurdes et réactionnaires de ceux qui désiraient instaurer la dictature de la bourgeoisie en Chine.

Avec netteté, il a indiqué : si Ton tient compte des conditions extérieures aussi bien qu’intérieures de la Chine, quiconque rêve d’édifier une société capitaliste placée sous la dictature de la bourgeoisie se jettera finalement dans les bras des impérialistes ; à nouveau, la Chine ne sera plus qu’une colonie et une semi-colonie et elle sera partie du monde réactionnaire, impérialiste.

Ceux que le président Mao a réfutés sans merci étaient non seulement Wang Ming, un opportuniste de droite tristement connu depuis longtemps, mais aussi le plus haut des responsables au sein du Parti engagés dans la voie capitaliste, aujourd’hui démasqué.

Ce dernier est un vieil opportuniste, un révisionniste et un représentant de la bourgeoisie infiltré dans notre parti.

Aux premiers jours des années vingt déjà, il chantait exactement sur le même ton que le traître Tchen Tou-sieou.

Il attaqua perfidement les révolutionnaires prolétariens, prétendant à propos de la prise du pouvoir qu’« en considérant la situation actuelle en Chine, elle ne peut naturellement être immédiatement réalisée par un prolétariat si jeune. Puisqu’il s’agit d’une chose qui se produira dans un avenir éloigné, il est inutile de gaspiller beaucoup de mots pour en discuter. » (Critique du travail passé et plan pour le travail futur du club, 20 août 1923)

Peu après le coup d’État contre-révolutionnaire déclenché le 12 avril 1927 par Tchiang Kaï-chek, toujours ce même responsable emboîtant directement le’ pas au renégat Tchen Tou-sieou, à Wouhan, ordonna aux escouades ouvrières de remettre au Kuomintang plusieurs milliers de fusils.

Qui plus est, il se rendit en personne à une réunion convoquée par le Département des Ouvriers du Comité exécutif central du Kuomintang pour y faire un compte rendu sur « la signification de la dissolution spontanée des escouades ouvrières par la Fédération générale des Syndicats de la province du Houpei ainsi que sur le déroulement de ces événements. » [Minkouo Jcbao de Hankeou, 5 juillet 1927]

Après la publication de La démocratie nouvelle du président Mao, se manifestant à nouveau, il a attaqué directement le président Mao en prenant exactement le contre-pied de cet article. Il est allé jusqu’à prodiguer des éloges à Tchiang Kaï-chek, alléguant que ce dernier était le « drapeau de la révolution ».

Il a ajouté :

« J’estime que la révolution chinoise peut se dérouler sous le drapeau des Trois principes du peuple du Kuomintang, tout au moins en ce qui concerne la phase de la révolution démocratique ; les choses se feront beaucoup plus facilement que si l’on utilisait un autre drapeau. » (Problèmes stratégiques et tactiques de la révolution chinoise, octobre 1942)

II a déclaré diaboliquement : « Pourquoi ne pas dire que nous appliquons les Trois principes du peuple au lieu d’entreprendre obstinément autre chose ? » Ainsi, ce vieil opportuniste a révélé dans toute sa nudité son visage de traître qui combat et brade la révolution !

Après notre victoire dans la Guerre de Résistance contre le Japon, utilisant son valet Tchiang Kaï­chek, l’impérialisme américain a tenté de transformer la Chine en une colonie soumise à la domination des seuls Etats-Unis.

A ce moment-là, le peuple chinois menait une lutte à mort contre l’impérialisme, le féodalisme et le capitalisme bureaucratique. C’était une grande bataille décisive touchant deux destins, deux avenirs de la Chine.

Le problème du pouvoir se posait sous une forme encore plus aiguë devant le prolétariat. Le président Mao a attiré à temps l’attention de tout le Parti et du peuple du pays entier sur ce point.

Dans son brillant discours intitulé La situation et notre politique après la victoire dans la Guerre de Résistance contre le Japon, il a indiqué :

Désormais, l’objet de la lutte sera le genre de pays à édifier. Edifier un pays de démocratie nouvelle, des larges masses populaires, placé sous la direction du prolétariat, ou un pays semi-colonial et semi-féodal soumis à la dictature des grands propriétaires fonciers et de la grande bourgeoisie ? Ce sera là une lutte fort complexe.

Elle revêt, à l’heure actuelle, la forme d’une lutte entre Tchiang Kaï-chek, qui cherche à usurper les fruits de la victoire de la Guerre de Résistance, et nous, qui nous opposons à cette usurpation.

Au cours de cette période, ne pas lutter ferme et aller faire cadeau à Tchiang Kaï-chek des fruits qui doivent revenir au peuple serait de l’opportunisme.

Mao Zedong, La situation et notre politique après la victoire dans les guerres de résistance contre le Japon

Le président Mao a fait encore remarquer :

Tchiang Kaï-chek cherche toujours à arracher au peuple la moindre parcelle de pouvoir, le moindre avantage conquis. Et nous ? Notre politique consiste à lui riposter du tac au tac et à nous battre pour chaque pouce de terre.

Mao Zedong, La situation et notre politique après la victoire dans les guerres de résistance contre le Japon

Et comme Tchiang Kaï-chek affile maintenant ses épées, nous devons affiler les nôtres aussi.

Mao Zedong, La situation et notre politique après la victoire dans les guerres de résistance contre le Japon

Le représentant de l’opportunisme critiqué ici par le président Mao n’est autre que le plus haut des responsables qui, bien quedu Parti, se sont engagés dans la voie capitaliste.

Ce vieil opportuniste a, encore une fois, formulé systématiquement sa ligne de capitulation nationale et de classe – ligne qui s’opposait à la révolution et la trahissait — à ce moment crucial historique de la grande lutte décisive entre les deux destinées et entre les deux avenirs de la Chine.

Il a prôné : « Les principales formes de la lutte menée dans le cadre de la révolution chinoise sont devenues pacifiques, parlementaires ; la lutte est une lutte de masse légale et une lutte parlementaire. » (Rapport sur la situation actuelle, février 1946)

II a demandé à notre parti de livrer à Tchiang Kaï-chek toutes ses troupes et tout son armement, pour « en faire une armée nationale, une armée de défense nationale, des troupes de sécurité publique et des forces d’autodéfense », et que l’on « supprime les organisations du Parti » dans l’armée.

Il a demandé à notre parti « de cesser de diriger et de commander directement Vannée pour qu’elle soit placée sous le commandement unifié du ministère de la Défense nationale » [Rapport sur la situation actuelle, février 1946 ­ iI s’agit du ministère de la Défense nationale du Kuomintang]. Il a voulu en fait, avec tout cela, obtenir les bonnes grâces de Tchiang Kaï-chek, en s’embellissant et se présentant à ce dernier.

Il a eu même l’effronterie de dire : il faut « savoir mener une campagne électorale, pour que tout le monde vote en votrefaveur », « étant devenus un des partis gouvernementaux [II s’agit des partis gouvernementaux du gouvernement du Kuomintang], nous ne sommes plus un parti d’opposition mais un parti au pouvoir, certains vont assumer de hautes fonctions. Fonctionnaires du Gouvernement central, nous l’avons été en 1927, tout a été supprimé dès que la partie adverse a engagé l’action armée ; cette fois-ci, la chose ne se reproduira plus. » (Rapport sur la situation actuelle, février 1946)

Cette affirmation révèle on ne peut mieux ses pensées les plus secrètes !

Les traîtres au prolétariat qu’étaient les socialistes de droite et les anciens révisionnistes Bernstein, Kautsky et consorts, prônaient tous la voie parlementaire, s’opposaient à la révolution par la violence, vendaient les intérêts du prolétariat et servaient d’ornement et de complices au pouvoir réactionnaire de la bourgeoisie.

Le plus haut des responsables qui, bien que du Parti, se sont engagés dans la voie capitaliste est du même acabit que ces gens-là !

S’il y a quelque différence, c’est qu’il voulait livrer le pouvoir et l’armée populaire alors qu’en Chine, le prolétariat disposait déjà d’une armée de plus de 1 200 000 hommes et avait établi le pouvoir populaire dans des régions comptant au total une population de plus de 130 millions d’habitants. Cette capitulation et cette trahison monstrueuses sont d’autant plus méprisables et perfides !

Au moment où le plus haut des responsables du Parti engagés dans la voie capitaliste s’employait à vendre les fruits de lavictoire de la Guerre de Résistance contre le Japon, les chefs de file de « partis communistes » en France et en Italie, tels que Thorez, Togliatti et consorts, concluaient des tractations politiques avec la bourgeoisie au détriment des fruits de la victoire acquise par le peuple au prix de son sang ; ils remirent à la bourgeoisie des centaines de milliers de fusils — armes révolutionnaires du prolétariat — en échange de fonctions comme celles de « vice-président du Conseil » d’un État bourgeois et sont devenus ainsi des criminels dans l’Histoire !

Devant ce tournant décisif de l’Histoire, notre grand guide, le président Mao Zedong, nous a dit :

Les armes du peuple, fût-ce un fusil ou une cartouche, il faut les garder toutes, il ne faut pas les livrer.

Mao Zedong, Sur les négociations de Tchang-King

Les droits conquis par le peuple ne doivent jamais être abandonnés à la légère, il faut se battre pour les défendre.

Mao Zedong, La situation et notre politique

S’il [le Kuomintang] tient à se battre, nous l’anéantirons définitivement.

Mao Zedong, Sur les négociations

Animé de l’héroïsme intrépide du prolétariat, notre grand guide, le président Mao, a tenu tête au contre-courant capitulard poussant à « livrer les fusils », qui se déchaînait alors à l’échelle internationale ; il a osé lutter et arracher la victoire, donnant un brillant exemple aux révolutionnaires prolétariens du monde entier. Et cela a démontré la puissance infinie de la pensée toujours victorieuse de Mao Zedong.

C’est précisément sous la direction clairvoyante du président Mao que notre parti, notre peuple et notre armée, suivant la juste orientation et tenant fermement le fusil en main, ont renversé tous les obstacles, avancé triomphalement sur la large voie de la révolution, remporté finalement la grande victoire dans la Guerre de Libération du peuple et fondé la République populaire de Chine.

C’est là l’impitoyable verdict prononcé par l’Histoire contre le capitulationnisme de classe et le capitulationnisme national du plus haut des responsables du Parti engagés dans la voie capitaliste !

II

La fondation de la République populaire de Chine a fait passer l’histoire du pays à une nouvelle étape, à savoir de l’étape de la révolution de démocratie nouvelle à celle de la révolution socialiste.

A ce moment-là, la lutte entre les deux lignes était centrée sur la question de savoir si la Chine nouvelle qui venait de naître prendrait la voie socialiste ou la voie capitaliste. Cette lutte, en dernière analyse, se ramène à ceci : exercer en Chine la dictature du prolétariat ou celle de la bourgeoisie ?

A la veille de la victoire à l’échelle nationale de la révolution de démocratie nouvelle, le président Mao a clairement indiqué dans son œuvre brillante, Rapport à la deuxième session plénière du Comité central issu du VIIe Congrès du Parti communiste chinois :

Quand la révolution chinoise aura triomphé dans tout le pays et que le problème agraire aura été résolu, deux contradictions fondamentales n’en subsisteront pas moins en Chine. La première, d’ordre intérieur, est la contradiction entre la classe ouvrière et la bourgeoisie.

La seconde, d’ordre extérieur est la contradiction entre la Chine et les pays impérialistes.

C’est pourquoi, après la victoire de la révolution démocratique populaire, le pouvoir d’État de la république populaire sous la direction de la classe ouvrière ne devra pas être affaibli, mais renforcé.

Mao Zedong, Sur les négociations

Plus tard, le président Mao a indiqué dans son discours sur la ligne générale du Parti au cours de la période de transition :

La fondation de la République populaire de Chine, le 1er octobre 1949, marquait fondamentalement la fin de l’étape de la révolution de démocratie nouvelle et ouvrait celle de la révolution socialiste.

« La ligne et la tâche générales du Parti au cours de cette période de transition consistent à réaliser graduellement, en une période relativement longue, l’industrialisation socialiste du pays, d’une part, et la transformation socialiste, par l’État, de l’agriculture, de l’artisanat, de l’industrie et du commerce capitalistes, d’autre part.

Cette ligne générale est un phare qui éclaire notre travail dans tous les domaines ; si nous nous en écartons dans notre travail, nous commettrons des erreurs de droite ou de gauche. »

A ce nouveau tournant important, le plus haut des responsables du Parti engagés dans la voie capitaliste est intervenu encore une fois et, en tant que porte-parole de la bourgeoisie, a contrecarré la ligne révolutionnaire prolétarienne du président Mao.

Il s’est démené fébrilement en faveur du développement du capitalisme tant dans les villes que dans les campagnes.

Il a lancé le mot d’ordre appelant à « lutter pour la consolidation du régime de démocratie nouvelle » [Allocution au Comité national de la Conférence consultative politique du Peuple chinois, 4 novembre 1951] et a débité cette absurdité qu’« en Chine, il n’y a pas trop de capitalisme, mais trop peu », qu’« il faut développer l’exploitation capitaliste, car elle est facteur de progrès » [Cité dans Patriotisme ou trahison de la patrie ?].

Il a dit que «plus intense est l’exploitation, plus grand est le mérite », que « ce mérite historique est immortel. » [Allocution au Ier Congrès national de la jeunesse, 12 mai 1949} A la campagne, il a préconisé de développer et de conserver pendant une longue période l’économie des paysans riches. Après la faillite complète de son projet d’établissement d’une république bourgeoise,

Il a encore formulé une ligne réactionnaire visant à développer le capitalisme et à établir la dictature de la bourgeoisie en Chine.

Ce plus haut des responsables du Parti engagés dans la voie capitaliste s’opposait de toutes ses ‘forces à ce que la Chine prît la voie socialiste.

Il a dit : « Prendre des mesures socialistes bien sérieuses en Chine, il n’en sera question que dans un avenir fort lointain » [Allocution à la lère session de la Conférence consultative politique du Peuple chinois, 21 septembre 1949], affirmant qu’il faudra y mettre vingt ans, voire trente ans ; ses conjectures quant au temps nécessaire diffèrent, mais de toute façon, il voulait coopérer avec les capitalistes pendant plusieurs dizaines d’années, réaliser d’abord l’industrialisation, puis la nationalisation de l’industrie et la collectivisation de l’agriculture.

« Plus tard, une fois l’industrialisation réalisée, il y aura un plus grand nombre d’usines, et partant, on produira davantage de choses ; c’est alors qu’on fera le socialisme » [Allocution au Ier Congrès national de la jeunesse, 12 mai 1949 ].

En un mot, « lorsque, dans l’avenir, la Chine aura une surproduction industrielle, ce sera le moment d’entreprendre le socialisme » [Intervention aux causeries d’industriels et de commerçants, 25 avril 1949].

La « surproduction industrielle » ! C’est une caractéristique du capitalisme.

Ici, il a révélé par un seul mot son ambition effrénée de développer le capitalisme ! En fait, ces procédés préconisés par lui ne sont absolument pas nouveaux ; c’est la méchante pacotille de la « théorie des forces productives » de Trotski, Boukharine, Rykov et autres anciens révisionnistes que Lénine et Staline avaient démolie dans les premiers temps qui suivirent la fondation de l’Etat soviétique.

Il nie radicalement le stimulant que la dictature du prolétariat et les rapports de production socialistes, rapports de production avancés, exercent sur le développement des forces productives ; il nie radicalement le fait que les masses ouvrières et paysannes sont les créatrices des richesses de la société ainsi que la véritable force motrice qui fait progresser l’Histoire. Il ne voit que les messieurs les capitalistes, ne pense qu’à réaliser, en comptant sur eux, des « exploits immortels », à édifier la patrie selon son idéal »!

Et de quelle sorte de « socialisme » parle-t-il ? Lisez ce passage qui en vaut la peine : « Maintenant, à l’étape de la démocratie nouvelle, vous, capitalistes, vous pouvez faire jouer pleinement votre initiative et, à l’avenir, quand on passera au socialisme, comment faire ?

La dernière fois, j’en ai parlé à M. Song Fei-king [directeur de l’Usine de Filature et de Tissage de Laine « Tong-Ya » de Tientsin, un contre-révolutionnaire obstiné ; après la Libération, il a été porté aux nues par le plus haut des responsables du Parti engagés dans la voie capitaliste et s’est réfugié peu après à l’étranger].

J’ai dit : « Maintenant, vous ne gérez qu’une usine ; à l’avenir, vous pourrez en gérer deux, trois… huit ; quand le pays aura passé au socialisme, sur l’ordre de l’État, vous lui livrerez ces usines, ou bien il vous les rachètera.

Si l’Etat n’a pas d’argent à ce moment, il pourra émettre des emprunts nationaux, et puis il confiera encore ces huit usines à votre gestion, vous serez toujours le directeur, mais directeur d’usines d’Etat.

Comme vous êtes capable, l’Etat Vous confiera encore huit autres usines, soit seize usines en tout. Votre salaire ne diminuera pas, au contraire il augmentera. Mais vous devez bien gérer ces usines. Est-ce que vous accepterez ? M. Song a répondu : « Naturellement, j’accepterais. »

A l’avenir, nous convoquerons une réunion pour discuter de la manière de passer au socialisme, il est certain que tout le monde viendra participer à la réunion non en fronçant le sourcil mais avec le sourire. » [Interventions aux causeries d’industriels et de commerçants, 25 avril 1949]

Quelle aubaine !

D’une main, ce capitaliste vend huit usines à l’État et de l’autre, il en reçoit seize, et cela s’appelle « socialisme ! »

A ce moment-là, une foule de capitalistes disaient effectivement avec le sourire : « Auparavant nous ne savions rien de ce que pensait le Parti communiste. Maintenant nous commençons à en avoir une idée. »

Alors, le plus haut des responsables du Parti engagés dans la voie capitaliste leur a dit d’une façon servile : « Je vous ferai connaître ce que pense le Parti. Je vous dirai ce que vous désirez savoir » [Allocution au Ier Congrès national de la jeunesse, 12 mai 1949].

Quelle servilité ! Quel empressement ! Les anciens et les nouveaux révisionnistes ne prônent-ils pas, les uns comme les autres, l’intégration pacifique au socialisme »? Nous en avons ici un spécimen vivant.

Ils sont véritablement « intégrés » au capitalisme ! Cet agent N° 1 de la bourgeoisie « intégré » dans notre parti n’a-t-il pas complètement révélé son visage odieux ?

Dans le but de tromper les gens, le plus haut des responsables qui, bien que du Parti, se sont engagés dans la voie capitaliste, a parlé hypocritement de la dictature du prolétariat. Mais la dictature prolétarienne dont il parlait, était une fausse dictature prolétarienne, une vraie dictature bourgeoise.

Dans sa haine implacable pour la classe ouvrière, il a proféré : « Il y a aussi, parmi la classe ouvrière, des gens sur lesquels on ne peut compter. » « Il ne faut pas croire qu’en comptant sur la classe ouvrière, aucun problème ne se posera » [Directive sur le travail de Tientsin, 24 avril 1949].

Il a rayé d’un coup de plume la lutte des classes entre le prolétariat et la bourgeoisie et dont la forme principale se manifeste par la limitation imposée par le prolétariat à la bourgeoisie et la résistance de celle-ci.

A ce sujet, il a clamé publiquement : « Dans un délai de sept ou huit ans, il ne faudra pas imposer de limitations, et ce sera dans l’intérêt de l’État, des ouvriers et de la production » [Intervention aux causeries d’industriels et de commerçants, 25 avril 1949].

Il a par ailleurs déclaré sans vergogne : « Des matières premières aux marchés, le secteur d’Etat et le secteur privé devront se consulter mutuellement et assurer ensemble la répartition » « puisqu’il y a de l’argent, que tout le monde en gagne » [Ibidem].

Il a, de plus, exhorté ouvertement la bourgeoisie à « lutter » contre le prolétariat, disant notamment : « Il vous est nécessaire de lutter contre les ouvriers, sinon, vos usines seront ruinées par la lutte des ouvriers et, à ce moment-là, il ne faudra pas reprocher au Parti communiste de ne pas avoir été bienveillant à votre égard. » [Ibidem]

Vous voyez, pour lui, l’État de dictature prolétarienne dirigé par la classe ouvrière doit s’opposer, non pas à la bourgeoisie, mais à la classe ouvrière.

Il a également déclaré ouvertement : « Aujourd’hui, nous ne voulons pas la dictature d’une classe mais représenter le peuple tout entier. » [Directive sur le travail de Tientsin, 24 avril 1949] N’est-ce pas là trahir totalement la dictature du prolétariat ?

Il s’est opposé furieusement à la transformation socialiste de l’agriculture et a saboté la coopération agricole. Il a calomnié les paysans pauvres, qui furent les premiers à demander à s’organiser, en disant qu’ils étaient des « paysans pauvres ne pouvant pas travailler individuellement » tout simplement parce qu’ils avaient fait faillite [Instructions à An Tse-wen et autres, 23 janvier 1950].

Il a attaqué calomnieusement la proposition visant à faire passer les équipes d’entraide agricole à un stade supérieur, celui des coopératives agricoles de production, en la qualifiant d’ « idée erronée, dangereuse et utopique de socialisme agricole » [Remarques sur le rapport du Comité provincial du Parti du Chansi : « Porter à un niveau plus élevé les organisations d’entraide dans les vieilles régions libérées », 3 juillet 1951].

De concert avec une poignée d’éléments opportunistes de droite, il a réduit largement le nombre des coopératives agricoles de production et en a dissous 200 000 au total. Il a encore dit fielleusement : « Qu’entendons-nous par laisser aller les choses ?

Que ceux qui louent de la main d’œuvre et travaillent individuellement agissent à leur guise, et ce sera très bien si on leur permet à tous de posséder trois chevaux et une charrue. Ceux qui ne permettent pas à autrui de louer de la main d’œuvre et de travailler individuellement ne doivent pas agir comme bon leur semble, ceux qui empêchent d’avoir trois chevaux non plus » [Instructions à An Tse-wen et cintres, 23 janvier 1950].

Ainsi, il a accordé aux paysans riches la liberté de développer l’exploitation, mais ne laisse pas aux paysans pauvres et aux paysans moyens de la couche inférieure la liberté de s’organiser pour s’entraider et coopérer. Il avait la vaine ambition de transformer les vastes régions rurales en paradis des paysans riches, et d’en faire une position à partir de laquelle la bourgeoisie résisterait au prolétariat.

Le pouvoir est depuis toujours un instrument par lequel une classe en opprime une autre.

Si au lieu de développer le socialisme, ce pouvoir politique de la Chine nouvelle, qui venait de naître, avait développé le capitalisme, si au lieu de limiter la bourgeoisie et les paysans riches, il avait limité le prolétariat et les paysans pauvres, et si au lieu de combattre la bourgeoisie, il avait « combattu » le prolétariat, il aurait ainsi complètement renoncé à sa fonction fondamentale qui est de réprimer la résistance de la bourgeoisie et de défendre la révolution et l’édification socialistes. Si tout cela s’était produit, la nature du pouvoir de la Chine nouvelle n’aurait-elle pas été foncièrement autre ?

Le président Mao a fait remarquer à juste titre :

« Quelle serait la situation si notre pays n’avait pas instauré l’économie socialiste ?

Il serait devenu un pays pareil à la Yougoslavie, et en réalité un État bourgeois.

La dictature du prolétariat se transformerait en dictature de la bourgeoisie, et elle serait une dictature réactionnaire, fasciste. C’est une question qui appelle la plus grande vigilance, j’espère que les camarades y réfléchiront sérieusement. »

III

Après l’accomplissement, pour l’essentiel, de la transformation socialiste de la propriété des moyens de production, est-ce que les classes et la lutte des classes existent encore dans la société socialiste ?

Faut-il persévérer dans la dictature du prolétariat et mener jusqu’au bout la révolution socialiste, ou liquider la dictature du prolétariat et frayer la voie à la restauration du capitalisme ?

Il s’agissait là d’un problème théorique et pratique d’une importance majeure qui n’avait pas été réglé dans l’histoire du mouvement communiste international.

C’est à cet autre moment crucial de ce tournant de l’Histoire, que notre grand guide, le président Mao, a publié De la juste solution des contradictions au sein du peuple, Intervention à la conférence nationale du Parti communiste chinois sur le travail de propagande et d’autres ouvrages.

Ces brillants documents qui font époque dressent le bilan de l’expérience historique de la dictature du prolétariat sur le plan international et, pour la première fois dans l’histoire du développement du marxisme, donnent, de manière scientifique, systématique et approfondie, un exposé probant sur les contradictions, les classes et la lutte des classes en société socialiste.

C’était là un important jalon dans le développement du marxisme-léninisme marquant son accès à une étape toute nouvelle, celle de la pensée de Mao Zedong.

Le président Mao a souligné, en termes explicites qu’en société socialiste

la lutte de classes n’est pas encore arrivée à son terme. La lutte de classes entre le prolétariat et la bourgeoisie, entre les diverses forces politiques et entre les idéologies prolétarienne et bourgeoise sera encore longue et sujette à des vicissitudes, et par moments elle pourra même devenir très aiguë.

Mao Zedong, De la juste solution des contradictions au sein du peuple

Il y a encore un certain nombre de gens qui rêvent de restaurer le régime capitaliste, ils mènent la lutte contre la classe ouvrière sur tous les fronts, y compris celui de l’idéologie.

Mao Zedong, De la juste solution des contradictions au sein du peuple

Cependant, le plus haut des responsables qui, bien que du Parti, se sont engagés dans la voie capitaliste, s’est évertué à propager la théorie de « l’extinction de la lutte des classes ». Il a répandu des absurdités de ce genre : Dans notre pays, les classes et la lutte des classes n’existent plus.

« Les capitalistes, les propriétaires fonciers, les paysans riches passeront tous au socialisme. » [Entretien avec un hôte étranger, 13 juillet 1956].

« A l’avenir, il n’y aura plus ni lutte révolutionnaire, ni réforme agraire, ni transformation socialiste » ; « les héros n’ont plus l’occasion de se faire valoir, puisque nous n’avons plus de classe de propriétaires fonciers ni de bourgeoisie à liquider. » [Allocution à la conférence des cadres du Parti de Shanghai, 27 avril 1957]

Quoi, « l’extinction de la lutte des classes » !

Pure idiotie destinée à tromper les gens. La même pacotille que celle de 1′ « Etat du peuple tout entier » et du « Parti du peuple tout entier » dont Khrouchtchev et consorts se sont servis pour usurper la direction du Parti et de l’Etat, une trahison totale et ra plus ignoble envers la dictature du prolétariat !

C’est sous l’écran de fumée de « l’extinction de la lutte des classes » que le plus haut des responsables qui, bien que du Parti, se sont engagés dans la voie capitaliste voulait endormir le prolétariat et le peuple travailleur, laisser se déchaîner à la fois les propriétaires fonciers, les paysans riches, les contre-révolutionnaires, les mauvais éléments, et les éléments dénaturés de tout acabit pour qu’ils déclenchent de furieuses attaques contre le prolétariat, désagrègent la base économique du socialisme, renversent la dictature du prolétariat et restaurent le capitalisme.

Durant cette période, entrant lui-même en scène ou agissant dans la coulisse, le plus haut des responsables qui, bien que du Parti, se sont engagés dans la voie capitaliste, déclencha successivement de frénétiques attaques contre le socialisme et la dictature du prolétariat.

En 1957, juste avant les furieuses attaques des droitiers bourgeois, il s’en prit perfidement au régime socialiste, prétendant qu’ « il n’existe aucun régime bon dans le sens absolu », qu’ « il ne convient pas de considérer que seul notre régime est bon tandis que les autres sont tous inadéquats»[Entretiens avec des étrangers, 17 juin 1956]. Il vanta le régime bicaméraliste bourgeois, disant notamment : « La Conférence consultative politique du Peuple chinois et l’Assemblée populaire nationale ont quelque peu le caractère d’un Sénat et d’une Chambre des Députés », « cela n’est tout simplement pas stipulé dans la Constitution » [Allocution à la réunion du 16 novembre 1956 du Comité permanent de l’Assemblée populaire nationale].

Il cherchait, mais en vain, à transformer la Conférence consultative politique du Peuple chinois et l’Assemblée populaire nationale en un Sénat et une Chambre des Députés de la bourgeoisie, chantant exactement sur la même note que le « Bureau d’Études politiques » de l’alliance Tchang Po-kiun — Louo Long-ki.

Lors de la réunion de Louchan du Parti, en 1959, il soutint activement Peng Teh-houai, ce grand comploteur, grand arriviste et grand seigneur de guerre qui s’était dénommé « Hai Jouei », rêvant ainsi de renverser la direction du Comité central du Parti à la tête duquel se trouve le président Mao.

La réunion ayant jeté la lumière sur l’affaire Peng Teh-houai, il continua sa collusion avec ce dernier et tout en incitant les gens dans la coulisse, complota de réviser le procès-verbal de la réunion antérieurement préparé et d’en faire un document s’opposant à la « déviation de gauche » pour combattre la ligne révolutionnaire prolétarienne du président Mao.

Plus tard, il s’en prit ouvertement à la réunion de Louchan, alléguant entre autres : « la réunion de Louchan a commis une erreur » « il ne fallait pas s’opposer à l’opportunisme de droite » [Allocution au forum des cadres du commandement de la région militaire de Tsinan, 9 juillet 1964] « Il était incorrect de lutter contre l’opportunisme de droite » « ceci a entraîné des séquelles à l’échelle nationale » [Allocution au forum des secrétaires des comités régionaux du Parti de la province du Hopei, 2 juillet 1964.].

Durant les trois années de difficultés temporaires, en particulier, il s’évertua plus frénétiquement encore et en collusion avec les éléments dénaturés de tout acabit de l’intérieur comme de l’extérieur, à entreprendre sur une vaste échelle la restauration contre-révolutionnaire du capitalisme.

Il attaqua avec virulence la ligne générale pour l’édification du socialisme, le grand bond en avant et la commune populaire, proclamant à cor et à cri : « Notre économie est au bord de la ruine. » « La situation n’est pas excellente. » [Allocution à la XVIIIe Conférence suprême d’État, 21 mars 1962] «L’économie est en déséquilibre » [Instructions aux groupes d’enquête de Chekiatchouang et de Wousi de la direction générale du Comité central du Parti, 24 avril 1962] « Les 3/10 en sont dus aux calamités naturelles, et les 7/10 aux désastres provoqués par les hommes. » « Des contradictions très aiguës sont apparues dans Vaillance entre les ouvriers et les paysans. »

Pour des motifs inavoués, il a proclamé démagogiquement que les paysans « n’ont pas l’esprit tranquille », les ouvriers « n’ont pas l’esprit tranquille » et les cadres, non plus, « ne peuvent probablement pas avoir l’esprit tranquille » [Allocution à la réunion de travail du Comité central du Parti, 31 mai 1961], et ainsi de suite…

Il vociférait : « II faut avoir des opposants, que ce soit parmi le peuple ou au sein du Parti, il faut avoir une opposition ouverte » [Allocution, faite le 8 février 1962], ce qui montre qu’il préparait l’opinion publique pour la prise du pouvoir par la bourgeoisie.

Il prêchait l’extension des parcelles individuelles et des marchés libres, la multiplication des petites entreprises assumant l’entière responsabilité de leurs profits et de leurs pertes, la fixation des normes de production sur la base de la famille, encourageant activement l’activité individuelle dans la production.

« II faut opérer un recul suffisant dans l’industrie et aussi dans l’agriculture, disait-il et notamment étendre la fixation des normes de production sur la base de la famille et de l’exploitation individuelle» [Allocution, faite en juin 1962]. « Si des éléments bourgeois apparaissent dans la société, il n’y a rien de terrible. Il ne faut pas craindre le débordement du capitalisme » [Allocution, faite le 22 octobre 1961].

Dans le domaine de la lutte sur le plan international, il prêchait la capitulation devant l’impérialisme, le révisionnisme moderne et les réactionnaires des divers pays, ainsi que l’étouffement de la lutte révolutionnaire des peuples, la fin de la lutte dans nos relations avec l’impérialisme, le révisionnisme moderne et la réaction ainsi que la réduction de l’aide et du soutien à la lutte révolutionnaire des peuples.

Il disait : « Même les États-Unis, nous espérons être en bons termes avec eux. » II est allé jusqu’à se bercer de l’illusion de « développer des relations amicales » [Entretien avec un hôte étranger, 6 mars 1963] avec les États-Unis.

Il prétendait en outre : Khrouchtchev « ne peut pas restaurer le capitalisme en Union soviétique », Khrouchtchev s’oppose « vraiment » à l’impérialisme et « nous devons nous unir avec lui », « chercher un terrain commun et réserver les divergences » et, « de concert avec lui, nous opposer à l’impérialisme » [Entretiens avec des camarades étrangers, 27 juin 1962].

Il est même allé jusqu’à demander au Parti communiste de Birmanie de déposer les armes, prétendant : « Vous pouvez vous passer de vos armes, les enterrer ou vous pouvez incorporer votre armée dans l’armée de défense nationale » [Entretien avec un étranger, 26 avril 1963] et «coopérer » avec Ne Win ; « coopérer pour quoi faire » pour « faire la révolution socialiste » [Entretiens avec des camarades étrangers, 20 juillet 1963].

En août 1962 il a réédité son sinistre livre sur « le perfectionnement individuel », livre qui trahit la dictature du prolétariat et apprend aux gens à devenir de plus en plus révisionnistes grâce à ce soi-disant « perfectionnement », livre qui est devenu alors un véritable « chant thématique » pour la poignée de révisionnistes contre-révolutionnaires dans la préparation de l’opinion publique en vue de restaurer le capitalisme !

Il ressort de tous ces faits impressionnants touchant à la lutte en cours qu’après que la base économique du capitalisme eut été liquidée pour l’essentiel, le plus haut des responsables du Parti engagés dans la voie capitaliste n’a cessé un seul instant de poursuivre ces criminelles activités de restauration du capitalisme.

Durant les trois années qui ont vu surgir des difficultés temporaires, plus particulièrement, il a arboré, avec une hargne non dissimulée, un drapeau noir antiparti en déclarant qu’« il faut une opposition », qu’il faut faire marche arrière, faisant planer une menace extrêmement grave sur le pouvoir du prolétariat par l’offensive généralisée qu’il déclencha contre le Parti et le socialisme sur les fronts politique, économique et idéologico-culturel.

Si l’on avait procédé suivant la ligne révisionniste contre-révolutionnaire préconisée par lui, une grave différenciation des classes se serait fait jour dans les régions rurales ; et dans les villes, on aurait assisté à l’apparition d’un grand nombre de nouveaux éléments bourgeois ; les masses des ouvriers et des anciens paysans pauvres et paysans moyens de la couche inférieure seraient plongées une deuxième fois dans la misère, connaîtraient à nouveau une vie atroce d’esclaves, et de bêtes de somme ; la base économique du socialisme, dans notre pays, serait sabotée de fond en comble, le pouvoir du prolétariat changerait radicalement de nature et il s’opérerait un recul de l’Histoire qui ramènerait le pays dans la vieille voie, celle de la société semi-coloniale et semi-féodale.

Quelle dangereuse perspective !

Notre grand guide, le président Mao, a lancé en 1962, à la 10e session plénière du Comité central issu du VIIIe Congrès du Parti, un grand appel à ne jamais oublier la lutte des classes sonnant ainsi le clairon de la grande contre-offensive générale du prolétariat contre la bourgeoisie.

Le plus haut des responsables qui, bien que du Parti, se sont engagés dans la voie capitaliste fait penser à ces « sauterelles vers la fin de l’automne » que décrit une expression chinoise : chaque jour le rapproche de sa fin !

IV

L’histoire de la dictature du prolétariat nous enseigne que dans la lutte des classes sous la dictature du prolétariat, le pouvoir politique reste en dernière analyse le problème le plus fondamental de tous.

Notre grand guide, le président Mao, ayant dressé le bilan de la riche expérience historique de la dictature du prolétariat international, a entrepris en personne — face au grave fait que constitue le complot de restauration du capitalisme tramé par le plus haut des responsables qui, bien que du Parti, se sont engagés dans la voie capitaliste — de mobiliser les masses révolutionnaires fortes de centaines de millions d’hommes et de les conduire à déclencher la grande révolution culturelle prolétarienne sans précédent dans l’Histoire.

Dès lors, notre révolution sous la dictature du prolétariat est entrée dans une phase nouvelle, marquée par une profondeur et une ampleur plus grandes. C’est une grande bataille décisive entre le quartier général prolétarien du président Mao et le quartier général bourgeois du plus haut des responsables qui, bien que du Parti, se sont engagés dans la voie capitaliste.

Dans la Circulaire du Comité central du Parti communiste chinois en date du 16 mai 1966 — un grand document historique — le président Mao fait remarquer :

Les représentants de la bourgeoisie qui se sont infiltrés dans le Parti, dans le gouvernement, dans l’armée et dans les différents milieux culturels constituent un ramassis de révisionnistes contre-révolutionnaires.

Si l’occasion s’en présentait, ils arracheraient le pouvoir et transformeraient la dictature du prolétariat en dictature de la bourgeoisie.

Certains de ces gens-là ont été découverts par nous ; d’autres ne le sont pas encore ; notamment les individus du genre Khrouchtchev bénéficient encore de notre confiance, ils avaient été formés pour être nos successeurs et se trouvent toujours au milieu de nous.

Les Comités du Parti à tous les échelons doivent prêter une attention suffisante à ce point.

Circulaire du Comité central du Parti communiste chinois (16 mai 1966)

Par « individus du genre Khrouchtchev » se trouvant au milieu de nous, le président Mao ne veut parler de personne d’autre que du plus haut des responsables qui, bien que du Parti, sesont engagés dans la voie capitaliste/et de son quartier général bourgeois.

Pourquoi, au cours des dix-sept années écoulées y a-t-il eu constamment résistance et opposition à la ligne révolutionnaire du président Mao ?

Pourquoi un courant souterrain favorable à une restauration du capitalisme a-t-il plus d’une fois jailli à la surface ?

Avant tout parce qu’un quartier général de la bourgeoisie s’est retranché dans l’appareil même de la dictature du prolétariat. Et ce quartier général de la bourgeoisie constitue la plus grave menace à la dictature du prolétariat et le plus grand danger pour l’État socialiste.

Cette grande révolution culturelle prolétarienne a sonné le glas de la poignée des responsables qui, bien que du Parti, se sont engagés dans la voie capitaliste.

Le plus haut de ces responsables, en collusion avec un autre haut responsable du Parti ayant pris la voie capitaliste, se débattant avec la frénésie désespérée de l’agonie, a élaboré puis mis en œuvre une ligne réactionnaire bourgeoise. Prenant le contre-pied des directives du président Mao, ils ont envoyé une multitude de groupes de travail pour étouffer le mouvement de masse révolutionnaire.

A l’Université Tsinghoua ainsi qu’à l’École secondaire annexe n° 1 de l’École normale supérieure de Pékin, où le mouvement était mené sous la direction personnelle du Khrouchtchev chinois, la lutte visait les masses révolutionnaires ; un certain nombre de révolutionnaires ont été ainsi ravalés au rang de « contre-révolutionnaire ».

Dans la question des cadres, on a attaqué un grand nombre pour protéger une poignée. Un numéro du bulletin d’information du groupe de travail de l’Université de Pékin, mis en circulation avec son approbation, a qualifié de contre-révolutionnaire un événement révolutionnaire, et il a recommandé que, dans l’ensemble du pays, on agisse de la même manière, faisant régner la terreur blanche, réprimant les révolutionnaires et dressant une partie des masses contre une autre.

Et il faisait tout cela dans la vaine ambition d’étouffer les flammes ardentes de cette grande révolution culturelle prolétarienne allumée par le président Mao en personne.

C’est à ce moment crucial que notre grand dirigeant, le président Mao, a convoqué la 11ème session plénière du Comité central issu du VIIIe Congrès, a publié son dazibao (affiche en gros caractères) de grande portée historique intitulé « Feu sur le quartier général » et présidé en personne à l’élaboration de la Décision du Comité central du Parti communiste chinois concernant la grande révolution culturelle prolétarienne démasquant ainsi complètement le quartier général de la bourgeoisie ayant pour chef de file le plus haut des responsables qui, bien que du Parti, se sont engagés dans la voie capitaliste et proclamant la faillite de la ligne réactionnaire bourgeoise dont celui-ci avait assuré la mise en œuvre ainsi que la victoire de la ligne révolutionnaire prolétarienne du président Mao.

C’est une nouvelle et considérable contribution du président Mao à la théorie du marxisme-léninisme sur la révolution prolétarienne et la dictature du prolétariat.

Sous la direction du grand commandant en chef, le président Mao lui-même, les révolutionnaires du pays tout entier se sont lancés avec une fougue redoublée dans un grand mouvement de masse révolutionnaire et ont fini par débusquer cet agent n° 1 de la bourgeoisie au sein du Parti ainsi que la bande des louches individus à sa dévotion.

Confrontés au vaste mouvement de critique révolutionnaire en plein essor dans tout le pays, lui et sa bande sont tombés maintenant dans un filet tendu par des centaines de millions de militaires et de civils révolutionnaires duquel ils n’ont aucun moyen de sortir. Les voilà semblables, comme le dit le proverbe, à des « rats traversant la rue sous les huées de tout le monde : Assommons-les ! Assommons-les ! »

A quoi ressemble-t-elle donc maintenant cette « monstrueuse créature » qu’est le haut responsable en question ? Sa propre histoire criminelle de révolution simulée et de contre-révolution réelle sur plus de quarante ans y fournit une réponse irréfutable.

L’évidence des crimes apporte elle-même la conclusion. Les preuves bien fondées s’amoncellent aussi hautes qu’une montagne. Peut-il alors s’absoudre en usant de ruse, en déniant ou en opposant la résistance ?

« Où donc veux-tu courir. O Dieu pestilentiel ?

Cierge et barque en papier mettent le jeu au ciel. » La grande révolution culturelle prolétarienne est une grande fête pour notre grand peuple. Sous la lumière infiniment brillante de la pensée de Mao Zedong, l’océan des innombrables drapeaux rouges s’agite et les masses fortes de leurs centaines de millions d’hommes sont en train de combattre, d’étudier et de critiquer et répudier la bourgeoisie. La pensée de Mao Zedong est devenue leur aliment, leur arme et leur boussole.

Elles ont prêté serment d’être de bons combattants du président Mao et de garantir que l’État prolétarien ne changera jamais de couleur politique. La pensée de Mao Zedong a réalisé l’union de centaines de millions d’hommes et en a fait une grande force matérielle invincible, et triomphant de tout, qui ébranle le vieux monde et en crée un nouveau.

« Seul le socialisme peut sauver la Chine ! »

Notre grand éducateur, grand dirigeant, grand généralissime et grand pilote, le président Mao, a assuré pendant des dizaines d’années le commandement de la gigantesque armée révolutionnaire pour « presser l’ennemi », « ligoter le dragon vert », « concevoir de grands desseins » et « subjuguer les forces du mal ».

Il conduit le navire de la révolution chinoise à franchir les rapides, à contourner les écueils dissimulés, à braver vents et marées pour marcher vers le triomphe, portant ainsi le marxisme-léninisme à une étape toute nouvelle, celle de la Pensée de Mao Zedong.

C’est le président Mao qui a indiqué que la révolution de démocratie nouvelle est la préparation nécessaire à la révolution socialiste et la révolution socialiste l’aboutissement inévitable de la révolution de démocratie nouvelle. Après la victoire de la révolution de démocratie nouvelle, il faut faire passer sans interruption la révolution à l’étape socialiste.

C’est le président Mao qui a indiqué que le pouvoir est au bout du fusil et qu’il n’est possible de transformer le vieux monde dominé par l’impérialisme et toute la réaction qu’avec le fusil.

C’est le président Mao qui a indiqué qu’après la prise du pouvoir, le prolétariat doit maintenir la dictature du prolétariat et la consolider, et s’en tenir à la voie socialiste. Quelle que soit la complexité des choses, il ne faut jamais oublier la dictature du prolétariat.

C’est le président Mao qui a déclenché en personne la grande révolution culturelle prolétarienne sans précédent dans l’Histoire et qui nous a enseigné que les classes et la lutte des classes continuent à exister durant toute la période historique de la société socialiste, et que la révolution sous la dictature du prolétariat doit être menée jusqu’au bout.

« L’orient rougeoie, le jour se lève. Sur le sol chinois surgit Mao Zedong. »

L’orientation indiquée par le président Mao, c’est l’orientation à suivre pour les peuples révolutionnaires du monde entier. La voie frayée par le président Mao, c’est la voie dans laquelle avancent tous les peuples révolutionnaires du monde entier.

Où va la Chine ? Où va le monde ?

La roue de l’Histoire tourne avec une puissance sans pareille dans la direction indiquée par la pensée de Mao Zedong.

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Un important discours du camarade Kang Cheng: Abattez le Cheng-wu-lien du Hunan !

1968

Salut camarades ! Tous mes vœux aux camarades pour une victoire totale de la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne !

(Applaudissements chaleureux de tout le public.)

Je n’ai pas participé à la précédente période de la grande révolution culturelle au Hunan et n’ai fait aucune enquête à son sujet.

Ce n’est que le 2 de ce mois que, conjointement avec le Premier ministre Chou, je suis entré en contact avec elle. Je ne sais rien de la révolution culturelle du Hunan. La visite que me firent les camarades du Hunan fut la seule occasion où je pus me renseigner, grâce aux documents qu’ils me fournirent. J’adresse donc mes remerciements à ces camarades !

On m’a remis de nombreux documents, mais je n’ai pas eu le temps de les lire tous. C’est pourquoi je n’ai pu procéder à une étude détaillée de ces documents. Je n’ai lu que le « programme » du Cheng-wu-lien… Tout le monde devrait lire cet étrange programme.

Les « doctrinaires » du Cheng-wu-lien disent qu’après la tempête de janvier de l’année dernière a eu lieu le contre- courant de février.

Après son voyage dans la Chine du Nord, du Centre et de l’Est, le président mao a déclaré que la situation en juillet, août et septembre 1967 était excellente et s’améliorerait encore à partir de maintenant. Les « doctrinaires » du Cheng-wu-lien rejettent la deuxième partie de cette déclaration.

Comme la situation, pendant les mois de juillet, août et septembre était excellente, un contre-courant devait naturellement se produire. Une chose concorde avec ce qu’ils ont dit : en octobre se démasquaient d’elles-mêmes plusieurs monstruosités et abominations.

Comme la situation était excellente, nos ennemis eurent l’impression qu’ils allaient à leur fin. Quand les chiens eurent été acculés dans leur coin, il leur fallut se rendre.

A Pékin surgit un « comité spécial » contre-révolutionnaire. Celui-ci publia le 1er octobre une soi-disant « lettre ouverte du comité spécial central du PC de Chine à tous les membres du Parti ». Le 3 octobre, l’organe du groupe du 16 mai publiait : Le Destrier hennissant, imité de ce document.

J’ai lu le document. Ce n’est pas rédigé en langue humaine, mais bestiale. Il ne témoigne d’aucune loyauté, mais cela hennit et gémit, d’où le nom de « destrier hennissant ». Le document bredouille et cherche visiblement à cacher quelque chose.

Depuis que j’ai lu le programme du Cheng-wu-lien, le sens de cette « lettre ouverte » m’est apparu clairement. C’est pourquoi je ne peux désigner ce programme autrement que sous le nom de « destrier hennissant ».

Je n’ai pas lu beaucoup de documents du Cheng-wu-lien. Comme je l’ai déjà dit, je n’ai jamais lu les écrits de Yang Hsi-kuang, fils de Yang Ti-fu et l’un des dirigeants du groupe Emparez-vous du pouvoir militaire, du lycée n°1. Je n’ai lu que le programme, le discours de Tchou Kuo-hui et les déclarations des camarades.

J’en ai retiré l’impression suivante : ce programme n’a pu être écrit par un lycéen, ni même par un étudiant.

Derrière eux, il y a nécessairement une main noire contre-révolutionnaire. Comme l’a dit le vice-président Lin le 24 octobre, ils furent aidés en sous-main par les laquais de Liou et de Deng, des laquais de Peng De-huai et de Ho Lung, ainsi que des contre- révolutionnaires du Kuomintang. Lisez ces écrits camarades, et vous approuverez vraisemblablement mes paroles. J’ai remarqué que l’article 2 du programme cite les paroles de Lénine.

Il dit : « Ces paroles de Lénine s’appliquent exactement à notre organisme d’État : Notre appareil politique n’est qu’un résidu de l’ancien et s’est peu transformé. Il n’a reçu extérieurement qu’un léger badigeon et c’est encore un appareil d’État typiquement ancien. »

Aucun lycéen ou étudiant ne saurait écrire ainsi. Je peux le démontrer. Savez-vous camarades qui êtes ici présents, de quel article ces phrases ont été tirées et quand furent-elles écrites ? (- Le Premier ministre : « Quelqu’un a-t-il une réponse ? »

Le public : « personne ! »

Le Premier ministre : « Les étudiants n’ont pas de réponse. Les cadres des autorités gouvernementales ont-ils une réponse ? » Pas de réponse.) Cet article fut, à l’origine, la proposition de Lénine en vue de convoquer le XIIè Congrès du Parti Communiste en 1923.

Il fut rédigé à l’attention du Comité Central afin que soit réorganisée l’« inspection des ouvriers et paysans ». Ces phrases n’ont en rien le sens que lui prêtent messieurs les doctrinaires du Cheng-wu-lien.

Lénine voulait parler des organismes politiques et juridiques de l’Union Soviétique, qui alors ne réprimaient pas assez efficacement les mouvements contre-révolutionnaires – exactement comme nos révisionnistes contre-révolutionnaires.

Lo Jui-tching [chef d’état-major jusqu’à la fin de 1965] et autres mauvais éléments, échouèrent jadis dans nos inspections ouvrières et paysannes, c’est-à-dire dans nos services de sécurité et de justice – et de la même façon, comme le même genre d’individus cherchaient à diviser les ouvriers et les paysans et à opposer de la résistance au Comité Central, Lénine voulut réorganiser les inspections, en expulser l’ancien personnel et accroître la participation de la classe ouvrière.

C’est dans ce sens qu’il disait que l’inspection n’avait pas été suffisamment transformée, qu’elle n’avait été que superficiellement badigeonnée et qu’elle était toujours un organisme d’Etat de l’ancien temps.

Le Cheng-wu-lien a donc déformé et sali les paroles de Lénine et s’est tourné contre la dictature du prolétariat en utilisant ces paroles. Mais Lénine voulait simplement réorganiser l’inspection et raffermir la dictature du prolétariat en Union Soviétique.

Ces paroles ont été profanées par les réactionnaires du Cheng- wu-lien, pour s’opposer à nous et vous tromper. Ils méritent vraiment pour ce crime dix mille fois la mort ! Nous devons empêcher de toutes nos forces le Cheng-wu-lien de déformer et d’interpréter faussement les paroles de Lénine, et supprimer tous ceux qui ont déformé et interprété faussement les paroles de Lénine !

(Longs et chaleureux applaudissements)

Et si vous ne me croyez pas, camarades, consultez s’il vous plaît, les Œuvres Complètes de Lénine, tome 33. Vous comprendrez alors quels bas subterfuges emploient ces contre- révolutionnaires. Ils ont essayé d’exploiter l’ignorance de lycéens et d’étudiants sur le marxisme-léninisme pour exercer leur résistance contre notre dictature du prolétariat.

Camarades, vous ne connaissez pas ces choses. Vous ne connaissez pas l’article de Lénine ; c’est pourquoi je vous dit que le programme n’a pu être écrit par un lycéen ni même par un étudiant universitaire.

Que prouve tout cela ? Cela prouve la complète justesse de la directive du 24 octobre sur la grande révolution culturelle du Hunan, que le vice-président Lin, proche compagnon d’armes du président Mao, a rédigée.

Notre Premier ministre, ainsi que Tchen Po-ta, Chiang ching, Yao Wen-yuan, Yang Tcheng-wu, Wu Fashien, Huang Yung- cheng et d’autres camarades étaient également présents lorsque le vice-président a parlé. Quand le vice-président Lin aborda ce programme de la révolution culturelle du Hunan et démontra clairement le caractère réactionnaire de ces « doctrinaires » du Cheng-wu-lien, ceux-ci se montrèrent très embarrassés.

Ils firent leur possible pour répandre des bruits et déformer les faits, afin d’échapper à leur sort de contre-révolutionnaires.

Alors le vice-président Lin déclara que la lutte des classes était très difficile dans le Hunan à cause des laquais des bandes noires contre-révolutionnaires de Liou, Deng et Tao Tchou, de ces laquais des bandes noires de Peng et Ho et des agents secrets du Kuomintang. Ils s’efforçaient par tous les moyens de saboter la grande révolution culturelle.

Le vice-président Lin déclara : « Le couvercle qui bloque le lutte des classes dans le Hunan n’a pas encore été

soulevé .Qu’éclatent donc des troubles pour que les contre- révolutionnaires se découvrent d’eux-mêmes. »

Ces paroles atteignirent directement les esprits réactionnaires des détestables dirigeant du Cheng-wu-lien. Ils comprirent que leurs jours étaient comptés. Aussi dirent-ils : « Le groupe préparatoire du comité révolutionnaire de la province est une Triple Union contre-révolutionnaire. »

C’est par de telles ruses qu’ils essayèrent de s’en tirer et ils répandirent alors toutes sortes de bruits pour déformer et interpréter faussement la déclaration du vice-président Lin. Les faits ont cependant montré que les paroles du vice- président Lin étaient parfaitement exactes.

A peine le vice- président Lin les eut-il prononcées que le couvercle posé sur l’ennemi de classe contre-révolutionnaire se souleva : je veux parler du programme du Cheng-wu-lien, de l’article de Yang Hsi-kuang et du discours de Tchou Kuo-hui. Ils furent contraints de soulever eux-mêmes le couvercle de la lutte des classes au Hunan. Cela montre la grande sagesse des paroles du vice-président Lin.

Quand il eut donné sa directive, les laquais de Liou, Deng et Tao sortirent de l’ombre. Les contre-révolutionnaires du Kuomintang, les agents secrets et d’autres surgirent aussi,comme les laquais de Peng De-huai et Ho Lung. De même, les membres du « comité spécial » contre-révolutionnaire et du groupe du 16 mai se virent obligés de se montrer.

Ce fut une chose magnifique et d’un grand profit pour la révolution culturelle du Hunan. Eclairés par l’éclatante ligne révolutionnaire du président Mao, les ennemis se sont démasqués d’eux-mêmes.

Cela confirme les paroles du vice-président Lin : « Les laquais de Liou, de Deng et de Tao, les laquais de Peng et Ho et les contre-révolutionnaires du Kuomintang paraîtront au grand jour en une alliance tripartite pour tenter de se tirer d’affaire. »

La parution de ces documents, ces discours et ces programmes ne sont pas fortuits. Les récentes instructions du camarade Mao et la directive du 24 octobre eurent ainsi des suites considérables.

De quelle sorte est ce programme ? Il attaque la révolution socialiste, la dictature du prolétariat, notre grand et glorieux Parti Communiste, nos contemporains les plus éminents, le président Mao qui imprime au marxisme-léninisme un élan fécond, lui le chef suprême des peuples du monde, et la pensée Mao Zedong.

Ce programme ne combat pas seulement la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne en cours. Il est dirigé contre la révolution chinoise toute entière, telle qu’elle évolue depuis des dizaines d’années.

Ce programme a été prémédité. Il a été dévoilé que le vieux maître Tchen a « apporté son aide » dans les coulisses. Il a parlé des bases économiques et de superstructure, exhortant chacun à se pénétrer de cette théorie.

Il a vraiment joué un rôle que n’aurait pu jouer le Kuomintang de Fomose et le « comité spécial » contre-révolutionnaire ; ce dernier n’a pas osé se montrer ouvertement sous son nom ou diffuser des brochures ou des tracts. Mais le Cheng wu-lien a proclamé irrévocablement et clairement son opposition contre nous et le socialisme, et s’est dévoilé publiquement… Pouvez-vous souffrir son existence ?

(Le public : « Non, nous ne le pouvons pas ! » Cris : « Jurez de défendre le président Mao ! »)

Pouvez-vous contenir votre indignation ?

(La foule : « Nous ne le pouvons pas ! »)

Laissez-moi vous parler maintenant du programme d’action du Cheng wu-lien.

On peut lire dans l’article 1 : « Le début triomphal de la grande révolution culturelle prolétarienne marque l’entrée du mouvement communiste international dans une ère nouvelle sous le signe de la pensée Mao Zedong. » Ces théoriciens réactionnaires prétendent nous renseigner sur le mouvement communiste international !

Une telle phrase trahit déjà une opposition pernicieuse contre la pensée Mao Zedong, car cela veut dire que celle-ci n’existe que depuis la grande révolution culturelle prolétarienne. Tchou Kuo-hui et quelques autres ont dit que la pensée Mao Zedong était surrannée avant la révolution culturelle, dépassée et arriérée en comparaison du marxisme-léninisme et ne s’éleva à un niveau supérieur que pendant la révolution culturelle.

Camarades, vous n’avez pas besoin de lire le programme tout entier. Il vous suffit de lire cette phrase pour comprendre avecquelle perfidie ils attaquent la pensée Mao Zedong. Quand ils disent qu’ils défendent la pensée Mao Zedong, ils mentent. Ils se sont eux-mêmes trahis. […]

D’où ces « doctrinaires » ont-ils tiré leur doctrine ? De l’impérialisme américain et du révisionnisme soviétique. Le révisionnisme soviétique et l’impérialisme américain ont sans cesse calomnié notre grand dirigeant Mao en disant qu’il était conservateur, arriéré et rigoriste.

Ces piteux doctrinaires ont repris également les idées de Khrouchtchev.

(Le Premier ministre : « Ils sont complètement opposés à la pensée Mao Zedong. »)

Ceux qui rejettent la doctrine de Mao la qualifient de trotskyste et l’accusent de nationalisme étroit. D’où viennent de telles idées ? du Kuomintang et du « comité spécial ». La lettre du « comité spécial » et le programme du Cheng wu-lien commencent par des phrases semblables ; mais la lettre s’exprime un peu moins franchement.

Le programme dit que notre glorieux Parti Communiste, à cause quelques usurpateurs aventuriers, se trouve devant une rude épreuve.

Et alors ces vauriens font mine de mener une controverse au sujet du mouvement communiste international ! A mon avis, leur verbiage sur le mouvement communiste international n’est as meilleur que celui des impérialistes américains et des experts anti-communistes.

Ils disent encore : « En Union Soviétique et dans sept autres pays socialistes, la capitalisme a été rétabli. » Quels sont ces sept autres pays ? En avez-vous entendu parler au Hunan ?

Alors vous pourrez m’expliquer ce problème. Ici, dans le public, se trouvent Tchang Tchia-tcheng et Li Tchung-kun. Ils doivent avoir entendu parler de ces sept pays. Lesquels ? Selon la doctrine du Cheng wu-lien, et d’après ses documents, la République Populaire de Chine fait vraisemblablement partie de ces sept pays qui ont rétabli le capitalisme. Car nous sommes tous des pro-capitalistes !

Nous appartenons à la même classe sociale privilégiée et devons être renversés par vous ! Le capitalisme a été renversé en Chine ! Il vous faut donc dire quels sont ces sept pays ! Pour moi, je n’en sais rien et n’essaierai pas de le deviner… Plus de cinquante nouveaux partis et organisations marxistes- léninistes ont été créés dans le monde.

La situation est excellente. Mais à vous, les gens du Cheng wu-lien, elle vous apparaît comme un sombre chaos. Vous pensez que le mouvement communiste international va se désagréger.

Vraiment, vous personnifiez les chimères des impérialistes, des révisionnistes et des contre-révolutionnaires. C’est pourquoi vous vous livrez sans cesse à des attaques contre la pensée Mao Zedong, contre le mouvement communiste en Chine et dans le monde, à la grande joie de l’impérialisme américain et du révisionnisme moderne.

Dans le paragraphe suivant, on peut encore lire : « De même qu’autrefois Lénine, par sa lutte contre Kautsky de la Iiè Internationale, contre Trotsky et Boukharine, donna une nouvelle impulsion au marxisme, de même le président Mao, dans sa lutte contre le révisionnisme de Khrouchtchev, a élevéle marxisme-léninisme au plan supérieur de la pensée Mao Zedong. »

Ainsi, il n’existe pour eux ni Grande Révolution d’Octobre ni Grande Révolution Chinoise. Le léninisme est né de la grande révolution socialiste de l’Union Soviétique, au milieu des luttes contre la droite et la « gauche », et la pensée Mao Zedong s’est développée quand le peuple chinois prit part à la révolution de démocratie nouvelle et socialiste.

Dans la guerre populaire, Mao combattit tous les Khrouchtchev de l’intérieur et de l’extérieur. Mais ces « doctrinaires » sont pessimistes au dernier degré et émettent des stupidités sur telle ou telle période de la révolution chinoise, en complète contradiction avec ce qui est dit dans le Grand Document historique du 16 mai 1966.

Le paragraphe suivant est extrêmement instructif : « Dans la nouvelle période historique, un révolutionnaire se reconnaît à ce qu’il tient pour nécessaire de continuer la lutte de classes et la révolution, même pendant la période de dictature du prolétariat ; à condition naturellement qu’il ne s’en tienne pas à des paroles. »

Mais quant à nous, nous cherchons à les reconnaître en leur demandant s’ils acceptent la lutte des classes et la dictature du prolétariat.

Tout cela, ils ne le jugent pas bon. Nous devons alors leur demander : Quelle révolution voulez-vous ? ne serait-ce pas peut-être la contre-révolution ? Ou une révolution contre la dictature du prolétariat ? pourquoi ne le dites-vous pas franchement ?

Ces grands « doctrinaires » sont en réalité bien piteux ! Telle est mon explication de l’article I.

Ensuite, ils affirment, dans l’article III : « Une grande révolution culturelle prolétarienne sous la dictature du prolétariat est une action puissante par laquelle une classe est renversée par une autre.

Cela signifie que les révolutionnaires prolétariens renversent la classe bourgeoise privilégiée nouvelle ou déjà vouée au déclin… Au cours de dix-huit années écoulées depuis la fondation de l’État, la majorité des cadres se dirige vers la voie capitaliste ou s’y est même déjà engagée. »

Vous le voyez, ce sont des paroles hautement réactionnaires. Elles dépeignent notre dictature prolétarienne comme un vieux mécanisme d’État , à abattre, au service de la classe bourgeoise, à abattre. Il montre la grande majorité de nos cadres comme des gens qui, en temps de dictature

prolétarienne, se sont engagés dans la voie capitaliste. Aussi ces gens qui se disent « révolutionnaires prolétariens » veulent-ils renverser ceux qu’ils considèrent comme une classe privilégiée.

En réalité, ils veulent renverser notre dictature prolétarienne et établir la domination du Kuomintang et de la bourgeoisie.

Comme des insensés, ils ont osé publier une telle déclaration. Ils ont non seulement dénigré la dictature prolétarienne, mais aussi, sous prétexte de lutter contre le quartier général bourgeois dirigé par Liou et Deng, traité de capitaliste notre révolution chinoise, la révolution socialiste et l’édification du socialisme sous la direction du président Mao.

Ils voient dans l’Etat, et le Parti dirigé par le président Mao, une classe privilégiée, jugeant ainsi que nous sommes ainsi du parti de Khrouchtchev. Ils ont attaqué notre Etat et notre pouvoir politique d’une façon telle qu’il serait étonnant de penser qu’ils ne nous détestent pas mortellement !

(Le public crie des slogans.)

Il serait étonnant qu’il ne se trouve pas parmi eux aucun contre-révolutionnaire ! Ces misérables partisans de Liou, Deng, Peng et Ho, ces clowns du Kuomintang, ces remarquables « savants » rouges ayant commis des fautes, ils furent invités par Chiang Ching à se retirer au plus vite.

Mais ces gens du Cheng wu-lien se sont cassés la tête pour savoir comment la directive du vice-président Lin pourrait être déformée, et comment ils pourraient en faire de même avec les discours de la camarade Chiang Ching, chef suppléant du groupe central de la révolution culturelle. Ils n’avaient plus qu’une chose à l’esprit : lutter contre la dictature du prolétariat, contre le socialisme, contre le président Mao et le Comité Central du Parti.

L’article 7 dit : « Si les choses changent, l’importance des études théoriques s’accroîtra. » et ils citent ce mot de Lénine : « Sans théorie révolutionnaire, pas de mouvement

révolutionnaire. » quant à eux, ils ont non seulement une théorie contre-révolutionnaire, mais aussi une action contre- révolutionnaire.

Je n’en dira pas davantage. Mais moi aussi je veux citer une phrase de Lénine tirée de son article sur les inspections des ouvriers et paysans : « L’origine malveillante de cette objection est si flagrante qu’il est inutile de lui donner une réponse. » J’ai déjà donné aujourd’hui une longue réponse. Je n’ai pas besoin d’en dire davantage.

(Applaudissements chaleureux. On crie des slogans : « Allez à l’école du vieux Kang et approuvez-le ! Révolutionnaires prolétariens, unissez-vous et repoussez les attaques désespérées des contre-révolutionnaires ! Nous voulons une morale de Parti, pas une éducation de groupe ! »)

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Une grande tempête

Éditorial du Renmin Ribao du 27 mai 1968

Le tempétueux mouvement révolutionnaire de masse qui balaie la France, l’Europe et l’Amérique du Nord ces derniers jours continue à se développer rageusement.

En France, 10 millions d’ouvriers ont participé à la lutte en faisant la grève et ont occupé la moitié des usines, mines et entreprises du pays. Épaulés par les ouvriers, les étudiants de Paris ont combattu héroïquement les CRS et la police réactionnaire, soulevant une nouvelle vague de la lutte. Avec l’approfondissement de la lutte ouvrière, le mouvement des paysans, lui aussi, se développe rapidement. La lutte des masses populaires s’étend à de plus en plus de pays capitalistes.

C’est une lutte de masse d’une ampleur qu’on avait plus vue depuis des dizaines d’années au coeur du monde capitaliste. Elle frappe violemment le système capitaliste pourrissant, décadent. La grande puissance des masses populaires se manifeste on ne peut mieux dans cette tempête.

Dans le déferlement révolutionnaire des ouvriers, des étudiants et des masses populaires françaises, nous constatons encore une fois la vérité énoncée par le président Mao quand il nous dit : « l’impérialisme et tous les réactionnaires sont des tigres en papier ».

La juste lutte des peuples d’Europe et d’Amérique du Nord, et notamment de France, a eu d’immenses répercussions dans le monde et jouit de la profonde sympathie et du large soutien des peuples révolutionnaires du monde.

Ces derniers jours, aux quatre coins de la Chine, 20 millions de personnes, militaires et civils, ont organisé de gigantesques manifestations pour exprimer le soutien résolu des 700 millions de Chinois à la lutte révolutionnaire des peuples d’Europe et d’Amérique du Nord.

Notre grand dirigeant le président Mao Zedong indique : « Le prolétariat et le peuple travailleur d’Europe, d’Amérique du Nord et d’Océanie connaissent un nouvel éveil ». Le mouvement révolutionnaire de masse qui se développe impétueusement en Europe et en Amérique du Nord est justement une preuve de ce nouvel éveil du prolétariat et des masses populaires dans ces pays.

Comme tous les traîtres et opportunistes chevronnés, la clique renégate des révisionnistes soviétiques et celle des révisionnistes français joue un rôle des plus méprisable dans cet ouragan de lutte.

Quand le mouvement de masse prenait forme, elles ont calomnié perfidement « d’aventurisme », etc, toute action révolutionnaire qui brisait leurs conventions révisionnistes.

Quand, rejetant leurs calomnies à la poubelle, le mouvement révolutionnaire de masse se développait rapidement et devenait un brasier, elles se sont hâtées de collaborer avec la bourgeoisie monopoliste, dans la tentative de brader et étouffer la révolution le plus vite possible et en tirer profit.

Nous garderons à l’œil ces clowns perfides et verrons comment ils se produiront encore sur la scène historique.

Dans cette tempête, les masses révolutionnaires d’Europe et d’Amérique du Nord défient les lois et les baïonnettes des cliques réactionnaires au pouvoir et, sans craindre la répression, persistent dans la lutte héroïque avec un dynamisme révolutionnaire.

Dans cette tempête, les divers milieux populaires d’Europe et d’Amérique du Nord ont formulé plusieurs exigences concrètes et

mots d’ordre de combat. Le fer de lance général de leur lutte est nettement dirigé contre la domination criminelle de la bourgeoisie

monopoliste et contre l’ensemble du système capitaliste. Cela prouve que la lutte des masses d’Europe et d’Amérique du Nord a atteint un nouveau niveau.

Dans cette tempête, la jeunesse étudiante joue un rôle de pionnier en s’associant chaque jour davantage avec la mouvement ouvrier. Le fait que le mouvement estudiantin et le mouvement ouvrier se soutiennent et s’encouragent mutuellement a puissamment poussé l’ensemble du mouvement populaire à un nouvel essor.

Dans cette tempête, la masse des étudiants et des ouvriers d’Europe et d’Amérique du Nord, brisant les formes de lutte ordinaires utilisées dans le mouvement de masse du passé, ont commencé à adopter une série d’actes de violence militants, créant ainsi une expérience de lutte toute nouvelle pour le mouvement révolutionnaire de masse dans les pays capitalistes.

Le président Mao nous a enseigné que « l’impérialisme a préparé les conditions de sa propre ruine ». Ces conditions, c’est la prise de conscience des grandes masses populaires dans les colonies et semi-colonies et dans les pays impérialistes eux- mêmes.

Aujourd’hui, nous nous trouvons dans une nouvelle et grande époque de la révolution mondiale. Le mouvement de libération nationale en Asie, en Afrique et en Amérique latine a durement frappé l’impérialisme ayant à sa tête les États-Unis, a accéléré le développement des crises politiques et économiques dans les pays impérialistes et a approfondi leurs contradictions de classes.

La classe ouvrière et les peuples opprimés expriment leur mécontentement et résistent de plus en plus énergiquement à la domination réactionnaire de la bourgeoisie monopoliste et au système social actuel.

Le nouvel essor du mouvement révolutionnaire de masse en Europe et en Amérique du Nord est justement une expression remarquable des conflits les plus profonds et les plus aigus qui existent au jour le jour au sein du monde capitaliste. La large diffusion de la pensée de Mao Zedong dans le monde stimule le développement et l’approfondissement de la révolution mondiale à notre époque.

La magnifique victoire de la grande révolution culturelle prolétarienne en Chine a stimulé la volonté révolutionnaire de lutter et de vaincre chez les peuples de tous les pays. Par l’impétueux mouvement de masse révolutionnaire d’Europe et d’Amérique du Nord, on peut constater l’influence chaque jour croissante que la grande révolution culturelle prolétarienne de Chine exerce sur les larges masses populaires de ces régions.

Il y a onze ans, lorsqu’il formulait la thèse selon laquelle le vent d’est l’emporte sur le vent d’ouest, le président Mao a dit : « La population du camp impérialiste n’est donc que d’environ 400 millions d’hommes, lesquels, en outre, sont divisés intérieurement : une « secousse sismique » peut se produire par là. »

L’Europe et l’Amérique du Nord sont le repaire même de l’impérialisme. L’impérialisme, États-Unis en tête, a toujours considéré ces régions comme un arrière sûr, il exerce sur elles un contrôle des plus stricts ; de son côté, le révisionnisme moderne ayant pour centre le révisionnisme soviétique et comprenant traîtres, renégats ouvriers et pions contre- révolutionnaires de tout acabit, fait des pieds et des mains pour aider l’impérialisme à stabiliser sa domination réactionnaire dans ces régions.

Aujourd’hui, telle une violente secousse sismique, le développement impétueux et rapide du mouvement populaire en Europe et en Amérique du Nord a brisé le beau rêve de la bourgeoisie monopoliste internationale. L’impérialisme n’a plus d’endroit où il puisse se réfugier paisiblement.

Là où il y a domination ténébreuse de l’impérialisme et des réactionnaires, les masses populaires, plus de 90 pour cent de la population se dresseront toujours pour faire la révolution. En Europe et en Amérique du Nord, le développement de la lutte révolutionnaire de la classe ouvrière et des larges masses populaires est inévitable.

La bourgeoisie monopoliste ne saurait l’endiguer, les sociaux- démocrates et les révisionnistes modernes non plus. Dans cette partie du globe, ce sont bien les larges masses populaires, et non la bourgeoisie monopoliste, qui sont vraiment puissantes. La révolution y est pleine de promesses.

Tous les peuples du monde sont encouragés devant la grande tempête du mouvement de masse d’Europe et d’Amérique du Nord.

Armés de la pensée de Mao Zedong, les 700 millions de Chinois se tiennent fermement au côté des peuples révolutionnaires d’Europe et d’Amérique du Nord.

Nous sommes convaincus que, dans cette lutte acharnée, la classe ouvrière, les paysans, les jeunes progressistes et toutes les masses révolutionnaires ne cesseront de se tremper, d’élever leur conscience, de renforcer leur unité et de développer leur propre force.

Nous sommes convaincus que le système capitaliste et impérialiste sera enterré, si la classe ouvrière et les larges masses populaires d’Europe et d’Amérique du Nord s’unissent avec les peuples révolutionnaires du monde entier et persistent dans leur combat héroïque et soutenu.

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Qui rééduque qui ?

A propos du traité de N.A. KAIROV : Pédagogie

Par le Groupe rédactionnel de révolutionnaire de Changhaï (1969)

Critique

La « Décision du Comité central du Parti communiste de Chine sur la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne » élaborée sous la direction personnelle du président Mao, dit : « Réformer l’ancien système d’éducation ainsi que les anciens principes et méthodes d’enseignement est une tâche extrêmement importante pour la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne en cours. »

A l’heure actuelle, nous devons poursuivre cette « tâche extrêmement importante » formulée par le président Mao. Une expérience majeure de la révolution prolétarienne dans l’enseignement est qu’il faut persister dans la critique révolutionnaire de masses au moyen de la pensée Mao Zedong, pour liquider l’influence pernicieuse de la ligne révisionniste contre-révolutionnaire introduite dans l’enseignement par Liou Chao-chi, ce renégat, agent de l’ennemi et traître à la classe ouvrière.

Cette ligne a des fondements « théoriques » qui ne sont autres que le traité : Pédagogie dû à N.A. Kairov, une « sommité » de l’enseignement révisionniste en Union soviétique.

Le premier chapitre de l’édition de 1956 nous montre que ce traité contribue à la réalisation des « nouvelles tâches dans le domaine de l’éducation définies par le XXè Congrès » des révisionnistes soviétiques et qui visent toutes le même objectif : la restauration du capitalisme.

Peu après le début de la révolution socialiste en Chine, Liou Chao-chi et ses agents dans le domaine de la culture et de l’éducation – Lou Ting-yi et ses suppôts – désignaient l’ouvrage de Kairov comme manuel d’enseignement pour les écoles normales supérieures du pays.

Ils cherchaient ainsi à s’opposer à la ligne prolétarienne du président Mao dans l’enseignement. En 1957, ils invitèrent même Kairov à Pékin et à Changhaï notamment pour lui permettre d’y répandre son absurde théorie.

A cette occasion, Liou Chao-chi le reçut personnellement et eut un « entretien à cœur ouvert » avec lui.

En 1958, nos enseignants et étudiants révolutionnaires, à la lumière de la ligne révolutionnaire prolétarienne du président Mao, imprimèrent un essor à la révolution dans l’enseignement et critiquèrent impitoyablement Kairov et sa pédagogie. Venant à sa rescousse, Lou Ting-yi chercha à étouffer ce puissant mouvement révolutionnaire en affirmant bruyamment que Pédagogie était un « livre socialiste ».

Expliquant la loi de la lutte des classes au cours de la période socialiste, le président Mao a indiqué : « Le prolétariat cherche à transformer le monde selon sa conception du monde, et la bourgeoisie, selon la sienne. A cet égard, la question de savoir qui l’emportera, du socialisme ou du capitalisme, n’est pas encore véritablement résolue. »

Qui rééduque qui ?

Transformer les anciennes écoles bourgeoises selon le concept du président Mao sur l’éducation prolétarienne ou permettre au système pédagogique de Kairov de régner sur nos écoles ? C’est là une lutte acharnée entre le prolétariat et la bourgeoisie sur le front de l’éducation.

Aussi est-il indispensable d’analyser et de critiquer Pédagogie de Kairov, à l’aide du marxisme, du léninisme, de la pensée Mao Zedong, pour développer en profondeur la révolution dans l’enseignement.

1. Deux points de vue diamétralement opposés sur l’éducation

Qu’est-ce que l’éducation ?

Dans le premier chapitre de son traité, Kairov y répond nettement : «L’éducation est purement un phénomène de l’humanité. » Cette définition efface complètement une réalité fondamentale, à savoir que dans la société de classes, l’éducation est un phénomène de la lutte des classes.

Il ne s’agit nullement de « recevoir une éducation appropriée pour être un homme ».

L’éducation répond toujours aux besoins d’une classe pour le maintien de sa domination.

Elle est une nécessité de la lutte de classes et non un besoin de l’« homme », en tant que notion abstraite.

Une classe, quelle qu’elle soit, éduque toujours la jeune génération suivant la conception du monde et la ligne politique qui lui sont propres, en vue de former ses successeurs et de consolider sa domination.

Après avoir arraché le pouvoir, le prolétariat doit donc transformer l’éducation, instrument de domination de la bourgeoisie, en un instrument pour briser cette domination et éliminer, une fois pour toutes, la bourgeoisie et les autres classes exploiteuses, et la transformer en une position importante, où « le prolétariat doit exercer, dans tous les domaines, sa dictature sur la bourgeoisie au niveau de la superstructure, y compris les divers secteurs de la culture».

Nous devons, par l’éducation prolétarienne, former, parmi les ouvriers, les paysans pauvres et moyens pauvres, et les combattants de l’Armée populaire de Libération, des travailleurs instruits ayant une conscience socialiste, afin de consolider la dictature du prolétariat et mener jusqu’au bout la révolution et l’édification socialiste.

Nous ne permettrons à personne d’effacer, sous quelque prétexte que ce soit, le net caractère de classe de cette éducation. Kairov, porté aux nues par Lou Ting-li, qui le qualifiait de pédagogue « socialiste », a ainsi défini l’essence de l’éducation : c’est la « génération adulte qui transmet ses connaissances et son expérience à la jeune génération ».

Par conséquent, les écoles socialistes « ont pour tâche primordiale d’enseigner aux élèves des connaissances générales, profondes et exactes, sur la nature, la société et le développement de la pensée humaine ».

En bon perroquet, Lou Ting-yi répétait : « La définition de l’éducation est très claire : transmettre des connaissances et assimiler des connaissances. Voilà ce qu’on entend par éducation. »

Est-ce vraiment cela ?

La connaissance et l’enseignement des connaissances ne peuvent être dissociés des classes ni de la politique.

Il n’est pas vrai non plus que « tous les enfants sont égaux » à cet égard, comme le prétend Kairov. La connaissance et la culture sont le reflet de l’être social. Le président Mao nous enseigne : « Depuis qu’existe la société de classe, il n’y a au monde que deux sortes de connaissances : l’une provient de la lutte pour la production et l’autre de la lutte des classes. »

L’éducation, étant un instrument de la lutte et de la dictature de classe, les connaissances qu’elle transmet sont de toute évidence imprégnées d’un profond caractère de classe.

Dans les écoles fondées par les propriétaires d’esclaves à destination de leurs enfants, on apprenait aux élèves à tirer et à tuer, en prenant des esclaves comme « cibles ».

C’était là transmettre une sorte de « connaissance », les « connaissances » des propriétaires d’esclaves.

Hitler proclamait bien haut : « Nous formerons » des fascistes « qui feront trembler le monde ».

Cela aussi était une transmission de « connaissances », de « connaissances » fascistes.

Le social-impérialisme s’est vanté récemment de ce qu’il formerait des « jeunes cadres » capables de « prendre des décisions sans sourciller » et d’accomplir leur tâche d’agression « sans aucune hésitation ». Il s’agit là de « connaissances » social-impérialistes. Dans Pédagogie, Kairov parle beaucoup des « explorateurs et voyageurs » de l’époque tsariste, et essaie d’« encourager les étudiants à développer leur esprit d’aventure ».

Ne voit-on pas clairement par là quelles « connaissances » Kairov cherche à leur transmettre ?

Comme l’a indiqué Lénine : « L’ancienne école déclarait vouloir former un homme ayant une culture générale complète et enseigner les sciences en général. Nous savons que c’était entièrement faux ».

« Chaque mot (de toute l’ancienne école) était adapté aux intérêts de la bourgeoisie. »

Est-il exact que « tous les enfants sont égaux » quand il s’agit d’ « acquérir des connaissances » ?

Cette absurdité opportuniste du genre : « L’éducation nationale égale pour tous », prônée par Lassalle, a été réfutée depuis longtemps par Marx.

Après l’apparition des classes, toutes les classes exploiteuses au pouvoir ont monopolisé la connaissance à leur profit, privant les classes exploitées de leur droit à l’instruction.

Dans ce pays esclavagiste d’Orient qu’était l’Inde antique, les lois prévoyaient la peine de mort pour quiconque laissait la classe méprisée des Soudras accéder à l’instruction.

Dans la Chine antique, Confucius, représentant de l’aristocratie décadente des propriétaires d’esclaves, recommandait de maintenir le peuple dans l’ignorance.

Il disait : « On peut laisser agir le peuple, mai sans le laisser comprendre ».

Cette politique fut appliquée pendant plus de 2000 ans par les propriétaires fonciers féodaux.

L’éducation bourgeoise, née avec l’apparition des rapports capitalistes de production, est entièrement soumise aux lois du profit, qui sont le reflet de la nature réactionnaire de la bourgeoisie.

Son « système à deux cycles » a un caractère de classe encore plus prononcé : asservissement et exploitation.

Aux enfants de la bourgeoisie, on enseignera des « connaissances » leur permettant d’exploiter et d’opprimer les travailleurs, et de devenir de futurs gouvernants.

En ce qui concerne les enfants issus de familles travailleuses, ou on les repoussera ou on les éduquera dans le seul but de former « des serviteurs utiles » de la bourgeoisie, « susceptibles de lui rapporter des bénéfices, sans troubler sa quiétude et son oisiveté »(Lénine) Toutes les théories visant à effacer le caractère de classe de l’éducation sont donc une tromperie politique pure et simple. Pédagogie de Kairov, ce livre imprégné du caractère de classe de la bourgeoisie, est ne réalité une attaque de la bourgeoisie contre le prolétariat.

C’est ce même Kairov qui, vantant le « principe directeur » de sa Pédagogie, a dit en 1957 : « A l’heure actuelle, les écoles ont une double tâche : former les élèves, d’une part, pour les établissements de l’enseignement supérieur et de l’autre, pour le travail productif. »

La « double tâche » prêchée par Kairov est l’équivalent des « deux sortes de système d’éducation » que prônait Liou Chao-chi ; elle est également synonyme de la course vers le sommet de la « pyramide », invention de Lou Ting-yi : une minorité seule peut en atteindre le sommet et devient de nouveaux éléments bourgeois, tandis que la grande majorité est rejetée à la base.

En cas de restauration capitaliste, c’est à celle-ci que reviendra le travail productif.

Bien que Kairov, Liou Chao-chi et Lou Ting-yi donnent diverses dénominations à leurs absurdités, telles que « l’éducation accessible à tous », « la double tâche », « deux sortes de systèmes d’éducation » et la course vers le sommet de la « pyramide », l’objectif reste le même : transformer le prolétariat à l’image de la bourgeoisie et restaurer le capitalisme.

Kairov déclare ouvertement que les théories sur l’éducation avancées par Coménius, pédagogue bourgeois tchèque du XIVè siècle, et Ushinsky, pédagogue bourgeois russe du XIXè siècle, sont « contraires aux principes dominants du système social de l’époque », et qu’elles constituent pour nous « la plus précieuse expérience en matière d’éducation ».

Les théories bourgeoises sur l’éducation formées sur la base de l’économie capitaliste « s’opposaient » non seulement au système social du capitalisme, mais elles sont encore glorifiées comme « la plus précieuse expérience en matière d’éducation » pour le système socialiste !

Cela montre simplement que, dans son essence, la théorie de Kairov ne diffère ne rien de l’éducation bourgeoise traditionnelle. »

Ce à quoi s’oppose cette éducation, c’est au système du socialisme et non à celui du capitalisme.

« Sans destruction, pas de construction ; sans barrage, pas de courant, sans repos, pas de mouvement ».

Kairov, professeur par l’exemple négatif, nous a fait comprendre que le prolétariat ne peut établir son propre système d’éducation qu’en critiquant à fond le système d’éducation bourgeois, ses théories et ses idées. « L’éducation doit être au service de la politique du prolétariat et être combinée avec le travail productif.

Notre politique dans le domaine de l’éducation doit permettre à ceux qui la reçoivent de se former sur le plan moral, intellectuel et physique pour devenir des travailleurs cultivés, ayant une conscience socialiste. »

Sur ces problèmes fondamentaux, une nette ligne de démarcation doit être tracée entre l’éducation prolétarienne et l’éducation telle que la conçoivent la bourgeoisie et les autres classes exploiteuses.

2. Deux théories de la connaissance diamétralement opposées Partant de la conception pédagogique réactionnaire mentionnée plus haut, Kairov a annexé les principes d’enseignement de Comenius, la théorie de l’éducation morale d’Ushinsky, et même « la méthode d’enseignement en quatre degrés » du pédagogue réactionnaire allemand Herbart, les incorporant à son pompeux « système » d’enseignement où il est question de choses telles que les « cinq principes d’enseignement », les « six phases d’une leçon », le « système de notation sur cinq », ainsi que tout un tas de « doctrines », « structures », « programmes », « règles », « moyens » et « méthodes ».

Ce système est vraiment un modèle de philosophie scolastique. Pourtant, Liou Ting-yi et ses émules n’ont eu que louanges pour son caractère « scientifique », et ont ordonné à tous les enseignants du pays de l’appliquer à la lettre.

Est-il vrai que ce système soit à ce point scientifique ? Non. Il s’agit en réalité d’un système pseudo­scientifique, aux antipodes de la science.

Le président Mao a dit : « Dans les écoles, toute activité vise à transformer l’idéologie des élèves. »

Le processus de l’enseignement, c’est celui de la connaissance, il n’existe aucune connaissance qui ne porte une empreinte de classe. Par conséquent ce processus est celui de la lutte entre les deux idéologies, celui de la victoire des idées prolétariennes sur les idées non prolétariennes, celui de l’établissement progressif de la conception prolétarienne du monde chez les élèves, au cours de l’étude et de l’application vivantes du marxisme, du léninisme, de la pensée Mao Zedong, et au cours des trois grandes pratiques révolutionnaires – la lutte des classes, la lutte pour la production et l’expérimentation scientifique.

Pour que le processus de l’enseignement puisse se dérouler correctement, cela suppose une juste théorie de la connaissance. Le prolétariat dispose de la théorie matérialiste-dialectique de la connaissance, et la bourgeoisie, de la théorie métaphysique et idéaliste de la connaissance.

Quelle est celle qui a été utilisée par Kairov pour aboutir à ses innombrables « principes » et « méthodes » ?

Après avoir cité une directive de Lénine sur la théorie de la connaissance, il affirme délibérément : « Le processus de l’enseignement n’est pas et ne peut pas être parfaitement identique à celui de la connaissance scientifique.»

Cela revient à déclarer que la théorie marxiste-léniniste de la connaissance n’est pas valable dans le processus de l’enseignement.

Ayant catégoriquement rejetté la théorie marxiste de la connaissance, Kairov avance la sienne : tout irait bien si les élèves pouvaient « assimiler ce qui est déjà connu », « les connaissances existantes » « accumulées par les hommes depuis des siècles », car elles constituent « un trésor, solide et sûr, une vérité absolue et immuable.

Par l’emploi d’expressions telles que : « accumulées », « existantes » , « solide et sûr », Kairov se révèle digne du nom de « capitaliste des connaissances » !

Mais ce « capitaliste » là ne comprend rien à la connaissance matérialiste historique de la lutte des classes.

Étant donnée la conception réactionnaire du monde qui est celle des classes exploiteuses, les « connaissances » accumulées par ces dernières comportent d’innombrables erreurs qui déforment la réalité objective.

Prenons, par exemple, l’Histoire.

Celle qui est due aux classes exploiteuses est une inversion : les paysans qui firent progresser l’Histoire par leurs insurrections dans la société féodale sont qualifiés ignominieusement de « brigands » et de « bandits ».

Par contre, les empereurs, rois, généraux et ministres sont présentés comme les maîtres de l’Histoire, laquelle a su progresser grâce à leur « politique de concessions ». sans critiquer ce point de vue réactionnaire, il est impossible d’acquérir la moindre connaissance historique « existante » et scientifique.

Comment pourrions-nous considérer toutes ces absurdités réactionnaires, prêchées pendant « des siècles » par les propriétaires fonciers et la bourgeoisie, comme un « trésor » « existant » et « solide et sûr » qu’il nous suffirait d’accepter ? N’est-ce pas là encourager ouvertement les élèves à « assimiler » docilement n’importe quel poison spirituel ?

N’est-ce pas là former des laquais de la bourgeoisie, réfractaires à toute vérité révolutionnaire ?

N’est-ce pas là une théorie typique de la restauration culturelle ?Le président Mao nous enseigne : «

Dans le processus général, absolu, du développement de l’univers, le développement de chaque processus particulier est relatif et (…) par conséquent, dans le flot infini de la vérité absolue, la connaissance qu’ont les hommes d’un processus particulier à chaque degré de son développement n’est qu’une vérité relative.

De la somme d’innombrables vérités relatives se constitue la vérité absolue. »

Les « connaissances » qui renferment une part de vérité relative, elles-mêmes, doivent être examinées, transformées et développées à la lumière de la pratique révolutionnaire actuelle du prolétariat ; elles ne doivent pas être considérées comme immuables.

Quand on veut maîtriser rapidement les connaissances les plus récentes dans le domaine des sciences de la nature, c’est-à-dire les vérités relatives découvertes à une nouvelle étape du développement, il n’est pas toujours nécessaire d’en examiner l’évolution sur des « siècles ».

D’emblée, on n’a qu’à parler des dernières découvertes et des créations les plus nouvelles de la classe ouvrière.

Il est à noter que si les anciens manuels se caractérisent par la répétition et la complication inutiles de leur contenu, l’une des raisons en est l’influence néfaste du « trésor, solide et sûr » de Kairov.

Le fait que Kairov a pétrifié les connaissances n’est pas seulement dû à son ignorance, mais surtout à sa nature réactionnaire bourgeoise. La bourgeoisie, qui depuis longtemps décline comme le soleil couchant derrière les montagnes de l’ouest, n’ose regarder en face la lutte ardente du prolétariat et des peuples révolutionnaires, ni la situation révolutionnaire caractérisée par le développement rapide de la lutte de classes, de la lutte pour la production et de l’expérimentation scientifique.

Elle ne peut que tourner le dos à notre époque et vivre en fonction du passé.

Considérant l’idéologie traditionnelle des propriétaires de serfs, des propriétaires fonciers et de la bourgeoisie, réactionnaires et corrompus, comme des connaissances « solides et sûres », elle interdit de les révolutionner, de les critiquer et de les développer.

Cela, dans le vain espoir de s’opposer à la diffusion fulgurante du marxisme, du léninisme, de la pensée Mao Zedong dans le monde. Lou Ting-yi n’a-t-il pas proclamé tant et plus : « Il y a de nombreuses universités qui se sont engagées dans le réforme de l’enseignement ; moi, je les regarde faire » ?

Le vrai but poursuivi par la bourgeoisie, en « consolidant » les connaissances, était de « consolider » sa position dominante et de perpétuer son exploitation des travailleurs ; c’était en d’autres termes « consolider » son « trésor ».

Les lois de la théorie marxiste de la connaissance sont les suivantes : « La pratique, la connaissance, puis de nouveau la pratique et la connaissance », « le point de vue de la pratique, c’est le point de vue premier, fondamental de la théorie matérialiste-dialectique de la connaissance. »

Kairov déclare qu’il a trouvé le « chemin le plus court », c’est-à-dire passer directement directement des livres des professeurs à ceux des élèves.

Selon ses propres termes : « Ce qui détermine la qualité des connaissances chez les élèves », c’est « l’enseignement en classes », tandis que « la source des connaissances, ce sont les faits concrets, la description des objets, phénomènes, processus et événements, ainsi que la chose imprimée (les manuels en premier lieu) et la parole des professeurs, etc. »

Enseigner en classe, dans le cadre restreint des « cinq principes » et des « six phases » de Kairov, les quelques « matières imprimées », équivaut tout au plus à bourrer le crâne des élèves avec tous les manuels « classiques » et matériaux d’enseignement rédigés par la bourgeoisie.

Jetons un coup d’œil sur ceux édités par Lou Ting-yi et ses semblables conformément aux exigences de Kairov et de sa Pédagogie.

La conception de monde y est anti-marxiste ; le contenu politique répond aux besoins de la bourgeoisie et non à ceux de la révolution et de l’édification socialiste en cours. Les dispositions prises pour l’enseignement sont complètement métaphysiques, les cours nombreux, compliqués et détachés les uns des autres, de sorte que le monde objectif, vivant et dynamique, est comme fragmenté.

Enfermés tout au long de l’année dans la salle de classe, conçue par Kairov, comme dans une boîte hermétiquement close, les élèves sont forcés d’avaler des choses indigestes, datant des XVIIIe et XIXe siècles.

Pendant 16 ou 17 ans, ils n’ont pas l’occasion de voir du riz, du sorgho, du millet, du blé et du maïs, de voir comment les ouvriers travaillent, comment les paysans cultivent et comment se fait l’échange des marchandises.

N’est-ce pas là les transformer délibérément en êtres stupides ? Il convient de souligner que nous ne nous opposons pas à ce que les élèves acquièrent des connaissances indirectes en classe et dans les livres.

L’enseignement est composé en partie de connaissances indirectes.

Comme dit le président Mao : « Toutes les connaissances authentiques sont issues de l’expérience immédiate. Toutefois, on ne peut avoir de toutes choses une expérience directe ; en fait, la majeure partie de nos connaissances sont le produit d’une connaissance indirecte, par exemple toutes les connaissances que nous tenons des siècles passés et des pays étrangers. »

Si on veut que les élèves assimilent des connaissances indirectes, on doit intégrer celles-ci à la pratique révolutionnaire. Et c’est ainsi seulement qu’elles peuvent se transformer en « savoir authentique ».

« Que l’ancien serve l’actuel, que ce qui est étranger serve ce qui est national » et « qu’en rejetant ce qui est révolu on crée le nouveau », signifie en fait que pour répondre aux besoins de la révolution en cours, nous devons créer le nouveau en rejetant ce qui est révolu.

Le président Mao nous enseigne : « Il y a beaucoup de choses qu’on n’apprend pas dans les livres seuls, il faut les apprendre auprès des producteurs – des ouvriers et des paysans. »

Par conséquent, les élèves doivent sortir de leurs écoles pour se lancer dans la lutte réelle et prendre pour maîtres les ouvriers, paysans et soldats ; « ils se consacreront principalement à leurs études, tout en s’efforçant d’acquérir une formation dans d’autres domaines, c’est-à-dire non seulement sur le plan culturel, mais également sur les plans industriel, agricole et militaire ; ils doivent aussi critiquer la bourgeoisie. »

Dans les facultés des sciences et de la technique, il faut créer des usines, tandis que les facultés des lettres doivent prendre la société entière comme usine. Certaines personnes demandent : les enfants en bas âge doivent-ils aussi s’instruire selon cette loi ?

N’est-ce pas par des livres d’images qu’ils apprennent à distinguer les « bons » des « mauvais » ?

Pour avoir le concept d’une certaine catégorie de choses, de phénomènes, il est évident que les jeunes enfants doivent aussi connaître tout d’abord des choses, des phénomènes particuliers, concrets.

Le bétail constitue un concept général, tandis que le bœuf et le buffle sont des concepts limités. Le bœuf que voit l’enfant est une chose concrète.

Avant d’entrer à l’école, les enfants prennent la société pour leur école et imitent les adultes travaillant ou faisant la guerre.

De cette manière, ils reçoivent une éducation vivante. Mais, dans le passé, par suite de l’interférence de la ligne révisionniste en matière d’éducation, l’horizon des enfants était borné et là aussi une réforme s’avère indispensable.

Par sa théorie antimarxiste de la connaissance, Kairov veut maintenir le règne d’une poignée de « sommités » réactionnaires bourgeoises en pédagogie et des intellectuels bourgeois dans les écoles. Afin de favoriser la restauration du capitalisme, il tente encore de transformer les jeunes en éléments bourgeois qui craignent la révolution et les masses, et résistent aux choses nouvelles, socialistes.

C’est dans ce but qu’il déclare avec encore plus d’arrogance : « Chaque parole, chaque directive du professeur revêt le caractère de la loi », « tout ce qui est discutable ou demande encore à être confirmé dans le domaine de la science doit être exclu des cours. » A quelle classe appartient cette loi ?!

Si les élèves s’y conforment, ils deviendront tous des esclaves de l’éducation bourgeoise, et leur cerveau ne servira qu’à retenir par cœur les paroles des professeurs.

Les élèves révolutionnaires doivent s’unir aux enseignants révolutionnaires pour abattre la « dignité du professeur » prêchée par les propriétaires fonciers et la bourgeoisie, pour s’opposer à ce que les élèves soient traités comme des ennemis.

Il faut en même temps discréditer la prétendue « éducation par l’affection » et ne pas tolérer que les élèves soient empoisonnés par la théorie bourgeoise de la nature humaine.

L’éducation révolutionnaire est une œuvre glorieuse, de même que le travail des enseignants révolutionnaires. Il est erroné de dire que « les enseignants sont malchanceux ». Sous l’impulsion de la révolution prolétarienne dans l’enseignement, des rapports absolument nouveaux entre enseignants et étudiants se dessinent dans de nombreuses écoles.

Ce sont des rapports de camarades, de compagnons d’armes révolutionnaires, et non des rapports entre dirigeants et dirigés. Les enseignants doivent aimer et aider les élèves, se servir de la pensée Mao Zedong pour élever leur conscience politique, mettre pleinement en jeu leur esprit d’initiative, leur enthousiasme et leur esprit créateur, et faire en sorte qu’ils soient à même d’analyser et de résoudre les problèmes.

De leur côté, les élèves doivent respecter leurs professeurs, observer strictement la discipline et l’ordre révolutionnaire, étudier assidûment et avec dynamisme pour la révolution, et avoir un esprit révolutionnaire prolétarien.

La vérité a un caractère de classe.

Dans le domaine des sciences sociales, il n’a jamais existé de vérité reconnue comme « indiscutable » par toutes les classes. « En fin de compte, le régime socialiste se substituera au régime capitaliste. »

Cette vérité objective « indiscutable » pour le prolétariat et le peuple révolutionnaire l’est-elle aussi pour la bourgeoisie ?

Le marxisme-léninisme pensée Mao Zedong s’est développé dans la lutte, et c’est seulement dans la lutte qu’on peut l’assimiler. S’opposer aux débats révolutionnaires dans les écoles, c’est s’opposer à l’esprit révolutionnaire du prolétariat, à l’utilisation du marxisme-léninisme pensée Mao Zedong pour critiquer et occuper les positions contrôlées par la bourgeoisie.

Par là, on peut comprendre que le véritable but de Kairov est de permettre uniquement aux herbes vénéneuses de la bourgeoisie de pousser partout, mais de ne pas tolérer l’existence de la vérité prolétarienne.

« Notre tâche essentielle consiste, entre autres, à opposer notre vérité et à l’imposer comme contre­poids à la « vérité » bourgeoise. » (Lénine)

Les élèves et enseignants révolutionnaires doivent utiliser le marxisme-léninisme pensée Mao Zedong pour occuper toutes les positions et lutter pour consolider la dictature du prolétariat et réaliser la grande vérité du prolétariat : « L’abolition sur le globe du système d’exploitation de l’homme par l’homme, qui apportera l’émancipation à toute l’humanité. »

3. Tout tourne autour de l’« égoïsme » bourgeois

Liou chao-chi n’a-t-il pas inventé la théorie tristement célèbre de« la fusion entre intérêt public et intérêt privé » ?

Cette théorie a sa réplique chez Kairov : « la transformation de l’intérêt public en intérêt privé », autrement dit, « l’intérêt public bien compris, c’est mon intérêt personnel. »

Bien qu’énoncées différemment, ces deux théories poursuivent le même but – « la transformation » de l’intérêt public en intérêt privé, du socialisme en capitalisme.

Les théories et la pratiques préconisées par Kairov dans sa Pédagogie ont pour point de départ la théorie de « la transformation de l’intérêt public en intérêt privé ». Lou Ting-yi et ses semblables ont utilisé également cette sinistre théorie comme appât en colportant l’ouvrage de Kairov.

Ce dernier affirme notamment que parmi les innombrables principes qu’il a énoncés, il en est un seul qui « peut être étendu à tous les stades et à toutes les phases du processus de l’enseignement », et ce principe majeur, c’est « la conscience et l’initiative des élèves ».

Mais quel est le caractère de cette conscience et de cette initiative ? Comment les aiguillonner ?

« L’obtention de bonnes notes, c’est cela le moteur dans la vie des élèves » et « le stimulant dans leurs études ».

Voilà ce que répond Kairov. Comment faire pour les encourager dans cette voie ? Lorsque « des hommes de science et des artistes réputés, ainsi que des personnages historiques (…) deviennent l’idéal des élèves », ceux-ci « trouveront en eux un encouragement spirituel ». Telle est l’explication de Kairov. La pointe du poignard sort de la manche.

Par ce qu’il appelle « conscience et initiative », il veut au fond amener les élèves à étudier avec acharnement selon le « critère » incarné par les représentants de la bourgeoisie et des propriétaires fonciers.

Il va sans dire que le prolétariat doit assimiler les connaissances scientifiques.

Lénine a dit : « Les travailleurs aspirent à la connaissance parce qu’elle leur est indispensable pour vaincre. » Le prolétariat réalise, d’autre part, que la victoire dont parle Lénine, et qui comprend la nécessité de maîtriser réellement les connaissances, s’appuie tout d’abord sur la puissante dictature du prolétariat.

En conséquence, comme l’a indiqué le président Mao : « Les jeunes doivent accorder la première place à une orientation politique juste et inébranlable ». Si l’on étudie, c’est pour la révolution, la consolidation de la dictature du prolétariat et la continuation de la révolution sous cette dictature.

Kairov n’épargne aucun effort pour encourager les étudiants à considérer leurs connaissances comme un « trésor », c’est-à-dire en faire un capital personnel leur permettant d’acquérir la richesse et la célébrité, en tirer de l’orgueil et pratiquer le donnant donnant.

Les classes féodales disent : « La compétence dans les lettres et l’art militaire apportera une fortune comparable à celle des empereurs et des rois » ; la bourgeoisie pour sa part affirme : « On n’a pas à redouter de rester sans emploi si l’on étudie bien les mathématiques, la physique et la chimie. »

Combien de jeunes gens ont été empoisonnés par cette camelote ! En convertissant les connaissances en bien personnel, les élèves peuvent-ils, comme le prêche Kairov, se façonner « une conception du monde et une conception morale sublimes » ?

C’est absolument impossible !

Deux mille trois cents ans avant Kairov, Socrate, pédagogue des maîtres d’esclaves de Grèce, avait déjà répandu à tous les vents cette absurdité : « La connaissance, c’est la vertu. » Plus tard, les philosophes bourgeois lancèrent l’ineptie : « La connaissance, c’est la force. » Mais, il n’y a au monde ni « conception du monde » ni « conception morale », ni « force », qui soient au-dessus des classes.

A quelle classe appartiennent « la conception du monde et la conception morale » que Kairov recommande aux élèves ?

Pour quelle classe prépare-t-il des « forces » de réserve ? Jetons un coup d’œil sur le processus de formation qu’il préconise, c’est-à-dire le système d’enseignement dit en « ligne droite » : dès son entrée à l’école, un élève vise à s’élever. En terminant l’école primaire, il espère être admis à l’école secondaire ; en terminant l’école secondaire, il espère entrer à l’université et ensuite dans un institut académique et passer les examens de doctorat.

Alors que seule une minorité de gens ayant obtenu le titre de licencié ou de docteur, sont qualifiés pour accéder au « paradis » de la couche privilégiée, de la bourgeoisie, la plupart, après avoir terminé l’école primaire ou secondaire, vont travailler comme ouvriers ou paysans et doivent subir l’exploitation et l’oppression de la bourgeoisie.

Passons maintenant au critère le plus élevé qu’il a établi : « perfectionnement intérieur » – « perfectionnement extérieur » – « développement général ».

Ce qui signifie qu’il faut passer du «perfectionnement intérieur » – « s’assurer une position dans la société » et « satisfaire ses besoins personnels » – au « perfectionnement extérieur » – « élégance vestimentaire », « coiffure soignée » et « belles manières » – et ainsi « se développer de façon générale » pour devenir une « force » à « conception morale » bourgeoise, pour devenir des hypocrites, politiciens et aristocrates de l’esprit, de la bourgeoisie.

Dans le pays du social-impérialisme, les responsables engagés dans la voie capitaliste, qui « se sont développés de façon générale » en passant du « perfectionnement intérieur » au « perfectionnement extérieur », ne dominent-ils pas les travailleurs et ne font-ils pas partout la loi ?

Quelle est donc cette « ligne droite » ?

C’est une ligne qui crée la différenciation de classes en vue de la restauration du capitalisme !

Quel développement général est-ce là ?

C’est une « évolution générale» vers le capitalisme ! La révolution prolétarienne dans l’enseignement vise précisément à briser cette sinistre ligne contre-révolutionnaire en matière d’éducation et à faire échec à cette « évolution pacifique » tentée par la bourgeoisie.

Nous devons, conformément aux directives du président Mao, emprunter la voie suivie par l’Usine de machines-outils de Shanghai, afin de former des travailleurs instruits ayant une conscience socialiste, des hommes nouveaux, communistes, tels que le grand combattant communiste Lei Feng et Kin Hsiun-houa, ce modèle pour les jeunes révolutionnaires.

Kairov ne souligne-t-il pas à maintes reprises que « l’étude des nombreux problèmes de la pédagogie » implique « la nécessité » de choisir certains « stimulants » pour « stimuler » tant les élèves que les enseignants ?

Pour les élèves, ces « stimulants » ce sont les personnalités « célèbres » et « remarquables » des classes exploiteuses. Il les utilise pour « stimuler » les élèves dans la recherche de la célébrité, de la richesse et de la haute position des aristocrates de l’esprit.

Aux professeurs, il affirme que « le professeur est l’incarnation de tout ce qui est beau et l’exemple à suivre », afin de les « stimuler » dans leur enthousiasme à former des aristocrates de la bourgeoisie, de les enfermer solidement dans cette maison sans issue qu’est le système d’éducation bourgeois, et de les rendre réfractaires à toute transformation idéologique.

En recourant à ce « moyen de stimulation », Liou Chao-chi, Lou Ting-yi et consorts ont pu recruter des « sommités » réactionnaires bourgeoises des milieux de l’enseignement et des intellectuels bourgeois, et corrompre une partie des jeunes enseignants et étudiants, ce qui a garanti sur le plan organisationnel l’application de leur ligne pédagogique et de leur ligne politique, révisionnistes et contre-révolutionnaires.

La brillante victoire de la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne a proclamé l’échec total du « moyen de stimulation » de Kairov aux yeux des intellectuels révolutionnaires.

Au cours de l’actuelle révolution prolétarienne dans l’enseignement, les enseignants et élèves révolutionnaires doivent tous rompre avec le « moyen de stimulation » réactionnaire des classes exploiteuses et « lutter contre l’égoïsme et critiquer le révisionnisme » : ils doivent se transformer, à l’image de la classe ouvrière, en combattants qui continuent à faire la révolution sous la dictature du prolétariat sans craindre ni les épreuves ni la mort et luttent toute leur vie pour consolider cette dictature et prévenir la restauration du capitalisme.

4. Une expérience historique qui mérite attention

Je suis opposé à l’« éducation moderne » bourgeoise. Tel est l’atout de Kairov.

Certes, se posant en continuateur de l’école bourgeoise de l’« éducation traditionnelle », il « s’oppose » naturellement, mais en apparence, à Dewey, représentant de l’école bourgeoise de l’« éducation moderne » et intellectuel à la solde de l’impérialisme américain. L’« éducation traditionnelle » met l’accent sur la transmission des connaissances tandis que l’« éducation moderne » insiste sur la « formation professionnelle », cela reflète seulement une querelle au sein de la bourgeoisie.

En dernière analyse, ces deux écoles servent toutes à former des continuateurs de la bourgeoisie, à protéger le capitalisme ou à le restaurer.

En réalité, au fur et à mesure que le marxisme-léninisme pensée Mao Zedong se propage à l’échelle mondiale, les différents courants pédagogiques réactionnaires au sein de la bourgeoisie tendent à s’allier pour résister conjointement au prolétariat.

Examinons bien s’il y a vraiment une différence entre, d’une part, les deux thèses de Kairov – celle des « germes de connaissances chez l’enfant » et celle qui dit que l’éducation, c’est « organiser la vie des enfants », et d’autre part l’éducation pragmatique de Dewey où il est question de placer « les enfants au centre » et où « l’éducation, c’est la vie ».

En une phrase, Lou Ting-yi a révélé le « secret » : la Pédagogie de Kairov a « le mérite de se substituer à celle de Dewey ». C’est précisément pour cette raison qu’à l’époque, la poignée des disciples chinois de Dewey, protégés par la ligne révisionniste contre-révolutionnaire de Liou Chao-chi en matière d’éducation, se sont successivement métamorphosés en « experts » de la soi-disant Pédagogie de Kairov.

Certains d’entre eux ont usurpé des postes de direction dans les départements de l’enseignement, et d’autres, dispersés dans tous les coins du pays, se livraient à l’imposture.

C’est là une manifestation de la lutte des classes qui doit inciter à la réflexion.

Ce qui mérite particulièrement notre attention, c’est qu’au début des années 60, Kennedy, chef de file des impérialistes américains, constatant que l’éducation pragmatique de Dewey ne pouvait plus, depuis longtemps, duper les jeunes progressistes américains, s’est empressé de mettre en avant « le critère sublime » des connaissances.

Ainsi a-t-il officiellement appelé l’« éducation traditionnelle » à son secours.

A l’époque, Kairov et consorts, sous prétexte de « resserrer les liens entre l’école et la vie », se sont rapprochés davantage de l’éducation pragmatique de Dewey.

Même la presse bourgeoise occidentale estimait que ces deux écoles « fusionnaient » et « marchaient dans la même voie ». Il ne fait pas de doute que le révisionnisme finira par former une alliance réactionnaire avec l’impérialisme, tant sur le plan politique que sur le plan idéologique et culturel.

Le prétendu « système » de Kairov est une absurdité. Mais il nous a permis de découvrir un problème sérieux : la bourgeoisie, après la prise du pouvoir par le prolétariat, cherche, grâce au domaine culturel et notamment à l’enseignement, à reprendre le pouvoir au prolétariat, afin de soumettre de nouveau ce dernier à la répression et à la domination.

Cette expérience historique de la lutte engagée entre la bourgeoisie, qui tente d’opérer un retour, et le prolétariat, qui s’y oppose, mérite toute notre attention.

Au cours de la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne de ces trois dernière années, sous la direction du quartier général prolétarien, ayant le président Mao comme chef, nous avons brandi ce bâton magique qu’est la pensée Mao Zedong et abattu Liou Chao-chi, ce renégat, agent de l’ennemi et traître à la classe ouvrière, ainsi que ses agents dans le domaine de l’enseignement.

A l’étape de la lutte-critique-réforme, le président Mao a donné en temps utile l’instruction directrice suivante : « … il faut réduire la scolarité, mener la révolution dans l’enseignement, placer la politique prolétarienne au poste de commandement et emprunter la voie suivie par l’Usine de machines-outils de Shanghai qui forme son personnel technique à partir des rangs de ses ouvriers. Les étudiants doivent être choisis parmi les ouvriers et le paysans,qui ont de l’expérience pratique : après quelques années d’études, ils retourneront à la pratique de la production. »

Encouragée par cette brillante directive, la révolution prolétarienne dans l’enseignement a pris son essor dans tout le pays.

On voit s’établir progressivement un système d’enseignement au service de la politique prolétarienne, étroitement lié à la pratique des trois grands mouvements révolutionnaires (la lutte des classes, la lutte pour la production et l’expérimentation scientifique) et une armée d’enseignants déterminés à lutter pour la réalisation de la révolution prolétarienne dans l’enseignement est en train de se former.

Mais la lutte des classes sur le front de l’éducation n’a pas cessé, et la lutte entre le prolétariat et la bourgeoisie pour gagner les jeunes non plus.

Il faut être lucide : nous avons encore beaucoup à faire pour la vaste critique révolutionnaire dans l’enseignement. C’est seulement en stigmatisant à fond la conception bourgeoise du monde qu’il nous est possible de transformer radicalement les anciens systèmes, principes et méthodes d’enseignement, et d’établir solidement un nouveau système prolétarien fondé sur la pensée Mao Zedong.

Saluons le nouvel essor de la révolution prolétarienne dans l’enseignement en levant encore plus haut le grand drapeau rouge de la pensée Mao Zedong !

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Propagande pour le socialisme ou pour le capitalisme ?

1969

Faire une propagande intense en faveur de la révolution socialiste ou frayer la voie au capitalisme.

Le 1er octobre 1949, la Chine nouvelle apparaissait tel le soleil rouge de l’Orient qui perce les ténèbres.

La révolution démocratique était achevée pour l’essentiel, la grande révolution socialiste commençait.

En avril 1948 déjà, le président Mao indiquait dans son œuvre brillante « Causerie pour les rédacteurs du Quotidien du Chansi-Soueiyuan » : « Camarades ; vous vous occupez de journalisme. Votre tâche est d’éduquer les masses, de leur faire connaître leurs propres intérêts, leurs propres tâches, les principes et mesures politiques du Parti. »

Il faut « apprendre au peuple à connaître la vérité et inciter à la lutte pour sa propre émancipation ».

Par conséquent, en tant qu’instrument de l’opinion publique en faveur de la dictature du prolétariat, le journalisme dans la Chine nouvelle se devait de déblayer le chemin pour la transition de la révolution démocratique à la révolution socialiste.

Le Khrouchtchev chinois, lui, fit l’impossible pour s’opposer à cette transformation.

Il proféra l’ineptie selon laquelle il fallait permettre « encore l’existence et le développement des capitalistes pendant des décennies. » Il exigea de la presse qu’elle pave la voie au capitalisme en Chine.

Six mois après la publication de l’ouvrage du président Mao « Causerie pour les rédacteurs du Quotidien du Chansi-Soueiyuan », le Khrouchtchev chinois en prit le contre-pied, distillant son venin dans le « Discours prononcé devant le groupe des journalistes de la Chine du Nord » où il s’opposait ouvertement à la pensée du président Mao concernant la presse.

Dans ce discours, il lançait un slogan « au-dessus des classes », un slogan bourgeois : « Être au service des lecteurs. » II prétendait ceci : « Vous êtes au service des lecteurs, de ceux qui lisent les journaux.

Quand vos lecteurs disent : voilà un bon journal ! C’est que vous avez bien accompli votre travail. »

Les « lecteurs » relèvent de classes différentes.

Et les lecteurs de classes différentes ne partagent jamais les mêmes sympathies et les mêmes aversions.

Les « lecteurs » de quelle classe le Khrouchtchev chinois voulait-il « servir »?

C’est très clair quand on relit les « discours » qu’il a prononcés après la 2e session plénière du Comité central issu du VIIème Congrès du Parti communiste chinois, une session d’une grande portée historique.

En avril 1949, aussitôt après la clôture de cette session plénière, le Khrouchtchev chinois se rendit à Tientsin où il cria bien haut en faveur de la bourgeoisie : « Maintenant dans leur propagande, nos journaux ne donnent même pas la quatrième place à la bourgeoisie libérale.

L’accent n’est pas mis sur l’union, mais sur l’attaque, cela ne convient pas non plus. »

Il s’égosilla : « La bourgeoisie libérale doit avoir sa place dans la propagande ! »

En mai, à Pékin, il exprime ainsi son mécontentement : les journaux « sont remplis chaque jour de bonnes nouvelles

concernant les ouvriers, mais ils ne sont pas aimables envers les capitalistes, à leur sujet ils ne publient pas de bonnes nouvelles. »

Il s’escrima à « plaider » pour ceux-ci : « Les capitalistes ont dit que nos journaux ne sont pas bons. J’ai dit qu’en effet ils ne sont vraiment pas très bons.

Je reconnais cette erreur ; nos journaux sont quelque peu partiaux. Dorénavant, nous devrons adopter cette attitude : ce qui est vrai est vrai, et ce qui est faux est faux ; ce qui est bon est bon, et ce qui est mauvais est mauvais », « s’il y a quelque chose de bon chez les capitalistes, il faut le dire et s’il y a quelque chose de mauvais chez les ouvriers, il faut aussi le dire. »

En août, il se rendit dans la Chine du Nord-Est et dit en parlant comme un capitaliste : « Voici ce que ressentent les capitalistes : vous dites souvent que vous nous traitez bien, cependant les journaux disent que nous sommes mauvais. Les journaux rapportent ce que font de bien les ouvriers et ce que font de mal les capitalistes. »

Avec quel zèle le Khrouchtchev chinois s’est, sans relâche, dépensé pour remettre en selle la bourgeoisie ! Pour cet agent n° 1 de la bourgeoisie, « le lecteur » ne signifie rien d’autre que son maître : la bourgeoisie !

Dans son rapport à la 2e session plénière du Comité central issu du VIIe Congrès du Parti, le président Mao a indiqué : Quand la révolution chinoise aura triomphé dans tout le pays, et que le problème agraire aura été résolu, la contradiction fondamentale, d’ordre intérieur, sera « la contradiction entre la classe ouvrière et la bourgeoisie ».

S’il y a place pour la bourgeoisie, il n’y a pas place pour le prolétariat ; s’il y a place pour le capitalisme, il n’y a pas place pour le socialisme.

C’est précisément pour renverser la direction du prolétariat et développer le capitalisme en Chine que le Khrouchtchev chinois recherchait, à travers la presse, une « place » pour les capitalistes.

C’est ainsi que la radio diffusait le reportage « Mon rêve est réalisé ! » destiné à présenter sous de belles couleurs Song Fei-king, gros capitaliste de Tientsin et ami intime du Khrouchtchev chinois.

Sous le titre « Luttons pour que les paysans de la Chine du Nord vivent dans l’abondance », la presse publiait un sinistre éditorial préconisant ouvertement le développement du capitalisme dans les campagnes, elle encourageait les tendances spontanées au capitalisme rural avec des mots d’ordre tels que : « Travailler dur pour faire fortune, produire pour s’enrichir », « Cultiver du coton pour s’enrichir ».

Les capitalistes étaient ivres de joie, les propriétaires fonciers et les paysans riches s’épanouissaient : leur agent leur apportait de « bonnes nouvelles » concernant le développement du capitalisme !

A propos « du vrai et du faux », « du bon et du mauvais », le critère du Khrouchtchev chinois était très net.

Quand il voyait nos journaux « partiaux » en faveur du prolétariat et du socialisme, il était fort mécontent. Quand un capitaliste fronçait les sourcils, il s’empressait de reconnaître l’ « erreur » et faisait l’impossible pour le flatter servilement.

Quel fidèle valet des capitalistes !

Et les valets de ce valet, le révisionniste contre révolutionnaire Lou Ting-yi et consorts, allaient jusqu’à déclarer : « La presse de notre Parti doit répondre aux besoins de toutes les classes, y compris de la bourgeoisie. »

Et ils donnaient des ordres selon lesquels, pour les journaux du Parti aux différents échelons, « il n’était pas nécessaire de se déclarer publiquement organes du Parti communiste chinois ou organes du gouvernement, il suffisait de se dénommer : un certain journal de tel ou tel endroit. »

Ils ne reculaient devant rien pour plaire aux capitalistes, pour transformer sans heurt la presse du Parti en un instrument apte à servir la réalisation du capitalisme, allant jusqu’à abandonner le nom même du Parti communiste.

N’est-ce pas là le comble de l’impudence !

Le président Mao dit : « La naissance d’un nouveau système social est toujours accompagnée de vivats enthousiastes et de proclamations vibrantes.

Ainsi, l’on veut faire connaître la supériorité de ce nouveau système et critiquer le caractère arriéré de l’ancien. »

Le Khrouchtchev chinois a fait exactement le contraire. Il s’est évertué à faire rétrograder le journalisme prolétarien, en transformant celui-ci en un instrument réactionnaire destiné à endiguer le courant socialiste et à développer le système capitaliste.

Mais, « presque partout il se trouve des opportunistes qui cherchent à endiguer le courant, sans jamais y parvenir ; laissant derrière lui tous les obstacles, le socialisme progresse sur tous les fronts, victorieusement. » À la lumière de la ligne révolutionnaire du président Mao, la grande révolution socialiste en Chine a progressé avec rapidité et vigueur ; elle a brisé les multiples obstacles dressés par la poignée des responsables du Parti qui s’est engagée dans la voie capitaliste.

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N’oublions jamais la lutte des classes

Éditorial du Jiefangjun Bao du 4 mai 1966
Quotidien de l’Armée de Libération)

Notre éditorial Levons haut le grand drapeau rouge de la pensée de Mao Zedong ; participons activement à la grande révolution culturelle socialiste a eu un immense retentissement, tant dans l’Armée populaire de Libération qu’en dehors d’elle. La grande masse des ouvriers, des paysans, des soldats et des cadres révolutionnaires a fait preuve d’un, remarquable enthousiasme révolutionnaire et nous a envoyé des flots de lettres et d’articles.

Active dans la lutte, elle exprime sa vive indignation contre la ligne noire, antiparti et antisocialiste, qui s’est manifestée dans le domaine culturel.

Elle sait que la grande polémique actuelle sur le front culturel ne se résume pas, en fin de compte, à une question concernant 1quelques articles, pièces ou films, ni simplement à un débat académique.

Il s’agit là d’une lutte de classes extrêmement aiguë, d’une lutte pour une question de principe d’importance capitale, la défense de la pensée de Mao Zedong.

Il s’agit d’une lutte longue, âpre, qui décidera du triomphe du prolétariat ou de la bourgeoisie dans le domaine de l’idéologie. Aucun effort ne doit être épargné pour faire s’épanouir l’idéologie prolétarienne et éliminer l’idéologie bourgeoise dans les milieux culturel, académique, pédagogique, journalistique, artistique, littéraire et autres.

Le problème est décisif, il touche à l’approfondissement de la révolution socialiste dans notre pays à l’étape actuelle, il concerne la situation générale, il est vital pour le sort, l’avenir de notre Parti et de l’Etat, aussi bien que pour la révolution mondiale.

Nul d’entre nous, combattants révolutionnaires, ne peut rester indifférent à cette lutte.

Nous devons répondre à l’appel du Parti, porter haut le grand drapeau rouge de la pensée de Mao Zedong, participer activement à cette lutte de classes et mener résolument à bonne fin cette grande révolution culturelle socialiste.

Le président, Mao nous apprend que les classes et la lutte des classes continuent à exister en société socialiste, que la lutte s’y poursuit entre la voie socialiste et la voie capitaliste. La révolution socialiste dans le seul domaine économique (propriété des moyens de production) n’est pas suffisante en soi et ne peut d’ailleurs être consolidée une fois pour toutes. Il doit également y avoir révolution socialiste et totale dans les domaines politique et idéologique.

Le sort de la lutte entre ie socialisme et le capitalisme n’y sera décidé qu’au bout d’une très longue période.

Quelques décennies n’y feront rien ; un à plusieurs siècles seront nécessaires pour asseoir définitivement la victoire. Les faits sont venus confirmer cet enseignement du président Mao Zedong.

S’est-il passé une année, un mois, un jour, au cours des seize années écoulées depuis la Libération. Sans que la lutte de classes se soit manifestée sur le front culturel ?

Il y eut par exemple, en 1951, la critique du film La vie de Wou Hsiun en 1954, la critique de l’Essai sur « Le Rêve du Pavillon rouge », et peu après, la critique des idées réactionnaires de Hou Che ; en 1955, la critique de Hou Feng et la lutte contre sa clique contre-révolutionnaire ; en 1957, la riposte à l’attaque effrénée lancée par les droitiers bourgeois sur le front culturel ; à partir de 1959, l’apparition de nombreuses plantes vénéneuses, bourgeoises et révisionnistes, dans les domaines du cinéma, du théâtre et de la littérature, et notre combat contre elles ; en 1964, la critique du concept de Yang Hsien-tchen « deux fusionnent en un », et enfin la grande polémique actuelle qui, commencée par la critique de la pièce de Wou Han, La destitution de Haï Jouei, gagne en profondeur.

Une lutte succède à l’autre, et chacune d’elles pénètre plus au fond des choses.

Après que nous nous serons débarrassés de la ligne noire, d’autres lignes surgiront et le combat se poursuivra. Il en ressort que la lutte des classes est inéluctable ; elle est indépendante de la volonté de l’homme.

La nature bourgeoise des éléments antiparti et antisocialistes ne manquera pas de se manifester, obstinément et de mille et une façons, et il ne faut pas s’attendre à ce qu’il en aille autrement. Ils ont le socialisme à la bouche, mais en fait, ils sont fascinés par le capitalisme et s’accrochent au cadavre de la bourgeoisie.

Ils sont hostiles à la dictature du prolétariat et n’ont pour le Parti et le socialisme qu’une aversion et une haine profondes. Ils donnent libre cours à leurs sentiments dès que le climat s’y prête, ils relèvent la tête dès que l’herbe tremble au moindre souffle de vent.

Ils ont été dénoncés, critiqués, fustigés à d’innombrables reprises par les grandes masses, et ils recourent à des tactiques plus dissimulées, plus insidieuses, plus tortueuses et indirectes pour poursuivre leurs attaques contre le Parti et le socialisme.

Il convient de noter, dans la situation nouvelle de la lutte des classes, que des traits nouveaux caractérisent les offensives lancées contre nous par la poignée d’éléments antiparti et antisocialistes.

Ils brandissent des  «drapeaux rouges » pour s’opposer au drapeau rouge, se travestissent en marxistes-léninistes et se parent de la pensée de Mao Zedong pour s’opposer au marxisme-léninisme et à la pensée de Mao Zedong.

Ils ont profité des fonctions et des pouvoirs que leur ont donnés le Parti et le gouvernement, pour placer certains organismes et services sous leur contrôle absolu, pour s’opposer à la direction du Parti et se livrer à des activités criminelles antiparti et antisocialistes avec les moyens sur lesquels ils avaient la haute main.

Ce sont en général des  «autorités » jouissant d’une certaine « renommée ».

Ils sont encore vénérés par certains qui ne connaissent pas les faits.

Ils s’imaginent qu’ils disposent d’assez de force pour défier le prolétariat et ils se cramponnent avec l’énergie du désespoir à la citadelle de l’idéologie bourgeoise.

Leurs activités antiparti et antisocialistes ne sont pas an phénomène isolé et accidentel.

Elles sont au diapason du chœur antichinois monté par les impérialistes, les révisionnistes modernes et les réactionnaires de partout sur le plan international, elles sont alignées sur les activités des classes réactionnaires de l’intérieur qui ont été renversées et essaient de se remettre en selle, et sont coordonnées avec les activités antiparti des opportunistes de droite au sein de notre Parti.

Elles sont trompeuses dans une certaine mesure et extrêmement néfastes. Notre combat contre ces éléments est un combat à la vie à la mort.

Nous devons en être pleinement conscients et maintenir une haute vigilance.

Quant à ceux qui ont écrit un certain nombre de mauvais ouvrages, mais restent fidèles au Parti et au socialisme, ils peuvent pallier leurs insuffisances et rectifier leurs erreurs dans la pratique.

Une nette ligne de démarcation doit être tracée entre ces camarades et la poignée d’éléments antiparti et antisocialistes.

Le président Mao Zedong nous a avertis, avant même que la révolution chinoise eût triomphé dans tout le pays :

« Après l’anéantissement des ennemis armés, il restera encore des ennemis non armés ; ceux-ci ne manqueront pas de mener contre nous une lutte à mort ; nous ne devons jamais les sous-estimer.

Si nous ne posons et ne comprenons pas maintenant le problème de cette façon, nous commettrons de très graves erreurs. »

Le capitalisme cherche invariablement à reprendre sa place, soit par la violence, soit par l’« évolution pacifique »’, ou par une combinaison des deux.

L’impérialisme américain et les ennemis de classe de l’intérieur comme ceux de l’étranger, veulent non seulement nous renverser par la violence, mais ils essaient aussi de nous soumettre par « évolution pacifique », par les « balles enrobées de sucre. »

Ils recourent à tous les moyens pour disséminer des virus réactionnaires, tant politiques qu’idéologiques, et prôner le mode de vie bourgeois, pour corrompre et démoraliser les communistes, les prolétaires et les révolutionnaires en général, dans l’espoir que les quelques idéologiquement faibles qui se trouvent dans nos rangs dégénéreront en éléments bourgeois et que le socialisme fasse petit à petit machine arrière vers le capitalisme.

L’Union soviétique, le premier grand Etat socialiste fondé par Lénine, né sous les salves de la Révolution d’Octobre, s’est engagée et continue dans la voie de la restauration du capitalisme tout au long d’un processus d’« évolution pacifique », sous le contrôle et les manœuvres d’une poignée de révisionnistes qui ont détourné la direction du Parti et de l’État, et c’est incontestablement là une grande leçon.

Le président Mao nous apprend :

« La lutte de classes, la lutte pour la production et l’expérimentation scientifique sont les trois grands mouvements révolutionnaires de l’édification d’un pays socialiste puissant.

Ces mouvements constituent une sûre garantie permettant aux communistes de se débarrasser du bureaucratisme, de se prémunir contre le révisionnisme et le dogmatisme et de demeurer toujours invincibles, une sûre garantie permettant au prolétariat de s’unir avec les larges masses travailleuses et de pratiquer une dictature démocratique.

Si, en l’absence de ces mouvements, on laissait se déchaîner les propriétaires fonciers, les paysans riches, les contre-révolutionnaires, les éléments malfaisants et les monstres de tous genres, tandis que nos cadres fermeraient les yeux et n’opéreraient même pas de distinction entre l’ennemi et nous dans nombre de cas, mais collaboreraient avec l’ennemi et se laisseraient gagner par la corruption et la démoralisation, si nos cadres étaient ainsi entraînés dans le camp ennemi ou si l’ennemi parvenait à s’infiltrer dans nos rangs, et si beaucoup de nos ouvriers, paysans et intellectuels étaient victimes des tactiques tant enveloppantes que brutales de l’ennemi, alors peu de temps se passerait, peut-être quelques années ou une décennie, et tout au plus quelques décennies, avant qu’une restauration contre-révolutionnaire n’ait inévitablement lieu à l’échelle nationale, que le parti marxiste-léniniste ne devienne un parti révisionniste ou un parti fasciste et que toute la Chine ne change de couleur ».

Nous devons garder fermement cet enseignement du président Mao Zedong en tête et ne jamais oublier la lutte des classes durant la période du socialisme ; nous ne devons jamais méconnaître le combat contre les ennemis non armés.

Le président Mao Zedong nous apprend :

« Une culture déterminée (considérée comme une forme idéologique) est le reflet du système politique et de l’économie d’une société déterminée, mais elle a, à son tour, une influence et une action considérables sur ce système politique et cette économie »

et

« la révolution culturelle est le reflet, sur le plan idéologique, des révolutions politique et économique, et elle est à leur service ».

Il dit encore :

« . . . Tout en reconnaissant que dans le cours général du développement historique, le matériel détermine le spirituel, l’être social détermine la conscience sociale, nous reconnaissons et devons reconnaître l’action en retour du spirituel sur le matériel, de la conscience sociale sur l’être social, de la superstructure sur la base économique. »

Au cours des 16 années qui ont suivi la Libération, la base économique du socialisme et la dictature du prolétariat ont été établies en Chine et se renforcent de jour en jour. La révolution socialiste a remporté de grandes victoires sur les fronts économique et politique.

Néanmoins, les conceptions politiques et idéologiques de la bourgeoisie et des autres classes exploiteuses, qui ont été 10renversées, exercent encore une grande influence. Celles-ci entravent non seulement le développement de la base économique du socialisme, mais tentent de se servir de la culture bourgeoise et révisionniste pour frayer la voie à la restauration du capitalisme.

La question de savoir « qui l’emportera » est loin d’être réglée dans le domaine de l’idéologie.

Nous devons prêter la plus grande attention à l’action que la superstructure exerce en retour sur la base économique ainsi qu’à la lutte des classes dans le domaine de l’idéologie. Si la révolution socialiste ne l’emporte pas dans ce domaine, son triomphe sur les fronts économique et politique ne peut être consolidé.

Nous ne devons jamais envisager les furieuses attaques que cette poignée d’éléments révisionnistes et bourgeois lancent contre nous, comme une simple « rébellion de lettrés » sans grande importance.

Nous ne devons jamais considérer notre lutte contre eux comme n’étant qu’une  «polémique sur le papier », sans effet sur la situation générale.

En fait, toute restauration contre-révolutionnaire commence dans le domaine de l’esprit — dont l’idéologie, la superstructure, le travail théorique et académique, la littérature et l’art — afin clé préparer l’opinion publique.

C’est de la sorte que le révisionnisme khrouchtchévien a détourné la direction du Parti communiste de l’Union soviétique.

De même en Hongrie, en 1956, un certain nombre d’écrivains, d’artistes et d’intellectuels révisionnistes et bourgeois avaient créé le club Petöfi et agirent comme troupes de choc dans les émeutes contre-révolutionnaires.

Les furieuses attaques que lance actuellement une poignée d’éléments révisionnistes et bourgeois contre notre Parti et le socialisme sont également une tentative pour donner corps à leur rêve de restauration du capitalisme.

Si nous ne sommes pas vigilants envers les ennemis non armés, si nous ne contre-attaquons pas énergiquement, mais lâchons la bride aux idées bourgeoises et permettons aux complots de se réaliser, nous serons en danger de voir miner les bases du socialisme dans notre pays et transformer la couleur politique de notre pays.

L’Armée populaire de Libération de Chine est une armée d’ouvriers et de paysans créée et dirigée par le Parti et le président Zedong ; elle est le principal rempart de la dictature du prolétariat et le défenseur du socialisme.

Nous devons surveiller étroitement nos ennemis en armes et être prêts à tout moment à briser les assauts armés de l’impérialisme américain et de ses laquais.

En même temps, nous devons maintenir une haute vigilance envers nos ennemis non armés et écraser sans hésitation les complots criminels que la bourgeoisie trame contre le Parti et contre le socialisme.

Les cadres et les hommes de notre A.P.L. doivent non seulement être de vaillants soldats chargeant sous le feu de l’ennemi sur le champ de bataille, mais aussi d’inflexibles combattants prolétariens face aux  «balles enrobées de sucre » sur les fronts politique et idéologique.

Nous devons suivre les enseignements du président Mao Zedong ; nous devons avoir une pleine compréhension du caractère prolongé, sinueux et complexe de la lutte des classes à l’étape du socialisme et ne jamais perdre cette lutte de vue. Nous devons nous armer de la pensée de Mao Zedong, étudier, analyser et traiter chaque chose du point de vue de la lutte des classes et au travers de l’analyse de classe.

Nous devons critiquer ce qui est erroné, extirper les plantes vénéneuses et abattre les génies malfaisants de toute espèce partout où nous les trouvons ; nous ne devons pas leur permettre d’en faire à leur tête et de provoquer ou de créer des troubles.

La directive du camarade Lin Piao : accorder la primauté à la politique a pour base la théorie du président Mao sur l’existence des classes et de la lutte des classes clans la société socialiste. La politique, c’est la lutte d’une classe contre une autre.

Accorder la primauté à la politique signifie que nous devons placer la politique prolétarienne au premier plan, prendre la pensée de Mao Zedong comme guide, la lutte des classes comme fil conducteur, et mener le combat pour faire s’épanouir l’idéologie prolétarienne et éliminer l’idéologie bourgeoise. Nos forces armées ne vivent pas en vase clos.

Les luttes de classes dans la société trouvent inévitablement à s’y exprimer, par différents canaux, et dans l’esprit de chacun d’entre nous.

Nous ne devons jamais sous-estimer l’influence que la lutte de classes clans le domaine idéologique exerce sur nous. De bonnes œuvres littéraires et artistiques et de bons articles peuvent aider à élever notre conscience politique, à grandir notre volonté de combat.

Quant aux mauvais films, pièces, romans et articles, ils nous empoisonneront l’esprit, ils nous transformeront petit à petit et nous mèneront sur la mauvaise voie, si nous ne les examinons pas, ne les boycottons pas et ne les rejetons pas.

L’expérience historique montre qu’aucun ennemi, quelles que soient sa férocité et ses ruses, n’est à craindre.

Craignons plutôt que nous ne relâchions de nous-mêmes notre vigilance, que nous ne nous laissions désarmer moralement.

La grande révolution culturelle socialiste actuelle est l’école la plus vivante et la plus pratique en fait de lutte des classes ; elle est aussi, politiquement et idéologiquement, une mise à l’épreuve pour chaque cadre et chaque homme de l’A.P.L., chaque camarade doit suivre de près le développement actuel de la grande révolution culturelle, lui prêter une vive attention, et cela avec un sentiment élevé de responsabilité politique, une grande ferveur révolutionnaire, et doit entrer activement dans cette grande lutte pour se forger, s’éduquer, se réformer et gagner en conscience sur le plan politique.

L’époque de Mao Zedong est celle où les ouvriers, les paysans et les soldats acquièrent la maîtrise de la théorie révolutionnaire. Ils démontrent qu’ils assument leur rôle de force principale dans cette grande révolution culturelle socialiste.

Quoique les « savants », les « spécialistes » et les « professeurs » antiparti et antisocialistes se cachent sous des masques divers, adoptent de grands airs et transforment délibérément les choses simples en mystères, ils ne peuvent ni nous intimider ni nous tromper.

Nous avons pour nous l’arme toujours victorieuse de la pensée de Mao Zedong ; le cœur ardent, nous sommes fidèles au Parti, au socialisme et à la pensée de Mao Zedong. La vérité est avec nous. Les cadres et les hommes de notre A.P.L. ont une position politique ferme et nette ; ils ont une haute vigilance politique et le regard pénétrant.

Ils savent opérer la distinction entre l’ennemi et nous, entre le vrai et le faux.

Nous étudions et appliquons avec ardeur et de façon vivante les œuvres du président Mao Zedong, nous nous armons de la pensée de Mao Zedong, nous avons l’audace de défier la prétendue « autorité » des éléments révisionnistes et bourgeois et de détruire ce mythe, et nous sommes dès lors capables de déceler et de révéler au grand jour le vrai visage de ces génies malfaisants.

Levons plus haut encore le grand drapeau rouge de la pensée de Mao Zedong. Éliminons résolument la ligne noire antiparti et antisocialiste de la bourgeoisie et du révisionnisme, et menons jusqu’au bout la grande révolution culturelle socialiste !

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Menons jusqu’au bout la grande révolution culturelle prolétarienne

Éditorial du Renmin Ribao et du Hongqi du 1er janvier 1967

La grande révolution culturelle prolétarienne qui a pris son essor en 1966, en Chine, est, en notre 20ème siècle, le plus grand événement des années soixante.

Cette révolution a fait franchir une nouvelle étape à la révolution socialiste de notre pays. Elle a ouvert une ère nouvelle dans l’histoire du mouvement communiste international.

Sous la direction de V.I. Lénine, la grande Révolution socialiste d’Octobre a inauguré une époque nouvelle, celle de la révolution prolétarienne.

La Révolution d’Octobre a résolu le problème de la prise du pouvoir par la violence révolutionnaire et de l’établissement de la dictature du prolétariat, présentant un grand exemple pour le prolétariat mondial. Cependant, à ce moment-là, il était impossible de résoudre toute une série de problèmes : Qui, du prolétariat ou de la bourgeoisie, vaincrait en pays socialiste ?

Comment maintenir le pouvoir du prolétariat ? Comment consolider la dictature du prolétariat et comment prévenir le retour au capitalisme ?

Au pays où naquit la Révolution d’Octobre, on a même vu une clique révisionniste moderne usurper la direction du Parti et de l’État de sorte que l’Union soviétique, le premier pays socialiste, s’est engagée dans la voie de la restauration du capitalisme.

Cette leçon pose au prolétariat international un nouveau problème clé à résoudre : celui de savoir si le pouvoir dont le prolétariat s’est emparé peut être maintenu ou non, si la restauration du capitalisme peut être ou non prévenue. Ce problème décide non seulement de la destinée des pays de dictature prolétarienne, mais aussi de l’avenir de la cause révolutionnaire du prolétariat et des nations opprimées du monde entier.

La grande révolution culturelle prolétarienne déclenchée et dirigée par le président Mao en personne vise à résoudre ce problème d’immense portée historique et constitue un nouveau et grand exemple pour le prolétariat mondial.

La grande révolution culturelle prolétarienne est une nouvelle étape de la révolution socialiste de notre pays. Après que la transformation socialiste de la propriété des moyens de production eut été achevée pour l’essentiel, les droitiers bourgeois dans le pays et la petite poignée de représentants de la bourgeoisie au sein du Parti ne se sont pas résignés à l’élimination du système d’exploitation. Ils n’ont cessé de déclencher des attaques furieuses contre le prolétariat dans le vain espoir de la restauration du capitalisme.

A la lumière des thèses du président Mao sur les classes et la lutte des classes en société socialiste, notre Parti a dirigé le prolétariat et les autres masses révolutionnaires pour riposter victorieusement aux provocations de la bourgeoisie. Cette grande révolution culturelle prolétarienne est une épreuve générale de force engagée par le prolétariat avec la bourgeoisie et ses agents au sein de notre Parti.

Au cours d’une lutte des classes acharnée, la grande révolution culturelle prolétarienne chinoise a commencé à remporter d’éclatantes victoires.

En 1963, sous la direction du président Mao lui-même, notre pays a entrepris dans la littérature et les arts une révolution qui a été marquée principalement par la réforme du théâtre. C’était, en fait, le début de la grande révolution culturelle prolétarienne.

Depuis octobre 1965, la campagne de critique, lancée par le président Mao en personne, contre la Destitution de Haï Jouei, pièce de l’opéra de Pékin antiparti et antisocialiste, contre la clique contre-révolutionnaire du « Village des Trois » et contre les dirigeants révisionnistes contre-révolutionnaire de l’ancien Comité municipal du Parti de Pékin, a préparé l’opinion publique et frayé le chemin au mouvement de masse à grande échelle qu’est la révolution culturelle prolétarienne.

Le 1er juin 1966, le président Mao a décidé de rendre public, dans la presse^le premier dazibao [journal en gros caractères] marxiste-léniniste du pays, affiché à l’Université de Pékin, allumant ainsi les flammes ardentes de la grande révolution culturelle prolétarienne et suscitant par là un mouvement de masse ayant pour cible principale de ses attaques une infinie poignée d’éléments au sein du Parti, qui, détenant des postes de direction, s’engagent dans la voie du capitalisme.

Un certain nombre de ces éléments et de « sommités » académiques réactionnaires bourgeoises ont été démasqués et leur arrogance complètement rabattue par, les masses. La vie politique et la physionomie sociale de notre pays ainsi que l’état d’esprit de notre peuple en ont été profondément transformés. Ce puissant mouvement de masse a vu apparaître un grand nombre de courageux pionniers révolutionnaires.

La voie de la révolution est tortueuse.

Au moment même où, par centaines de millions, les masses populaires, guidées par la ligne révolutionnaire prolétarienne incarnée par le président Mao, se dressaient consciemment pour faire la révolution, un, deux, ou quelques responsables travaillant au Comité central du Parti, ont profité du fait que le président Mao ne se trouvait pas à Pékin pour avancer une ligne réactionnaire bourgeoise et l’opposer à la ligne correcte du président Mao.

Ces individus et les membres responsables, qui appliquaient résolument cette ligne réactionnaire bourgeoise, se sont tenus sur la position réactionnaire de la bourgeoisie, ont pratiqué la dictature de la bourgeoisie dans les domaines sur lesquels ils régnaient temporairement et ont fait l’impossible pour étrangler le mouvement impétueux de la grande révolution culturelle prolétarienne.

Ils intervertissaient le juste et l’injuste, le blanc et le noir, tendaient leur réseau autour des révolutionnaires et les brimaient, étouffaient toute opinion différente de la leur et pratiquaient la terreur blanche.

Ils s’estimaient très satisfaits d’agir de la sorte, élevant l’arrogance de la bourgeoisie et abaissant le moral du prolétariat.

A ce moment critique, la IIème session plénière du Comité central issu du 8ème Congrès du Parti a été convoquée sous la présidence de notre grand pilote, le président Mao lui-même. Elle a élaboré la Décision du Comité central du Parti communiste chinois concernant la grande révolution culturelle prolétarienne et a dénoncé à fond la ligne réactionnaire bourgeoise, ligne qui protégeait la poignée de ceux du Parti qui, détenant des postes de direction, se sont engagés dans la voie du capitalisme.

De connivence avec ceux-ci pour réprimer le mouvement révolutionnaire des masses et s’opposer à elles, cette ligne visait, en dernière analyse, à amener la restauration du capitalisme en Chine.

La 11ème session plénière du Comité central issu du 8ème Congrès du Parti a proclamé la victoire de la ligne révolutionnaire prolétarienne incarnée par le président Mao et la défaite de la ligne réactionnaire bourgeoise.

Elle a dirigé la grande révolution culturelle prolétarienne dans la voie juste. C’est là une grande et nouvelle victoire de la pensée de Mao Zedong dans la voie de la révolution socialiste.

Après la IIème session plénière du Comité central, la ligne révolutionnaire prolétarienne incarnée par le président Mao s’est intégrée dans l’ardeur révolutionnaire des larges masses. Ainsi sont apparus une campagne de dénonciation et de critique, à caractère de masse, de la ligne réactionnaire bourgeoise ainsi qu’un nouvel essor de la grande révolution culturelle prolétarienne dont les caractéristiques importantes sont le mouvement de la Garde rouge et les larges échanges d’expériences révolutionnaires.

La Garde rouge est un phénomène nouveau surgi dans le cours de la grande révolution culturelle prolétarienne. Vers juin-juillet, au moment de son apparition, la Garde rouge ne comptait que quelques dizaines de membres.

A cette époque, ceux qui avançaient la ligne réactionnaire bourgeoise l’ont qualifiée calomnieusement d’« organisation réactionnaire ». Elle a été attaquée, encerclée, assaillie. Cependant, le grand révolutionnaire prolétarien qu’est le président Mao, a vu immédiatement la vitalité infinie de la Garde rouge quand il a découvert ce nouveau phénomène.

Il a exalté son esprit de rébellion révolutionnaire prolétarien et lui a accordé un soutien ferme et chaleureux. La voix du président Mao a retenti comme un coup de tonnerre dans un ciel de printemps.

En très peu de temps, les gardes rouges ont surgi dans toutes les écoles et dans nombre d’usines et de régions rurales du pays tout entier et sont devenus une grande et puissante armée de la révolution culturelle.

Le mouvement de lutte [contre ceux qui, détenant des postes de direction, s’engagent dans la voie capitaliste], de critique [des « sommités » académiques réactionnaires bourgeoises et de l’idéologie de. La bourgeoisie et de toutes les autres classes exploiteuses] et de réforme [de l’éducation, de la littérature, de l’art et de toutes les autres branches de la superstructure qui ne correspondent pas à la base économique socialiste] s’est étendu des établissements d’enseignement à l’ensemble de la société. Sur une grande échelle, les gardes rouges révolutionnaires ont liquidé les « quatre anciennetés » [culture, idéologie, mœurs et coutumes anciennes] des classes exploiteuses et implanté les « quatre nouveautés » du prolétariat.

Ils se sont tenus au premier rang pour dénoncer et critiquer la ligne réactionnaire bourgeoise. Ils ont joué le rôle de pionniers.

Les amples échanges d’expériences révolutionnaires sont aussi un phénomène nouveau apparu dans la grande révolution culturelle prolétarienne.

Ils ont aussi été soutenus par le grand révolutionnaire prolétarien qu’est le président Mao, qui leur a donné la première impulsion.

Ces échanges effectués à l’échelle nationale par enseignants et étudiants révolutionnaires ont fondu ensemble tous les mouvements de la grande révolution culturelle prolétarienne chinoise.

Les amples échanges d’expériences à travers tout le pays ont diffusé la pensée de Mao Zedong, propagé la ligne révolutionnaire prolétarienne du président Mao, organisé les rangs révolutionnaires prolétariens et donné un vigoureux assaut à la ligne réactionnaire bourgeoise.

Cependant, une infime poignée d’individus qui persistent obstinément dans la ligne réactionnaire bourgeoise ne se résignent pas à leur défaite.

La ligne réactionnaire bourgeoise a une base sociale qui est essentiellement dans la bourgeoisie, mais aussi chez les propriétaires fonciers, les paysans riches, les contre-révolutionnaires, les mauvais éléments et les droitiers insuffisamment rééduqués.

A l’intérieur du Parti, elle a aussi l’audience parmi les cadres qui n’ont pas ou ont mal réformé leur conception du monde.

Les individus dont le nombre est fort restreint et qui persistent obstinément dans la ligne réactionnaire bourgeoise s’appuient sur la base sociale de cette ligne réactionnaire et sur son influence au sein du Parti pour soulever vagues et tempêtes. Ils ont recours au double jeu et à bien d’autres moyens pour contrecarrer la ligne révolutionnaire prolétarienne et saboter la dénonciation et la critique de la ligne réactionnaire bourgeoise par les larges masses révolutionnaires.

Le principal complot tramé par un nombre infime de gens qui se cramponnent obstinément à la ligne réactionnaire bourgeoise, c’est de dresser une partie des masses contre une autre.

Ils organisent et manœuvrent secrètement une partie des masses et des organisations de masses qu’ils ont abusées, pour réprimer la révolution, se protéger et pousser les masses à la lutte par la force ou la coercition, visant en vain à semer la confusion.

Ils répandent encore des rumeurs en intervertissant le vrai et le faux ; cherchant à imputer leurs méfaits commis dans la clandestinité aux révolutionnaires prolétariens et en affublant ceux-ci de cette étiquette : « ligne réactionnaire bourgeoise ». Ils continuent vainement à prendre pour cible les masses révolutionnaires, la ligne révolutionnaire prolétarienne et les quartiers généraux révolutionnaires du prolétariat.

Au moment où notre Parti organisait les rangs de la révolution culturelle prolétarienne conformément à la ligne de classe du président Mao, une infime minorité d’individus, qui se cramponnent à la ligne réactionnaire bourgeoise, utilise ce slogan :  «A père héroïque, fils brave ; à père réactionnaire, fils indigne », pour duper une partie des étudiants, créer des sectes et jeter la confusion dans les fronts de classe.

A l’origine, ce slogan a été avancé par quelques jeunes naïfs. Influencés par leur façon de voir quelque peu unilatérale, désireux, à juste titre, de riposter à la poignée d’individus qui détiennent des postes de direction mais s’engagent, bien que du Parti, dans la voie du capitalisme et pratiquent la discrimination pour attaquer les enfants des cadres révolutionnaires et ceux issus de familles ouvrières et paysannes, ces jeunes gens sont passés d’un extrême à l’autre.

Il faut les guider avec sollicitude dans l’orientation juste. C’est ce qu’a fait notre Parti à cette époque.

Mais ceux qui persistent obstinément clans la ligne réactionnaire bourgeoise utilisent avec arrière­pensée ce slogan pour duper une poignée infime d’étudiants (dont certains sont des enfants mal éduqués de cadres) et essayer de les conduire sur une voie erronée en les dressant contre une autre partie des étudiants.

Ce slogan est devenu ainsi une arme pour s’opposer à la ligne révolutionnaire prolétarienne. Il faut souligner que le slogan ainsi utilisé par ces gens malintentionnés a pour but en fait de propager la théorie réactionnaire du « lignage » prônée par les classes exploiteuses. C’est précisément la même théorie que défend la classe des propriétaires fonciers selon laquelle  «un dragon engendre un dragon, un phénix un phénix et les enfants des rats naissent capables de faire des trous ».

Voilà une parfaite théorie de l’idéalisme historique réactionnaire.

Une infime minorité de gens qui se cramponnent avec acharnement à la ligne réactionnaire bourgeoise, au lieu de faire leur autocritique devant les masses, de rendre justice aux masses révolutionnaires qui ont été ravalées au rang de « contre-révolutionnaires », d’ « éléments antiparti », de « pseudogauche et de droite véritable » et d’« arrivistes » etc., au lieu de brûler en public les matériaux visant à persécuter les masses révolutionnaires, parlent à profusion de « régler les comptes après la moisson d’automne » et menacent les masses révolutionnaires en clamant .urbi et orbi qu’ils les traiteront comme des  «droitiers ».

Ces assertions ont pour but de contre-attaquer les masses à la moindre occasion. Les révolutionnaires prolétariens ne craignent pas de régler les comptes.

L’assertion de « régler les comptes après la moisson d’automne » n’intimide point les masses-révolutionnaires. Ceux qui ont semé ces rumeurs ont contracté une nouvelle dette envers le Parti et les masses révolutionnaires.

Celles-ci ne manqueront pas de leur régler leur compte.

Par leurs tours de passe-passe de toute sorte, ce nombre infime de gens qui se cramponnent obstinément à la ligne réactionnaire bourgeoise se sont justement révélés sous leur vrai jour. Plus intenses sont les activités de ces gens-là, plus les larges masses peuvent voir ce qu’est la ligne réactionnaire bourgeoise et qu’il est impératif de la dénoncer et de la critiquer.

Pourquoi ceux qui persistent dans la ligne réactionnaire bourgeoise peuvent-ils duper une certaine partie des masses pendant un certain temps ?

C’est parce qu’ils se servent de l’immense prestige dont jouissent le président Mao et le Parti auprès des masses. Ils s’attribuent les mérites des autres, se prétendent l’incarnation du Parti, affirment que la direction du Parti se manifeste par leurs paroles et leurs actes et que faire confiance au Parti c’est leur faire confiance.

Ils ont particulièrement propagé l’assertion suivante : on ne doit pas parler des principes, il faut obéir inconditionnellement aux dirigeants des échelons immédiatement supérieurs. Ce genre d’assertion est en réalité un encouragement à l’obéissance aveugle et au servilisme, une opposition au marxisme-léninisme, à la pensée de Mao Zedong.

Déjà en 1942, lors du mouvement de rectification du style de travail, pour résoudre idéologiquement la question de la ligne de Wang Ming, le président Mao avait indiqué :

 «En toute chose, un communiste doit se poser la question du pourquoi ; il doit réfléchir mûrement, voir si tout est en conformité avec la réalité et vraiment fondé. En aucun cas, il ne faut suivre aveuglément les autres et préconiser la soumission servile à l’opinion d’autrui. »

Le président Mao nous a souvent enseigné que la direction erronée qui porte préjudice à la révolution ne doit pas être inconditionnellement acceptée, mais résolument contrecarrée. En fait, au cours de cette grande révolution culturelle, la grande masse des enseignants, des étudiants et des cadres révolutionnaires a largement contrecarré la direction erronée.

Accepter et appliquer résolument la direction correcte du marxisme-léninisme, de la pensée de Mao Zedong, contrecarrer résolument la direction erronée qui porte préjudice à la révolution et s’opposer résolument au servilisme, tout cela constitue le principe politique et aussi le principe d’organisation du parti prolétarien armé du marxisme-léninisme, de la pensée de Mao Zedong.

Tous les communistes authentiques doivent’ agir résolument, totalement et intrépidement selon ce principe et doivent le propager correctement parmi les masses.

Une fois ce principe assimilé par les larges masses révolutionnaires et les cadres révolutionnaires, ceux qui s’en tiennent obstinément à la ligne réactionnaire bourgeoise et la poignée des éléments au sein du Partfqui, détenant des postes de direction, suivent la voie du capitalisme, seront désarmés.

Plus de quatre mois se sont écoulés depuis la clôture de la IIème session plénière du Comité central issu du 8ème Congrès du Parti. Le président Mao et ses compagnons d’armes ont fait beaucoup de travail politique et idéologique auprès des camarades qui avaient commis des erreurs de ligne et les larges masses révolutionnaires les ont également critiqués et éduqués. Certains camarades ont corrigé leurs erreurs et d’autres sont en train de le faire.

Ces rectifications doivent être bien accueillies. A ceux qui ne veulent pas corriger leurs erreurs, nous devons crier bien fort : il faut vous arrêter net devant le précipice !

S’ils s’obstinent dans la ligne réactionnaire bourgeoise et dans leur double jeu devant le Parti et les masses, ils feront cause commune avec ceux qui détiennent des postes de direction, mais poursuivent la voie capitaliste ou bien ils montreront qu’eux-mêmes sont de cette espèce.

Cette lutte entre les deux lignes est extrêmement profonde. Le mouvement de masse pour la dénonciation et la critique de la ligne réactionnaire bourgeoise qui s’est déroulé depuis ces derniers mois a remporté des succès considérables, permettant à des centaines de millions de gens de saisir l’essence de cette lutte.

La ligne révolutionnaire prolétarienne incarnée par le président Mao consiste à mobiliser les masses sans réserve, à combattre et à écraser la petite poignée de ceux du Parti qui, détenant des postes de direction, se sont engagés dans la voie capitaliste, et les « sommités » académiques réactionnaires de la bourgeoisie, à éliminer les vieilleries de toutes les classes exploiteuses.

Tandis que la ligne réactionnaire bourgeoise consiste à brimer les masses, à protéger la petite poignée de ceux du Parti qui, détenant des postes de direction, se sont engagés dans la voie capitaliste, et les « sommités » académiques réactionnaires de la bourgeoisie, et à sauvegarder les vieilleries de toutes les classes exploiteuses.

L’une veut mener la révolution socialiste jusqu’au bout et l’autre veut conserver le vieil ordre capitaliste. L’une est révolutionnaire, l’autre conservatrice, voilà l’essence de la lutte entre les deux lignes.

Parallèlement au développement approfondi du mouvement de masse pour la dénonciation et la critique de la ligne réactionnaire bourgeoise, la ligne révolutionnaire prolétarienne du président Mao est assimilée de façon encore plus poussée par les larges masses et, dans la grande révolution culturelle prolétarienne de notre pays est apparue une nouvelle situation caractérisée principalement par les traits suivants :

Les grandes masses des ouvriers et des paysans sont mobilisées, elles ont surmonté les différents obstacles et ont mis sur pied leurs propres organisations révolutionnaires. Elles se sont lancées dans le mouvement de la grande révolution culturelle prolétarienne.

Les étudiants révolutionnaires ont vu leurs forces s’accroître considérablement. Une partie d’entre eux se sont rendus dans les usines et les campagnes et ont commencé à s’intégrer dans les masses des ouvriers et des paysans.

Les cadres révolutionnaires des organismes du Parti et de l’État se sont révoltés contre les membres responsables qui s’en tiennent obstinément à la ligne réactionnaire bourgeoise.

Le mouvement de masse se déroule avec plus d’ampleur et un’ contenu militant plus riche. Parmi les ouvriers, les paysans, les étudiants et les cadres ont surgi davantage de pionniers révolutionnaires.

La petite poignée de ceux du Parti qui, détenant des postes de direction, s’engagent dans la voie capitaliste, se trouve de plus en plus isolée.

Les mouvements de la révolution culturelle dans l’histoire contemporaine de notre pays ont toujours commencé par un mouvement estudiantin qui s’est étendu ensuite aux ouvriers et aux paysans, pour atteindre le stade où les intellectuels révolutionnaires s’intègrent aux ouvriers et aux paysans. C’est une loi objective.

Il en a été ainsi pour le Mouvement du 4 Mai qui a marqué le début de l’histoire révolutionnaire contemporaine de notre pays, et il en est de même pour le mouvement de la grande révolution culturelle prolétarienne qui a fait franchir une nouvelle étape à la révolution socialiste de notre pays.

En 1967, la grande révolution culturelle prolétarienne de notre pays se développera d’une façon plus poussée selon cette loi objective.

1967 sera l’année où la lutte des classes se déploiera à l’échelle nationale et dans tous les domaines.

1967 sera l’année où le prolétariat, uni aux autres masses révolutionnaires, déclenchera une offensive générale contre la petite poignée de gens au sein du Parti qui, détenant des postes de direction, se sont engagés dans la voie capitaliste et contre toutes les créatures malfaisantes de la société.

1967 sera l’année où la critique de la ligne réactionnaire bourgeoise pour en éliminer l’influence sera menée encore plus en profondeur.

1967 sera l’année où le mouvement de lutte, de critique et de réforme sera couronné par une victoire décisive.

Voici les tâches politiques principales qui attendent le Parti tout entier et toutes les masses révolutionnaires du pays en 1967 :

Premièrement : Dans les usines comme à la campagne, il faut, selon les directives du président Mao et du Comité central du Parti pour  «faire la révolution et promouvoir la production », mener vigoureusement la grande révolution culturelle prolétarienne, promouvoir la révolutionnarisation idéologique de l’homme et pousser en avant le développement de la production industrielle et agricole.

La grande révolution culturelle prolétarienne menée dans les usines et à la campagne doit se dérouler conformément à la Décision en 16 points.

Il faut s’en tenir à ce que : les masses s’éduquent elles-mêmes, se libèrent elles-mêmes et se dressent pour faire la révolution, et personne ne peut le faire à leur place. Le mouvement d’assainissement sur les plans politique, idéologique, organisationnel et économique doit être inclus dans la grande révolution culturelle au cours de laquelle il faut mener à bien les quatre assainissements ainsi que la vérification du travail accompli dans ce domaine.

La grande révolution culturelle prolétarienne est d’une extrême importance dans les usines et à la campagne. Les ouvriers et les paysans constituent sa force principale.

Il faut mobiliser sans réserve les masses ouvrières et paysannes pour combattre et écraser une poignée de gens au sein du Parti qui, détenant des postes de direction, se sont engagés dans la voie capitaliste dans les entreprises industrielles et minières et à la campagne, et pour déraciner toutes les vieilleries capitalistes et révisionnistes. Ainsi seulement pourra-t-on détruire tous les germes d’un retour au capitalisme.

Le président Mao a dit au début de la Guerre de Résistance contre le Japon :  «La victoire sur l’impérialisme, sur le féodalisme, n’est possible que si l’on mobilise l’ensemble des ouvriers et des paysans, qui constituent 90 % de lu population du pays. »

Et de même aujourd’hui, il est nécessaire que Ton  «mobilise l’ensemble des ouvriers et des paysans, qui constituent 90 % de la population du pays », car c’est seulement ainsi qu’on pourra triompher de la petite poignée de ceux du Parti qui, détenant des postes de direction, s’engagent dans la voie capitaliste, qu’on pourra résoudre la question de savoir qui l’emportera, du prolétariat ou de la bourgeoisie.

La grande révolution culturelle prolétarienne passera certainement des bureaux, des écoles et des divers milieux culturels aux entreprises industrielles et minières ainsi qu’aux campagnes, pour que la pensée de Mao Zedong occupe toutes les positions. Si le mouvement se développe uniquement dans les bureaux, les écoles et les milieux culturels, la grande révolution culturelle prolétarienne s’arrêtera à mi-chemin.

Tous les arguments visant à boycotter la grande révolution culturelle prolétarienne dans les entreprises industrielles et minières ainsi que dans les campagnes sont erronés.

Un certain nombre de gens à l’esprit brouillon opposent la révolution à la production, estimant que la grande révolution culturelle affectera la production.

Aussi n’accordent-ils leur attention qu’à la production et non à la révolution. Ces camarades ne se demandent pas dans quel but on cultive le champ, tisse la toile et trempe l’acier, si c’est pour édifier le socialisme ou le capitalisme.

L’expérience historique internationale de la dictature du prolétariat nous apprend que c’est seulement en menant à bien la grande révolution culturelle prolétarienne que l’on pourra garantir que notre édification économique progressera dans la voie du socialisme et du communisme.

Nombre de faits ont prouvé au cours de la grande révolution culturelle prolétarienne que là où celle­ci est bien menée, la production connaît un grand développement.

Loin de faire obstacle au développement des forces productives de la société, la révolution ne peut que le promouvoir : c’est là une vérité du marxisme-léninisme, de la pensée de Mao Zedong.

II existe encore une infime minorité de gens qui répriment la révolution sous prétexte de veiller à la production. En apparence, ils se soucient de la production mais en réalité ils ne pensent qu’à leur position et au maintien des vieilleries bourgeoises, et ils craignent qu’on fasse la révolution contre eux.

Quand les masses se dressent pour la faire avec énergie, ils vont jusqu’à inciter ceux qu’ils ont temporairement trompés à arrêter la production pour s’opposer aux masses révolutionnaires.

Certains sont même entrés en collusion avec les propriétaires fonciers, les paysans riches, les contre-révolutionnaires, les mauvais éléments et les droitiers pour se livrer à des machinations inavouables.

Ces faits démontrent précisément qu’ils appliquent la ligne réactionnaire bourgeoise, ou même qu’ils sont de ces gens qui, détenant des postes de direction, se sont engagés dans la voie capitaliste ou qu’ils sont sur le point d’en être.

Le mouvement de masse de la grande révolution culturelle prolétarienne dans les entreprises industrielles et minières ainsi que dans les campagnes est un courant historique irrésistible. Tous les arguments et tous ceux qui tentent de l’endiguer seront jetés à la poubelle par les masses révolutionnaires.

Deuxièmement : En ce qui concerne la grande révolution culturelle prolétarienne dans les écoles et les milieux culturels, il faut encourager énergiquement étudiants, enseignants et intellectuels révolutionnaires à se rendre, d’une façon organisée et selon un plan établi, dans les usines et à la campagne pour s’intégrer aux larges masses ouvrières et paysannes.

Dans Le Mouvement du 4 Mai et l’orientation du mouvement de la jeunesse, publiés en 1939, le président Mao a indiqué ceci :

« Si les intellectuels ne s’intègrent pas à la masse des ouvriers et des paysans, ils n’aboutissent à rien. Pour déterminer si un intellectuel est révolutionnaire ou non révolutionnaire ou contre-révolutionnaire, il y a un critère décisif : c’est de savoir s’il veut s’intégrer et s’intègre effectivement aux masses ouvrières et paysannes. »

 «Les jeunes intellectuels et les étudiants de tout le pays doivent absolument entrer en contact étroit avec l’ensemble des masses ouvrières et paysannes, se fondre avec elles en un tout ; c’est alors seulement que se constituera une grande et puissante armée.

Ce sera une armée de plusieurs centaines de millions d’hommes. Seule une armée de cette puissance nous permettra d’enfoncer les solides positions de l’adversaire, de détruire ses derniers bastions. »

Le président Mao explique là une vérité universelle. L’intégration aux masses ouvrières et paysannes constitue l’orientation du mouvement de la jeunesse dans la période de la révolution de démocratie nouvelle et de même, dans celle de la révolution socialiste.

Il en est toujours ainsi aujourd’hui : « Pour déterminer si un intellectuel est révolutionnaire ou non révolutionnaire ou contre-révolutionnaire, il y a un critère décisif : c’est de savoir s’il veut s’intégrer et s’intègre effectivement aux masses ouvrières et paysannes. »

C’est seulement en s’intégrant aux masses ouvrières et paysannes que l’on peut se former véritablement une conception prolétarienne du monde et devenir un intellectuel prolétarien digne de ce nom.

Il en est toujours ainsi aujourd’hui : les jeunes intellectuels et les jeunes étudiants doivent aller dans les usines et à la campagne pour entrer en contact étroit avec l’ensemble des masses ouvrières et paysannes et se fondre avec elles en un tout.

C’est alors seulement que se constituera une grande armée de plusieurs centaines de millions d’hommes qui nous permettra d’enfoncer les positions où se retranchent la petite poignée de ceux du Parti qui, détenant des postes de direction, se sont engagés dans la voie capitaliste, et de remporter la victoire finale dans la grande révolution culturelle prolétarienne.

Il faut prendre des dispositions rationnelles pour aller dans les usines et à la campagne et en même temps mener à bien le combat, la critique et la réforme dans sa propre unité.

Il est impérieux de faire le bilan de la lutte qui s’est déroulée durant la période précédente dans sa propre unité, de mieux saisir l’essence de la lutte entre les deux lignes au cours de la grande révolution culturelle, de savoir distinguer le juste et l’erroné et d’avoir une attitude et une compréhension correctes pour ce qui est d’aller dans les usines et à la campagne.

Une fois qu’on y est, il importe de se mettre à l’école des ouvriers et des paysans avec modestie, de se faire volontiers leurs élèves, de travailler avec eux, d’étudier et de discuter avec eux les problèmes de la révolution culturelle, de propager la ligne révolutionnaire prolétarienne incarnée par le président Mao et de stigmatiser la ligne réactionnaire bourgeoise.

Il faut être déterminé à se tourner vers la base, à mener des enquêtes et des recherches approfondies et à s’intégrer aux organisations locales des masses révolutionnaires. Il ne faut pas se croire détenteur de la vérité et agir à la place des masses.

Aller dans les usines et à la campagne est une importante condition pour s’acquitter des trois tâches imparties à sa propre unité : combat, critique et réforme.

En se plongeant dans l’ardent mouvement des masses ouvrières et paysannes, et en se rééduquant idéologiquement, les jeunes étudiants et intellectuels pourront lutter avec plus de force contre la poignée de ceux du Parti qui, détenant des postes de direction, se sont engagés dans la voie capitaliste, et distinguer plus nettement le vrai du faux au cours des grands débats.

C’est seulement après que la grande révolution culturelle prolétarienne aura été menée à son terme dans les usines et à la campagne que pourra s’accomplir complètement la révolution dans les écoles et tous les milieux culturels appartenant à la superstructure.

C’est seulement lorsqu’on connaîtra réellement les usines et la campagne, lorsqu’on aura écouté la voix des ouvriers et des paysans qu’on pourra réformer, conformément à la réalité, le système d’enseignement, les matières et méthodes d’enseignement, transformer efficacement nos organisations culturelles et notre travail culturel, et servir effectivement et totalement les ouvriers, les paysans et les soldats.

Troisièmement : Mettre pleinement en valeur la large démocratie sous la dictature du prolétariat. Pratiquer cette large démocratie, c’est mobiliser les masses par centaines de millions sous le commandement de la pensée de Mao Zedong, pour lancer une offensive générale contre les ennemis du socialisme et en même temps effectuer la critique et la surveillance des organismes et cadres dirigeants aux divers échelons.

Créer un tel climat social de large démocratie est d’une importante et profonde signification pour la consolidation de la dictature du prolétariat et la prévention de la restauration du capitalisme.

La large démocratie prolétarienne est un nouveau développement de la ligne de masse du président Mao, ainsi qu’une nouvelle forme d’union de la pensée de Mao Zedong avec les masses par des centaines de millions.

Cette large démocratie est la meilleure méthode à la disposition des masses pour s’éduquer et se libérer. Dans ce mouvement de large démocratie, les grandes masses, prenant comme arme la pensée de Mao Zedong, procèdent à une distinction nette entre nos ennemis et nous-mêmes, entre le vrai et le faux.

Ainsi, cette large démocratie constitue la meilleure école pour l’étude de la pensée de Mao Zedong.

Le président Mao nous a dit : « Parfois, il semble que la démocratie soit une fin, mais en réalité elle n’est qu’un moyen. »

Notre utilisation de ce moyen qu’est la large démocratie a un objectif, celui de mener à bonne fin la grande révolution culturelle prolétarienne, de faire progresser la cause socialiste. Si on va à rencontre des intérêts du prolétariat et des autres travailleurs, si on va à rencontre du socialisme, de la ligne révolutionnaire prolétarienne incarnée par le président Mao, il est impossible d’avoir une large démocratie prolétarienne et il ne peut y avoir qu’oppression des niasses révolutionnaires par une minorité.

La large démocratie que nous encourageons a pour direction centralisée la pensée de Mao Zedong.

En cas d’opinions différentes au sein des masses, on doit débattre le problème, à la lumière de la pensée de Mao Zedong, en raisonnant avec faits à l’appui et non recourir à des méthodes coercitives pour soumettre les autres.

Au sein du peuple, s’il n’est permis de donner que sa propre opinion et si on refuse aux autres d’émettre leurs opinions différentes, on ira à rencontre du principe de large démocratieprolétarienne. Une infime minorité de gens malintentionnés provoquent, parmi les masses qu’ils ont abusées, ia lutte par coercition pour réprimer la révolution.

C’est du sabotage de la large démocratie prolétarienne, de la grande révolution culturelle prolétarienne et de la dictature du prolétariat.

Le président Mao nous a enseigné que la démocratie doit être appliquée au sein du peuple et que la dictature doit être exercée sur les réactionnaires. La dictature du prolétariat constitue une garantie pour la réalisation de la large démocratie prolétarienne.

Et, en revanche, la large démocratie prolétarienne consolide la dictature du prolétariat. Sans large démocratie prolétarienne, la dictature du prolétariat risque de dégénérer en dictature bourgeoise.

Sans dictature du prolétariat, il n’existe pas de démocratie prolétarienne, pas même restreinte, et encore moins de large démocratie.

Dans la grande révolution culturelle prolétarienne, les organismes de la dictature du prolétariat doivent garantir avec résolution, et sans aucune hésitation les droits démocratiques du peuple ainsi que la pleine et franche expression des opinions, l’affichage de dazibao, les grands débats et les vastes échanges d’expérience révolutionnaire dans des conditions normales.

Les contre-révolutionnaires actifs contre qui jouent des preuves évidentes et qui sont coupables de meurtre, d’incendie, d’empoisonnement, de sabotage des moyens de communication pour provoquer des accidents mortels, de collusion avec l’étranger, de vol de secrets d’État et de sabotage, doivent être soumis à la dictature et leur cas doit être sanctionné conformément à la loi.

Les masses révolutionnaires doivent aider et surveiller les organismes de la dictature de notre pays dans l’accomplissement de leur tâche qui est de garantir la large démocratie prolétarienne.

A l’égard des droitiers qui ont des idées réactionnaires, mais n’ont pas commis d’actes illégaux, les masses doivent lutter contre eux par la méthode du raisonnement avec faits à l’appui.

Quatrièmement : II faut que la critique de la ligne réactionnaire bourgeoise par les masses se poursuive.

L’apparition de la ligne réactionnaire bourgeoise au cours de la grande révolution culturelle prolétarienne n’est pas fortuite. Depuis que notre pays est entré dans le stade de la révolution socialiste, la lutte entre la ligne révolutionnaire prolétarienne incarnée par le président Mao et la ligne réactionnaire bourgeoise, la lutte entre la voie socialiste et la voie capitaliste existent et se poursuivent toujours.

Ceux qui ont avancé la ligne réactionnaire au cours de la grande révolution culturelle prolétarienne n’ont fait que mieux révéler leur position réactionnaire bourgeoise.

Dans les entreprises industrielles et minières, à la campagne, dans les établissements d’enseignement supérieur, les écoles secondaires et primaires et les différents milieux culturels, ainsi que dans les organismes du Parti et du gouvernement, dans tous les domaines, il reste à faire encore beaucoup de travail approfondi et minutieux pour éliminer la ligne réactionnaire bourgeoise, liquider son influence et résoudre réellement les problèmes sur le plan idéologique.

Nous devons le comprendre clairement. Désormais, dans les mouvements ouvrier, paysan et estudiantin de la grande révolution culturelle prolétarienne, il faut, sur tous les fronts, éliminer radicalement la ligne réactionnaire bourgeoise et implanter sur une grande échelle la ligne révolutionnaire prolétarienne du président Mao.

C’est une question clé si l’on veut mener jusqu’au bout la grande révolution culturelle prolétarienne.

Les cadres révolutionnaires des organismes du Parti et du gouvernement doivent en finir avec toutes les restrictions et les conventions stéréotypées qui entravent la révolution, aller aux masses et se joindre aux ouvriers, aux paysans et aux étudiants révolutionnaires pour critiquer la ligne réactionnaire bourgeoise et combattre la poignée de ceux du Parti qui, détenant des postes de direction, s’engagent dans la voie du capitalisme.

Il faut que la révolutionnarisation prolétarienne de nos organismes du Parti et du gouvernement se fasse à fond à travers le mouvement de masse de la grande révolution culturelle prolétarienne.

Au cours de la critique de la ligne réactionnaire bourgeoise, il faut, à l’égard des camarades qui ont commis des erreurs de ligne, suivre cet enseignement du président Mao : « Poursuivre l’orientation consistant à tirer la leçon des erreurs passées pour en éviter le retour et guérir la maladie pour sauver l’homme, et cela, afin d’atteindre deux objectifs : éclairer l’idéologie des camarades et en même temps les unir ».

Quant à l’infime poignée d’éléments qui persistent dans leurs erreurs sans vouloir les redresser et qui, n’obéissant qu’en apparence et s’opposant en secret, recourent au double jeu, ils seront inévitablement renversés par les masses populaires. Et cela par leur propre faute.

Le Parti communiste chinois est grand, glorieux et juste. Ceux du Parti qui, détenant des postes de direction, s’engagent dans la voie du capitalisme, ne sont qu’une poignée.

L’écrasante majorité des membres du Parti et des cadres sont bons et veulent faire la révolution. Ils deviendront plus forts après avoir été éprouvés et aguerris par le mouvement de masse qu’est cette grande révolution culturelle prolétarienne.

Durant la lutte qui consiste à critiquer la ligne réactionnaire bourgeoise, les rangs de la gauche révolutionnaire doivent déployer tous leurs efforts dans l’étude et l’application créatrices des œuvres du président Mao, se renforcer et se réorganiser.

Les rangs de la gauche révolutionnaire doivent resserrer leur unité sur la base de la pensée de Mao Zedong. Ils doivent étudier et mieux assimiler encore la pensée stratégique et tactique du président Mao et savoir gagner et unir la grande majorité afin d’isoler au maximum les ennemis obstinés.

Dans la lutte, il faut distinguer rigoureusement les contradictions entre nous et nos ennemis des contradictions au sein du peuple. « Il faut veiller à ce qu’une stricte distinction soit faite entre les éléments de droite antiparti et antisocialistes et ceux qui, tout en soutenant le Parti et le socialisme, ont tenu des propos erronés ou commis des actes erronés, écrit de mauvais articles ou des œuvres dont le contenu laisse à désirer. »

« Il faut veiller à ce qu’une stricte distinction soit faite entre les savants despotes réactionnaires et les ‘autorités’ réactionnaires de la bourgeoisie d’une part, et ceux qui ont des idées académiques bourgeoises ordinaires d’autre part. » On réalisera finalement, par ce mouvement, l’unité de plus de 95 % des cadres et de plus de 95 % des masses.

La poignée de ceux du Parti qui, détenant des postes de direction, s’engagent dans la voie capitaliste, et une infime minorité de jusqu’au-boutistes qui persistent dans la ligne réactionnaire bourgeoise, ne manqueront pas de jouer de nouveaux tours de passe-passe et continueront à provoquer des troubles.

Comme tous les réactionnaires, « les répressions de toutes sortes qu’ils exercent contre le peuple révolutionnaire ne peuvent finalement que le pousser à étendre et à intensifier la révolution ». Évidemment, comme tous les réactionnaires, ils ne sont que des tigres en papier.

Nous devons, comme le président Mao nous l’a enseigné, les mépriser du point de vue stratégique et en tenir pleinement compte du point de vue tactique, et mener contre eux une lutte sans défaillance ni relâche.

En prenant comme axe la lutte des classes entre le prolétariat et la bourgeoisie, la lutte entre la voie socialiste et la voie capitaliste, la lutte entre la ligne révolutionnaire prolétarienne et la ligne réactionnaire bourgeoise, et par de larges et francs exposés d’opinions, des dazibao et de grands débats, nous devons, dans la grande révolution culturelle prolétarienne, répondre encore mieux à l’appel du camarade Lin Piao qui porte haut levé le grand drapeau rouge de la pensée de Mao Zedong, faire progresser davantage le mouvement de masse pour l’étude, et l’application créatrices des œuvres du président Mao, tremper et grossir des rangs révolutionnaires extrêmement prolétariens et militants, afin d’arracher, l’une après l’autre, de nouvelles victoires.

Sous le drapeau de la grande pensée de Mao Zedong,

Que la classe ouvrière s’unisse,

Que la classe ouvrière s’unisse aux paysans pauvres, aux paysans moyens de la couche inférieure et aux autres travailleurs,

Que les travailleurs s’unissent aux étudiants, aux intellectuels et aux cadres révolutionnaires,

Que le peuple de toutes les nationalités du pays s’unisse,

Pour entreprendre la lutte des classes à l’échelle nationale, et dans tous les domaines,

Afin de mener jusqu’au bout la grande révolution culturelle prolétarienne !

Vive le président Mao, notre grand éducateur, notre grand dirigeant, notre grand généralissime et notre grand pilote !

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Les fautes des anarchistes

Par les Rebelles révolutionnaires de la section de philosophie et sciences sociales de l’Académie des sciences (1967)

1. L’anarchisme nie le pouvoir du prolétariat et est opposé à la pensée Mao Zedong. « Nous ne reconnaissons aucune autorité basée sur la confiance. Toutes les règles et toutes les contraintes doivent être abolies. »

Toutes ces négations reviennent à rejeter toute autorité, même le pouvoir du prolétariat, et en particulier le pouvoir absolu de la pensée Mao Zedong.

2. L’anarchisme nie toute direction loyale à la pensée Mao Zedong et invite à bombarder le quartier général du prolétariat. « Vive la suspicion envers tout ! Rejetez tout, renversez tout ! A bas tous les gouvernants, supprimez toutes les barrières ! »

Cela veut-il dire que la direction du quartier général prolétarien, représentée par le président Mao, doit être soumise elle aussi, à la suspicion ? et doit-il être également rejeté et renversé ? Doit-il être aussi considéré comme une « barrière » et « supprimé » ?

3. L’anarchisme abolit la différence fondamentale existant entre la dictature prolétarienne et la dictature bourgeoise, et s’oppose à la dictature prolétarienne.

« Transformer tous les organes actuelle de la dictature prolétarienne !

Réformer totalement la dictature prolétarienne ! A bas toute la bureaucratie, à bas tous les mandarins ! »

Tous ces slogans, tous ces « haros » sont en réalité dirigés contre la quartier général prolétarien.

4. L’anarchisme sape la grande alliance des révolutionnaires prolétariens.

« Vive la fraction révolutionnaire ! que chaque groupe lutte pour soi, que chaque individu lutte pour lui- même ! Tout ira bien quand le désordre sera assez grand pour obliger chacun à être son propre groupe de combat ! »

Il faut combattre la forme de discipline révisionniste bourgeoise. Mais jamais la discipline révolutionnaire prolétarienne. Nous devons transformer en désordre l’ancien ordre bourgeois révisionniste. Mais jamais transformer en désordre le nouvel ordre prolétarien ou la grande alliance des révolutionnaires.

5. L’anarchisme trouble la lutte pour la prise du pouvoir par les révolutionnaires prolétariens. « Niez toute forme de pouvoir ! Il faut réaliser l’anarchie au plus tôt ! Quiconqueo béit aux instructions des dirigeants prolétariens a une « mentalité d’esclave » !

Ceux qui répandent ces idées sont opposés à la prise du pouvoir par la révolution prolétarienne.

6. L’anarchisme s’oppose au principe du président Mao sur les comités révolutionnaires de triple alliance [masses, parti et armée] pour la prise du pouvoir. « Tous les cadres qui se disent des « chefs » doivent se retirer, tous sans exception. A bas tous les chefs ! »

Ces mots d’ordre ne font aucune référence entre dirigeants prolétariens et dirigeants bourgeois.

7. L’anarchisme nie le centralisme démocratique prolétarien et préconise une démocratisation totalement bourgeoise. « Maintenant que progresse la démocratie élargie, aucun ordre ne peut m’être donné. Je ferai ce qui me plaît ! Vive le mot d’ordre révolutionnaire : chacun à sa guise ! » Notre démocratie élargie se trouve cependant sous une direction extrêmement concentrée.

8. L’anarchisme nie l’organisation révolutionnaire

prolétarienne et la discipline ; il sabote l’ordre socialiste.

« Supprimer l’organisation et la discipline sous toutes ses formes ! Elles sont des obstacles et doivent disparaître. Assurer à chacun a paix intérieure ! Mon cœur n’est pas en paix parce que la démocratie est opprimée. »

La « paix intérieure » est conditionnée par la classe. Il n’y a pas de paix intérieure prolétarienne coexistant avec une paix intérieure bourgeoise. L’une n’est possible qu’aux dépens de l’autre. Tout verbiage abstrait sur la paix intérieure est banni de la discipline révolutionnaire prolétarienne.

9. L’anarchisme exagère les inconvénients et les erreurs des organisations révolutionnaires et des groupes de la gauche ; il apporte la division dans les organisations révolutionnaires. L’anarchisme est l’instrument des dirigeants pro-capitalistes.

10. L’anarchisme sape la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne.

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Le peuple est le créateur de l’histoire

Tien Tche-song, 21 octobre 1968

Qui crée l’histoire ? Les héros ou les esclaves ?

C’est là un point essentiel du conflit qui, depuis toujours, a opposé les conceptions idéaliste et matérialiste de l’histoire.

En vue de maintenir leur domination réactionnaire, les classes exploiteuses ont, depuis des millénaires, pris le contre-pied de l’évolution historique et propagé leur conception idéaliste qui présente les héros comme les créateurs de l’histoire. Elles ont donné pour tels les quelques figures héroïques des classes exploiteuses, les disant douées de « talent inné » et investies de la «volonté de Dieu. »

Quant aux masses populaires, elles les ont qualifiées outrageusement de « populace » subissant leur loi, voire de « matière inerte » entravant la marche de l’histoire.

Selon cette absurdité réactionnaire, le développement historique, dans une société sous la dictature des classes exploiteuses, serait conditionné par la volonté d’une minorité dominante représentant les intérêts de ces classes. Les travailleurs, exploités et opprimés, n’auraient pour leur part qu’à courber l’échiné et à se soumettre à l’esclavage, en attendant l’avènement d’un « sauveur ».

La conception idéaliste de l’histoire emprisonnait l’esprit de ces derniers comme dans un carcan.

Rétablissement de la vérité historique

Le marxisme vint au monde qui, pour la première fois, mit en lumière les lois objectives du développement de l’histoire humaine et apporta une attestation scientifique à la grande vérité selon laquelle ce sont les esclaves qui créent l’histoire, faisant ainsi reparaître l’histoire sous son vrai jour. La conception idéaliste de l’histoire faisait complètement faillite et la base théorique sur laquelle les classes exploiteuses avaient, durant des millénaires, assis leur domination réactionnaire était démolie.

Le peuple est le créateur de l’histoire : assumant la direction de la révolution chinoise, le président Mao s’est constamment référé à ce concept fondamental du matérialisme historique pour éduquer les membres du Parti et les cadres, le prolétariat et les autres travailleurs, et a mené une longue lutte contre l’idéalisme historique sous toutes ses formes.

Il a élaboré pour notre Parti la ligne de ruasse et nous a enseigné que « les masses populaires sont douées d’une puissance créatrice illimitée », qu’« il faut avoir confiance dans les masses [. . .] confiance dans le Parti», et que « les masses sont les véritables héros, alors que nous-mêmes, nous sommes souvent d’une naïveté ridicule. »

Ce sont là autant de critiques acérées de la conception idéaliste de l’histoire invoquée par la classe des propriétaires d’esclaves, la classe des propriétaires fonciers et la bourgeoisie pour nier le rôle des esclaves en tant que créateurs de l’histoire.

Mais les classes exploiteuses ne se retirent jamais d’elles-mêmes de la scène de l’histoire.

Renversées par le peuple révolutionnaire, elles n’abandonnent pas pour autant leur théorie réactionnaire.

3Le fait que les escrocs du genre de Liou Chao-chi ont fait de l’apriorisme — concept idéaliste — le programme théorique de leurs activités antiparti, soutenant que l’histoire serait créée par des héros, est un nouveau témoignage, et de poids, de la lutte entre les deux classes et les deux lignes au cours de la révolution socialiste en Chine.

Cette absurdité ayant été dénoncée sans merci et critiquée avec véhémence par le peuple dans tout le pays, ils en ont débité une autre, prétendant que l’histoire est créée conjointement par les héros et les esclaves, dans le fol espoir de récuser un principe fondamental du marxisme au moyen d’un sophisme dualiste.

En philosophie, le dualisme prétend que l’esprit et la matière sont deux principes de l’univers, indépendants et parallèles. Or, la « théorie de création conjointe » considère les héros et les esclaves comme deux forces motrices, indépendantes et parallèles, de l’histoire.

Cette «théorie» reconnaîtrait elle vraiment le rôle des masses ? Aucunement.

Aux yeux des escrocs du genre de Liou Chao-chi, les gens du peuple ne recherchent que « bonheur et fortune », et les ouvriers entendent seulement « travailler moins et gagner plus. »

Selon eux, les masses populaires ne seraient que des brutes âpres au gain, incapables de jouer le moindre rôle dans la création de l’histoire.

Par contre, ils font passer les représentants des classes exploiteuses pour des «prophètes», disant que c’est grâce à eux qu’une nation « peut exister et passer du déclin au développement, de la ruine à la renaissance. »

Il suffit de mettre en parallèle les éloges à l’adresse de ces derniers avec les calomnies qu’ils déversent sur les masses populaires pour comprendre que la «théorie de création conjointe n’est qu’une version remaniée de la conception idéaliste de l’histoire.

Refuser de reconnaître les esclaves en tant que créateurs de l’histoire, c’est nécessairement admettre pour tels les héros. Dans leur «théorie de création conjointe», qui concilie deux points de vue diamétralement opposés, les escrocs du genre de Liou Chao-chi font l’impartial en mettant en scène à la fois les héros et les masses.

Or, ce genre de sophisme, qui entretient l’équivoque, est justement une caractéristique des escrocs politiques.

Engels soulignait que depuis la dissolution de la propriété commune des terres des temps primitifs, toute l’histoire a été une histoire de luttes de classes, « de luttes entre classes exploitées et classes exploitantes, entre classes dominées et classes dominantes, aux différentes étapes de leur développement social». (« Préface à l’Édition allemande de 1883 » pour le Manifeste du Parti communiste)

Le mode de production des moyens matériels de la société est la base matérielle du développement historique.

La contradiction entre forces productives et rapports de production est la contradiction fondamentale de toutes les sociétés.

Le développement des forces productives entraîne le changement des rapports de production, stimule le remplacement d’un mode de production par un autre et fait accéder le système social à une étape supérieure.

« Le plus grand pouvoir productif, c’est la classe révolutionnaire elle-même. » (Marx : Misère de la philosophie)

Dans une société de classes, la contradiction susmentionnée se manifeste par la lutte entre les classes révolutionnaires, artisans du développement des forces productives sociales, et les 6classes réactionnaires qui protègent les anciens rapports de production ; et le peuple est la force décisive dans cette lutte de classe.

Tout changement social est dû aux luttes révolutionnaires que mènent les masses populaires.

Toute pensée ou théorie d’avant-garde est la synthèse de l’expérience qu’elles ont acquise au cours de ces luttes et traduit leur volonté révolutionnaire.

Toute science, toute technique est la cristallisation de leur expérience pratique.

Toute culture, tout art progressiste tire sa source de la vie du peuple, pleine de luttes.

Sans l’activité productrice des masses populaires, la société elle-même ne saurait exister, et encore moins pourrait-il être question de développement de l’histoire.

Dans la société do classes, l’histoire ne pourrait pas non plus progresser sans la lutte cic classes que poursuivent les masses populaires. »«Le peuple, le peuple seul, est la force motrice, le créateur de l’histoire universelle.»

C’est là une vérité indéniable.

Le rôle des héros

Mais comment faut-il envisager le rôle des héros ?

Le matérialisme historique nierait-il leur rôle dans l’histoire ? Absolument pas.

Jamais le marxisme ne l’a nié : bien au contraire, il lui attache une grande importance.

L’essentiel est de voir quels sont les héros, comment apprécier correctement leur rôle et comment établir le rapport entre leur rôle et celui du peuple, créateur de l’histoire.

Une divergence fondamentale et une lutte aiguë nous opposent aux escrocs tels que Liou Chao-chi à ce sujet.

Dans la société de classes, les héros ont un caractère de classe et il n’en est pas qui soient au-dessus des classes.

Chaque classe a sa conception du héros.

Pour le prolétariat et les autres travailleurs, les héros ne 8peuvent être que des figures éminentes engendrées dans le feu des luttes révolutionnaires du peuple dont ils représentent les intérêts, qui suivent le sens du développement historique et stimulent le progrès de l’histoire.

Leur apparition ne fait qu’illustrer le fait que l’histoire est créée par les masses populaires.

Le classes exploiteuses, quant à elles, tiennent pour « héros » les personnalités qui préservent au mieux leurs intérêts et leur système d’exploitation. Les classes dominantes réactionnaires ne sauraient admettre des héros prolétariens.

Et le prolétariat et les masses populaires ne considéreront pas non plus comme héros des représentants de ces classes. C’est ainsi que Hong Sieou-tsiuan, un dirigeant du mouvement révolutionnaire du Royaume céleste des Taiping (1), qui combattit l’agression impérialiste et la domination féodale de la dynastie des Tsing, est reconnu comme héros par le prolétariat et les masses populaires alors que les classes dominantes réactionnaires l’ont taxé de « trahison. »

D’autre part, elles ont mis sur le pavois Tseng Kouo-fan (2) qui s’abouchant avec l’impérialisme, fut le bourreau du mouvement des Taiping tandis que le prolétariat et les masses populaires voient en lui un valet de la classe des propriétaires fonciers et 9un traître à la nation, qui se fit le défenseur invétéré de la domination réactionnaire.

Pour le prolétariat, comme l’a dit le président Mao, « mourir pour les intérêts du peuple a plus de poids que le mont Taichan, mais se dépenser au service des fascistes et mourir pour les exploiteurs et les oppresseurs a moins de poids qu’une plume. » Cette opposition foncière quant à la conception des héros est déterminée par l’antagonisme fondamental entre classes exploitées et classes exploiteuses.

Par ailleurs, le rôle tenu par les représentants des classes exploiteuses diffère en fonction de la position que celles-ci occupent dans l’histoire, selon qu’elles se trouvent à leur phase d’essor ou de déclin.

Les héros ne tombent pas du ciel. Ils sont le produit du développement historique, de la lutte de classe.

Marx a indiqué : « Chaque époque sociale a besoin de ses grands hommes et si elle ne les trouve pas, elle les invente, comme dit Helvétius. » (Les luttes de classes en France 1848-1850)

L’histoire humaine a pleinement corroboré celte thèse scientifique. Spartacus, appelé par Marx l’homme le plus 10brillant de l’antiquité, n’était à l’origine qu’un esclave de l’ancienne Rome.

La tempête révolutionnaire des insurrections d’esclaves firent de lui un héros qui, à la tète de cent mille hommes, s’attaqua au système d’esclavage.

Tchen Cheng et Wou Kouang étaient de simples paysans. Vers la fin de la dynastie des Tsin, les contradictions de classe s’exacerbant, éclata une révolte paysanne de grande envergure dont ils devinrent les dirigeants.

Même au cours de la révolution bourgeoise, nombreuses furent les personnalités d’élite issues des masses populaires. Pendant la Révolution française, des acteurs, typographes, coiffeurs, teinturiers, marchands ambulants et sous-officiers, naguère inconnus ou même méprisés, devinrent des généraux de talent.

Comment auraient-ils pu devenir de remarquables commandants sans la révolution ?

Lénine a dit : « L’indice de toute révolution véritable est une rapide élévation au décuple, ou même au centuple, du nombre des hommes aptes à la lutte politique, parmi la masse laborieuse et opprimée. » (La maladie infantile du communisme – le « gauchisme »)

Ce phénomène est encore plus fréquent et plus manifeste au cours de la révolution prolétarienne.

Tous ces faits montrent que les héros sont nés en réponse aux besoins des lutles populaires.

Chaque fois que l’histoire présente une tâche nouvelle, des héros surgissent qui dirigeront la lutte de masse.

Les héros viennent des masses

Le marxisme estime que si les héros peuvent jouer un rôle important dans l’histoire, c’est, en dernière analyse, parce qu’ils incarnent les intérêts des classes révolutionnaires et des forces progressistes, reflètent les aspirations des masses populaires et, partant, bénéficient de leur soutien.

Tout héros, toute personnalité d’élite ne peut puiser ses forces que dans les masses.

Quiconque ne traduit pas la volonté du peuple n’aboutira à rien. Tout comme l’a indiqué le président Mao : « L’existence sociale des hommes détermine leur pensée.

Et les idées justes qui sont le propre d’une classe d’avant-garde deviennent, dès qu’elles pénètrent les masses, une force matérielle capable de transformer la société et le monde. »

La question fondamentale est de représenter la classe d’avant-garde, de traduire correctement les demandes objectives du développement social et de s’engager dans la pratique révolutionnaire qu’est la transformation de la société et du monde.

Or, l’absurdité selon laquelle « les héros et les esclaves créent conjointement l’histoire » escamote cette question de principe, pourtant fondamentale, et tente d’assimiler les classes réactionnaires aux classes révolutionnaires.

Il est évident que cette ineptie procède de l’idéalisme.

Les héros du prolétariat et des masses révolutionnaires sont les fondateurs et propagateurs des pensées révolutionnaires, de même que les organisateurs des luttes révolutionnaires. Ils sont en général plus clairvoyants et plus prévoyants que les masses.

Leur capacité de concentrer la sagesse de celles-ci et la justesse de leur direction exercent une grande influence sur la lutte. Il est de nombreux cas dans l’histoire où les dirigeants ne sachant pas exploiter les possibilités qui leur étaient offertes, la lutte a échoué bien que toutes les conditions de succès fussent réunies.

Ce qui montre que les héros peuvent considérablement influencer, en l’accélérant ou en la ralentissant, la création de l’histoire par les masses populaires.

Mais ils ne peuvent agir que sur le rythme de l’évolution de celle-ci et ne sauraient la détourner de la direction qu’elle s’est choisie.

Engendrés par les luttes révolutionnaires, ils ne joueront leur rôle que s’ils se tiennent avec les masses.

Les idées et les théories d’avant-garde traduisent l’aspiration des masses populaires à la révolution et résument l’expérience de leur lutte, et elles ne se transformeront en force matérielle faisant progresser l’histoire qu’une fois assimilées par les masses.

Dans son article intitulé « La faillite de la conception idéaliste de l’histoire », le président Mao a indiqué de façon pénétrante : «Si le marxisme-léninisme, une fois introduit en Chine, a pu y jouer un aussi grand rôle, c’est que les conditions sociales de la Chine l’exigeaient, qu’il a été lie à la pratique révolutionnaire du peuple chinois et que le peuple chinois l’a assimile.

Une idéologie, fût-elle la meilleure, fût-elle le marxisme-léninisme lui-même, est sans effet si clic n’est pas liée à des réalités objectives, ne répond pas à des besoins existant objectivement et n’a pas été assimilée par les masses populaires.

Nous sommes des partisans du matérialisme historique, opposés à l’idéalisme historique.»

Ce passage a percé à jour la conception idéaliste de l’histoire.

L’histoire compte de nombreux héros qui, révolutionnaires et même très influents au départ, mais s’étant par la suite coupés des larges masses, connurent finalement l’échec ou abandonnèrent, et furent répudiés et oubliés par le peuple. Parmi les révolutionnaires bourgeois, on peut facilement trouver de ces héros qui s’arrêteront à mi-chemin.

Tel fut Robespierre, personnalité éminente surgie durant la Révolution française, au début de laquelle les Jacobins, dont il était le représentant, désireux de s’assurer l’appui des forces populaires, préconisèrent d’une façon relativement résolue de donner satisfaction à certaines revendications des masses (par exemple celle des paysans au sujet des terres), et bénéficièrent ainsi de leur soutien.

Ils firent valoir l’esprit révolutionnaire en envoyant Louis XVI à la guillotine.

Mais Robespierre était malgré tout un révolutionnaire bourgeois.

La révolution n’avait pas sitôt triomphé qu’il ignora les intérêts du peuple et le soumit même à la répression.

Perdant ainsi le soutien de ce dernier, il ne put tenir tête au retour en force de la réaction et périt sur l’échafaud. Pendant la Révolution chinoise de 191l3, Tchang Tai-yen, bien que sept fois arrêté et jeté en prison à trois reprises, ne laissa pas s’affaiblir sa volonté révolutionnaire.

Il exerça une influence puissante sur les masses et joua un rôle non négligeable.

Mais après la révolution, il se mit en marge de son époque. S’étant détaché des masses populaires, il ne pouvait que perdre sa vitalité révolutionnaire et bientôt il ne fut plus guère mentionné par ces dernières.

Cette caractéristique des révolutionnaires bourgeois est déterminée par leur nature de classe.

Même pendant la période de la lutte antiféodale, bien qu’il y eût unité partielle et temporaire entre la bourgeoisie et les masses laborieuses dans le combat contre le régime féodal, leurs intérêts de classe étaient toujours diamétralement opposés. Limités par leurs étroits intérêts de classe, les révolutionnaires bourgeois craignent les masses, oscillent, font des concessions à l’ennemi et même trahissent le peuple au cours de la révolution.

Et après la prise du pouvoir, l’antagonisme fondamental qui les oppose à celui-ci devient de plus en plus évident.

C’est pourquoi bien que les révolutions bourgeoises des XVIIIe et XIXe siècles fussent dirigées par 1es représentants de la bourgeoisie, les masses populaires n’en restèrent pas moins la force principale.

Si l’on veut accomplir de façon relativement radicale les tâches de la révolution démocratique bourgeoise, il est nécessaire de s’appuyer sur les masses pour surmonter le caractère enclin au compromis ou réactionnaire, propre à ces dirigeants, de même que pour faire échec, par une lutte répétée, aux offensives des forces réactionnaires et à leurs tentatives de restauration. 17Au cours de la révolution prolétarienne, il est aussi beaucoup de compagnons de route qui, à une certaine étape, s’arrêtent à mi-chemin, tournent casaque et deviennent même des traîtres. De tels individus sont foncièrement des révolutionnaires bourgeois.

Quant aux chefs de file de la réaction, qui vont à l’en contre du courant historique et se font les ennemis du peuple, ils sont des obstacles à la marche de l’histoire que les niasses populaires se doivent d’abattre pour que celle-ci puisse progresser.

Tout cela prouve avec éloquence que ce ne sont pas les héros qui créent l’histoire mais celle-ci qui forme les héros ; que l’histoire n’est pas « créée conjointement par les héros et les esclaves » – mais par les esclaves seuls.

Le rôle des dirigeants du prolétariat

Les dirigeants du prolétariat représentent la classe la plus révolutionnaire et la plus avancée de l’humanité.

Entre eux et les personnalités éminentes des autres classes réside une distinction foncière.

Incarnant les intérêts fondamentaux du prolétariat et des autres travailleurs, ils maintiennent toujours des liens très étroits avec les larges masses populaires et savent faire d’une façon pénétrante le bilan de l’expérience de leurs luttes.

Ils possèdent les lois du développement historique et la science marxiste et savent appliquer celle-ci à la pratique révolutionnaire.

Ils sont ainsi les plus perspicaces et les plus conséquents dans la révolution, débarrassés qu’ils sont des limitations de classe dont les personnalités des autres classes ne peuvent s’affranchir.

C’est pourquoi les dirigeants du prolétariat sont capables de mettre en valeur, au maximum, le rôle des masses populaires dans la création de l’histoire et jouissent d’un immense prestige parmi celles-ci, prestige établi au fil des longues luttes révolutionnaires.

La part des dirigeants du prolétariat dans l’histoire est hors de comparaison avec le frôle qu’ont pu jouer tous les héros de jadis.

Mais peut-on conclure par là qu’à l’époque de la l’évolution prolétarienne, « l’histoire est créée conjointement par les héros et les esclaves »?

Pas davantage, car les chefs du prolétariat sont les dirigeants et 19organisateurs du prolétariat et des larges masses populaires dans la création de l’histoire.

Leur apparition et la naissance de leur pensée sont une partie très importante de cette genèse de l’histoire.

Les dirigeants du prolétariat et leur pensée n’existent pas indépendamment de ce processus de création, mais n’en sont que le produit, lorsque celui-ci est parvenu à une étape déterminée.

Dans son ouvrage De la pratique, le président Mao a nettement indiqué que la théorie révolutionnaire marxiste naquit après que la lutte prolétarienne était entrée dans sa seconde période, « période de la lutte économique et politique consciente et organisée. »

Les masses populaires sont la force motrice dans la création de l’histoire.

Ce point de vue marxiste confirme pleinement le grand rôle historique qu’assument les chefs révolutionnaires en tant que représentants des classes d’avant-garde.

Mais l’absurdité de Liou Chao-chi et consorts place les « héros » en dehors et au-dessus du « peuple. »

Ces escrocs tentent par là de déformer et de déprécier les dirigeants du prolétariat pour se parer eux-mêmes d’une auréole.

On voit ainsi la différence foncière entre les deux points de vue.

Si le marxisme estime que le peuple est le créateur de l’histoire, cela ne veut pas dire qu’on pratique le culte de la « spontanéité » du mouvement de masses.

Tout en prêchant la conception idéaliste de l’histoire selon laquelle l’histoire est créée par les héros, les escrocs du genre de Liou Chao-chi proclament que tous les mouvements de masses sont « naturellement logiques. »

Version de la « théorie de spontanéité » réfutée depuis longtemps par le marxisme, cette absurdité n’a rien de commun avec le principe du matérialisme historique sur le rôle créateur des masses.

Aucune lutte de masse ne pourrait se poursuivre longtemps ni triompher sans une direction juste et une ligne correcte. La révolution prolétarienne est une grande révolution d’une impétuosité sans pareille, appelée à éliminer radicalement le système d’exploitation.

Aucune autre dans l’histoire n’a pu atteindre une telle profondeur et une telle ampleur.

Elle a donc d’autant plus besoin d’une pensée avancée et de la ferme direction de ses dirigeants et de son avant-garde. L’importance d’avoir une ligne correcte devient aussi de plus en plus évidente. « La ligne idéologique et politique est déterminante en tout. »

L’histoire de la révolution chinoise est celle de la lutte victorieuse de la juste ligne du président Mao contre les lignes opportunistes de droite et « de gauche. »

Sans la ligne correcte définie par le président Mao, la révolution chinoise n’aurait pu triompher.

Prêcher la « spontanéité » à l’heure de la révolution prolétarienne, c’est s’opposer à la direction marxiste sur le mouvement de masses et nier le rôle décisif d’une juste ligne idéologique et politique pour le succès de la révolution en vue de canaliser le mouvement de masse dans une voie erronée.

La création de l’histoire par les masses populaires a passé par un processus allant de l’inconscience à la conscience. La conception matérialiste de l’histoire a permis de découvrir les lois objectives du développement historique .de la société et a fait accéder les masses populaires à une nouvelle étape dans la création de l’histoire.

Une voie large est désormais ouverte à l’humanité pour passer du « règne de la nécessité », où les hommes étaient les jouets aveugles du développement historique, au « règne de la liberté » qui leur donne la possibilité d’exercer une action consciente sur celui-ci.

Tout comme le président Mao l’a indiqué, « l’époque où l’humanité entière entreprendra de façon consciente sa propre transformation et la transformation du monde sera celle du communisme mondial. »

Pour que ce jour arrive, le prolétariat et les autres révolutionnaires devront encore mener des luttes pleines de difficultés et de vicissitudes, et ils ne pourront en sortir vainqueurs que sous la direction d’un parti prolétarien.

La ligne de masses, définie pour notre Parti par le président Mao, nous recommande d’avoir confiance dans les masses, de nous appuyer sur elles, de respecter leur esprit d’initiative, et de nous mettre honnêtement à leur école.

Elle nous demande aussi de poursuivre inlassablement l’éducation marxiste-léniniste des masses, d’élever sans cesse leur niveau de conscience politique et de les conduire en avant.

Lénine a dit : « Le parti étant l’avant-garde d’une classe, sa mission est d’entraîner les masses à sa suite, et non pas de refléter le niveau moyen de ces masses.» (Congrès extraordinaire des Soviets des députés paysans de Russie)

Ce n’est qu’en persistant dans le principe selon lequel le peuple est le créateur de l’histoire et dans la direction du Parti que nous pourrons faire progresser triomphalement la révolution dans la juste voie.

NOTES

1. Le mouvement révolutionnaire du Royaume céleste des Taiping fut une guerre révolutionnaire paysanne mené au milieu du XIXe siècle, contre la domination féodale de la dynastie des Tsing et contre l’oppression nationale. Le janvier 1851, Hong Sieou-tsiuan, Yang Sieou-tsing et d’autres dirigeants de cette révolution organisèrent un soulèvement dans le village de Kingtien, district de Koue-ping, province du Kouangsi, et proclamèrent la fondation du « Royaume céleste des Taiping.

En 1852, l’armée paysanne quitta le Kouangsi et se dirigea vers le nord, traversant le Hounan, le Houpei, le Kiangsi et l’Anhouei. En 1853, elle prit Nankin, une partie de ses forces continua sa marche vers le nord et poussa jusqu’aux abords de Tientsin.

L’armée des Taiping ayant omis d’établir des solides bases d’appui dans les territoires qu’elle occupait, et son groupe dirigeant, après avoir fait de Nankin la capitale, ayant commis de nombreuses erreurs politiques et militaires, elle ne put résister aux attaques conjointes des troupes contre-révolutionnaires du gouvernement des Tsing et des agresseurs britanniques, américains et français, et fut vaincue en 1864.

2. Tseng Kouo-fan (1811-1872), chef de l’armée du Hounan vers la fin de la dynastie des Tsing, est un représentant tristement célèbre de la réaction dans l’histoire chinoise contemporaine. Il avait été haut fonctionnaire de la cour. En 1853, il mit sur pied au Hounan, son pays natal, une armée locale qui devint plus tard la force principale dans la répression de la révolution du Royaume céleste des Taiping.

Les troupes des Taiping lui ayant infligé défaite sur défaite, il se ligua avec les agresseurs anglo-américano-français. Par une opération conjointe, ils réprimèrent la révolution. Le gouvernement de la dynastie des Tsing lui fit de grands honneurs pour avoir contribué à la répression du peuple. La Révolution de 1911 fut une révolution démocratique bourgeoise du type ancien. Sur l’initiative du Dr Sun Yat-sen et sous sa direction fut fondée, au début de ce siècle, la Ligue de l’union des révolutionnaires qui appela à renverser l’autocratie féodale des Tsing et à établir une république démocratique bourgeoise. Depuis, maints soulèvements armés dirigés contre cette dynastie eurent lieu, mais aucun ne réussit.

Le 10 octobre 1911 triompha l’insurrection de Woutchang, dans la province du Houpel, à laquelle tout le pays ne tarda pas à répondre, et la révolution démocratique bourgeoise parvint à son plein essor.

Sous le coup de cette tempête révolutionnaire, la domination réactionnaire s’écroula et un terme fut mis à l’autocratie monarchique féodale qui avait sévi pendant plus de 2 000 ans. Mais du fait que les révolutionnaires plièrent sous la pression des forces impérialistes et féodales, le pouvoir fut usurpé par les seigneurs de guerre de Peiyang, dont Yuan Che-kai était le représentant

4. Tchang Tai-yen (1869-1930), originaire de Yuhang, province du Tchékiang, était un révolutionnaire démocrate et un savant de la Chine moderne. Dans les premiers temps de son activité politique, il préconisa avec ferveur la lutte contre le gouvernement des Tsing et y prit part. Il fut à maintes reprises persécuté par la réaction. Après la Révolution de 1911, il publia souvent des déclarations contre la domination des seigneurs de guerre mais avait peu à peu perdu sa vitalité révolutionnaire. Après 1924, il s’adonna à l’éducation jusqu’à sa mort, et laissa derrière lui de nombreux ouvrages.

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Le mouvement révolutionnaire de masse est la locomotive qui fait avancer l’histoire

Des révolutionnaires prolétariens de la Haute Académie militaire de l’Armée Populaire de Libération de la Chine, 21 octobre 1968

Notre grand guide, le président Mao indiqué récemment :

« Protéger les larges masses populaires ou bien les soumettre à la répression, c’est ce qui distingue fondamentalement le Parti communiste du Kuomintang, le prolétariat de la bourgeoisie et la dictature du prolétariat de celle de la bourgeoisie. »

Des classes, partis et systèmes d’Etat différents adoptent des positions, des points de vue et des attitudes différents vis-à-vis des masses populaires et de leurs mouvements.

Protéger les masses populaires ou bien les soumettre à la répression, voilà la ligne de démarcation entre révolution et contre-révolution.

Le prolétariat est la classe la plus révolutionnaire et la plus progressiste dans l’histoire de l’humanité. Ses intérêts de classe représentent les intérêts fondamentaux des masses.

Les révolutionnaires prolétariens doivent prendre comme leur base de départ la protection des masses et le travail pour leurs intérêts fondamentaux.

Les Intérêts de la bourgeoisie et de toutes les autres classes exploiteuses sont diamétralement opposés à ceux des larges masses populaires ; ils sont édifiés sur l’exploitation et l’oppression du peuple.

Pariant des intérêts des classes réactionnaires, le Khrouchtchev chinois a toujours furieusement saboté et réprimé le mouvement révolutionnaire de masse dans le vain espoir de ramoner In Chine à la période ténébreuse, du temps de la domination réactionnaire du Kuomintang.

Nous devons porter haut levé le grand drapeau de la pensée de Mao Zedong au cours du mouvement de critique révolutionnaire de masse et réfuter complètement les sophismes réactionnaires propagés par le Khrouchtchev chinois au sujet justement des mouvements révolutionnaires de masse.

Le peuple seul est la force motrice, le créateur de l’histoire universelle

Le président Mao nous enseigne :

« C’est le peuple qui crée l’Histoire. »

« Le peuple, le peuple seul, est la force motrice, le créateur de l’histoire universelle. »

Le président Mao a fait cette synthèse et c’est la plus pénétrante du matérialisme historique.

Le vice-président Lin Piao a indiqué : « La révolution populaire sous la direction de la pensée de Mao Zedong est la locomotive qui fait avancer l’Histoire. »

Le triomphe de la révolution chinoise est une victoire du mouvement révolutionnaire de masse dirigé par la pensée de Mao Zedong.

Dans le passé, sous la direction clairvoyante du président Mao, le peuple révolutionnaire chinois, fort de centaines de millions d’hommes, a héroïquement combattu et renversé « les trois grandes montagnes » qui pesaient lourdement sur le peuple chinois — l’impérialisme, le féodalisme et le capitalisme bureaucratique.

3Il a ainsi remporté la victoire dans la révolution démocratique. Immédiatement après, il a réalisé la transformation socialiste de l’agriculture, de l’artisanat, de l’industrie et du commerce capitalistes ; ainsi a-t-il conquis la victoire fondamentale dans la révolution socialiste.

Aujourd’hui, le président Mao, l’éducateur révolutionnaire du prolétariat, a mobilisé et dirige en personne les révolutionnaires prolétariens et toutes les larges masses révolutionnaires du pays qui, par centaines de millions, poursuivent, dans les conditions du socialisme, la grande révolution politique entreprise par le prolétariat contre la bourgeoisie et toutes les autres classes exploiteuses. Et là, une victoire décisive a été remportée.

La grande révolution culturelle prolétarienne est un mouvement de masse, unique dans l’histoire de l’humanité. La ligne de masse de notre parti et la théorie marxiste-léniniste selon laquelle l’Histoire est créée par les masses populaires, ont été portées à un nouveau sommet par le président Mao.

Les précédents mouvements révolutionnaires guidés par le Parti communiste chinois ont prouvé maintes fois qu’un mouvement révolutionnaire de masse no peut être approfondi, 4soutenu, et mené à la victoire que lorsque les masses sont amplement et profondément mobilisées par la pensée de Mao Zedong et lorsque les principes et mesures politiques du Parti leur sont transmis et qu’elles les traduisent par des actions concertées.

Dès que cette arme morale invincible, la pensée de Mao Zedong, est assimilée par les masses populaires, elle devient une puissante force matérielle qui peut transformer le monde. En conséquence, les mouvements révolutionnaires de masse sont caractérisés par la popularisation de la pensée de Mao Zedong, par le fait que les masses la comprennent plus profondément, et qu’elles se pénètrent réellement de la ligne révolutionnaire du président Mao.

L’approfondissement et l’élargissement de la révolution dépendent de la profondeur et de l’ampleur du mouvement de masse ; celui-ci, de son côté, dépend de l’assimilation de la pensée de Mao Zedong au sein des masses.

Au cours de la lutte révolutionnaire prolongée, le président Mao a hautement apprécié le rôle des masses populaires dans l’Histoire.

Il a déclaré : « Les masses sont les véritables héros. » Et il a parlé des «inépuisables forces créatrices des masses». Telle est l’attitude que tous les marxistes-léninistes doivent adopter à leur égard.

Tout au contraire, les tenants de l’idéalisme historique qui représentent les intérêts des classes exploiteuses nient depuis toujours le rôle primordial des masses populaires ; ils refusent de reconnaître qu’elles sont les maîtres qui créent l’Histoire.

Ils déformèrent l’Histoire à leur gré, considérant les masses comme leurs esclaves et des « instruments » entre leurs mains.

Les propriétaires d’esclaves considèrent ceux-ci comme des « instruments parlants »; les propriétaires fonciers féodaux considèrent les paysans comme des « bêtes de somme »; et les capitalistes considèrent les ouvriers comme de simples « machines » rapportant des bénéfices.

Cette poignée de parasites se considèrent comme maîtres de l’Histoire. Voilà l’absurdité réactionnaire que 1es classes exploiteuses emploient pour tromper et escroquer le peuple, en vue de maintenir leur domination sur lui.

De même que les autres représentants des classes exploiteuses, 6le plus haut des responsables du Parti engagés dans la voie capitaliste, le Khrouchtchev chinois, était le type de l’idéaliste historique.

Il considérait les masses comme de la « populace » ignorante, se posait en « sauveur » et répétait les méprisables clichés utilisés depuis des millénaires par les classes exploiteuses. « Les bœufs et les chevaux sont des instruments vivants », disait-il, « les hommes le sont encore plus ».

Quelles ignobles calomnies il a proférées !

Il a dévoilé sa nature contre-révolutionnaire, caractérisée par son hostilité pleine d’amertume envers les masses populaires. Il est réellement le fils dévoué des classes exploiteuses.

Le Khrouchtchev chinois est un grand arriviste et un grand conspirateur opposé au Parti communiste et au peuple. Par sa théorie de « l’instrument » il visait à préparer une opinion publique contre-révolutionnaire favorable à son usurpation de la direction du Parti et de l’État.

Cette théorie servait à amollir l’esprit rebelle révolutionnaire des masses et faire de celles-ci des esclaves soumis et des « instruments » qu’il aurait pu manœuvrer à son gré.

Le Khrouchtchev chinois a proclamé bien haut que les masses ne devraient être autorisées qu’à servir « d’instruments dociles » ou « d’instruments faciles à contrôler », mais qu’il ne devait pas, leur être permis d’être des « instruments indisciplinés » ou « des instruments difficiles à contrôler ». C’est exactement le langage du propriétaire d’esclaves.

n est allé jusqu’à déclarer ouvertement que « si un coup d’État à la Khrouchtchev avait eu lieu dans le Parti chinois », alors, les masses seraient demeurées obéissantes.

Ainsi, ses « instruments vivants»» et ses « instruments dociles » étaient-ils tous destinés à servir te coup d’État contre-révolutionnaire qu’il préparait.

Si ce complot du Khrouchtchev chinois avait réussi, une restauration capitaliste aurait eu lieu en Chine.

L’Histoire aurait rétrogradé et des millions de vies révolutionnaires auraient été sacrifiées. Quelle sinistre perspective !

S’appuyer sur les masses et consolider la dictature du prolétariat

Le président Mao nous enseigne que notre dictature du prolétariat signifie une dictature exercée par les masses. C’est pourquoi l’attitude adoptée à l’égard de celles-ci est l’attitude adoptée à l’égard de la dictature du prolétariat. Protéger les masses signifia consolider la dictature du prolétariat : les soumettre à la répression signifie la saboter et la renforcer.

En vue de la consolider, il est impératif d’appliquer résolument la ligne révolutionnaire prolétarienne du président Mao, d’avoir confiance dans les masses, de s’appuyer sur elles, de les mobiliser, de soutenir et de protéger fermement le mouvement révolutionnaire de masse et de protéger les larges masses. En même temps, il est nécessaire d’exercer résolument une répression sur l’ennemi de classe.

Dans le but de renverser la dictature du prolétariat et de restaurer le capitalisme élans le pays le Khrouchtchev chinois, adoptant la position réactionnaires kuomintaniens, a tenté par tous les moyens de dissimuler et de protéger les ennemis du peuple, mais il a exercé, par contre, une répression féroce sur le peuple, sapant et réprimant le mouvement révolutionnaire de masse.

Quant à son attitude à l’égard du mouvement de masse, il a avancé et prêche constamment les théories de «spontanéité » et de « contrôle. »

Il affirma que nous « devons principalement compter sur le mouvement spontané des masses ». Il maintint que les masses devaient être autorisées à faire ce qu’il leur plaît ». Cette théorie de « spontanéité » est, en fait, l’opium utilisé par la bourgeoisie pour corrompre l’esprit du peuple révolutionnaire, un moyen qu’elle utilise pour saboter le mouvement révolutionnaire des masses populaires.

Le marxisme-léninisme maintient que le mouvement révolutionnaire de masse doit avoir une direction idéologique, politique et organisationnelle qui soit juste, avant de pouvoir remporter la victoire complète.

Le président Mao nous enseigne : « Du point de vue marxiste, la théorie est importante, et son importance s’exprime pleinement dans cette parole de Lénine : « Sans théorie révolutionnaire, pas de mouvement révolutionnaire. » Cependant, la théorie révolutionnaire n’est pas produite « spontanément » par les masses.

Le « mouvement spontané » ne peut donner naissance qu’à des idées syndicalistes, économistes et réformistes, et non a la théorie scientifique du socialisme et du communisme.

La théorie révolutionnaire du socialisme et du communisme est créée par les éducateurs révolutionnaires, représentants des intérêts fondamentaux du prolétariat et des autres travailleurs, en concentrant la pensée la plus avancée de l’humanité et résumant l’expérience des luttes révolutionnaires.

Notre grand guide, le président Mao, a continué, sauvegardé et développé le marxisme-léninisme de façon géniale, créatrice et intégrale ; il l’a fait accéder à une étape supérieure, toute nouvelle.

La pensée de Mao Zedong est la théorie la plus avancée représentant les intérêts du prolétariat et de tout le peuple travailleur dans de nouvelles conditions historiques. C’est la très grande vérité révolutionnaire.

Ce n’est qu’en faisant pénétrer la pensée de Mao Zedong dans les masses ouvrières et paysannes et en élevant la conscience idéologique du peuple que nous pouvons transformer le mouvement révolutionnaire de masse en une lutte politique consciente, saisir le pouvoir politique, établir la dictature du prolétariat, mener jusqu’au bout la lutte de classes sous la dictature du prolétariat et parvenir à l’émancipation complète.

En prêchant la théorie de la « spontanéité », le Khrouchtchev chinois a l’intention venimeuse de s’opposer à armer les masses de la grande pensée de Mao Zedong pour qu’elle guide leur mouvement révolutionnaire.

Il s’est efforcé vainement de les pervertir par des idées bourgeoises décadentes afin de saper ce mouvement et le faire dévier sur la voie maudite de la restauration capitaliste.

La nature réactionnaire de la théorie de la « spontanéité » réside également dans le fait qu’elle s’oppose à la direction du Parti dans le mouvement révolutionnaire de masse. Sans la direction du parti marxiste-léniniste, le mouvement révolutionnaire de masse du prolétariat fera fausse route et la cause révolutionnaire prolétarienne échouera.

L’ineptie anarchiste propagée par le Khrouchtchev chinois selon laquelle les « masses doivent pouvoir faire ce qu’il leur plaît » était, en dernière analyse, destinée à nier la direction du Parti communiste et le gouvernement du prolétariat. Elle avait pour but de saper le mouvement révolutionnaire de masse et de lui imposer une dictature bourgeoise.

Pour exercer sa répression sur les masses et sur leur mouvement révolutionnaire, le Khrouchtchev chinois prétendait que la « direction du mouvement de masse devait être contrôlable. »

La théorie de « contrôle », préconisée par le Khrouchtchev chinois, est diamétralement opposée à la ligne révolutionnaire formulée par le président Mao lui-même, c’est-à-dire « mobiliser sans réserve les masses » ce qui permet à ces dernières d’assimiler la ligne, les principes et la politique du Parti, et de « se dresser pour mener la révolution, s’éduquer, ne gouverner et se libérer ».

La théorie réactionnaire de « contrôle » colportée par le Khrouchtchev chinois avait pour but de « contenir » les masses révolutionnaires dans les limites bourgeoises et sur sa ligne révisionniste contre-révolutionnaire.

Quiconque s’écartait de sa ligne réactionnaire bourgeoise, risquait immédiatement la répression.

Le mouvement révolutionnaire de masse du prolétariat doit être dirigé par le Parti communiste.

Mais cette direction révolutionnaire est essentiellement différente du « contrôle » contre-révolutionnaire prêché par le Khrouchtchev chinois.

Le président Mao nous enseigne : « … le problème des relations entre le Parti et les masses, il faut le comprendre ainsi : le Parti doit guider les masses dans la réalisation de toutes leurs idées justes en fonction des circonstances, il doit éduquer les masses pour qu’elles corrigent les idées fausses qui se sont manifestées dans leurs rangs. »

Il nous enseigne aussi : « Pour les idées petites-bourgeoises qui existent dans nos rang, nous devons savoir les entraîner dans l’orbite de la révolution prolétarienne. »

Mettre en commun les opinions correctes des masses et guider celles-ci pour les appliquer, éduquer les masses pour qu’elles comprennent les intérêts fondamentaux du prolétariat et des autres travailleurs, leur permettre de saisir les principes et la politique du Parti, avoir une confiance totale en elles et s’appuyer entièrement sur elles respecter leur initiative, protéger leur enthousiasme et les guider pour qu’elles s’éduquent et se libèrent— voilà en quoi consiste la direction du Parti dans le mouvement de masse.

Au contraire, la théorie de « contrôle », colportée par le Khrouchtchev chinois, visait à ligoter les masses, à réprimer leur mouvement révolutionnaire et à faire d’elles des « esclaves » servant l’ignoble tentative de restauration du capitalisme.

Les théories de « spontanéité » et de « contrôle » sont des tactiques fréquemment employées par toutes les classes exploiteuses, les révisionnistes et les opportunistes, anciens et nouveaux, dans le dessein de saboter et de réprimer les mouvements révolutionnaires de masse.

A chaque moment décisif de la révolution chinoise, le Khrouchtchev chinois, dans des buts contre-révolutionnaires, a recouru à ces doubles tactiques contre-révolutionnaires pour étouffer les flammes ardentes des mouvements révolutionnaires de masse.

Avec la théorie de la « spontanéité », il a poussé la bourgeoisie à attaquer le prolétariat.

Avec celle de « contrôle », il a réprimé les contre-attaques du prolétariat contre la bourgeoisie.

En 1927, il fut chargé de la direction du mouvement des ouvriers durant la grève de Wouhan.

Quand les ouvriers se dressèrent dans une lutte armée contre les impérialistes et les féodaux et remportèrent la victoire, et peu après que Tchiang Kaï-chek eut déclenché son coup d’État contre-révolutionnaire, le Khrouchtchev chinois, cet opportuniste, ordonna aux piquets des grévistes de remettre leurs armes, qui se chiffraient par milliers, au Kuomintang. Il supprima les piquets de grève et étouffa ainsi le vigoureux mouvement de masse.

Plus tard, tentant de mener le mouvement ouvrier sur la voie maudite de l’économisme. Il prêcha de nouveau avec frénésie la théorie de la « spontanéité » dans le mouvement ouvrier et s’opposa à ce que les ouvriers mènent des luttes politiques.

En 1947, cherchant à saboter la réforme agraire, il proposa une ligne réactionnaire, de « gauche » en apparence mais de droite en essence, sous ces slogans : « Que les masses fassent ce qu’il leur plaît, qu’elles se tiennent à l’écart de la cellule du Parti, chassent les cadres locaux. »

Ce qui était en opposition directe avec la ligne révolutionnaire du président Mao exprimée en ces termes : « Une équipe ou un corps de travail envoyé dans un village par un échelon supérieur doit d’abord s’unir avec les militants à l’avant-garde et les autres bons militant de la cellule locale du Parti pour diriger efficacement la réforme agraire. »

16En 1955, au début du mouvement de coopération agricole, dirigé en personne par le président Mao, le Khrouchtchev chinois et ses comparses supprimèrent un grand nombre de coopératives, à son insu, afin de réprimer le mouvement révolutionnaire paysan.

En 1963, dans une rageuse tentative de briser le mouvement d’éducation socialiste, il envoya sa femme Wang, cette bonne représentante de la bourgeoisie, séjourner et travailler dans la brigade de production agricole de Taoyuan où elle dirigea la lutte contre les paysans pauvres et paysans moyens de la couche inférieure et les cadres révolutionnaires et frappa durement un grand nombre pour protéger une poignée.

De plus, il propagea à grand fracas dans tout le pays cette « expérience de Taoyuan » dans le dessein d’opérer une restauration du capitalisme.

La grande révolution culturelle prolétarienne, déclenchée et dirigée par notre commandant suprême, le président Mao, est le plus important mouvement révolutionnaire de masse. Sentant venir sa dernière heure, le Khrouchtchev chinois a tenté, plus enragé encore, d’étrangler ce mouvement en brandissant les deux drapeaux sinistres en lambeaux — ses théories de « spontanéité » et de « contrôle. »

Lorsque le mouvement de masse démontra d’abord sa vitalité, le Khrouchtchev chinois avança sa théorie de « contrôle » et envoya un grand nombre de groupes de travail exercer une dictature bourgeoise sur les masses révolutionnaires.

Quand le président Mao se mit à la tête des masses pour dénoncer et réfuter sa ligne réactionnaire bourgeoise, lui et ses acolytes avancèrent l’anarchisme, sous leurs mots d’ordre contre-révolutionnaires tels que « soupçonnons chacun et abattons tout le monde », et attisèrent le vent malsain de l’économisme. Essayant à nouveau, mais encore en vain, de saboter la grande révolution culturelle prolétarienne.

Ce mouvement de masse, sans précédent dans l’Histoire, règle son compte à la ligne réactionnaire bourgeoise du Khrouchtchev chinois et prononce la sentence de sa mort politique.

Démasqué par la brillante pensée de Mao Zedong. Chacune de ses ruses et de ses tactiques a ignominieusement échoué. Ce vieux contre-révolutionnaire, qui s’est toujours furieusement opposé au mouvement révolutionnaire de masse ainsi qu’à la ligne révolutionnaire du président Mao, en fin de compte, n’a pas échappé au châtiment de l’Histoire.

Portons haut levé le grand drapeau rouge de la pensée de Mao Zedong, développons le magnifique style de travail de notre parti qui tisse des liens étroits avec les masses, tenons-nous fermement aux côtés des masses révolutionnaires, réfutons complètement les absurdités révisionnistes contre-révolutionnaires propagées par le Khrouchtchev chinois et remportons la victoire générale dans la grande révolution culturelle prolétarienne !

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Le facteur décisif de la guerre, c’est l’homme et non le matériel 

1969

Quel est le facteur décisif de l’issue d’une guerre, l’homme ou les armes ?

Voilà une question où se voit la divergence fondamentale entre les deux doctrines militaires, la prolétarienne et la bourgeoise, entre le marxisme-léninisme, la pensée Mao Zedong et le révisionnisme, ancien et nouveau.

Le président Mao, notre grand commandant en chef, nous a enseigné « Les armes sont un facteur important, mais non décisif, de la guerre. Le facteur décisif, c’est l’homme et non le matériel ». Il a encore souligné avec clairvoyance « La bombe atomique est un tigre en papier dont les réactionnaires américains se servent pour effrayer les gens. Elle a l’air terrible, mais en fait, elle ne l’est pas.

Bien sûr, la bombe atomique est une arme qui peut faire d’immenses massacres, mais c’est le peuple qui décide de l’issue d’une guerre. Et non une ou deux armes nouvelles ». Ces brillantes thèses ont considérablement raffermi le moral du prolétariat et des peuples révolutionnaires du monde et rabattu énergiquement l’arrogance de tout impérialisme et de toute la réaction.

Elles constituent notre puissante arme idéologique pour vaincre l’impérialisme américain, le social- impérialisme et la réaction de tous les pays.

Cependant, pour répondre aux besoins de l’impérialisme américain et du social-impérialisme, Peng Teh-houai et Louo Jouei-king, ces deux révisionnistes contre-révolutionnaires,ont colporté de toutes leurs forces la pacotille de la théorie dite « les armes décident de tout », en prenant le contre-pied de la grande doctrine militaire du président Mao.

Ils ont clamé ouvertement « Dans les conditions actuelles, la guerre dépend principalement de l’acier et de la technique, non de la politique et du courage ».

Jusqu’à quel point cette absurdité est-elle réactionnaire ? La théorie dite « les armes décident de tout » n’est pas une nouveauté, mais une vieille rengaine de la bourgeoisie et du révisionnisme, ancienne et nouvelle, rengaine discréditée d’ailleurs depuis longtemps. Durant la période de la Ière Internationale, le révisionniste de vieille étiquette Bernstein avait prétendu que l’insurrection armée avait perdu sa signification à cause des constructions modernes de la ville, des armes et de la technique modernes.

Kautsky avait répandu, lu aussi, à tort et à travers « L’immense supériorité en armes des troupes des États modernes sur les armes à la disposition des « civils », rend généralement sans espoir, dès le début, tout soulèvement de ces derniers ».

Les révisionnistes modernes entonnent l’éternel refrain des impérialistes américains « Les unités dotées d’engins nucléaires et de fusées décident de tout », prétendant que l’armement nucléaire est le facteur décisif de l’issue d’une guerre.

Quelle absurdité ! Les faits sont incontestables.

L’histoire des luttes révolutionnaires des peuples du monde, dont le peuple chinois, a donné depuis longtemps un démenti à la théorie dite « les armes décident de tout ».

Les victoires du peuple chinois, guidé par son grand dirigeant, le président Mao, dans les guerres contre les agresseurs japonais, les bandits tchiangkaïchistes et les troupes impériales américaines qui avaient envahi la Corée, voilà les preuves les plus convaincantes de la lamentable faillite de cette théorie réactionnaire.

Au début de la Guerre de Résistance contre le Japon (1937-1945),l’impérialisme japonais s’est vanté de pouvoir asservir la Chine d’un coup, car, d’une part, il possédait une supériorité dans l’armement et dans l’équipement, et, d’autre part, la réaction kuomintanienne ayant à sa tête Tchiang Kaï-chek a répandu sans vergogne ces absurdités réactionnaires les armes chinoises sont moins bonnes que celles du Japon ; si la Chine affronte les agresseurs japonais, elle sera assujettie.

En ce temps-là, les tenants de la théorie dite « les armes décident de tout » ont encore proféré ces divagations pour passer de l’infériorité à l’équilibre, la Chine devrait acquérir une force militaire et économique égale à celle du Japon, et pour passer de cet équilibre à la supériorité, elle devrait posséder une force militaire et économique plus grande que celle du Japon, etc. Le président Mao a énergiquement réfuté ces théories réactionnaires.

Il a indiqué avec clairvoyance « A la différence des partisans de cette théorie, nous considérons non seulement les armes mais aussi les hommes. »

« Le rapport des forces se détermine non seulement par le rapport des puissances militaires et économiques, mais aussi par le rapport des ressources humaines et des forces morales ».

« Les grandes forces de la guerre ont leurs sources profondes dans les masses populaires.

C’est avant tout parce que les masses du peuple chinois sont inorganisées que le Japon s’est enhardi à nous malmener. Que nous surmontions cette insuffisance, et l’envahisseur japonais se trouvera, devant les centaines de millions d’hommes du peuple chinois soulevés, dans la même situation que le buffle sauvage devant un mur de feu il nous suffira de pousser un cri dans sa direction pour que, de terreur, il se jette dans le feu et soit brûlé vif. »

C’est la plus profonde critique contre la théorie dite « les armes décident de tout », et c’est aussi la brillante pensée marxiste-léniniste guidant le peuple chinois dans la Guerre de Résistance contre le Japon.

Bien que notre VIIIème Armée de Route et notre Nouvelle IVème Armée fussent, à cette période, relativement peu nombreuses et très mal équipées, elles ont bénéficié du soutien total des larges masses populaires, car nous avons mené une guerre juste, contre l’agression.

Conformément aux grands enseignements du président Mao, notre armée a pénétré les arrières de l’ennemi et mobilisé largement les masses, allumant ainsi les flammes dévorantes de la guerre de partisans contre le Japon.

Au cours de la Guerre de Résistance contre le Japon qui dura huit ans, notre armée n’a cessé de grossir et de se renforcer au fil des combats.

Ses effectifs se sont élevés de 40 000 au début de cette guerre à million d’hommes. En outre, nous avons organisé plus de deux millions de miliciens et établi des régions libérées peuplées de 160 millions d’habitants. Nous avons livre 125 000 batailles contre l’ennemi, anéanti plus de 1,7 million de soldats japonais et fantoches et remporté finalement la grande victoire de la Guerre de Résistance contre le Japon. Quand la Guerre de Libération (1946-1949) en était encore à son début, la dynastie de Tchiang Kaï-chek contrôlait de vastes régions comptant 300 millions d’habitants et possédait une armée contre-révolutionnaire forte de 4,3 millions d’hommes, modernisée avec l’équipement américain.

Elle reçut par la suite l’équipement militaire de 1 million d’agresseurs japonais en Chine et des armes et autre matériel atteignant une valeur totale de 5 900 millions de dollars, fournis par l’impérialisme américain.

Soutenu directement par ce dernier qui brandissait ses bombes atomiques, Tchiang Kaï-chek a livré des offensives frénétiques contre nos régions libérées en vociférant qu’ « en l’espace de cinq mois, il pourrait vaincre le Parti communiste chinois sur le plan militaire ».

En ce temps-là, notre région libérée, divisée en une dizaine de parties, ne comptait que 100 millions d’habitants, et l’Armée populaire de Libération, seulement 1,2 million d’hommes mangeant du millet et armés de fusils. Le contraste en force et en économie entre l’ennemi et nous était extrêmement frappant. Mais, comme l’a souligné notre grand dirigeant, le président Mao « Tous les réactionnaires sont des tigres en papier».

« Nous n’avons que millet et fusils pour toute ressource, mais l’Histoire prouvera en fin de compte que notre millet et nos fusils sont plus puissants que les avions et les tanks de Tchiang Kaï-chek. »

« La supériorité militaire de Tchiang Kaï-chek n’était que momentanée, elle était un facteur qui ne pouvait jouer qu’un rôle temporaire, l’aide de l’impérialisme américain était de même un facteur qui ne pouvait jouer qu’un rôle temporaire, alors que le caractère antipopulaire de la guerre de Tchiang Kaï-chek et les sentiments du peuple étaient des facteurs au rôle constant, et sous ce rapport, l’Armée populaire de Libération détenait la supériorité. »

Le processus de la guerre a lui-même complètement prouvé la justesse de vue du président Mao.

Après trois ans de combat héroïque, notre armée, s’appuyant sur le soutien du peuple tout entier et ne craignant ni les épreuves ni la mort, a anéanti huit millions de bandits tchiangkaïchistes, renversé en Chine la domination plus que centenaire des impérialistes et de leurs laquais, libéré toute la Chine excepté la province de Taïwan et fondé la République populaire de Chine. Tous ces exploits sont dus à la direction clairvoyante et au commandement direct de notre grand commandant en chef, le président Mao.

La Guerre de Résistance à l’Agression américaine et d’Aide à la Corée est une grande guerre, au cours de laquelle les Volontaires du peuple chinois et le peuple coréen, malgré leur mauvais équipement , ont détruit le mythe de l’« invincibilité » de l’impérialisme américain.

En juin 1950, l’impérialisme américain a délibérément déclenché la guerre d’agression contre la Corée.

Outre qu’il y a mis comme forces principales le tiers de ses forces terrestres, le cinquième de ses forces aériennes, la majorité de ses forces navales, il a racolé des troupes dans 15 pays satellites et utilisé toutes ses armes modernes, excepté la bombe atomique. Il tentait vainement ainsi de conquérir la Corée avant le « Thanksgiving Day » (fête américaine qui tombe le dernier jeudi de novembre) en comptant sur sa « supériorité aérienne » et sa « supériorité en acier », et d’envahir ensuite la Chine à partir de la Corée.

Cependant, sa nature de tigre en papier était complètement dévoilée par les Volontaires du peuple chinois, armés de la pensée Mao Zedong, et par l’héroïque peuple coréen. Au total, 1 090 000 agresseurs dont plus de 390 000 américains ont été anéantis.

L’impérialisme américain qui, dans sa fougue tapageuse, se croyait sans rival au monde, a essuyé finalement une défaite honteuse. La grande victoire de la Guerre de Résistance à l’Agression américaine et d’Aide à la Corée a éliminé complètement les idées erronées de certaines gens, qui, assez nombreux d’ailleurs dans le monde, admiraient et craignaient les États-Unis.

Et la juste idée de haïr, rabaisser et mépriser l’impérialisme américain s’est répandue parmi le peuple.

La défaite ignominieuse de la théorie dite « les armes décident de tout » est également tout à fait prouvée par la lutte révolutionnaire, anti-impérialiste et anticolonialiste, dans beaucoup de régions et pays d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine.

Après la Seconde Guerre mondiale, l’impérialisme U.S. a établi plus de 2 200 bases ou installations militaires dans plus de 70 pays et territoires.

Il a ainsi tenté de réprimer, par la force, la lutte révolutionnaire des peuples du monde, en vain d’ailleurs.

S’entendant comme larrons en foire, le social-impérialisme et l’impérialisme américain pratiquent le chantage nucléaire dans l’espoir fou de se repartager le monde. Leurs complots criminels non seulement n’ont pu aboutir, mais au contraire, les flammes ardentes de la lutte anti-impérialiste et anticolonialiste font actuellement rage partout sur la Terre.

L’impérialisme U.S. a envoyé plus de 500 000 agresseurs au champ de bataille du Sud-Vietnam où il utilise tous les moyens de guerre sauf la bombe atomique.

Mais les agresseurs sont acculés à l’impasse ; ils sont battus à plate couture par les forces armées populaires du Sud-Vietnam qui persistent dans la guerre populaire.

Tout cela a démontré clairement que c’est l’homme qui décide de l’issue d’une guerre et non le matériel ; c’est le peuple révolutionnaire qui décide du processus de l’Histoire et non les décadents impérialisme, social-impérialisme et réaction mondiale.

Le vice-président Lin Piao a indiqué de façon pénétrante dans son ouvrage Vive la victorieuse guerre du peuple ! : « Depuis la grande Révolution d’Octobre que dirigea Lénine, l’expérience des innombrables guerres révolutionnaires a établi la vérité que voici sans arme aucune au début, le peuple révolutionnaire finit par vaincre la classe dominante armée jusqu’aux dents. Ceux dont l’armement était inférieur ont vaincu ceux qui étaient mieux équipés.

Les forces populaires qui n’avaient sous la main que des armes simples, sabres, lances, fusils, grenades, ont fini par vaincre les forces impérialistes disposant d’armes modernes, avions, chars, canons et bombes atomiques. Les détachements de partisans ont fini par vaincre l’armée régulière. Les « rustres » qu’aucune école militaire n’avait vus ont fini par vaincre les « élites »sorties des académies militaires »

Le marxisme-léninisme, la pensée Mao Zedong nous enseignent que le peuple est le créateur de l’histoire universelle, la force décisive du développement social, et celle qui décide de l’issue d’une guerre.

Le président Mao nous a enseigné « La guerre révolutionnaire, c’est la guerre des masses populaires ; on ne peut la faire qu’en mobilisant les masses, qu’en s’appuyant sur elles ».

Le vice-président Lin Piao a également indiqué « Pour faire la guerre, les armes et l’homme sont nécessaires. Mais les armes sont à utiliser par l’homme. Si ce dernier manque de courage, les armes ne peuvent jouer pleinement leur rôle. Par conséquent, c’est encore de l’homme que dépend l’issue victorieuse d’une guerre ».

Par conséquent, pour étudier la guerre, on ne doit pas se borner à tenir compte des puissances militaire et économique, il faut encore prendre en considération tous les facteurs, chez nous comme chez l’ennemi, qui décident finalement de l’issue de la guerre, et notamment la nature de la guerre, les forces des masses populaires et le rôle de l’initiative de l’homme dans la guerre.

L’impérialisme américain et le social-impérialisme, ennemis jurés de tous les peuples, sont isolés et sans soutien populaire. Pour camoufler leur décadence, leur faiblesse et l’injustice de leur guerre d’agression, ils ne peuvent que recourir à la théorie dite « les armes décident de tout » car, s’imaginent-ils, celle-ci peut les gonfler de courage et relever leur moral.

Peng Teh-houai et Louo Jouei-king, ces deux révisionnistes contre-révolutionnaires, se sont évertués à prôner cette théorie, ce qui prouve pleinement qu’ils sont des chiens couchants de l’impérialisme américain et du social­ impérialisme. Nous, marxistes-léninistes, avons la ferme conviction que notre cause est tout à fait juste.

Plus de 95 % de la population mondiale sont de notre côté. Nous pouvons vaincre tous les agresseurs, en nous appuyant sur le courage de l’homme armé de la pensée Mao Zedong et sur le soutien total d’un peuple comptant des centaines de millions d’hommes.

Pour l’emporter sur l’ennemi, nous devons également développer nos armes modernes, y compris les armes nucléaires. Mais nous n’avons absolument pas une foi aveugle en elles.

A tout moment, nous donnons toujours la primauté au facteur de l’homme. Une fois armés de la pensée Mao Zedong, la victoire nous appartient et pour toujours. Actuellement, pour se débarrasser de leurs difficultés intérieures et extérieures, l’impérialisme US.

Et le social-impérialisme se donnent la main tout en se disputant. Ils se livrent à la course aux armements et aux préparatifs de guerre, et complotent activement de déclencher une guerre d’agression contre la Chine. Ils poussent la folie jusqu’à recourir au chantage nucléaire, contre la Chine.

S’ils osent imposer la guerre au peuple chinois, ils vont soulever une pierre pour se la laisser retomber sur les pieds, tout comme l’impérialisme japonais dans sa guerre contre la Chine, tout comme Tchiang Kaï-chek, provocateur de la guerre civile contre-révolutionnaire, et comme l’impérialisme U.S. dans sa guerre d’agression contre la Corée.

Armés de la pensée­ Mao Zedong, l’Armée populaire de Libération de Chine et les centaines de millions de Chinois anéantiront résolument, radicalement, totalement et intégralement tous les agresseurs.

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