Mao Zedong : Les deux destins de la Chine

Discours d’ouverture prononcé le 23 avril 1945 par le camarade Mao Zedong au VIIe Congrès du Parti communiste chinois.

Camarades! Aujourd’hui s’ouvre le VIIe Congrès du Parti communiste chinois.

En quoi réside l’importance toute particulière de ce Congrès? C’est qu’il concerne, nous devons le dire, le sort de 450 millions de Chinois.

Deux destins s’offrent à la Chine: sur l’un d’eux, on a déjà écrit un livre [Tchiang Kaï-chek: Le Destin de la Chine, publié en 1943] ; notre Congrès représente l’autre destin de la Chine, et nous aussi, nous écrirons un livre [Du gouvernement de coalition, rapport présenté ici au congrès].

Notre Congrès veut le renversement de l’impérialisme japonais et la libération de tout le peuple chinois. C’est un congrès pour la défaite de l’agresseur japonais et pour l’édification d’une Chine nouvelle, un congrès pour l’union de tout le peuple chinois et l’union avec tous les peuples du monde, en vue de la victoire finale.

Le moment nous est très favorable.

En Europe, Hitler est sur le point d’être abattu. Le théâtre principal de la guerre mondiale contre le fascisme se trouve en Occident, où l’heure de la victoire est proche grâce aux efforts de l’Armée rouge soviétique.

Déjà, on entend ses canons à Berlin, dont la chute est sans doute imminente. En Orient, la guerre pour écraser l’impérialisme japonais touche également à la victoire. Notre Congrès se réunit donc à la veille de la victoire finale dans la guerre contre le fascisme.

Deux voies s’ouvrent devant le peuple chinois — la voie de la lumière et la voie des ténèbres.

Deux destins attendent la Chine — l’un radieux, l’autre sombre. L’impérialisme japonais n’est pas encore battu. Mais même après sa défaite, ces deux perspectives d’avenir resteront ouvertes: ou bien une Chine indépendante, libre, démocratique, unifiée, forte et prospère, c’est-à-dire une Chine radieuse, la Chine nouvelle d’un peuple libéré, ou bien l’autre Chine, semi-coloniale et semi-féodale, divisée, faible et pauvre, c’est-à-dire l’ancienne Chine. Une Chine nouvelle ou l’ancienne Chine, telles sont les deux perspectives qui s’offrent à notre peuple, au Parti communiste chinois et à notre Congrès.

Puisque le Japon n’est pas encore battu et que ces deux perspectives resteront ouvertes même après sa défaite, comment nous faut-il mener notre travail ?

Quelle est notre tâche ?

Notre seule tâche est de mobiliser hardiment les masses, d’accroître la force du peuple, d’unir toutes les énergies de la nation qui peuvent être unies, en vue de la lutte menée sous la direction de notre Parti pour vaincre l’agresseur japonais, édifier une Chine nouvelle et radieuse, une Chine indépendante, libre, démocratique, unifiée, forte et prospère.

Nous devons lutter de toutes nos forces pour un avenir lumineux, un destin radieux, contre un avenir ténébreux, un sombre destin. Voilà notre seule et unique tâche! Voilà la tâche de notre Congrès, de tout notre Parti, de tout le peuple chinois!

Nos espoirs peuvent-ils se réaliser? Nous le pensons. Cette possibilité existe parce que nous jouissons des quatre conditions suivantes:

1° Un puissant Parti communiste, riche en expérience et fort de1.210.000 membres;

2° De puissantes régions libérées, avec une population de 95.500.000 habitants, une armée de 910.000 hommes et une milice populaire de 2.200.000 membres;

3° L’appui des masses de tout le pays;

4° Le soutien des peuples du monde entier et en particulier celui de l’Union soviétique.

Ces conditions étant réunies — un puissant Parti communiste, de puissantes régions libérées, l’appui du peuple tout entier et le soutien des peuples du monde —, nos espoirs pourront-ils se réaliser ?

Nous le pensons.

Dans le passé, la Chine n’avait jamais connu de telles conditions. Certes, elles existent dans une certaine mesure depuis un bon nombre d’années, mais elles ne se sont jamais manifestées comme aujourd’hui dans toute leur plénitude.

Jamais le Parti communiste chinois n’a été aussi puissant, l’armée et la population des bases révolutionnaires aussi nombreuses; à aucun moment, le prestige du Parti communiste chinois auprès de la population des régions occupées par les Japonais et des régions dominées par le Kuomintang n’a été aussi grand, alors que les forces révolutionnaires représentées par l’Union soviétique et par les peuples des autres pays sont plus puissantes que jamais.

On peut donc affirmer qu’en bénéficiant de telles conditions il est tout à fait possible de vaincre l’agresseur et d’édifier une Chine nouvelle.

Nous devons avoir une politique juste, dont l’élément fondamental est de mobiliser hardiment les masses et d’en accroître la force, afin que, sous la direction de notre Parti, elles mettent en échec l’agresseur et édifient une Chine nouvelle.

Au cours de ses vingt-quatre années d’existence, c’est-à-dire depuis sa création en 1921, le Parti communiste chinois a traversé trois périodes historiques de luttes héroïques — l’Expédition du Nord, la Guerre révolutionnaire agraire et la Guerre de Résistance contre le Japon — et il a acquis une riche expérience.

Aujourd’hui, notre Parti est devenu le centre de gravité du peuple chinois en lutte contre l’agression japonaise et pour le salut de la patrie, son centre de gravité dans la lutte pour la libération, pour la victoire sur l’envahisseur et pour l’édification d’une Chine nouvelle.

Le centre de gravité de la Chine est ici même où nous sommes, et nulle part ailleurs.

Nous devons être modestes et prudents, nous garder de toute présomption et de toute précipitation, servir le peuple chinois de tout notre cœur, afin de l’unir pour vaincre l’agresseur japonais dans le présent et pour édifier un État de démocratie nouvelle dans l’avenir. Si nous savons agir ainsi, si nous avons une politique juste, si nous conjuguons nos efforts, nous accomplirons notre tâche.

A bas l’impérialisme japonais!

Vive la libération du peuple chinois!

Vive le Parti communiste chinois!

Vive le VIIe Congrès du Parti communiste chinois!

=>Oeuvres de Mao Zedong

Mao Zedong : Tâches urgentes après l’établissement de la coopération entre le Kuomintang et le Parti Communiste

Septembre 1937

En 1933 déjà, le Parti communiste chinois avait publié un manifeste annonçant qu’il était prêt à conclure avec n’importe quelle unité des forces armées du Kuomintang un accord pour la résistance au Japon, sous trois conditions: cesser les attaques contre l’Armée rouge, accorder aux masses populaires les libertés démocratiques et armer les masses populaires.

La raison en était que la tâche primordiale du peuple chinois, après l’Incident du 18 Septembre 1931, était désormais la lutte contre l’attaque de l’impérialisme japonais. Cependant, notre but ne fut pas atteint.

En août 1935, le Parti communiste chinois et l’Armée rouge chinoise appelèrent tous les partis et groupements politiques et tous nos compatriotes à organiser une armée coalisée antijaponaise et un gouvernement de défense nationale en vue d’une lutte commune contre les impérialistes japonais1. En décembre de la même année, le Parti communiste chinois adopta une résolution sur la formation d’un front uni national antijaponais avec la bourgeoisie nationale.

En mai 1936, l’Armée rouge publia un télégramme demandant au gouvernement de Nankin de mettre fin à la guerre civile en vue d’une résistance commune contre le Japon.

En août, le Comité central du Parti communiste chinois adressa au Comité exécutif central du Kuomintang une lettre par laquelle il lui demandait l’arrêt de la guerre civile et la constitution d’un front uni des deux partis pour une lutte commune contre l’impérialisme japonais.

En septembre, le Parti communiste adopta une résolution sur la création d’une république démocratique unifiée en Chine. Outre le manifeste, le télégramme, la lettre et les résolutions, nous envoyâmes des délégués mener à plusieurs reprises des pourparlers avec le Kuomintang; mais aucun résultat ne put être obtenu.

C’est seulement à la fin de 1936, lors de l’Incident de Sian, que le représentant plénipotentiaire du Parti communiste chinois put parvenir à un accord avec le principal responsable du Kuomintang sur une question politique d’importance majeure pour l’époque — la cessation de la guerre civile entre les deux partis —, ce qui permit un règlement pacifique de l’Incident de Sian.

Ce fut un grand événement dans l’histoire de la Chine: une condition préalable était ainsi réalisée pour une nouvelle coopération entre les deux partis.

A la veille de la troisième session plénière du Comité exécutif central du Kuomintang, le 10 février dernier, le Comité central du Parti communiste chinois adressa à cette session un télégramme6 dans lequel il exposait de façon systématique ses propositions pour une coopération concrète entre les deux partis.

Il demandait au Kuomintang de prendre envers le Parti communiste les cinq engagements suivants: cessation de la guerre civile, réalisation des libertés démocratiques, convocation d’une assemblée nationale, préparation accélérée en vue de la résistance au Japon et amélioration des conditions de vie du peuple.

De son côté, le Parti communiste prenait vis-à-vis du Kuomintang les quatre engagements suivants: fin de l’hostilité entre les deux pouvoirs politiques, changement de la dénomination de l’Armée rouge et, dans les bases révolutionnaires, instauration d’un régime démocratique nouveau et arrêt de la confiscation des terres des propriétaires fonciers.

Ce fut là une démarche politique importante sans laquelle la coopération entre les deux partis se serait certainement trouvée retardée, ce qui aurait été tout à fait préjudiciable à la préparation accélérée de la résistance au Japon.

Dès lors, les deux partis se rapprochèrent quelque peu dans leurs négociations. Le Parti communiste formula des propositions encore plus concrètes concernant notamment la promulgation d’un programme politique commun aux deux partis, la levée de l’interdit sur les mouvements populaires, la libération des détenus politiques et le changement de dénomination de l’Armée rouge.

Bien que la promulgation d’un programme commun, la levée de l’interdit sur les mouvements populaires et la reconnaissance du nouveau régime dans les bases révolutionnaires n’aient pas encore eu lieu, l’ordre a déjà été donné, environ un mois après la chute de Peiping et de Tientsin, de changer le nom de l’Armée rouge en celui de VIIIe Armée de Route de l’Armée révolutionnaire nationale (appelée encore XVIIIe Groupe d’Armées suivant l’ordre de bataille sur le front antijaponais).

Le manifeste du Comité central du Parti communiste chinois sur l’établissement de la coopération entre les deux partis, transmis au Kuomintang dès le 15 juillet, et la déclaration de M. Tchiang Kaï-chek sur la reconnaissance de l’existence légale du Parti communiste chinois, qui devaient être publiés simultanément comme convenu, ont été, malgré un très grand retard que nous déplorons, rendus publics les 22 et 23 septembre par l’Agence centrale d’information du Kuomintang, au moment où la situation sur le front devenait critique.

Les deux documents annoncent l’établissement de la coopération entre les deux partis et posent les fondements indispensables à la grande cause de leur alliance pour le salut de la patrie.

Le manifeste du Parti communiste ne constituera pas seulement le principe pour l’union des deux partis, mais également le principe fondamental pour la grande union de tout le peuple. M. Tchiang Kaï-chek a bien fait de reconnaître dans sa déclaration l’existence légale du Parti communiste dans tout le pays et de souligner la nécessité de s’unir pour sauver la patrie; néanmoins il n’a pas renoncé à cette arrogance propre au Kuomintang ni fait l’autocritique indispensable; nous ne pouvons donc nous estimer satisfaits.

Quoi qu’il en soit, le front uni des deux partis est déjà proclamé, ce qui inaugure une ère nouvelle dans l’histoire de la révolution chinoise. Cet événement exercera une large et profonde influence sur le cours de la révolution chinoise et jouera un rôle décisif dans la défaite de l’impérialisme japonais.

Depuis 1924, les relations entre le Kuomintang et le Parti communiste ont été déterminantes pour la révolution chinoise. C’est grâce à la coopération des deux partis, sur la base d’un programme défini, que fut déclenchée la révolution de 1924-1927.

Au bout de deux ou trois ans déjà, des succès considérables furent remportés dans la révolution nationale, à laquelle le Dr Sun Yat-sen avait donné quarante années de sa vie et qu’il n’avait pu, cependant, mener à son terme. Ces succès se sont traduits par la création de la base révolutionnaire du Kouangtong et par la victoire de l’Expédition du Nord.

Tel fut le résultat de la constitution du front uni des deux partis. Mais certains ne s’en sont pas tenus aux principes révolutionnaires, et, au moment même où la révolution allait triompher, ils ont disloqué le front uni des deux partis, ce qui a entraîné la défaite de la révolution et ouvert la porte à l’agression étrangère. Tel fut le résultat de la rupture du front uni des deux partis.

Le front uni qui vient d’être reconstitué marque le début d’une nouvelle période de la révolution chinoise. Certaines gens ne comprennent pas encore le rôle historique et les grandes perspectives de ce front uni et continuent de penser que sa création n’est qu’une mesure provisoire, adoptée pour la forme sous la pression des circonstances; cependant, grâce à lui, la roue de l’histoire fera avancer la révolution chinoise vers une étape toute nouvelle.

La Chine pourra-t-elle sortir de sa crise nationale et sociale, si grave à l’heure actuelle?

Cela dépend de la manière dont se développera ce front uni. Déjà des preuves récentes montrent que les perspectives sont favorables.

La première de ces preuves, c’est qu’à peine proposée par le Parti communiste chinois cette politique de front uni a reçu l’approbation de toute la nation. Cela reflète bien les aspirations du peuple.

La deuxième de ces preuves, c’est que le règlement pacifique de l’Incident de Sian et la cessation de la guerre civile entre les deux partis ont aussitôt fait naître dans le pays une union sans précédent de tous les partis et groupements politiques, de tous les milieux et de toutes les forces armées.

Cette union, cependant, est loin de pouvoir répondre aux besoins de la Résistance, d’autant plus que la question de l’union du gouvernement et du peuple n’est pratiquement pas résolue.

La troisième et la plus éclatante de ces preuves, c’est le déclenchement à l’échelle nationale de la Guerre de Résistance contre le Japon.

Cependant, nous ne pouvons être satisfaits du déroulement actuel de la guerre, car, bien qu’elle soit de caractère national, seuls le gouvernement et l’armée y sont engagés. Comme nous l’avons déjà indiqué, il sera impossible de vaincre l’impérialisme japonais si la guerre est conduite de cette façon.

Néanmoins, pour la première fois depuis cent ans, la Chine oppose effectivement à l’agression étrangère une résistance d’ampleur nationale; cela n’aurait pu se produire sans la paix intérieure et la coopération des deux partis.

Si l’envahisseur japonais a pu occuper sans coup férir les quatre provinces du Nord-Est lors de la rupture du front uni des deux partis, à présent que celui-ci est reconstitué, il ne lui sera possible d’occuper de nouveaux territoires qu’au prix de combats sanglants. La quatrième de ces preuves, ce sont les répercussions à l’étranger. Les masses ouvrières et paysannes et les partis communistes du monde entier soutiennent la politique de front uni antijaponais préconisée par le Parti communiste chinois.

Avec l’établissement de la coopération entre le Kuomintang et le Parti communiste, les peuples du monde entier, et l’Union soviétique plus particulièrement, apporteront à notre pays un soutien encore plus actif.

Déjà, la Chine et l’U.R.S.S. ont conclu un traité de non-agression [conclu le 21 août 1937], et il est à prévoir que les relations entre les deux pays continueront à s’améliorer.

Nous pouvons déduire de toutes ces preuves que le développement du front uni conduira la Chine vers de belles et brillantes perspectives: la défaite de l’impérialisme japonais et la création d’une république démocratique unifiée.

Mais le front uni ne pourra accomplir cette grande tâche s’il demeure dans son état actuel. Celui qui vient d’être créé entre les deux partis doit être développé, car il n’est pas encore large et solide.

Le front uni national antijaponais doit-il se limiter au Kuomintang et au Parti communiste?

Non.

Il doit être le front uni de toute la nation, et les deux partis n’en constituent qu’une fraction. Il doit être le front uni de tous les partis et groupements politiques, de tous les milieux et de toutes les forces armées, le front uni de tous les patriotes: ouvriers, paysans, soldats, intellectuels et commerçants.

Mais pour l’instant, il se limite en fait aux deux partis seulement, et les larges masses d’ouvriers, de paysans, de soldats, de la petite bourgeoisie urbaine et beaucoup d’autres patriotes n’ont pas encore été soulevés ni mis en mouvement, ne se sont pas encore organisés ni armés.

C’est le problème le plus grave du moment, car il empêche de remporter des victoires sur le front. Il n’est maintenant plus possible et il serait d’ailleurs inutile de dissimuler la gravité de la situation sur le front de la Chine du Nord et même sur celui des provinces du Kiangsou et du Tchékiang. La question est de savoir comment sauver la situation.

Le seul moyen est de mettre en pratique le testament du Dr Sun Yat-sen, c’est-à-dire d’« éveiller les masses populaires ».

Dans ce testament fait sur son lit de mort, il dit que, fort d’une expérience de quarante ans, il est parvenu à la profonde conviction que l’on ne peut atteindre les buts de la révolution que par ce moyen.

ur quoi donc se fondent ceux qui se refusent obstinément à exécuter ce testament ? Pour quelles raisons, en un moment aussi critique où le sort de la nation est en jeu, ne se décident- ils pas à faire passer ce testament dans la réalité?

Personne n’ignore que le despotisme et la répression vont à l’encontre du principe: « éveiller les masses populaires ».

La victoire sur l’impérialisme japonais est impossible si la Résistance est menée uniquement par le gouvernement et l’armée. Déjà en mai dernier, nous avons lancé au Kuomintang, parti au pouvoir, un solennel avertissement: si les masses populaires ne se lèvent pas pour la Résistance, nous subirons le sort de l’Abyssinie. Cela a été souligné non seulement par les communistes chinois, mais également par beaucoup de compatriotes progressistes des différentes régions et par de nombreux membres clairvoyants du Kuomintang.

Pourtant, la politique despotique est restée inchangée.La conséquence, c’est que le gouvernement est coupé du peuple, l’armée de la population, et, dans l’armée, les commandants des combattants. Si les masses populaires ne viennent pas renforcer le front uni, la situation critique existant sur les divers fronts de la guerre, loin de s’atténuer, ira inévitablement en s’aggravant.

Actuellement, le front uni antijaponais manque encore d’un pro- gramme politique reconnu par les deux partis et officiellement publié pour remplacer la politique despotique du Kuomintang.

Celui-ci continue d’employer à l’égard des masses populaires les mêmes procédés dont il use depuis dix ans.

L’appareil gouvernemental, le système en vigueur dans l’armée, la politique envers les masses populaires et dans les domaines des finances, de l’économie et de l’éducation nationale demeurent pratiquement ce qu’ils ont été ces dix dernières années; aucun changement n’y a été apporté.

Certes, il y a eu des changements, et de très importants; ce sont la cessation de la guerre civile et l’unité dans la Résistance.

La guerre civile qui opposait les deux partis a cessé et la Guerre de Résistance à l’échelle nationale a commencé, ce qui signifie que depuis l’Incident de Sian d’immenses changements se sont produits dans la situation politique de la Chine.

Cependant, les méthodes anciennes n’ont pas été modifiées, et ce qui demeure inchangé s’accorde mal avec ce qui a changé.

Les méthodes anciennes ne convenaient qu’à une politique extérieure de compromis et à une politique intérieure de répression de la révolution. Utilisées aujourd’hui pour faire face à l’attaque de l’impérialisme japonais, elles se révèlent partout inadéquates et montrent tous leurs points faibles.

Ce serait évidemment différent si l’on ne voulait pas résister au Japon, mais du moment qu’on le veut, que la Résistance a d’ailleurs commencé et que l’on se trouve en présence d’une situation critique, on s’expose aux pires dangers si l’on persiste à ne pas changer de procédés. La résistance au Japon exige un large front uni, soit la mobilisation de tout le peuple en vue de sa participation à ce front.

Elle exige un front uni solide et, par conséquent, un programme commun.

Celui-ci guidera l’action du front uni et constituera en même temps une sorte de lien qui engagera fortement toutes les organisations et toutes les personnes des différents partis et groupements politiques, des différents milieux et des différentes armées qui participeront à ce front. C’est alors seulement qu’il sera possible de parler d’une union solide.

Nous sommes contre les liens anciens, parce qu’ils ne conviennent pas à une guerre révolutionnaire nationale. Nous souhaitons l’établissement de liens nouveaux qui prennent la place des anciens, c’est-à-dire la promulgation d’un programme commun et l’instauration d’un ordre révolutionnaire. C’est là le seul moyen de s’adapter à la Guerre de Résistance.

Qu’est-ce que le programme commun? Ce sont les trois principes du peuple du Dr Sun Yat-sen et le Programme en dix points pour la résistance au Japon et le salut de la patrie8, avancé par le Parti communiste le 25 août dernier.

Dans son manifeste annonçant la coopération avec le Kuomintang, le Parti communiste chinois affirme: « Les trois principes du peuple du Dr Sun Yat-sen étant aujourd’hui nécessaires à la Chine, notre Parti est prêt à lutter pour leur réalisation complète ».

Certains trouvent étrange que le Parti communiste soit disposé à mettre en pratique les trois principes du peuple qui sont les principes du Kuomintang. Par exemple, Tchou Tsing-lai [Tchou Tsing-lai fut l’un des chefs du Parti national-socialiste (groupuscule organisé par la réaction et représentant une fraction des propriétaires fonciers, des bureaucrates et de la grande bourgeoisie). Il devint par la suite membre du gouverne- ment de trahison nationale de Wang Tsing-wei], de Shanghai, a exprimé ses doutes à ce sujet dans les colonnes d’un périodique de cette ville. Ces gens pensent que le communisme et les trois principes du peuple sont incompatibles.

C’est là une façon formaliste d’aborder la question. Le communisme sera réalisé à une étape ultérieure du développement de la révolution; au stade actuel, les communistes ne se font aucune illusion sur la possibilité de le réaliser, et ce qu’ils veulent, c’est faire aboutir la révolution nationale et la révolution démocratique, selon l’exigence de l’histoire. Telles sont les raisons mêmes qui ont amené le Parti communiste chinois à proposer un front uni national antijaponais et une république démocratique unifiée.

En ce qui concerne les trois principes du peuple, l’application en a été décidée d’un commun accord par le Parti communiste et le Kuomintang il y a plus de dix ans déjà, au Ier Congrès national du Kuomintang, lors du premier front uni des deux partis.

Ainsi, de 1924 à 1927, ils ont été mis en pratique sur une grande partie du territoire de notre pays par chaque communiste loyal et chaque membre loyal du Kuomintang. Malheureusement, le front uni a été rompu en 1927 et au cours des dix dernières années le Kuomintang s’est toujours opposé à leur application.

Quant au Parti communiste, toute sa politique pendant cette période est restée foncièrement en accord avec l’esprit révolutionnaire des trois principes du peuple et des trois thèses politiques fondamentales du Dr Sun Yat-sen. Il ne s’est pas passé un seul jour que le Parti communiste n’ait combattu l’impérialisme, et c’est là une application conséquente du principe du nationalisme; de même, la dictature démocratique des ouvriers et des paysans n’est autre que l’application conséquente du principe de la démocratie; et la révolution agraire est l’application conséquente du principe du bien-être du peuple.

Pourquoi donc le Parti communiste annonce-t-il maintenant l’abolition de la dictature démocratique des ouvriers et des paysans et l’arrêt de la confiscation des terres des propriétaires fonciers ?

Comme nous l’avons déjà expliqué, ce n’est nullement parce que ce régime et cette mesure seraient à rejeter en tant que tels, mais parce que l’agression armée de l’impérialisme japonais a amené des changements dans les rapports de classes à l’intérieur du pays, ce qui a rendu nécessaire et possible l’union de toutes les couches de la nation dans la lutte contre l’impérialisme japonais. La nécessité et la possibilité de créer un front uni pour une lutte commune contre le fascisme ne sont pas apparues en Chine seulement, mais dans le monde entier.

C’est pourquoi nous avons préconisé la création en Chine d’un front uni national démocratique.

C’est sur cette base que nous avons proposé une république démocratique fondée sur l’alliance de toutes les couches de la population au lieu de la dictature démocratique des ouvriers et des paysans.

L’accomplissement de la révolution agraire suivant le principe « la terre à ceux qui la travaillent » est précisément la politique que préconisait le Dr Sun Yat-sen.

Et si nous cessons aujourd’hui de l’appliquer, c’est pour unir des gens en plus grand nombre dans la lutte contre l’impérialisme japonais, et non parce que la Chine n’a plus besoin de résoudre la question agraire. Nous nous sommes expliqués sans aucune équivoque sur les raisons objectives et l’opportunité de ce changement de notre politique.

Le Parti communiste chinois, se fondant sur les principes du marxisme, a toujours maintenu, tout en le développant, le programme commun du premier front uni du Kuomintang et du Parti communiste, c’est-à-dire les trois principes du peuple révolutionnaires, et c’est précisément pour cela qu’au moment critique où notre pays était envahi par un ennemi puissant il a été en mesure de proposer, en temps utile, une politique de front uni national démocratique, seule capable de sauver le pays de l’asservissement, et qu’il a inlassablement œuvré pour son application.

La question qui se pose aujourd’hui n’est pas de savoir si le Parti communiste a confiance ou non dans les trois principes du peuple révolutionnaires, s’il les met ou non en pratique, mais plutôt de savoir si le Kuomintang a confiance ou non dans ces principes, s’il les met ou non en pratique.

La tâche actuelle est de faire revivre dans tout le pays l’esprit révolutionnaire des trois principes du peuple du Dr Sun Yat-sen, d’élaborer dans cet esprit le programme et les mesures politiques nécessaires et d’entreprendre leur réalisation en toute sincérité et sans arrière-pensée, effectivement et non pour la forme, vite et sans atermoiements.

C’est ce à quoi aspire ardemment le Parti communiste chinois.

Aussi a-t-il proposé, après l’Incident de Loukeoukiao, le Programme en dix points pour la résistance au Japon et le salut de la patrie, programme conforme au marxisme comme aux trois principes du peuple authentiquement révolutionnaires.

C’est un programme préliminaire, le programme de la révolution chinoise à l’étape actuelle qui est celle de la guerre révolutionnaire nationale contre l’envahisseur japonais; c’est seulement en le réalisant qu’on pourra sauver la Chine. Tout ce qui persiste à suivre un cours opposé sera condamné par l’Histoire.

Il est impossible d’appliquer ce Programme à l’échelle nationale sans l’accord du Kuomintang, car celui-ci est encore, à l’heure actuelle, le plus grand parti de Chine, le parti qui détient le pouvoir. Nous sommes convaincus que le jour viendra où les membres clairvoyants du Kuomintang approuveront notre programme.

Sans cela, les trois principes du peuple seront à jamais vides de sens, on ne pourra faire revivre l’esprit révolutionnaire du Dr Sun Yat-sen ni remporter la victoire sur l’impérialisme japonais, et le peuple chinois n’échappera pas à l’asservissement.

C’est ce que les membres vraiment avisés du Kuomintang ne souhaitent certainement pas, et notre peuple ne se résignera jamais à devenir un peuple d’esclaves coloniaux. D’ailleurs, M. Tchiang Kaï-chek a dit dans sa déclaration du 23 septembre:

J’estime que nous devons, nous qui sommes pour la révolution, laisser de côté toute rancœur et tout préjugé personnels et œuvrer pour la mise en pratique des trois principes du peuple. En ce moment critique où le sort de la nation est en jeu, il ne sied pas de revenir sur le passé, mais il faut, avec tout le peuple, prendre un nouveau départ et travailler énergiquement à l’unité pour sauver la vie, l’existence même du pays.

Cela est fort juste. La tâche qui s’impose dans l’immédiat, c’est de lutter pour l’application des trois principes du peuple, de renoncer aux préjugés personnels et aux préjugés de petits groupes, d’abandonner les procédés anciens, de mettre immédiatement à exécution un programme révolutionnaire conforme aux trois principes du peuple et de prendre un nouveau départ avec le concours du peuple. Telle est, aujourd’hui, la seule voie possible. Si l’on continue à faire traîner les choses, le moment viendra où il sera trop tard pour se repentir.

Mais l’application des trois principes du peuple et du Programme en dix points nécessite des instruments appropriés, ce qui pose la question de la réorganisation du gouvernement et de l’armée. Le gouvernement actuel est toujours celui de la dictature d’un seul parti, le Kuomintang, et non celui du front uni national démocratique.

L’application des trois principes du peuple et du Programme en dix points est impossible sans un gouvernement de front uni national démocratique. Dans l’armée du Kuomintang demeure en vigueur le système ancien. Or, avec une armée dotée d’un tel système, il est impossible de vaincre l’impérialisme japonais.

Actuellement, les troupes sont engagées dans la Guerre de Résistance et nous éprouvons beaucoup d’admiration et de respect pour elles, en particulier pour celles qui combattent sur le front.

Cependant, l’expérience de trois mois de guerre de résistance a montré qu’il est indispensable de changer le système en vigueur dans l’armée du Kuomintang, car il ne permet pas d’assurer la victoire définitive sur l’envahisseur japonais ni de mener à bien l’application des trois principes du peuple et du programme révolutionnaire. Pour un tel changement, il faut prendre comme base les principes de l’union des officiers et des soldats, et de l’union de l’armée et du peuple.

Le système actuellement en vigueur dans l’armée du Kuomintang est foncièrement contraire à ces deux principes. Il empêche la masse des officiers et des soldats de donner le meilleur d’eux-mêmes en dépit de leur loyauté et de leur courage; il faut donc en entreprendre la réorganisation au plus tôt.

Il n’est pas question de suspendre les opérations militaires en attendant que le système soit réformé. On peut le changer tout en poursuivant la guerre. La tâche centrale est de provoquer un changement dans l’esprit politique de l’armée, dans le travail politique mené en son sein.

L’Armée révolutionnaire nationale de l’époque de l’Expédition du Nord nous fournit un magnifique exemple; en effet, elle a su, en général, réaliser l’union des officiers et des soldats ainsi que l’union de l’armée et du peuple. Il est indispensable de faire revivre l’esprit de cette époque.

La Chine doit s’inspirer de l’expérience de la guerre d’Espagne, où l’armée républicaine s’est constituée dans des circonstances extrêmement difficiles.

La Chine se trouve dans de meilleures conditions que l’Espagne, mais il lui manque un front uni large et solide, un gouvernement de front uni capable d’appliquer intégrale- ment le programme révolutionnaire et des forces armées nombreuses constituées d’après un système nouveau. Elle doit combler toutes ces lacunes.

Dans la Guerre de Résistance, l’Armée rouge dirigée par le Parti communiste chinois ne peut jouer aujourd’hui qu’un rôle d’avant-garde, elle n’est pas encore en mesure de jouer un rôle décisif à l’échelle nationale.

Mais ses qualités politiques, militaires et son organisation méritent d’être prises en exemple, dans tout le pays, par les armées amies. D’ailleurs, au début, cette armée n’était pas ce qu’elle est maintenant; elle a subi maintes réformes, dont la principale a été l’élimination des pratiques féodales et l’application des principes de l’union des officiers et des soldats, de l’union de l’armée et du peuple. Cette expérience peut servir d’enseignement aux armées amies dans tout le pays.

Camarades partisans de la résistance antijaponaise, membres du Kuomintang, aujourd’hui au pouvoir !

Nous partageons avec vous la responsabilité du salut et de l’existence de la nation. Vous avez déjà constitué avec nous un front uni antijaponais. C’est très bien.

Vous avez commencé la guerre contre l’envahisseur japonais, c’est également très bien. Mais nous ne sommes pas d’accord que, pour tout le reste, vous suiviez l’ancienne politique. Il faut développer et élargir le front uni, en y faisant entrer les masses populaires.

Il faut le consolider en mettant à exécution un programme commun et se décider à réformer le régime politique du pays et le système en vigueur dans l’armée. Il est absolument nécessaire de former un gouvernement nouveau, seul capable de réaliser un programme révolutionnaire et d’entreprendre la réforme de l’armée à l’échelle nationale.

Notre proposition traduit une exigence de notre époque. Il ne manque pas de gens dans votre Parti qui s’en rendent compte, et le moment est venu de satisfaire à cette exigence.

Le Dr Sun Yat-sen s’est résolu en son temps à changer le régime politique du pays et le système appliqué dans l’armée, jetant ainsi les bases de la révolution de 1924-1927. C’est à vous qu’incombe aujourd’hui la responsabilité d’effectuer une réforme analogue. Nous pensons qu’aucun membre loyal et patriote du Kuomintang ne considérera notre proposition comme inadaptée aux circonstances. Nous sommes fermement convaincus qu’elle répond à une nécessité objective.

Notre nation est en péril. Puissent le Kuomintang et le Parti communiste s’unir étroitement! Compatriotes qui vous refusez à devenir esclaves, unissez-vous étroitement sur la base de l’union du Kuomintang et du Parti communiste !

Réaliser les réformes indispensables pour surmonter toutes les difficultés, telle est aujourd’hui la tâche pressante de la révolution chinoise. Cette tâche accomplie, nous parviendrons à vaincre l’impérialisme japonais.

Déployons donc tous nos efforts, un avenir lumineux s’ouvre devant nous.

=>Oeuvres de Mao Zedong

Plus de vigilance à distinguer le vrai du faux

par Ho Ming Publié dans le Guangming Ribao du 8 mai 1966

Le Beijing Ribao (Quotidien de Pékin) du 16 avril a consacré trois pages entières, sous le gros titre « Critique du ‘Village des Trois’ et des Propos du soir à Yenchan », à des matériaux qu’accompagnait une note des rédactions du bimensuel Qianxian (Front) et du Beijing Ribao. 

Le tout semblait fort impressionnant et révolutionnaire, comme si le journal eût été le premier à critiquer Teng Touo et ses Propos du soir à Yen-chan. 

Comment expliquer cela?  La lutte des classes est extrêmement complexe et nous devons renforcer la vigilance, distinguer le vrai du faux et ne jamais nous laisser duper.

La note des rédactions affirmait que le Qianxian et le Beijing Ribao tenaient à soumettre le « Village des Trois » et les Propos du soir à Yenchan à une critique rigoureuse. 

Est-ce vrai?  Pas du tout; si la critique fut pour la forme, la protection accordée fut réelle; si l’attaque fut pour la forme, la défense accordée fut réelle. Teng Touo est la tête de ce qui a été appelé le « Village des Trois », et qui est antiparti, antisocialiste; il est le chef de file de cette clique.

Cependant, la note des deux rédactions évite de mentionner le côté antiparti et antisocialiste de Teng Touo. 

Elle est obligée de dire que Wou Han et Liao Mo-cha sont contre le Parti et le socialisme, parce qu’ils ont été dénoncés il y a quelque temps déjà; mais, d’après elle, Wou Han serait le commandant en chef. 

Liao Mo-cha le « général », et Teng Touo tout bonnement un simple soldat, qui a commis, sans songer à mal, quelques erreurs relevant uniquement du domaine de la compréhension.

C’est essayer de tromper le lecteur.

La reprise d’articles de Wou Han, Liao Mo-cha et Teng Touo et la publication de « Que prônaient en fait les Propos du soir à Yenchan » ont été minutieusement arrangées dans le but de critiquer pour la forme, mais de protéger réellement, d’attaquer pour la forme, mais de défendre réellement.

« Traitement spécifique de l’« « Amnésie » », entre autres, est un article antiparti à grand venin, où Teng Touo invective perfidement notre Parti.  Il y a longtemps que des camarades se sont violemment élevés contre lui.

Le Beijing Ribao ne pouvait donc faire autrement que le reprendre, mais il l’a fait sous un titre en petits caractères. 

Une question! L’article n’est-il pas « important » ou avez-vous essayé de le faire passer pour insignifiant, afin d’abuser les lecteurs? Pourquoi n’avez-vous rien dit dans votre note sur ce morceau le plus férocement antiparti?

Le texte « Que prônaient en fait les Propos du soir à Yen-chant » peut être résumé en quelques mots: enterrement des problèmes majeurs, mise en valeur des problèmes insignifiants, réduction du grand problème en un tout petit.

Par exemple, dans son article « Régime éclairé et régime despotique », où il traitait du passé pour railler le présent, Teng Touo attaquait perfidement la dictature du prolétariat.  Il se fit un devoir d’expliquer qu’il parlait de « régime éclairé et régime despotique » du passé pour nous « en faire tirer la leçon ».

Le Beijing Ribao a cependant inséré l’article sous l’intertitre « Enjolivement de tous les aspects de la société féodale ».

Pourquoi?  L’article traite-t-il vraiment de l’histoire?

Si c’est le cas, comment peut-on dire que Teng Touo procède à l’« enjolivement de tous les aspects de la société féodale » alors qu’il affirme que le régime éclairé d’autrefois était meilleur que le régime despotique? 

L’intertitre et l’article se contredisent.  La raison en est que le Beijing Ribao a voulu réduire la grande affaire Teng Touo en une toute petite.

Les intertitres « Où il est affirmé que la classe dominante féodale savait aussi ménager la force de travail », « Les œuvres d’art les plus anciennes sont les meilleures » et « De la propagation des superstitions féodales » ne sont que de la manipulation pour réduire la grande affaire Teng Touo en une toute petite.

Cependant, le titre « Où l’on utilise le passé pour faire la satire du présent: insinuations », qui semble bon à première vue, coiffe fort peu d’extraits et les sous-titres sont plutôt étranges, l’un d’eux étant « Satire du ‘remplacement de la réalité par la fantaisie’ », et un autre: « Satire de la prétendue vantardise ».

Nous voulons demander au Qianxian et au Beijing Ribao: Pourquoi gardez-vous le silence ici?  Pourquoi ne voulez-vous pas faire ressortir que Teng Touo est antiparti et antisocialiste?  Qui vise votre « satire du présent » ? Et à qui sont destinées vos « insinuations »? 

Il a écrit de nombreux articles où il utilise le passé pour faire la satire du présent et des insinuations », c’est-à-dire où il attaque le Parti et le socialisme, mais pourquoi en publiez-vous si peu d’extraits?

Il est clair que le développement en profondeur de la révolution culturelle a révélé le visage antiparti et antisocialiste de Teng Touo, de Liao Mo-cha, de Wou Han et d’autres, et que ce n’est qu’après cela que le Qianxian et le Beijing Ribao se sont empressés de publier une série de textes sous l’enseigne de la « Critique du ‘Village des Trois’ et des Propos du soir à Yenchan ». 

Affirmer que l’on soumettait à une « critique rigoureuse » n’était qu’une feinte, le vrai but étant de raccourcir les positions en vue de couvrir la retraite. En outre, dans la note de leurs rédactions, le Qianxian et le Beijing Ribao disent hypocritement: « La leçon que nous avons tirée de cette lutte est fort profonde ».

Mais quelle est la leçon « fort profonde » qu’ils en ont tirée? Premièrement, dans le passé, « nous avons relâché la lutte des classes sur le front culturel et académique ».

Avez-vous vraiment « relâché » ? Non.

Ces dernières années, vous avez distillé une grande quantité clé venin attaquant perfidement le Parti et combattant le socialisme, vous avez enterré les articles qui les critiquaient, 6 refusé donc de les publier, et vous avez cherché par tous les moyens à défendre Teng Touo et ses semblables.

Depuis le début du mouvement de critique de La destitution de Hai Jouei, vous avez publié « De La destitution de Hai Jouei au problème de l’héritage des vieilles valeurs morales », écrit par Teng Touo sous le pseudonyme de Hsiang Yang-cheng, pour essayer de placer le problème politique antiparti et antisocialiste de Wou Han dans la sphère purement » académique de l’héritage des vieilles valeurs morales et d’orienter la grande polémique à droite.

Peut-on parler à ce sujet de « relâchement de la lutte des classes » ?  Non.

Cela montre que vous tenant du côté de la bourgeoisie, vous intensifiez la lutte de classe contre le prolétariat.

Deuxièmement, « notre revue et notre journal ont publié ces articles sans les soumettre en temps utile à la critique ». 

Que de nonchalance!  Mais est-il possible qu’il s’agisse uniquement d’avoir omis de soumettre à critique en temps voulu? 

Pourquoi vos deux rédactions ne se sont-elles pas mises à critiquer vraiment « ces articles » dès le début du mouvement de critique de La destitution de Hai Jouei, ou disons depuis lors, pour ne pas remonter trop loin? 

Comment l’incendiaire pourrait-il tromper son monde en affirmant que sa seule faute est d’avoir omis d’éteindre le feu en temps utile? 

Qui s’y laisserait prendre? Troisièmement, « nous nous sommes départis de notre position ou de notre vigilance » ?

Est-ce bien cela? Non, vous ne vous êtes pas départis de votre position, vous avez été très ferme dans cette position, la position de la bourgeoisie. 

« Perte de vigilance » ? C’est possible.

Vous avez mal estimé la situation. Vous avez cru, ces dernières années, que le « moment propice » était là et vous avez distillé une grande quantité de venin; vous avez cru, après qu’eut commencé le mouvement de critique de La destitution de Hai Jouei, que vous pourriez vous esquiver et vous avez adopté toutes les mesures possibles pour protéger les éléments néfastes.

Par là, vous vous êtes montrés à visage découvert. Cela peut probablement être appelé « perte de vigilance » !

Nous demandons au Qianxian et au Beijing Ribao: Avez-vous été, ces dernières années, des bastions du prolétariat ou des bastions de la bourgeoisie?  Êtes-vous des instruments de la dictature du prolétariat ou des Instruments de propagande préparant la restauration du capitalisme?  Jusqu’où comptez-vous aller?

Je ne pouvais cacher ce que j’avais à dire; s’il y a là quoi que ce soit de faux, le Qianxian et le Beijing Ribao voudront bien en faire la critique et me reprendre.

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Étudions les 16 points, assimilons ­les, mettons ­les en pratique

Éditorial du Renmin Ribao du 13 août 1966

C’est sous la direction personnelle du camarade Mao Zedong qu’a été rédigée la Décision du Comité central du Parti communiste chinois concernant la grande révolution culturelle – les 16 points.

Faire confiance aux masses, s’appuyer sur elles, les mobiliser sans réserve, respecter leur esprit d’initiative, tel est le sens fondamental des 16 points.

C’est-à-dire que dans la grande révolution culturelle prolétarienne, il n’y a qu’une méthode à suivre : que les masses s’éduquent elles-mêmes et se libèrent elles-mêmes ; on ne doit en aucune façon agir à leur place.

Les maîtres dans notre société, ce sont les masses. La grande révolution culturelle prolétarienne doit s’appuyer sur leur activité consciente, être leur œuvre.

Est-il possible de mener à bonne fin la révolution culturelle en s’appuyant sur les masses dans leur propre école et dans leur propre organisme de travail ? Oui, c’est possible !

Tout élève ou professeur révolutionnaire, tout camarade révolutionnaire doit faire preuve des hautes aspirations et de l’ardeur prolétariennes.

En s’appuyant sur la force des masses, chaque école et chaque organisme de travail pourra à coup sûr rendre victorieuse la grande révolution culturelle prolétarienne, à condition que, consciencieusement, les camarades étudient les 16 points, les assimilent et les mettent en pratique.

Un mouvement révolutionnaire de masse, c’est un grand creuset. Tout élève, tout professeur, tout camarade révolutionnaire doit y affronter les épreuves, s’y affermir et devenir capable de faire la révolution.

Que les masses révolutionnaires assimilent les 16 points, elles s’orienteront clairement d’ans la révolution culturelle, distingueront le bon du mauvais dans leur travail et envisageront correctement leurs actions futures.

Nous devons analyser et apprécier la phase de la révolution culturelle qui vient de se dérouler, à la lumière des 16 points, pour voir ce qui est bon et ce qui est mauvais, quelles méthodes sont correctes et lesquelles sont erronées.

Les groupes, les comités, les congrès de la révolution culturelle sont de nouvelles formes d’organisations créées par les masses elles-mêmes sous la direction du Parti pour mener cette révolution culturelle.

Conformément aux dispositions des 16 points, doivent se tenir des élections générales du type de celles de la Commune de Paris.

Durant plusieurs jours, il devra y avoir un échange de vues complet sur les candidats à élire et les modalités de leurs élections, et des discussions répétées sur ce sujet. Si les élus se révèlent incompétents, ils peuvent être remplacés ou révoqués.

C’est dans leur propre école, dans leur propre organisme de travail que les masses révolutionnaires doivent consacrer leur effort principal à la bonne marche de la révolution culturelle. Elles doivent apprendre à analyser concrètement les conditions spécifiques de leur propre école ou de leur propre organisme de travail, trouver des solutions aux problèmes existant là et faire leurs propres expériences dans la pratique.

C’est la meilleure façon d’aider les autres écoles et les autres organismes de travail.

La révolution culturelle ne peut se dérouler et être menée à bonne fin que si elle est le fait des masses de l’école ou de l’organisme de travail même.

Nous devons avoir confiance en nous-mêmes et, tout autant, en la capacité des niasses révolutionnaires des autres écoles et des autres organismes de travail, de résoudre elles-mêmes leurs problèmes et de se libérer elles-mêmes.

La grande révolution culturelle prolétarienne est une lutte politique et idéologique qui touche l’homme dans ce qu’il a de plus profond.

Cette lutte doit avoir recours au raisonnement et non pas à la contrainte ou à la coercition. Le prolétariat possède la vérité. On doit lutter par le raisonnement et non par la contrainte ou la coercition même dans la lutte contre les droitiers bourgeois.

Lutter par le raisonnement, voilà qui aide à dévoiler intégralement le visage odieux des droitiers bourgeois et à réfuter complètement leurs calomnies afin qu’ils soient isolés le plus possible.

Les 16 points sont le programme tracé par le camarade Mao Zedong pour la grande révolution culturelle prolétarienne. Ils constituent un instrument permettant d’unifier la compréhension et l’action des masses.

La masse des ouvriers, des paysans, des soldats, des intellectuels et des cadres révolutionnaires soutient fermement les 16 points.

Nous, qui appartenons aux masses révolutionnaires, devons les étudier consciencieusement, et nous en servir comme d’une arme pour évaluer la situation réelle du mouvement dans notre propre école ou notre propre organisme de travail.

Nous devons continuer à faire ce qui est conforme aux 16 points et corriger ce qui ne l’est pas. Les responsables d’écoles et d’organismes de travail qui s’opposent aux 16 points doivent être dénoncés et critiqués sévèrement.

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Vive la grande révolution culturelle prolétarienne !

Éditorial du Hongqi (Drapeau rouge)
n ° 8, 1966

Conduite directement par le président Mao Zedong et le Comité central du Parti, une grande révolution culturelle prolétarienne sans précédent dans l’histoire et à caractère de masse se développe rapidement et impétueusement. Pareille à une avalanche, elle porte en elle une force irrésistible.

Levant haut le grand drapeau rouge de la pensée de Mao Zedong, les larges masses des ouvriers, des paysans et des soldats, ainsi que celles des cadres et des intellectuels révolutionnaires balaient les représentants de la bourgeoisie qui se sont infiltrés dans notre Parti, tous les génies malfaisants et toutes les idéologies corrompues, bourgeoises et féodales. Une excellente situation, meilleure que jamais, est apparue sur les fronts politique, idéologique et culturel.

Cette révolution est une lutte des classes extrêmement aiguë et complexe en vue de l’épanouissement de l’idéologie prolétarienne et de l’élimination de l’idéologie bourgeoise dans les domaines de la superstructure et de l’idéologie. C’est une lutte à mort entre la restauration de la bourgeoisie et la contre-restauration du prolétariat.

De cette lutte dépendent la question de savoir si la dictature du prolétariat et les bases économiques du socialisme dans notre pays pourront ou non se consolider et se développer, la question de savoir si notre Parti et notre État dégénéreront ou non ; de cette lutte dépendent la destinée et l’avenir de notre Parti et de notre État et de la révolution mondiale. Nous ne pouvons en aucun cas rester indifférents devant cette lutte.

Pourquoi faut-il mener la révolution culturelle prolétarienne ? Pourquoi revêt-elle une telle importance ?

Le camarade Mao Zedong a dressé d’une façon scientifique le bilan de l’expérience historique de la dictature du prolétariat sur le plan international et formulé la théorie sur les contradictions, les classes et la lutte des classes en société socialiste.

Il nous a constamment recommandé de ne jamais perdre de vue la lutte des classes, de ne jamais oublier de donner la primauté à la politique et de ne jamais oublier de consolider la dictature du prolétariat, de ne pas manquer de prendre toutes sortes de mesures pour nous prémunir contre l’usurpation de la direction par le révisionnisme et contre la restauration du capitalisme. Il a souligné : Pour renverser un pouvoir, il faut commencer par opérer dans le domaine de la superstructure et de l’idéologie et par bien préparer l’opinion ; cela est valable aussi bien pour une classe révolutionnaire que pour une classe contre-révolutionnaire.

C’est en partant de ce point de vue fondamental que le camarade Mao Zedong nous a appelés à déclencher dans le domaine idéologique une lutte de classe en vue de l’épanouissement de l’idéologie prolétarienne et de l’élimination de l’idéologie bourgeoise.

C’est une grande vérité, un développement considérable du marxisme-léninisme.

Dans l’histoire, pour arracher le pouvoir des mains de la classe des propriétaires fonciers féodaux, la bourgeoisie commença par agir dans le domaine idéologique et préparer l’opinion. Depuis la «Renaissance », la bourgeoisie de l’Europe ne cessa de critiquer l’idéologie féodale et de propager l’idéologie bourgeoise.

C’est après avoir préparé l’opinion pendant plusieurs siècles que la bourgeoisie des pays européens s’empara successivement du pouvoir aux XVIIe et XVIIIe siècles, instaurant sa propre dictature.

Marx et Engels entreprirent de propager la doctrine communiste il y a plus d’un siècle. C’était pour préparer l’opinion à la prise du pouvoir par le prolétariat.

Ce n’est qu’après une préparation de l’opinion qui prit plusieurs dizaines d’années que la révolution du prolétariat russe est parvenue à prendre le pouvoir.

Et notre propre expérience demeure d’autant plus fraîche dans notre mémoire. Lorsque le prolétariat chinois parut sur la scène politique, il était faible, sans armes.

Par où commencer pour faire la révolution ?

Par propager le marxisme-léninisme et par dénoncer l’impérialisme et ses laquais chinois. La lutte du prolétariat chinois pour la prise du pouvoir débuta par la révolution culturelle du  «4 Mai » 1919.

En dernière analyse, l’histoire de la conquête du pouvoir par le prolétariat chinois est celle de l’assimilation de la pensée de Mao Zedong par les masses des ouvriers, des paysans et des soldats.

Elles disent à juste titre : « Sans la pensée de Mao Zedong, pas de Chine nouvelle. »

Le camarade Mao Zedong, grand porte-drapeau de la révolution, a su associer le marxisme-léninisme et la pratique de la révolution chinoise, transformant de façon radicale l’aspect de cette révolution.

L’expérience historique nous montre que la pensée de Mao Zedong nous a permis de bénéficier du soutien croissant des masses, de fonder notre propre armée et de posséder des fusils, d’établir une à une des bases révolutionnaires, de nous emparer du pouvoir de région en région et finalement de prendre le pouvoir dans l’ensemble du pays.

En accédant au pouvoir, le prolétariat devient la classe dominante, les propriétaires fonciers et la bourgeoisie, les classes dominées.

Mais la classe des propriétaires fonciers et la bourgeoisie réactionnaire ne se résignent en aucun cas ni à être placées sous cette domination, ni à être anéanties ; elles rêvent à chaque instant de restaurer leur pouvoir et de renverser la dictature du prolétariat, espérant vainement tenir de nouveau en laisse le peuple travailleur.

Elles disposent encore de forces très puissantes ; elles ont de l’argent, de vastes relations sociales et internationales ; elles ont aussi l’expérience de la contre-révolution.

En particulier, leur idéologie de classes exploiteuses peut encore trouver une très large audience.

Dans les rangs des révolutionnaires, les éléments instables sont susceptibles de se laisser corrompre par l’idéologie des classes exploiteuses et de devenir ainsi des contre-révolutionnaire. En outre, la petite bourgeoisie a une tendance spontanée à engendrer à tout instant le capitalisme.

Après la prise du pouvoir par le prolétariat, le danger de perdre le pouvoir subsiste encore.

Après l’établissement du régime socialiste, le danger de la restauration du capitalisme subsiste également.

Si nous n’y prêtons pas une attention sérieuse, si nous ne prenons pas les mesures nécessaires, notre Parti et notre État dégénéreront, des millions et des millions de têtes tomberont.

Après la transformation socialiste de la propriété des moyens de production, les idéologies bourgeoise et féodale constituent la position la plus importante de la classe des propriétaires fonciers et de la bourgeoisie qui ont été renversées.

Dans leurs activités de restauration, ils agissent d’abord dans le domaine de l’idéologie et ils utilisent, de mille et une façons, leurs idées corrompues afin de tromper les masses. Agir dans le domaine de l’idéologie et façonner l’opinion publique sont des préparatifs de la bourgeoisie pour renverser la dictature du prolétariat. Et, au moment propice, elle n’hésite pas à monter un coup d’État, par tel moyen ou tel autre, pour s’emparer du pouvoir.

En Union soviétique, après l’établissement des rapports socialistes de production, la révolution culturelle prolétarienne n’a pas été sérieusement entreprise.

Aussi l’idéologie bourgeoise s’est-elle répandue chaque jour davantage, corrompant les esprits et désagrégeant d’une manière difficilement perceptible les rapports socialistes de production.

Après la mort de Staline, le groupe révisionniste khrouchtchévien a, de façon encore plus flagrante, préparé l’opinion publique à la contre-révolution.

Plus tard, il a entrepris une « révolution de palais » pour renverser la dictature du prolétariat et a usurpé la direction du Parti, clé l’armée et du gouvernement.

Au cours des événements contre-révolutionnaires de Hongrie, en 1956, les contre-révolutionnaires commencèrent, eux aussi, par une préparation de l’opinion publique. Puis, ils descendirent dans la rue pour provoquer des troubles et des émeutes. Ce fut la bande des intellectuels anticommunistes du club Petöfi qui provoqua ces événements contre-révolutionnaires à l’instigation de l’impérialisme.

Imre Nagy qui, à cette époque, portait encore l’étiquette de communiste « monta sur le trône », devenant ainsi le chef de la contre-révolution.

L’expérience historique de la dictature du prolétariat dans le monde nous enseigne que si nous ne menons pas la révolution culturelle prolétarienne, si nous ne persévérons pas dans la lutte pour liquider l’idéologie bourgeoise, la dictature du prolétariat et le régime socialiste ne pourront jamais être consolidés.

Le libre débordement des idées bourgeoises a pour résultat inévitable le renversement de la dictature du prolétariat et l’apparition de représentants de la bourgeoisie comme Khrouchtchev qui, pour s’emparer du pouvoir, recourront à une « révolution de palais » ou à un coup d’État militaire ou encore à une combinaison de ces deux moyens.

Afin de consolider la dictature du prolétariat et de faire progresser les pays de dictature prolétarienne vers le socialisme et le communisme, il faut entreprendre une révolution culturelle prolétarienne, faire rayonner l’idéologie prolétarienne, éliminer l’idéologie bourgeoise, éliminer complètement les sources idéologiques du révisionnisme et faire en sorte que s’implantent solidement dans nos esprits le marxisme-léninisme et la pensée de Mao Zedong.

Pour la révolution et l’édification socialistes, il nous faut déployer tous nos efforts dans toutes les sphères d’activité. Mais toutes ces activités doivent être guidées par une ligne rouge : la lutte de classes entre le prolétariat et la bourgeoisie, la lutte entre la voie du socialisme et la voie du capitalisme, et la lutte de classes entre le prolétariat et la bourgeoisie dans le domaine idéologique.

Le camarade Mao Zedong nous a enseigné :

La lutte de classes entre le prolétariat et la bourgeoisie, entre les diverses forces politiques et entre les idéologies prolétarienne et bourgeoise sera encore longue et sujette à des vicissitudes, et par moments elle pourrait même devenir très aiguë.

Le prolétariat cherche à transformer le monde selon sa propre conception du monde, et la bourgeoisie veut en faire autant. A cet égard, la question de savoir qui l’emportera, du socialisme ou du capitalisme, n’est pas encore véritablement résolue. (De la juste solution des contradictions au sein du peuple)

La révolution culturelle prolétarienne a pour but de régler la question de savoir qui l’emportera dans le domaine idéologique, du prolétariat ou de la bourgeoisie.

C’est une tâche historique ardue, à long terme, qui se présente dans tous les domaines de notre travail.

Un certain nombre de camarades considèrent la polémique entre le prolétariat et la bourgeoisie réactionnaire dans les journaux et périodiques comme une simple « polémique sur le papier » entre des lettrés, qui « ne peut produire de grands effets ».

Certains autres se confinent dans leurs activités professionnelles, ne s’intéressent pas à la lutte sur le front idéologique et culturel et ne prêtent aucune attention à la lutte de classes dans le domaine de l’idéologie.

Ces attitudes sont entièrement erronées et extrêmement dangereuses. Si nous laissons répandre l’idéologie bourgeoise, la dictature du prolétariat finira par se transformer en dictature bourgeoise, et le système socialiste en système capitaliste, en système semi-colonial et semi-féodal.

A ces camarades, nous devons crier bien fort : Camarades, l’ennemi est en train d’aiguiser son couteau pour nous couper la tête et renverser notre pouvoir, comment pourriez-vous rester indifférents comme si vous n’aviez rien vu ni entendu ?

La prise du pouvoir nécessite le fusil et la plume, la consolidation du pouvoir également.

Pour défendre et développer la cause révolutionnaire, nous devons non seulement tenir fermement notre fusil, mais aussi prendre notre plume prolétarienne et balayer la plume bourgeoise.

C’est seulement en éliminant l’idéologie bourgeoise que nous pourrons consolider le pouvoir du prolétariat et tenir encore plus fermement le fusil du prolétariat.

La lutte de classes sur le front idéologique et culturel est vraiment impressionnante.

La lutte entre le prolétariat et la bourgeoisie, la lutte entre le marxisme et l’anti-marxisme sur le front idéologique et culturel n’ont jamais cessé depuis la fondation de notre République. Après l’établissement des rapports socialistes de production, cette lutte de classes dans le domaine de l’idéologie est devenue encore plus profonde, plus complexe et plus acharnée.

En 1957, les droitiers bourgeois lancèrent de furieuses attaques contre le Parti et le socialisme.

Dans ces attaques, avant l’apparition sur la scène de l’alliance des politiciens réactionnaires dirigée par Tchang Po-kiun et Louo Long-ki, les intellectuels de la Droite bourgeoise avaient répandu une grande quantité de venin.

Des idées et des programmes politiques contre-révolutionnaires furent rendus publics et des films et romans contre-révolutionnaires firent leur apparition.

Il est évident que toutes ces activités servaient à préparer l’opinion publique à la prise du pouvoir par les droitiers bourgeois.

Sous la direction clairvoyante du Comité central du Parti et du président Mao, le peuple chinois repoussa les attaques furieuses des droitiers bourgeois et remporta une importante victoire sur les fronts politique et idéologique.

En 1958, guidé par le grand drapeau rouge de la ligne générale pour l’édification du socialisme, le peuple chinois, plein de dynamisme et d’ardeur, amorça un grand bond en avant sur tous les fronts et fonda sur une vaste échelle les communes populaires.

En outre, les masses des ouvriers, des paysans et des soldats étudièrent et appliquèrent avec enthousiasme et de façon vivante les œuvres du président Mao.

Une révolution venait de commencer sur le front idéologique et culturel.

De 1959 à 1962, notre pays fut en butte à des difficultés économiques temporaires dues au sabotage des révisionnistes soviétiques et aux graves calamités naturelles de trois années consécutives.

Mais le peuple chinois révolutionnaire ne se laissa pas abattre par ces difficultés.

Sous la direction clairvoyante du Comité central du Parti et du président Mao, il travailla assidûment en déployant tous ses efforts pour parvenir à la prospérité. Au bout de quelques 13années, les difficultés étaient surmontées et une excellente situation s’ensuivit.

Mais durant les années des difficultés économiques, les génies malfaisants avaient fait leur apparition et les attaques lancées par la bourgeoisie réactionnaire contre le Parti et le socialisme avaient été les plus furieuses.

Dans les milieux philosophiques, Yang Hsien-tchen prôna bruyamment une thèse absurde niant l’identité de la conscience et de l’être, en vue de rabattre l’activité subjective de la masse des ouvriers, des paysans et des soldats, et de s’opposer au grand bond en avant.

Il sortit ensuite la théorie « deux fusionnent en un », dans l’intention de fournir des « fondements » philosophiques à la ligne politique on ne peut plus réactionnaire consistant à « vivre en bonne intelligence avec l’impérialisme, la réaction et le révisionnisme moderne et à fournir peu d’assistance à la lutte révolutionnaire des peuples de tous les pays », ainsi qu’à « se réserver davantage de parcelles individuelles, à établir davantage de marchés libres, à multiplier les entreprises disposant librement de leurs profits et supportant leurs propres pertes, et à fixer un quota de production par foyer paysan ».

Les soi-disant « autorités » qui représentaient la bourgeoisie et s’étaient infiltrées dans le Parti brandirent furieusement les trois massues que sont les épithètes : « vulgaire », « simpliste » et « pragmatiste », pour s’opposer à ce que les ouvriers, paysans et soldats étudient et appliquent de manière vivante les œuvres du président Mao.

Usant de leurs fonctions et pouvoirs, elles interdirent aux journaux et revues de publier les essais philosophiques des ouvriers, des paysans et des soldats.

En même temps, certains « experts » bourgeois, sous prétexte d’effectuer des recherches sur l’histoire clé la philosophie, prêchèrent à cor et à cri « la liberté, l’égalité et la fraternité » et glorifièrent bruyamment Confucius, se servant de ce cadavre pour propager leur assortiment complet de points de vue bourgeois.

Dans les milieux de la science économique, Souen Yé-fang et d’autres avancèrent toute une série d’absurdes théories révisionnistes.

Ils s’opposèrent à ce qu’on mette la pensée de Mao Zedong et la politique au poste de commandement et préconisèrent de donner la primauté au profit et à l’argent.

Ils tentèrent vainement de modifier les rapports socialistes de production et de transformer les entreprises socialistes en entreprises capitalistes.

Dans les milieux de la recherche historique, un ramassis d’« autorités » bourgeoises attaqua furieusement la révolution qui y avait débuté en 1958.

Ces « autorités » s’opposèrent à ce qu’on mette le marxisme-léninisme, la pensée de Mao Zedong au poste de commandement dans la recherche historique, et proclamèrent que les documents et les matériaux historiques étaient tout. Elles excipèrent du soi-disant  «historisme » pour s’opposer à la théorie marxiste-léniniste sur la lutte des classes.

Elles vouent une haine profonde aux historiens révolutionnaires qui répudient empereurs, rois, généraux et ministres et mettent en relief paysans et guerres paysannes. Elles portent aux nues les premiers, mais s’acharnent à calomnier ces derniers.

Ce sont les « monarchistes » bourgeois des milieux historiques. Certains d’entre eux sont des anticommunistes chevronnés. Wou Han et Tsien Po-tsan sont de tels personnages.

Dans les milieux littéraires et artistiques, les représentants de la bourgeoisie n’ont épargné aucun effort pour prôner une ligne révisionniste complète en matière de littérature et d’art, afin de 16contrecarrer la ligne du président Mao dans ces domaines, et ils se sont évertués à glorifier leurs prétendues traditions des années 30.

« Écrire la vérité », « la large voie du réalisme », « l’approfondissement du réalisme », l’opposition au « rôle décisif du sujet », « les personnages indécis », l’opposition à « l’odeur de la poudre à canon », « la synthèse de l’esprit de l’époque », « rompre avec les canons et se rebeller contre l’orthodoxie », etc., telles sont leurs thèses les plus représentatives.

A la « lumière » de ces thèses sont apparues un grand nombre de mauvaises œuvres, antiparti et antisocialistes : drames, films, romans, ouvrages sur l’histoire du cinéma, ouvrages sur l’histoire de la littérature.

Dans les milieux enseignants, les représentants de la bourgeoisie se sont efforcés de s’opposer à la politique définie par le président Mao dans le domaine de l’éducation, politique devant permettre à tous ceux qui bénéficient de cette éducation clé se former sur le plan moral, intellectuel et physique, afin qu’ils deviennent des travailleurs cultivés, ayant une conscience socialiste.

Ils s’évertuent à s’opposer au système d’enseignement mi-travail mi-étude et prônent les «théories » sur l’éducation et le système d’enseignement révisionnistes de l’Union soviétique. Ils nous disputent avec acharnement la jeune génération et tentent vainement d’en faire la relève de la bourgeoisie.

Dans les milieux de la presse, les représentants de la bourgeoisie se sont opposés de toutes leurs forces à ce que l’information ait une mission d’orientation et ont professé la conception bourgeoise selon laquelle elle devait « communiquer des connaissances ».

Vainement, ils ont tenté d’étrangler là direction du marxisme-léninisme et de la pensée de Mao Zedong dans la presse, essayé de laisser le champ libre à la camelote bourgeoise et de s’emparer de nos positions dans le domaine de la presse.

Dans ce contre-courant, c’est le groupe antiparti, le « Village des Trois », qui s’est montré le plus réactionnaire et le plus forcené. Il avait de nombreuses positions : journaux, revues, tribunes et maisons d’édition.

Ses tentacules étaient très longs ; ils se sont étendus à tous les milieux culturels où il usurpa certains pouvoirs de direction. Son flair politique réactionnaire était des plus sensibles, ses œuvres sortaient au moment le plus opportun pour produire leur effet dans le cadre du climat politique réactionnaire.

Ayant une direction et une organisation et agissant selon un plan déterminé et dans un but défini, il préparait l’opinion publique en vue de restaurer le capitalisme et de renverser la dictature du prolétariat.

Dans ce contre-courant, les représentants de la bourgeoisie qui s’étaient infiltrés dans le Parti ont joué un rôle principal. Ils ont brandi le « drapeau rouge » pour s’opposer au drapeau rouge, se sont couverts du manteau du marxisme-léninisme et de la pensée de Mao Zedong pour s’opposer au marxisme-léninisme et à la pensée de Mao Zedong.

En se maquillant en « autorités » du marxisme, en « autorités » dans l’explication de la politique du Parti, ils ont répandu impudemment beaucoup de venin et trompé les masses. Usant de leurs fonctions et pouvoirs, ils ont d’une part laissé se déchaîner un grand nombre de génies malfaisants, et de l’autre, ils ont étouffé les contre-attaques de la Gauche prolétarienne.

C’est une poignée de conspirateurs qui, sous l’enseigne du communisme, mènent une activité antiparti et antisocialiste. Ce sont les individus les plus dangereux.

En face des attaques lancées par la bourgeoisie depuis 1959, nous avons procédé sans cesse à des contre-attaques. A partir de novembre dernier en particulier, lorsque le camarade Yao Wen-yuan publia un article intitulé : « A propos de la nouvelle pièce historique La Destitution de Haï Jouei », le tocsin de la grande révolution culturelle prolétarienne se mit à sonner, et le combat des masses pour riposter aux attaques de la bourgeoisie commença.

Dans cette contre-attaque, les masses des ouvriers, des paysans et des soldats, et celles des cadres et intellectuels révolutionnaires ont vu leur conscience politique s’élever comme jamais, et leur puissance de combat s’accroître considérablement.

Grâce aux luttes des masses, nous avons brisé le groupe antiparti le « Village des Trois » et arraché sa racine, l’ancien Comité du Parti de la Municipalité de Pékin.

La direction de ce Comité était traversée d’un bout à l’autre par une ligne noire antiparti et antisocialiste.

Certains responsables principaux de ce Comité n’étaient pas des marxistes-léninistes, mais des révisionnistes.

Ils avaient placé sous leur contrôle absolu de nombreuses positions et instruments, exerçant la dictature sur le prolétariat. Ils constituaient une bande d’ambitieux et d’intrigants. Leur complot a été dénoncé : ils ont échoué.

Notre Comité central a réorganisé le Comité du Parti de la Municipalité de Pékin et en a formé un nouveau. C’est là une décision des plus clairvoyantes et des plus justes. C’est une nouvelle victoire de la pensée de Mao Zedong.

Dès notre grande contre-attaque de l’année dernière, les représentants de la bourgeoisie, qui s’étaient infiltrés dans le Parti et s’opposaient au drapeau rouge en arborant le « drapeau rouge », ont été plongés dans une confusion extrême. Ils ont recouru en toute hâte à cinq « talismans » pour soutenir et protéger la Droite bourgeoise, opprimer et attaquer la Gauche prolétarienne.

Le premier « talisman » s’appelle « encouragement à l’expression des opinions ».

Les représentants de la bourgeoisie, qui se sont infiltrés dans le Parti et s’opposent au drapeau rouge en arborant le « drapeau rouge », s’efforcent de déformer la politique du Parti sur l’encouragement de l’expression des opinions, la privent de son contenu de classe et la transforment en libéralisation bourgeoise.

Ils autorisent la Droite bourgeoise à s’exprimer mais ne permettent pas à la Gauche prolétarienne d’entamer des discussions ; ils autorisent celle-là à attaquer, mais ne permettent pas à celle-ci de contre-attaquer.

Ils laissent la Droite s’exprimer à profusion, et cependant, ils enterrent les articles de riposte de la Gauche ou ordonnent aux auteurs de les modifier selon leur volonté.

Ils disent : il ne faut pas critiquer La Destitution de Hai Jouei sur le plan politique, sinon l’expression des opinions serait entravée et on n’oserait plus parler.

Nous voudrions demander à ces messieurs : En auriez-vous trop peu parlé ?

N’avez-vous pas attaqué politiquement le Parti, baïonnette au canon ?

Pourquoi n’avez-vous pas permis au prolétariat de s’exprimer et de contre-attaquer politiquement la Droite bourgeoise ? En réalité, votre « encouragement à l’expression des opinions » consiste à donner le feu vert à la bourgeoisie et à opposer le feu rouge au prolétariat.

Le deuxième « talisman » s’appelle « la construction avant la destruction ».

Les représentants de la bourgeoisie, qui se sont infiltrés dans le Parti et s’opposent au drapeau rouge en arborant le  «drapeau rouge », se posent en « dialecticiens ».

Ils ont réclamé à cor et à cri « la construction avant la destruction » lorsque le prolétariat contre-attaquait la bourgeoisie.

Au nom de « la construction avant la destruction », ils interdisent au prolétariat de détruire l’idéologie bourgeoise et de prendre d’assaut la forteresse politique réactionnaire de la bourgeoisie. « La construction avant la destruction » est contraire à la dialectique et à la pensée de Mao Zedong.

Le camarade Mao Zedong nous a souvent enseigné qu’il n’y a pas de construction sans destruction.

Nous voulons donc que la destruction vienne en premier lieu. La destruction, c’est la révolution, c’est la critique. Pour la destruction, il faut le raisonnement, et celui-ci porte naturellement en lui la construction.

C’est dans la lutte pour détruire l’idéologie bourgeoise, l’opportunisme de droite et l’opportunisme « de gauche » que se sont développés le marxisme-léninisme et la pensée de Mao Zedong.

La destruction vient avant la construction et porte en elle la construction.

Telle est la dialectique historique.

Le marxisme-léninisme, la pensée de Mao Zedong, voilà la plus grande vérité que le monde ait connue ; ne s’agit-il pas de construction ?

Nous voudrions demander à ces messieurs bourgeois : Que voulez-vous construire ?

De toute évidence, la construction ne s’applique pour vous qu’aux idées réactionnaires de la bourgeoisie et vous l’interdisez aux idées révolutionnaires du prolétariat.

Et quand le prolétariat utilise le marxisme-léninisme et la pensée de Mao Zedong pour contre-attaquer la bourgeoisie avec la violence de la foudre et détruire vigoureusement l’idéologie bourgeoise, vous réclamez à cor et à cri « la construction avant la destruction ».

De cette façon, vous protégez la Droite, vous interdisez à la Gauche de contre-attaquer et vous vous opposez à la révolution culturelle du prolétariat.

Le troisième « talisman » s’appelle : s’opposer aux « savants despotes de gauche » et empêcher leur apparition.

Chaque fois que la Gauche prolétarienne contre-attaquait la bourgeoisie, les représentants de celle-ci, qui se sont infiltrés dans le Parti et s’opposent au drapeau rouge en arborant le « drapeau rouge », ont exigé, entre autres prétextes, des méthodes « minutieuses » et « approfondies », accusant injurieusement la Gauche d’être « brutale », d’être le « bâton ».

Dans la grande riposte contre la bourgeoisie, ils recourent encore à un autre « talisman » — s’opposer aux « savants despotes de gauche » et empêcher leur apparition —, s’imaginant pouvoir abattre la Gauche prolétarienne. Ils n’y réussiront pas.

Selon nous, cette étiquette de « savant despote » ne va parfaitement qu’à vous autres les représentants et les « autorités académiques » de la bourgeoisie.

C’est précisément vous autres, les messieurs infiltrés dans le Parti, les protecteurs et les soutiens des savants despotes bourgeois, qui êtes de grands despotes du Parti, de grands savants despotes qui ne lisez ni journaux ni livres, qui vous détachez des masses, êtes dépourvus de toute connaissance, mais employez vos forces à opprimer les autres.

La Gauche prolétarienne s’en est toujours tenue fermement à la vérité du marxisme-léninisme, de la pensée de Mao Zedong ; elle s’est toujours appuyée sur une argumentation scientifique pour critiquer les idées bourgeoises.

La Gauche prolétarienne n’a rien de commun avec les « savants despotes ».

Contre les « savants despotes » bourgeois, contre vous autres, la poignée de grands despotes du Parti, de grands savants despotes, nous entendons lancer une grande expédition contre vous.

A ces messieurs qui taxent la Gauche d’être le « bâton », nous proclamons que la Gauche est le bâton d’acier, le bâton d’or du prolétariat !

C’est justement avec ce bâton que nous réduirons en miettes le vieux monde, que nous vous abattrons, vous, la poignée de grands despotes du Parti et de grands despotes, et que nous détruirons vos palais de seigneurs des enfers.

Voilà ce qui s’appelle la dictature du prolétariat.

Le quatrième « talisman » est le « débat purement académique ».

Les représentants de la bourgeoisie, qui se sont infiltrés dans le Parti et s’opposent au drapeau rouge en arborant le « drapeau rouge », présentent la lutte de classes dans le domaine idéologique comme un « débat purement académique », dans le double but de camoufler l’attaque de la Droite bourgeoise contre le Parti et le socialisme et d’entraver la contre-attaque de la Gauche prolétarienne.

Nous voudrions demander à ces messieurs : mais qu’y a-t-il vraiment d’académique dans l’article « Hai Jouei invective l’Empereur » et la pièce La Destitution de Hai Jouei de Wou Han, ainsi que dans les propos obscurs antiparti et antisocialistes de Teng Touo, Liao Mocha et consorts ? Le « débat purement académique » est une supercherie dont se sert constamment la bourgeoisie.

Dans la société de classes, rien n’est  «purement académique ». Les études académiques sont toutes basées sur la conception du monde par une classe déterminée et subordonnées à la politique.

D’une manière ou d’une autre, elles servent la politique et l’économie d’une classe déterminée.

Dans la grande contre-attaque qui se déroule actuellement, en brandissant le « talisman » du « débat purement académique » pour s’opposer au principe consistant à donner la primauté à la politique, les représentants de la bourgeoisie visent à dissimuler le problème politique fondamental concernant les sinistres auberges antiparti, que ce soit le « Village des Trois » ou le « Village des Quatre », à donner la primauté à la politique bourgeoise pour s’opposer à la mise au premier plan de la politique prolétarienne, à faire dévier à droite cette grande lutte et à l’intégrer dans l’orbite du révisionnisme.

Enfin, le dernier « talisman », qui est important, s’appelle  «tous sont égaux devant la vérité », « chacun a sa part de propos erronés »,  «un combat confus ».

Dans la contre-attaque du prolétariat contre la bourgeoisie, les représentants de celle-ci, qui se sont infiltrés dans le Parti et s’opposent au drapeau rouge en arborant le « drapeau rouge », agitent ce « talisman », d’une part, pour que leurs hommes ; tiennent tête, défendent opiniâtrement leurs positions et ne reculent pas d’un seul pouce, d’autre part, afin de semer la confusion, de pêcher en eau trouble et de saisir l’occasion pour lancer une contre-attaque.

« Tous sont égaux devant la vérité », c’est le mot d’ordre à cent pour cent bourgeois, un mot d’ordre entièrement hypocrite. Il n’est aucunement question d’égalité entre classes antagonistes. La vérité a un caractère de classe.

A notre époque, seul le prolétariat peut détenir la vérité objective, car ses intérêts de classe sont entièrement conformes aux lois objectives.

Il y a longtemps que la bourgeoisie réactionnaire et décadente n’a plus rien à voir avec la vérité.

Ce qu’elle appelle la « vérité » ne peut qu’être une absurdité allant à rencontre du courant de l’époque et des lois objectives. Il n’est aucunement question d’égalité entre le prolétariat et la bourgeoisie, entre l’idéologie prolétarienne et l’idéologie bourgeoise, entre la vérité prolétarienne et l’absurdité bourgeoise ; si ce n’est pas le vent d’Ouest qui l’emporte sur le vent d’Est, c’est le contraire.

Peu-ton admettre une égalité, quelle qu’elle soit, dans les questions fondamentales telles que la latte du prolétariat contre la bourgeoisie, la dictature du prolétariat sur la bourgeoisie, la dictature du prolétariat dans le domaine de la superstructure, tous les secteurs de la culture y compris, la lutte du prolétariat pour poursuivre l’épuration des représentants de la bourgeoisie qui sont parvenus à s’infiltrer dans le Parti communiste et brandissent le « drapeau rouge » pour s’opposer au drapeau rouge ?

Les vieux Partis sociaux-démocrates, datant d’il y a quelques dizaines d’années, et les révisionnistes modernes, qui existent depuis une bonne dizaine d’années, n’ont jamais admis l’égalité du prolétariat avec la bourgeoisie.

Les représentants bourgeois qui se sont infiltrés clans le Parti ont recouru au mot d’ordre  «tous sont égaux devant la vérité » pour épauler les éléments antiparti et antisocialistes et réprimer la contre-attaque de la Gauche.

Une question encore à ces messieurs : N’avez-vous pas réclamé à tout bout de champ l’égalité ?

Pourquoi alors avez-vous enferré les articles de la Gauche, alors que les éléments de droite étaient autorisés à distiller abondamment leur venin ?

Était-il alors question d’égalité ?

Nous vous le disons et en toute franchise : Nous n’admettons nullement que vous puissiez être sur un pied d’égalité avec le prolétariat ; la lutte que nous menons contre vous est une lutte à mort ; nous ne pouvons qu’exercer la dictature sur la sinistre bande antiparti et antisocialiste que vous êtes.

« Chacun a sa part de propos erronés » et « un combat confus », cet argument n’est qu’une grande conspiration. Nous maintenons qu’il faut tout d’abord opérer une nette distinction entre classes et entre révolution et contre-révolution.

Dans la connaissance de la réalité objective, la Gauche révolutionnaire peut également commettre telles ou telles erreurs, mais ces erreurs diffèrent radicalement des propos et des actes antiparti, antisocialistes et contre-révolutionnaires de la Droite bourgeoise.

On ne doit jamais les confondre.

La contradiction principale dans cette grande révolution culturelle, c’est la contradiction de caractère antagoniste entre les larges masses des ouvriers, des paysans et des soldats ainsi que celles des cadres et intellectuels révolutionnaires, et vous, la petite poignée de représentants de la bourgeoisie antiparti et antisocialiste.

Il s’agit d’une contradiction entre la révolution et la contre-révolution, d’une contradiction inconciliable entre l’ennemi et nous.

Nous devons réfuter catégoriquement et attaquer, tambour battant, tous vos propos et actes contre-révolutionnaires.

Nous devons naturellement critiquer les idées académiques bourgeoises en général, mais ces critiques diffèrent de la façon dont nous vous traitons, vous, éléments antiparti et antisocialistes ?

Nous fournissons à la grande masse des savants bourgeois des conditions de travail convenables et nous les laissons transformer sans cesse leur conception du monde dans le travail, pourvu qu’ils ne soient pas anticommunistes et antipopulaires.

Dès que nous avons riposté à l’attaque lancée par la bourgeoisie, les représentants de la bourgeoisie qui se sont infiltrés dans le Parti ont fait un grand tapage sur les thèmes de « chacun a sa part de propos erronés » et « un combat confus » dans le seul but de s’acharner sur la Gauche et de semer la confusion pour contre-attaquer et se venger.

Vain espoir.

En suivant les instructions du président Mao, nous devons opérer une distinction entre la Gauche, le Centre et la Droite, nous appuyer sur la Gauche, combattre la Droite et gagner à notre cause la grande majorité, nous unir avec elle et l’éduquer pour mener jusqu’au bout la grande révolution culturelle prolétarienne.

Pour ces représentants de la bourgeoisie qui se sont infiltrés dans le Parti et s’opposent au drapeau rouge en arborant le ‘ »drapeau rouge », ces « talismans » visent à un même but : exercer la dictature sur le prolétariat.

Dans les milieux culturels, ils ont déjà usurpé une partie de la direction et exercent la dictature sur nous. Il nous faut recouvrer ces positions perdues et abattre tous ces représentants de la bourgeoisie.

Le trait le plus important des représentants de la bourgeoisie qui se sont infiltrés dans le Parti, c’est qu’ils arborent le « drapeau rouge » pour s’opposer au drapeau rouge.

Comment les déceler ?

Un seul moyen : « Étudier les œuvres du président Mao, suivre ses enseignements et agir selon ses instructions. »

La pensée de Mao Zedong est le sommet du marxisme-léninisme clé notre époque, l’expression la plus haute et la plus vivante du marxisme-léninisme de notre temps.

La théorie et l’activité pratique du camarade Mao Zedong sont comme le soleil et la lune qui se meuvent dans le ciel, les fleuves et les rivières qui coulent sur la terre.

33Les œuvres du camarade Mao Zedong sont les instructions suprêmes pour toutes nos activités.

Soutenir la pensée de Mao Zedong et agir en s’y conformant ou bien faire le contraire, c’est là la ligne de partage entre le marxisme-léninisme et le révisionnisme, entre la révolution et la contre-révolution.

Nous approuvons et soutenons tout ce qui se conforme à la pensée de Mao Zedong

Nous combattons avec intrépidité et abattons tous ceux qui s’opposent à la pensée clé Mao Zedong, si haut placés qu’ils soient et malgré toute leur « renommée » et leur  «autorité ».

Les représentants de la bourgeoisie qui se sont infiltrés dans le Parti semblent être des  «colosses », mais en réalité ils ne sont que des tigres en papier, de même que tous les réactionnaires.

La pensée de Mao Zedong est la boussole, et les ouvriers, les paysans et les soldats constituent la force principale de la révolution culturelle prolétarienne.

Avec cette boussole et cette force principale, nous pouvons abattre tous les monstres et mener la révolution culturelle prolétarienne de victoire en victoire.

Au moment où nous dévoilons et critiquons le groupe antiparti, le « Village des Trois », propriétaires fonciers, paysans riches, contre-révolutionnaires, mauvais éléments et droitiers, à l’intérieur du pays, impérialistes et révisionnistes, à l’étranger, se réjouissent, estimant qu’ils pourront tirer quelque profit de cette lutte.

Nous tenons à dire à tous les réactionnaires, à ceux de l’intérieur comme à ceux de l’étranger : vous êtes plus stupides que des ânes [sic].

Dévoiler et critiquer le groupe antiparti, le « Village des Trois », balayer tous les génies malfaisants, c’est purger notre Parti et notre État de vos agents, enlever les « bombes à retardement » dans lesquelles vous placiez vos espoirs.

Au fur et à mesure que la grande révolution culturelle prolétarienne gagne en profondeur, nous enracinerons encore plus solidement la pensée de Mao Zedong parmi notre peuple, nous éliminerons radicalement toutes les sources du révisionnisme et de la restauration du capitalisme. L’Histoire vous ridiculisera impitoyablement, vous, les ânes stupides. En outre, les réactionnaires de l’intérieur et de l’étranger nous accusent calomnieusement d’attaquer tous les intellectuels. C’est absurde.

Notre grande révolution culturelle prolétarienne est dirigée contre une poignée de mauvais éléments qui vendent la pacotille de l’anticommunisme sous l’enseigne du communisme, contre une poignée d’intellectuels bourgeois qui s’opposent au Parti, au socialisme et à la révolution. Quant aux masses des intellectuels venus de l’ancienne société, nous appliquons à leur égard une politique d’union, d’éducation et de rééducation.

Dans la grande révolution culturelle, les rangs des intellectuels prolétariens grossissent chaque jour.

Révolutionnaires, unissez-vous tous plus étroitement sur la base de la pensée de Mao Zedong !

Poursuivons notre marche triomphale en portant haut le grand drapeau rouge de la pensée de Mao Zedong et celui de la grande révolution culturelle prolétarienne !

Vive la grande révolution culturelle prolétarienne !

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Victoire de la ligne révolutionnaire prolétarienne incarnée par le président Mao

Éditorial du Hongqi (Drapeau rouge) n ° 14, 1966

La situation présente de la grande révolution culturelle prolétarienne est excellente.

Elle est caractérisée essentiellement par le fait que les larges masses ont été réellement mobilisées.

Ainsi que l’a dit le président Mao : « Ce mouvement est d’une grande ampleur, il a vraiment mobilisé les masses et revêt une signification considérable pour la révolutionnarisation idéologique de tout notre peuple. »

Les larges masses révolutionnaires ont acquis une meilleure compréhension de la ligne révolutionnaire prolétarienne incarnée par le président Mao.

L’orientation de leur lutte est devenue encore plus claire et leur esprit combattant s’est élevé encore davantage. Leur étude et leur application vivantes des œuvres du président Mao dans la lutte, ont mené le mouvement de masse pour l’étude de ses œuvres à un nouveau sommet. Le mouvement de la grande révolution culturelle prolétarienne se développe de façon plus pénétrante, plus large et plus saine.

Récemment, répondant à l’appel du président Mao pour  «suivre de près les affaires de l’Etat », les larges masses ont consciencieusement porté leur attention à la lutte opposant deux lignes dans la grande révolution culturelle prolétarienne, ont pratiqué la critique et la dénonciation de la ligne réactionnaire bourgeoise.

Cette critique et cette dénonciation de masse se sont répandues dans les provinces, les municipalités, les départements, les écoles et les universités de tout le pays. Toutes les erreurs allant à rencontre de la ligne du président Mao ainsi que toutes les manifestations de la ligne réactionnaire bourgeoise ont été dévoilées, critiquées et stigmatisées par les larges masses.

Les larges masses révolutionnaires se sont dressées pour critiquer et dénoncer la ligne réactionnaire bourgeoise. C’est un indice important montrant qu’elles sont véritablement mobilisées et que la situation en cours est excellente. C’est le signe que la ligne révolutionnaire prolétarienne incarnée par le président Mao pénètre toujours plus profond dans le cœur du peuple et que la ligne réactionnaire bourgeoise ‘a fait faillite.

C’est une très bonne chose que les masses aient directement assimilé la juste ligne du président Mao et entrepris une vaste et profonde critique de la ligne erronée et que, par centaines de millions, elles suivent à ce point les affaires de l’Etat.

C’est un très puissant stimulant pour les camarades qui ont très mal compris le travail de direction de la grande révolution culturelle prolétarienne et qui l’ont assumé d’une manière qui était loin d’être sérieuse et efficace.

C’est une très grande aide pour les camarades qui appliquent la ligne bourgeoise, afin qu’ils corrigent leurs erreurs. C’est la plus importante garantie pour que la ligne erronée continue d’être rectifiée, que son influence néfaste soit effacée et que la ligne révolutionnaire prolétarienne et la Décision en 16 points concernant la grande révolution culturelle soient correctement et intégralement appliquées.

La lutte entre les deux lignes s’est centrée depuis le début sur la position qu’il convient de prendre et l’attitude qu’il convient d’adopter à l’égard des masses.

La ligne révolutionnaire prolétarienne incarnée par le président Mao est celle-ci : faire confiance aux masses, s’appuyer sur elles, respecter leur esprit d’initiative, les laisser s’éduquer et se libérer par elles-mêmes, les mobiliser sans réserve afin de lutter contre la poignée d’éléments qui détiennent des postes de direction mais, bien que du Parti, s’engagent dans la voie capitaliste, donner libre élan aux masses dans leur lutte contre tous les éléments malfaisants de la société, travailler à  «lutter, critiquer et corriger ».

La ligne réactionnaire bourgeoise va cependant à rencontre de cela. Certains des représentants qui ont prôné cette ligne s’opposent à ce que les masses s’éduquent et se libèrent par elles-mêmes.

A l’égard des masses, ces gens-là pratiquent la « tutelle politique » à la façon du Kuomintang ; ils traitent les masses comme des ignorants et des incapables, ils se considèrent comme des hommes pleins de sagesse et d’ingéniosité ; ils répriment les masses et étouffent leur esprit d’initiative ; ils détournent les objectifs de la lutte et pointent le fer de lance sur les masses révolutionnaires, les ravalent au rang de  «contre-révolutionnaires », d’« éléments antiparti », de  «droitiers », de « pseudo-gauche et droite véritable » etc.

Ces deux lignes sont diamétralement opposées. L’une est la ligne de masse du président Mao, l’autre la ligne de la bourgeoisie qui s’oppose aux masses et les réprime ; l’une est la ligne révolutionnaire du prolétariat qui mène la grande révolution culturelle prolétarienne jusqu’à son terme, l’autre est la ligne bourgeoise hostile à la révolution, qui veut conduire la grande révolution culturelle prolétarienne à l’opposé et l’étrangler dans son berceau.

On ne peut construire du nouveau sans détruire l’ancien. Sans s’opposer à la ligne réactionnaire de la bourgeoisie, sans extirper l’influence de cette ligne erronée, il est impossible de mettre en œuvre correctement et intégralement la ligne révolutionnaire du prolétariat.

Il faudra un énorme travail pour que l’influence néfaste de la ligne réactionnaire de la bourgeoisie soit extirpée. Cette ligne réactionnaire a une base sociale qui est essentiellement dans la bourgeoisie.

La ligne erronée a une certaine audience à l’intérieur du Parti, car la poignée de responsables qui, en son sein, prennent la voie capitaliste considèrent cette ligne erronée comme un talisman les protégeant ; et aussi parce qu’il y a encore dans le Parti un nombre assez considérable de gens à l’esprit brouillon qui n’ont pas réformé leur conception du monde, ou du moins pas efficacement.

Un certain cheminement est nécessaire pour que ces camarades reviennent à la ligne juste.

Des distinctions doivent être faites parmi ceux qui ont commis des erreurs de ligne.

Ceux (un, deux ou quelques individus seulement) qui ont prôné la ligne erronée doivent être distingués de ceux qui l’ont appliquée ; de même, ceux (une minorité) qui ont consciemment mis en œuvre cette ligne erronée doivent être distingués de ceux (nombreux) qui ne l’ont pas fait consciemment ; nous devons faire une différence entre ceux qui l’ont mise en pratique jusqu’à un certain point et ceux qui l’ont mise en pratique dans une mesure moindre ; faire la différence entre ceux qui persistent dans leur erreur et ceux qui veulent les corriger et les corrigent effectivement.

En général, les contradictions entre, d’un côté, les camarades qui ont commis des erreurs de ligne et, de l’autre, le Parti et les masses, sont encore des contradictions au sein du peuple. Pourvu qu’ils corrigent leurs erreurs, retournent à la juste position et appliquent la ligne correcte du Parti, il leur sera possible d’entrer non seulement dans la 2ème catégorie de cadres [relativement bons] ou la Sème [ceux qui ont commis de graves erreurs mais qui ne sont pas des droitiers antiparti et antisocialistes] mais aussi de devenir des cadres de la 1ère catégorie [bons]. [Voir la Décision du C.C. du Parti communiste chinois sur la grande révolution culturelle prolétarienne]

Néanmoins, ces camarades doivent être prévenus sans ambages, qui qu’ils soient et quels que soient les mérites qu’ils ont acquis, que s’ils persistent dans leurs erreurs, la nature des contradictions entre eux et le Parti et les masses peut changer ; les contradictions non antagoniques peuvent devenir antagoniques et ils glisseront sur la voie antiparti et antisocialiste.

La distinction entre ceux qui rectifient leurs erreurs et ceux qui s’y obstinent est fournie par leur attitude à l’égard des masses, selon qu’ils auront ou non admis publiquement devant elles qu’ils ont appliqué une ligne erronée ; selon qu’ils ont ou non fait de sérieux efforts pour modifier le verdict prononcé au sujet de ces masses révolutionnaires qu’ils ont ravalées au rang de  «contre-révolutionnaires », d’« éléments antiparti », de  «droitiers », de « pseudo-gauche et droite véritable », et s’ils les ont ou non publiquement réhabilitées et s’ils ont ou non soutenu les actions révolutionnaires des masses révolutionnaires.

Un communiste qui a commis une erreur de ligne doit avoir le courage de l’admettre, de faire la critique de son erreur, et de se tenir aux côtés des masses pour stigmatiser ses propres erreurs. Le président Mao nous a enseigné ceci : « Le souvenir des innombrables martyrs de notre révolution qui ont donné leur vie pour les intérêts du peuple emplit d’affliction le cœur des vivants. Est-il alors intérêt personnel que nous ne puissions sacrifier, défaut que  « nous ne puissions corriger ? »

Au cours de la critique et de la dénonciation de la ligne erronée, le principe qui consiste à  «tirer la leçon des erreurs passées pour en éviter le retour » et  «guérir la maladie pour sauver l’homme » — principe constamment défendu par le président Mao — doit être adopté à l’égard de ces camarades qui ont commis des erreurs de ligne,  «afin d’atteindre deux objectifs : éclairer complètement l’aspect idéologique de la question et regrouper les camarades ».

Les masses et la jeunesse révolutionnaires qui se sont vigoureusement dressées pour critiquer et stigmatiser la ligne erronée devront toujours prêter attention à cet enseignement du président Mao.

Quant à cette partie des masses qui a été provisoirement obnubilée par la ligne erronée, elle ne doit pas être blâmée ; il ne faut pas lui coller d’étiquettes du genre de  «monarchiste » ; au contraire il faut faire des efforts patients pour l’aider et s’unir avec elle.

Ces camarades qui ont commis des erreurs de ligne doivent écouter modestement, sincèrement et de tout cœur les critiques des masses et suivre l’enseignement renouvelé du président Mao de  «rabattre son orgueil pour accepter d’être un écolier ». Ils doivent se tenir aux côtés des masses révolutionnaires et éliminer conjointement avec elles l’influence pernicieuse de la ligne réactionnaire bourgeoise. Il ne faut pas que le moindre sentiment d’antagonisme naisse de quelques paroles ou de quelques gestes excessifs des masses au cours de l’activité de critique et de stigmatisation.

Au contraire, on doit voir que leur orientation générale est correcte, comprendre leurs sentiments, avoir confiance en elles dans leur majorité, avoir confiance en leur faculté de discernement.

Ces camarades qui ont fait des erreurs doivent se débarrasser des nombreuses « craintes » qu’abrité leur esprit. En dernier ressort, ces  «craintes » se ramènent à la peur des masses et de la révolution.

Ces camarades doivent agir selon les instructions du président Mao et remplacer la « crainte » par « l’audace », le souci du « moi » par celui des affaires  «publiques » et la « confiance en soi » par la « confiance dans les masses ».

Ce n’est qu’ainsi que ces erreurs peuvent être corrigées, et que ces camarades pourront se débarrasser de leur passivité, acquérir l’initiative et exercer la direction de la grande révolution culturelle prolétarienne en accord avec la ligne du président Mao.

Unissons-nous tous, camarades qui voulons faire la révolution, donnons à la grande révolution culturelle prolétarienne une nouvelle impulsion sous le grand drapeau de la pensée de Mao Zedong et en nous basant sur la ligne révolutionnaire du prolétariat incarnée par le président Mao.

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Une nouvelle victoire de la pensée de Mao Zedong

Éditorial du Renmin Ribao
Le Quotidien du peuple
4 juin 1966

Notre journal publie aujourd’hui deux importantes informations. La première : Le Comité central du Parti communiste chinois a décidé de réorganiser le Comité du Parti de la Municipalité de Pékin ; les fonctions de premier secrétaire et de deuxième secrétaire du nouveau Comité sont assumées respectivement par le camarade Li Siuéfeng, premier secrétaire du Bureau de la Chine du Nord du Comité central du P.C.C., et le camarade Wou Teh.

La seconde : Le Comité du Parti de la Municipalité de Pékin, nouvellement remanié, a décidé de relever de toutes leurs fonctions Lou Ping et Peng Peiyun et de réorganiser le Comité du Parti de l’Université de Pékin ; il a envoyé un groupe de 1travail dans cette Université pour y diriger la grande révolution culturelle socialiste et exercer les fonctions et pouvoirs du Comité du Parti.

Après avoir été radiodiffusées hier à 16 heures, ces deux informations ont bénéficié immédiatement du soutien chaleureux des larges masses ouvrières et paysannes de Pékin, ainsi que des administrations d’Etat, universités, instituts, organisations de masse et unités des forces armées de la capitale.

Transportées d’enthousiasme, les larges masses ont exprimé unanimement l’opinion que la décision du Comité central du P.C.C. et celle du Comité du Parti de la Municipalité de Pékin nouvellement réorganisé étaient des plus clairvoyantes et des plus justes, et constituaient une nouvelle victoire de la pensée de Mao Zedong.

La direction de l’ancien Comité du Parti de la Municipalité de Pékin était traversée d’un bout à l’autre par une ligne noire antiparti et antisocialiste. Certains responsables principaux de ce Comité n’étaient pas des marxistes-léninistes, mais des révisionnistes.

La grande révolution culturelle socialiste a percé à jour la clique contre-révolutionnaire du « Village des Trois » qui s’oppose au Parti et au socialisme. Cette clique contre-révolutionnaire avait pour racine l’ancien Comité du Parti de la Municipalité de Pékin.

Durant une période passablement longue, la revue Qianxian (Front), le Beijing Ribao (Quotidien de Pékin) et le Beijing Wanbao (Pékin-Soir) servirent d’instruments à la clique contre-révolutionnaire pour distiller le poison révisionniste, dans l’espoir — d’ailleurs vain — de réaliser la restauration du capitalisme. Ils avaient également pour racine l’ancien Comité du Parti de la Municipalité de Pékin.

Durant une période passablement longue, au lieu d’appliquer la ligne du marxisme-léninisme, ligne de la pensée de Mao Zedong.

Élaborée par le Comité central du P.C.C., bon nombre de départements d’organismes du Parti et d’administrations de la Municipalité de Pékin appliquèrent une ligne révisionniste ; au lieu d’être des instruments de la dictature du prolétariat sur la bourgeoisie, ils se faisaient des instruments de la dictature de la bourgeoisie sur le prolétariat. Ils avaient aussi pour racine l’ancien Comité du Parti de la Municipalité de Pékin. Dans le domaine de l’enseignement, l’ancien Comité du Parti de la Municipalité de Pékin appliquait également une ligne antiparti et antisocialiste.

L’Université de Pékin était l’un des bastions les plus tenaces qu’il contrôlait.

Sa politique en matière d’enseignement, comme l’ont révélé les masses des étudiants de l’Université, visait à former des successeurs de la bourgeoisie, au lieu de former les continuateurs de la cause révolutionnaire du prolétariat.

Les grandes masses des ouvriers, paysans et soldats ainsi que les larges masses des cadres et intellectuels révolutionnaires de Pékin contrecarraient et combattaient depuis longtemps la ligne noire, antiparti et antisocialiste, de l’ancien Comité du Parti de la Municipalité de Pékin. Elles ont fait un grand travail et ont apporté leur contribution à la révolution et à l’édification socialistes, en exécutant résolument les directives du Comité central du Parti et du président Mao.

Plus de 95 pour cent de la population et plus de 95 pour cent des cadres de la région de Pékin soutiennent le président Mao et le Comité central du Parti. Dès qu’ils prirent conscience de la réalité, ceux qui s’étaient laissés abuser se lancèrent immédiatement dans le combat contre la ligne noire, antiparti et antisocialiste, de l’ancien Comité du Parti de la Municipalité de Pékin.

Actuellement, une situation révolutionnaire se développe avec impétuosité à l’Université de Pékin. Nié Yuantse et six autres camarades, en affichant leur journal mural en gros caractères, ont tiré avec éclat la première salve. Diffusé par la radio et reproduit dans les journaux, le contenu de cette grande affiche a immédiatement provoqué une vive émotion et un enthousiasme extraordinaire dans toute l’université.

Les révolutionnaires prolétariens dressent fièrement la tête, les rangs de la Gauche grossissent rapidement.

Comme une pluie d’obus, des dizaines de milliers de journaux muraux en gros caractères ont pilonné les éléments antiparti et antisocialistes.

Le soutien vigoureux des autres universités et écoles de Pékin amplifie l’impétuosité de la révolution prolétarienne. Pris de panique, les « monarchistes » sont réduits à l’isolement complet. Sous la direction du groupe de travail envoyé par le nouveau Comité du Parti de la Municipalité de Pékin, les larges masses des étudiants, enseignants et membres du personnel administratif de l’Université règlent les comptes avec Lou Ping et consorts et les combattent résolument pour leurs actes criminels, antiparti et antisocialistes.

Ces cliques contre-révolutionnaires, antiparti et antisocialistes, paraissaient fort terribles. Elles effectuaient un tel contrôle et un tel verrouillage de leurs positions qu’il semblait que même l’eau ne pouvait s’y infiltrer et qu’une aiguille même n’aurait pu y pénétrer.

Mais lorsque le président Mao et le Comité central du Parti lancèrent le grand appel pour la grande révolution culturelle prolétarienne et que les masses populaires se dressèrent, le visage contre-révolutionnaire de ces cliques fut du coup démasqué.Ainsi que tous les réactionnaires, ils ne sont que des tigres en papier. Une excellente situation règne dans notre pays.

Le peuple tout entier ressent une affection infinie pour le président Mao et le Comité central du Parti ; la pensée de Mao Zedong pénètre profondément dans le cœur des hommes ; la conscience politique des larges masses est plus élevée que jamais ; la cause de la révolution et de l’édification socialistes a d’énormes réalisations à son actif.

Quiconque s’oppose au président Mao, quiconque s’oppose à la pensée de Mao Zedong, quiconque s’oppose au Comité central du Parti, quiconque s’oppose à la dictature du prolétariat, quiconque s’oppose au système socialiste sera stigmatisé par le Parti tout entier et condamné par le pays tout entier, et cela quelle que soit la hauteur de son poste et quelle qu’ait été la durée de ses services. Seules la déchéance totale et l’infamie l’attendent.

Nous sommes fermement convaincus que la ligne erronée de l’ancien Comité du Parti de la Municipalité de Pékin et l’influence de cette ligne seront complètement et définitivement éliminées sous la direction du Comité du Parti de la Municipalité de Pékin, nouvellement organisé.

Il est certain que la grande révolution culturelle prolétarienne de Pékin remportera de grandes victoires et que les diverses activités de la Municipalité seront menées à bien.

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Une Grande Révolution qui touche l’homme dans ce qu’il a de plus profond

Éditorial du Renmin Ribao
Le Quotidien du peuple
2 juin 1966

La Chine se trouve aujourd’hui, après la prise du pouvoir par le prolétariat, dans une ère nouvelle de grandes transformations, dans une situation nouvelle, où la révolution socialiste gagne en profondeur, et au milieu du flot impétueux de la grande révolution culturelle socialiste qui touche l’homme dans ce qu’il a de plus profond.

La révolution et le mouvement d’éducation socialistes qui gagnent pas à pas en profondeur, amènent inévitablement la question de la révolution culturelle prolétarienne au premier plan.

Et, inévitablement, votre attitude vis-à-vis de celle-ci révélera si vous êtes authentiquement avec la révolution socialiste, si vous faites semblant de l’être ou si vous êtes contre elle. La question touche l’homme dans ce qu’il a de plus profond,c’est-à-dire jusqu’à sa conception du monde, et c’est donc la question de savoir si c’est la conception prolétarienne du monde ou la conception bourgeoise qui domine en lui. C’est une lutte entre deux conceptions antagonistes du monde.

Celles-ci, la conception du monde du prolétariat et celle de la bourgeoisie, sont, telles deux armées se faisant face dans la bataille, engagées dans une lutte qui doit se terminer immanquablement par la victoire de l’une sur l’autre. Tu m’écrases ou je t’écrase.

Le vent d’Est l’emporte sur le vent d’Ouest, ou l’inverse. Il n’est pas d’autre issue.

Le Parti et le président Mao Zedong nous ont appris à nous armer avec la conception prolétarienne du monde, à transformer le monde subjectif en même temps que le monde objectif.

Mais les représentants de la bourgeoisie et les « savants et autorités » bourgeois s’acharnent à nous attirer dans le bourbier de la conception bourgeoise du monde et à miner les fondements du socialisme.

Face à l’ennemi juré, nous devons nous rallier autour du grand étendard de la pensée de Mao Zedong et combattre résolument et impitoyablement ces représentants de la bourgeoisie et ces « savants et autorités » bourgeois qui sont antiparti et antisocialistes.

C’est seulement en les combattant résolument et en abattant radicalement les vents funestes bourgeois que nous pourrons nous libérer de l’influence de l’idéologie, des traditions et de la force de l’habitude bourgeoises, passer avec succès le test capital qu’est pour nous la révolution socialiste et avancer à pas de géant dans la large voie de la révolution socialiste.

Il est faux d’affirmer qu’il n’existe pas de contradictions dans la société socialiste ; cela va à rencontre du marxisme-léninisme et est en désaccord avec la dialectique. Comment pourrait-il ne pas y avoir de contradictions ?

Il y en aura toujours, dans mille ans, dix mille ans, voire cent millions d’années. La terre serait-elle détruite et le soleil se serait-il éteint qu’il en existerait encore dans l’univers. Chaque chose est en contradiction, lutte et changement. C’est cela le point de vue marxiste-léniniste.

L’essence même du marxisme est critique et révolutionnaire. Il a pour base la critique, la lutte et la révolution. Et c’est cela seul qui fait progresser continuellement notre cause socialiste. Le président Mao nous a souvent rappelé, par le dicton : « L’arbre préfère le calme, mais le vent continue de souffler », que la lutte des classes est un fait objectif, indépendant de la volonté de l’homme.

La bourgeoisie tente tous les jours de nous influencer et de nous corrompre. La lutte actuelle a été entièrement provoquée par les représentants de la bourgeoisie. Ils l’ont, par ailleurs, préparée depuis de longues années et n’ont cessé de la mener.

Le voudrions-nous, que nous ne pourrions l’éviter. La lutte est la vie même. Si vous ne combattez pas, vous serez assailli ; si vous ne frappez pas, vous serez frappé ; si vous ne détruisez pas, vous serez détruit. C’est un combat à mort entre classes. Y perdre la vigilance, c’est se mettre en danger.

Le président Mao a dit :  «… tout en reconnaissant que dans le cours général du développement historique le matériel détermine le spirituel, l’être social détermine la conscience sociale, nous reconnaissons et devons reconnaître l’action en retour du spirituel sur le matériel, de la conscience sociale sur l’être social, de la superstructure sur la base économique. »

L’idéologie bourgeoise demeure très puissante et continue d’exercer une immense influence dans notre pays. La question de savoir qui, du prolétariat ou de la bourgeoisie, l’emportera dans le domaine de l’idéologie n’est pas encore réglée.

Nous devons vouer toute notre attention à l’idéologie et à la superstructure, nous préoccuper des travaux théoriques, académiques, littéraires et artistiques, etc., afin de consolider les positions idéologiques du prolétariat, de renforcer la dictature du prolétariat et d’affermir la base économique du socialisme.

Les représentants de la classe bourgeoise renversée continuent de vouer toute leur attention à l’idéologie et à la superstructure, à se préoccuper des travaux théoriques, académiques, littéraires et artistiques, etc.

Sur le front culturel, ils se sont beaucoup démenés pour que notre théâtre soit dominé par les empereurs et les rois, les généraux et les ministres, les lettrés et les courtisanes, les personnages d’autres temps et d’autres pays, ils ont fait de la propagande antiparti et antisocialiste pour préparer l’opinion publique à un retour au capitalisme.

Nous ne devons jamais considérer notre lutte contre eux comme une simple  «polémique sur le papier », sans aucun effet sur la situation générale.

Ce sont précisément un certain nombre d’intellectuels révisionnistes du cercle Petöfi qui ont servi de troupes de choc dans l’affaire hongroise. Tout comme le vent qui annonce la tempête, c’était là le prélude à leur vaine tentative de restauration contre-révolutionnaire.

L’âpre lutte de classe que nous menons actuellement sur le front idéologique et culturel est donc une lutte qui cherche à briser, sur. Le plan idéologique, tous les complots de restauration du capitalisme, à extirper les racines mêmes de l’idéologie révisionniste, à renforcer la dictature du prolétariat et à défendre la pensée de Mao Zedong. Cette lutte doit se terminer par notre victoire ; elle doit être victorieuse et elle le sera.

Nous devons accorder la plus grande importance au rôle que joue l’idéologie, au rôle de l’idéologie prolétarienne et socialiste, au rôle du marxisme-léninisme, au rôle de la pensée de Mao Zedong.

Ne pas accorder d’importance au rôle que joue l’idéologie serait pour nous, communistes, faire preuve d’un matérialisme vulgaire, mécaniste.

Nous devons soulever l’enthousiasme du peuple par la grande pensée de Mao Zedong et notre grande et juste cause, afin qu’il élargisse son horizon, regarde vers l’avenir et aille fermement de l’avant !

Le peuple chinois est décidé à se débarrasser de l’influence que les traditions des classes exploiteuses et la force de l’habitude exercent sur lui depuis des millénaires, et à se débarrasser de l’influence de l’impérialisme.

Lorsqu’il en sera débarrassé, il s’affirmera comme une force puissante et jouera un rôle considérable.

Nous devons élever notre conscience communiste et développer consciemment l’idéologie communiste. Nous devons être des révolutionnaires conséquents et non les hésitants.

Nous devons lever haut, à jamais, le grand drapeau rouge de la pensée de Mao Zedong, balayer tous les génies malfaisants et poursuivre jusqu’au bout la grande révolution culturelle prolétarienne.

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Un document-programme de la grande révolution culturelle prolétarienne

Éditorial du Hongqi (Drapeau rouge)
n ° 10, 1966

En ce moment crucial pour le développement de la grande révolution culturelle prolétarienne dans notre pays, le Comité central du Parti communiste chinois vient de publier la « Décision concernant la grande révolution culturelle prolétarienne ».

Ce document a été établi sous la direction personnelle du camarade Mao Zedong et en dressant d’une façon scientifique le bilan de l’expérience du mouvement de masse de la grande révolution culturelle prolétarienne au cours des derniers mois. Il constitue son programme et la conduira vers un nouveau sommet.

La décision a correctement analysé la nature, la situation et les tâches de la grande révolution culturelle prolétarienne dans notre pays et le Parti y expose les principes et la politique destinés à la guider.

Il y est dit :  «La grande révolution culturelle prolétarienne en cours est une grande révolution qui touche l’homme dans ce qu’il a de plus profond.

Elle représente une nouvelle étape, marquée par une plus grande profondeur et une plus grande ampleur, du développement de la révolution socialiste de notre pays. »

Il y a 10 ans, lorsque la transformation socialiste de la propriété des moyens de production fut pour l’essentiel achevée en Chine, le camarade Mao Zedong indiquait déjà avec clairvoyance :

«La lutte de classes n’est pas encore arrivée à son terme. La lutte de classes entre le prolétariat et la bourgeoisie, entre les diverses forces politiques et entre les idéologies prolétarienne et bourgeoise sera encore longue et sujette à des vicissitudes, et par moments elle pourra même devenir très aiguë.

Le prolétariat cherche à transformer le monde selon sa propre conception du monde, et la bourgeoisie selon la sienne. A cet égard, la question de savoir qui l’emportera, du socialisme ou du capitalisme, n’est pas encore véritablement résolue. »

La grande révolution culturelle prolétarienne vise justement à trancher cette question avancée par le camarade Mao Zedong ; elle doit, sous la direction de notre Parti, mobiliser entièrement les masses et régler graduellement la question de savoir qui vaincra dans le domaine idéologique.

La grande révolution culturelle est une lutte de la conception prolétarienne du monde contre la conception bourgeoise du monde, une lutte du prolétariat contre la bourgeoisie pour ladirection dans le domaine idéologique.

Toutes les luttes de classes sont des luttes politiques. L’actuelle grande révolution culturelle est, en dernière analyse, une lutte à mort entre le système socialiste et le système capitaliste, une lutte où une partie vise à consolider la dictature du prolétariat et l’autre, à transformer celle-ci en dictature de la bourgeoisie. C’est une lutte clé classes extrêmement acharnée, extrêmement aiguë, extrêmement profonde.

C’est une lutte menée par le prolétariat pour empêcher la restauration du capitalisme, une lutte pour empêcher l’impérialisme et le révisionnisme moderne de mener à bien leurs complots de subversion et de réaliser dévolution pacifique » dans notre pays. C’est une lutte qui concerne l’avenir de notre grande patrie.

Les tâches de la grande révolution culturelle prolétarienne en cours sont, ainsi que le souligne la décision, d’abord de mettre hors d’état de nuire ceux qui détiennent des postes de direction et qui s’engagent dans la voie capitaliste ; ensuite, de stigmatiser les «sommités » académiques réactionnaires de la bourgeoisie ainsi que l’idéologie de la bourgeoisie et de toutes les autres classes exploiteuses ; enfin, de réformer l’éducation, la littérature et les arts ainsi que toutes les autres branches de la superstructure ne correspondant pas à la base économique socialiste.

En ce moment, la grande révolution culturelle prolétarienne dans notre pays est caractérisée par une excellente situation qui traduit une prospérité florissante dans les domaines politique,économique et autres de notre pays.

Sans précédent dans l’histoire, cette grande révolution culturelle que dirige le Parti communiste chinois voit de nouveaux changements intervenir dans les rapports entre les différentes classes et forces politiques. Là où le mouvement de masse a réellement pris son essor, il est vigoureux et irrésistible.

Les larges masses d’ouvriers, de paysans, de soldats, d’intellectuels et de cadres révolutionnaires se sont lancées dans le torrent de la révolution et les bastions de la réaction bourgeoise ont été démantelés l’un après l’autre.

C’est là la tendance principale de la grande révolution culturelle. Mais il faut noter que la résistance au mouvement demeure encore passablement forte et opiniâtre.

Maints endroits, maints organismes de travail ne présentent encore qu’une animation apparente ou sont plongés dans une relative apathie, et le voile de la lutte de classes n’a pas encore été complètement déchiré voire pas déchiré du tout. En certains endroits, dans certains organismes de travail, il y a eu des vicissitudes, des flux et des reflux.

Leurs responsables ou ceux des groupes de travail qui y ont été envoyés en mission ont commis des erreurs quant à l’orientation et à la ligne adoptées. Ils ont organisé des contre-attaques contre les masses qui les critiquaient sur les journaux en gros caractères.

Ils ont même avancé des slogans selon lesquels s’opposer à un responsable d’un organisme ou d’un groupe de travail, c’est

s’opposer au Comité central du Parti, c’est s’opposer au Parti et au socialisme, c’est faire la contre-révolution.

Ils ont pointé le fer de lance de la lutte contre des militants authentiquement révolutionnaires, traqué la gauche révolutionnaire et réprimé le mouvement révolutionnaire de masse.

Naturellement, la grande révolution culturelle prolétarienne demeure malgré tout la tendance générale et elle est irrésistible. Une fois les masses pleinement mobilisées, une telle résistance s’effrite vite. Après des vicissitudes, des flux et des reflux, le mouvement avancera de façon encore plus saine et encore plus vigoureuse.

La tâche de notre Parti, c’est de guider avec intrépidité cette grande révolution et d’y exceller. Le facteur capital et d’importance décisive dans l’exercice de sa direction, c’est d’accorder la primauté à l’audace et de mobiliser sans réserve les masses.

Le critère fondamental pour savoir si quelqu’un peut ou non diriger cette grande révolution culturelle prolétarienne — et il en est de même quant à son attitude à l’égard des autres mouvements révolutionnaires — est celui-ci : a-t-il ou non l’audace de mobiliser sans réserve les masses ?

Faire confiance aux masses, s’appuyer sur elles, respecter leur esprit d’initiative, voilà l’essence de la décision. Rejetez la crainte. N’ayez pas peur d’exprimer largement et librement les vues et les opinions. Ne redoutez pas les journaux en gros caractères et les grands débats. N’appréhendez pas le désordre.

Car toutes ces craintes se ramènent à une seule, la peur des masses. Qui ne rejette pas la crainte ne peut diriger ce mouvement révolutionnaire, et deviendra même un obstacle pour le mouvement de masse. Que les masses fassent leur propre éducation, qu’elles administrent leurs propres affaires et se dressent dans ce grand mouvement révolutionnaire pour faire elles-mêmes la révolution.

Qu’au cours de la lutte révolutionnaire, les masses apprennent à distinguer le vrai du faux, l’action correcte de l’action incorrecte. On ne peut établir un ordre révolutionnaire en posant d’avance un ensemble de restrictions. Nous devons l’instaurer en nous appuyant sur les masses, en accord avec leur propre expérience dans la lutte.

Le président Mao nous a toujours enseigné ceci :

«Les masses sont les véritables héros, alors que nous sommes souvent d’une naïveté ridicule. Faute de comprendre cela, il nous sera impossible d’acquérir les connaissances même les plus élémentaires. »

Ce n’est qu’en étant d’abord élèves des masses que nous pourrons devenir leurs professeurs. Dans la grande révolution culturelle prolétarienne, certains camarades l’ont oublié. Infatués comme ils sont, ils s’estiment toujours très savants et ne croient pas en la science des masses.

En fait, seules les larges masses sont savantes réellement. Elles peuvent beaucoup nous apprendre. Nous devons les écouter, étudier et comprendre leurs expériences, leurs désirs, leurs critiques, réunir tout cela, vérifier l’ensemble de leurs besoins et tout leur retourner sous la forme d’une politique. Un dirigeant qui ne va pas s’instruire à l’école des masses ne saura jamais rien.

Dans la grande révolution culturelle prolétarienne, nombre de faits nouveaux sont apparus, tels les groupes et les comités de la révolution culturelle, etc., lesquels n’ont pas été purement et simplement imaginés puis imposés aux masses par qui que ce soit, mais ont été créés spontanément par elles-mêmes au cours de la révolution culturelle.

Le président Mao et le Comité central du Parti ont résumé les expériences des masses et, dans cette décision, les ont consacrées comme quelque chose de neuf et d’une grande importance historique.

Au début, l’apparition de ces faits nouveaux n’a suscité qu’une attention minime des gens, et Us furent même étouffés et attaqués.

L’attitude qu’on prend à leur égard révèle l’attitude qu’on prend à l’égard des masses, à l’égard de la révolution et du mouvement révolutionnaire de masse.

A ce sujet, voici ce que le président Mao a souligné de façon pénétrante :  «Les masses nourrissent un enthousiasme débordant pour le socialisme. Ceux qui, en période révolutionnaire, ne savent qu’emprunter la voie routinière sont absolument incapables de discerner cet enthousiasme.

Ce sont des aveugles ; ils voient tout en noir. Parfois, ils vont jusqu’à renverser les faits et à faire passer le blanc pour le noir. N’avons-nous pas suffisamment vu de ces gens-là ?

Ceux qui ne savent que suivre les chemins battus sous-estiment toujours l’enthousiasme du peuple.

Quand une chose nouvelle apparaît, ils ne l’approuvent jamais, d’emblée ils s’y opposent. Puis, ils reconnaissent leur tort et font quelque autocritique.

Mais par la suite, en présence d’une autre chose nouvelle, ils se comportent de la même manière en reprenant ces deux attitudes. C’est de cette façon qu’ils réagissent devant toute chose nouvelle.

Ces gens-là sont toujours dans un état de passivité. Ils n’avancent jamais dans les moments décisifs. Ils ont toujours besoin qu’on leur donne un grand coup dans le dos pour qu’ils fassent un pas en avant. »

Le danger est grand de ces camarades qui se complaisent à se tenir sur de dominatrices hauteurs et à se couper des masses. Du point de vue du niveau politique et idéologique, ils traînent loin derrière les simples militants jusqu’ici inconnus et les jeunes qui osent frayer la voie.

Néanmoins, ils se considèrent comme de nobles personnages dépassant leurs  «subordonnés » de la tête et des épaules.

Ils gardent l’habitude de tout monopoliser, de donner des ordres et de réduire les masses à l’inaction ; du détachement à l’égard des masses, de la crainte des masses, ces gens-là passent souvent à l’opposition aux masses et à la répression contre elles. Ils tremblent souvent devant la tempête révolutionnaire, ne sachant que faire, et à peine revenus de leur frayeur, ils s’efforceront en toute hâte de refouler le mouvement révolutionnaire.

Se tenant sur la position réactionnaire de la bourgeoisie, ils briment les révolutionnaires, ils mettent sous l’éteignoir les opinions opposées aux leurs et exercent ainsi une dictature bourgeoise.

L’expérience a montré que l’œuvre de la révolution culturelle dans les différents organismes de travail doit être menée par les masses mêmes qui y ont leur activité et ne doit pas être accaparée par les organismes supérieurs.

D’une manière générale, les organismes supérieurs ne doivent pas envoyer des groupes de travail de la révolution culturelle. Les cadres appointés par les organisations supérieures pour rester en contact avec les différents organismes ne doivent pas jouer les  «envoyés impériaux », et  «à peine descendus de leur char », se répandre en imprécations ou en bavardages et retirer des idées toutes faites des quelques opinions unilatérales qu’ils entendent.

Ils doivent se lier aux masses sincèrement et ardemment, s’identifier à elles, pour davantage voir, davantage demander, davantage écouter et davantage réfléchir.

Comment assurer la direction du Parti dans ce mouvement de masse d’une ampleur sans précédent qu’est la grande révolution culturelle ?

Les organisations du Parti à tous les échelons doivent tenir la pensée de Mao Zedong pour leur guide dans l’action, appliquer consciencieusement la ligne, les principes et la politique corrects formulés par le Comité central du Parti dirigé par le président Mao et opposer une résistance résolue à l’exercice d’une direction erronée qui porterait préjudice à la révolution.

Pour cela, il est nécessaire de partager le lot des larges masses populaires, de les suivre dans toutes les épreuves, de venir des masses et de retourner à elles.

Certains camarades mettent en opposition la direction du Parti et la mobilisation totale des masses. C’est tout à fait erroné.

Si on veut correctement mobiliser sans réserve les masses, il faut que la politique soit remise entre leurs mains. La publication de cette décision leur apporte directement les différents principes politiques du Parti concernant la grande révolution culturelle prolétarienne. Ce qui favorisera d’autant la mobilisation sans réserve des masses.

Dans le déroulement .du mouvement, il faut laisser les masses démasquer complètement les droitiers bourgeois qui n’ont pas encore été dévoilés ou complètement dévoilés, les stigmatiser à fond et les isoler au maximum. Il est donc impératif que ceux qui, étant dans les rangs du Parti, détiennent des postes de direction mais s’engagent sur la voie du capitalisme, soient identifiés d’abord, et qu’on fasse tout pour y parvenir sans erreurs, pour les démasquer ensuite complètement.

Les masses comprennent parfaitement la nécessité d’un vigoureux effort pour gagner les éléments centristes encore instables et qui ne voient pas très clair dans les questions capitales de principe.

Bien sûr, une fois les masses mobilisées, il se peut — et c’est tout à fait logique —que celles-ci désignent certains de ces éléments par leurs noms dans les journaux en gros caractères placés dans leurs organismes de travail.

Du moment que ces journaux en gros caractères ne sont pas publiés dans la presse et que ces éléments centristes sont autorisés à en composer à leur tour pour se défendre, il n’y a là rien de mauvais pour eux ; cette pratique les incitera à progresser.

Nous avons la conviction qu’au cours du mouvement, certains éléments centristes changeront et rejoindront les rangs de la gauche.

S’appuyer sur la gauche s’accorde parfaitement avec la mobilisation des masses sur une grande échelle. Ce n’est que si l’on sait bien découvrir la gauche, développer et grossir ses rangs et s’appuyer fermement sur elle que les droitiers les plus réactionnaires seront isolés complètement, les éléments centristes conquis, la majorité soudée, et l’unité de plus de 95 % des cadres et de plus de 95 % des masses réalisée à la fin du mouvement.

Au cours de la lutte, il faut élever sans relâche le niveau idéologique et politique de la gauche et l’aider à étudier et à appliquer de façon créatrice les œuvres du président Mao. Seul un contingent révolutionnaire de prolétaires, c’est-à-dire un contingent résolument de gauche, armé de la pensée de Mao Zedong, extrêmement révolutionnarisé et militant à l’extrême, peut remporter la victoire dans la grande révolution culturelle.

Vive la victoire de la grande révolution culturelle prolétarienne sous le drapeau toujours triomphant de la pensée de Mao Zedong !

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Savoir manier l’arme idéologique au service de la grande révolution culturelle

Éditorial du Renmin Ribao du 11 août 1966

La Décision du Comité central du Parti communiste chinois concernant la grande révolution culturelle prolétarienne a permis aux masses populaires de notre pays d’entendre la voix de notre grand dirigeant, le camarade Mao Zedong.

Cette Décision a dressé le bilan des nouvelles expériences accumulées par les larges masses en Chine au cours de la révolution culturelle prolétarienne. Elle reflète leur esprit d’initiative révolutionnaire.

Le camarade Mao Zedong dit : II faut faire connaître notre politique non seulement aux dirigeants et aux cadres, mais aussi aux larges masses.

Une fois qu’elles auront connu la vérité et qu’elles se seront fixé un but commun, elles travailleront d’un seul cœur. Quand les masses agissent d’un seul cœur, tout devient facile.

Les larges masses d’ouvriers, de paysans et de soldats, tous les membres du Parti communiste, tout le personnel révolutionnaire, les intellectuels révolutionnaires, les enseignants et les étudiants révolutionnaires doivent, tous, étudier consciencieusement la Décision du Comité central du Parti.

Ils doivent se familiariser avec elle, la connaître à fond et l’appliquer.

A la lumière des principes et de la politique énoncés dans la Décision, ils doivent faire une étude comparative de la situation de la révolution culturelle dans leurs propres unités au cours de la période précédente, continuer à faire ce qui est juste, corriger résolument ce qui est faux et entreprendre ce qu’il reste à faire.

Il y a deux sortes de principes, de politique et de méthodes de travail opposés : la première sorte, c’est de faire confiance aux masses, s’appuyer sur elles, et les mettre en branle hardiment, dans la conviction qu’elles sont capables de se libérer et de s’éduquer au cours de ce mouvement, et de soutenir avec enthousiasme leur esprit et leurs actes révolutionnaires.

L’autre, c’est de se tenir du côté opposé aux masses et réprimer leurs mouvements au moment crucial de la révolution. La première, c’est de mettre en pratique la ligne révolutionnaire du marxisme-léninisme et de la pensée de Mao Zedong, tandis que la seconde, c’est de mettre à exécution la ligne erronée opposée au marxisme-léninisme et à la pensée de Mao Zedong.

Il faut fermement repousser cette ligne erronée, la critiquer et lutter contre elle. De cette façon, il sera possible d’appliquer pleinement la juste ligne et de conduire la grande révolution culturelle à la victoire.

La révolution culturelle prolétarienne est une grande révolution, sans analogue dans l’histoire.

Une telle révolution se heurte inévitablement à des résistances de toutes sortes. Comme il l’est dit dans la Décision : « A présent, cette résistance est encore assez forte et opiniâtre. »

Pour appliquer à fond cette Décision du Comité central du Parti, il est indispensable de lutter contre la ligne erronée au sein du Parti, contre tous les opportunismes et contre les vieilles forces de l’habitude de la société.

Marx et Engels ont écrit dans le Manifeste du Parti communiste : « La révolution communiste est la rupture la plus radicale avec le régime traditionnel de propriété ; rien d’étonnant si, dans le cours de son développement, elle rompt de la façon la plus radicale avec les idées traditionnelles. »

La grande révolution culturelle prolétarienne, qui se déroule actuellement, a pour but d’éliminer l’idéologie de la bourgeoisie et de toutes les autres classes exploiteuses, d’anéantir les vieilles idées, l’ancienne culture, les vieilles coutumes et les vieilles mœurs qui préparent le terrain pour la restauration du capitalisme, de permettre aux masses, aussi larges que possible, d’assimiler la pensée de Mao Zedong et d’enfanter de nouvelles idées, la nouvelle culture, de nouvelles coutumes et mœurs du socialisme.

En acquérant la maîtrise de cette puissante arme idéologique qu’est la Décision du Comité central du Parti, les 700 millions de Chinois sont assurés de s’unir davantage, de braver tous les obstacles et, avec la force d’une avalanche, de renverser ceux qui, dans le Parti, occupent des postes de direction et s’engagent dans la voie capitaliste, et de balayer tous les génies malfaisants.

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Révolutionnaire prolétariens ou « monarchistes » bourgeois ?

Éditorial du Renmin Ribao
Le Quotidien du peuple
5 juin 1966

Au grand appel lancé par le président Mao Zedong et le Comité central du Parti, l’Université de Pékin a vu se lever la lame de fond de la grande révolution culturelle prolétarienne. Les révolutionnaires prolétariens, qui y avaient été brimés, se sont dressés.

Ils ont renversé la domination des « monarchistes » bourgeois dont Lou Ping était le chef de file.

Le combat se poursuit victorieusement, pour briser le complot de restauration capitaliste, et les « monarchistes » bourgeois sont assaillis par les larges masses.

L’Université de Pékin est un des bastions les plus importants de l’enseignement en Chine et elle a une longue histoire. 1Certains principaux responsables de l’ancien Comité du Parti pour la Municipalité de Pékin, qui étaient contre le Parti et le socialisme et qui appliquaient une ligne révisionniste, l’ont toujours tenue pour une base permettant de disputer la jeune génération au prolétariat.

Lou Ping et sa poignée de « monarchistes » appliquaient opiniâtrement la ligne révisionniste de l’ancien Comité du Parti pour la Municipalité de Pékin et pratiquaient la dictature bourgeoise à l’Université.

Sous la domination de Lou Ping et autres, certains organismes étaient placés nominalement sous le signe de la dictature du prolétariat, mais en fait s’opposaient par des actes criminels à la dictature du prolétariat.

Ils appliquaient la ligne bourgeoise et révisionniste dans le domaine de l’enseignement, s’efforçant d’amener la jeunesse étudiante dans la voie révisionniste et d’en faire la relève de la bourgeoisie.

Lou Ping et sa poignée de « monarchistes » portaient aux nues les « autorités académiques » bourgeoises, afin qu’elles diffusent en grand leur venin parmi la jeunesse estudiantine et propagent systématiquement les idées bourgeoises et révisionnistes. Ils écartaient les enseignants révolutionnaires et les frappaient impitoyablement.

Lou Ping et sa poignée de « monarchistes » entouraient, autant que faire se pouvait, de soins attentifs, de conditions favorables et de facilités spéciales les étudiants qui adhéraient à leur politique d’enseignement révisionniste, dans le dessein d’en faire de jeunes plants révisionnistes et de les répartir dans toutes les régions du pays.

Lou Ping et sa poignée de  «monarchistes » vouaient par contre une haine profonde aux étudiants issus de familles ouvrières et paysannes et à ceux qui boycottaient leur politique d’enseignement révisionniste.

Ils avaient mis de nombreuses méthodes au point, et depuis la sélection des étudiants jusqu’à l’enseignement, depuis les examens semestriels jusqu’à l’attribution de postes aux diplômés, ils s’évertuaient par tous les moyens à imposer des limitations aux bons étudiants, à les écarter, à leur susciter des difficultés, à leur appliquer des règles discriminatoires, voire à user contre eux des méthodes de combat les plus brutales.

Lou Ping et sa poignée de  «monarchistes » ont tout fait pour contrecarrer et saper le mouvement d’éducation socialiste. Les professeurs et les étudiants révolutionnaires de l’Université de Pékin ont, au cours de ce mouvement, dénoncé d’innombrables propos et activités antiparti et antisocialistes, quantité de matériaux de Lou Ping et des autres « monarchistes » témoignant de leur application d’une politique révisionniste dans l’enseignement, mais ceux-ci n’en opposèrent pas moins une résistance opiniâtre.

Dirigés directement par l’ex-Comité du Parti pour la Municipalité de Pékin, ils revinrent furieusement à la charge, contre-attaquèrent et usèrent de représailles.

Ils imputèrent toutes sortes de crimes aux révolutionnaires, leur imposèrent diverses étiquettes, les encerclèrent, leur livrèrent combat sur combat et poursuivirent sept mois durant cette lutte impitoyable contre des militants.

Ce sont là des agissements contre-révolutionnaires d’une extrême gravité qui ont eu lieu en 1965.

Lou Ping et sa poignée de  «monarchistes » ont toujours attaqué ceux qui refusaient de se soumettre à leurs ordres. Ils les ont attaqués sous le prétexte qu’ils violaient la discipline intérieure et agissaient contre la direction.

Ils ont un esprit de parti fort prononcé, mais c’est l’esprit du parti « monarchiste » bourgeois, l’esprit du parti de la contre-révolution révisionniste.

Ils ont une discipline intérieure et une direction, mais c’est la discipline du parti  «monarchiste » bourgeois, la direction contre-révolutionnaire révisionniste.

Nous disons à ces messieurs : ceux qui s’opposent à votre esprit de parti ont un esprit de parti prolétarien, ceux qui enfreignent votre discipline intérieure observent consciemment la discipline de la révolution prolétarienne et de la dictature du prolétariat, et ceux qui s’opposent à votre direction sont ceux qui appuient et défendent consciemment la direction du Comité central du Parti avec le président Mao Zedong à sa tête.

Ils sont de bons camarades, des révolutionnaires prolétariens, l’avant-garde de la révolution prolétarienne dans l’Université de Pékin.

Ce que veut le Comité central du Parti, avec le président Mao Zedong à sa tête, c’est soutenir les révolutionnaires prolétariens, renverser votre direction et abattre les « monarchistes » que vous êtes.

La lutte qui se livre à l’Université de Pékin est une lutte entre les révolutionnaires prolétariens et les « monarchistes » bourgeois, entre le marxisme-léninisme, la pensée de Mao Zedong, et le révisionnisme, entre la ligne prolétarienne et la ligne bourgeoise en matière d’éducation, entre la révolution et la contre-révolution, une lutte de classe d’une âpreté extrême.

La lutte entre la bourgeoisie et le prolétariat pour gagner à soi la jeune génération est une composante majeure de la lutte des classes en société socialiste.

C’est cette lutte entre les deux lignes, entre les deux voies dans le domaine de l’éducation qui tranchera, en fin de compte, la question de savoir si nos jeunes seront formés pour prendre la relève du prolétariat ou la relève de la bourgeoisie. C’est donc une question d’importance capitale, dont dépendent l’avenir et la physionomie de notre Parti et de notre pays.

C’est sur la jeune génération que les impérialistes fondent leur chimérique espoir d’une « évolution pacifique » de la Chine nouvelle socialiste.

Ils rêvent de la voir abandonner la voie du marxisme-léninisme, de la pensée de Mao Zedong, pour s’engager dans la voie du révisionnisme.

En s’obstinant à suivre en matière d’éducation la ligne révisionniste de l’ancien Comité du Parti pour la Municipalité de Pékin, Lou Ping et consorts vont justement au-devant des besoins de l’impérialisme.

La pensée de Mao Zedong s’enracine de plus en plus dans Pesprit de notre peuple.

Toute tentative pour s’interposer entre la pensée de Mao Zedong et les masses est vouée à l’échec. Même dans cette citadelle obstinément tenue depuis des années par Lou Ping et consorts, l’écrasante majorité des étudiants, du personnel administratif et du corps enseignant est acquise au président Mao Zedong et à sa pensée, à notre Parti et à son Comité central. Portant haut levé le grand drapeau de la pensée de Mao Zedong, de nombreux étudiants, enseignants et membres du personnel administratif n’ont cessé de mener une lutte résolue contre Lou Ping et consorts.

La lutte qui se livre à l’Université de Pékin est une lutte caractéristique entre la restauration bourgeoise et la contre-restauration prolétarienne. Il appartient à tous les camarades révolutionnaires d’en tirer une expérience et un enseignement qui leur seront extrêmement précieux.

Aux travailleurs de l’enseignement, à la jeunesse étudiante et à tous les travailleurs du domaine culturel ainsi qu’à tout un chacun, la grande révolution culturelle prolétarienne en cours pose un problème capital : de quel côté se tenir dans le combat à mort entre les deux classes, le prolétariat et la bourgeoisie, entre les deux voies, le socialisme et le capitalisme ; autrement dit, être révolutionnaire prolétarien ou « monarchiste » bourgeois ?

Ce choix s’impose à chacun de nous.

Nous sommes persuadés que, se tenant du côté des révolutionnaires prolétariens, l’écrasante majorité, soit plus de 95 pour cent de notre population, répudiera les  «monarchistes » bourgeois et qu’unie étroitement autour du président Mao Zedong et du Comité central du Parti, elle mènera jusqu’au bout la révolution socialiste et la grande révolution culturelle prolétarienne !

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Réfutons Simonov

1966

Aujourd’hui, au moment où la grande révolution culturelle prolétarienne bat son plein et au moment où nous attaquons énergiquement la ligne réactionnaire bourgeoise, nous rendons hommage au grand combattant communiste Lou Sin. Cette commémoration a un profonde signification pour nous, car elle nous encourage à mener jusqu’à la victoire finale la grande révolution culturelle prolétarienne.

La vie de Lou Sin fut une vie de lutte, une vie révolutionnaire. Il se consacra entièrement à la cause révolutionnaire du peuple chinois. Notre grand dirigeant, le président Mao, a donné une très haute appréciation de Lou Sin.

En commémorant Lou Sin, nous devons, nous, les gardes rouges, prendre exemple sur son esprit révolutionnaire, nous devons comme lui nous rebeller contre l’impérialisme, contre la bourgeoisie, contre le révisionnisme.

Nous devons imiter son attitude : Le sourcil hautain, je défie froidement les milliers qui pointent le doigt sur moi,

La tête baissée, je me fais volontiers le buffle de l’enfant. Tandis que nous commémorons Lou Sin, les révisionnistes modernes, ayant pour centre la direction du P.C.U.S., profitent de l’occasion pour le calomnier sur tous les tons et attaquer perfidement la grande révolution culturelle prolétarienne chinoise. Il y a en Union soviétique un individu nommé Simonov. C’est un traître notoire, un célèbre renégat de la révolution soviétique.

A la mort de Staline, il écrivait : « ….aucun mot ne peut exprimer ma douleur, camarade Staline… »

Mais l’encre était à peine sèche que, sur les talons de Khrouchtchev, il se joignait aux calomnies, aux injures, aux attaques contre Staline, salissait la dictature du prolétariat en Union soviétique en écrivant à la chaîne des œuvres révisionnistes longues et putrides qui insultaient Staline et le peuple soviétique. Simonov se plaça ainsi à l’avant-garde de la campagne contre Staline.

C’est cet individu, ce représentant des « Princes du régime », ce parvenu de la bourgeoisie soviétique qui, sous prétexte de commémorer Lou Sin, a écrit le 18 octobre 1966 un article dans la Literatournaïa Gazeta, article qui ne fait que calomnier Lou Sin, ce ferme combattant communiste, et attaquer la grande révolution culturelle prolétarienne chinoise. Nous ne tolérerons jamais qu’un traître comme Simonov souille le nom lumineux de Lou Sin.

Dans son article, Simonov-le-parvenu clame que « tout ce qui arrive actuellement en Chine et qui est désigné par révolution culturelle est un phénomène transitoire et tout à fait étranger au peuple. »

Le président Mao nous a enseigné :

« …L’absence d’attaques de l’ennemi contre nous est une mauvaise chose, car elle signifie nécessairement que nous faisons cause commune avec l’ennemi. Si nous sommes attaqués par l’ennemi, c’est une bonne chose, car cela prouve que nous avons tracé une ligue de démarcation bien nette entre l’ennemi et nous.

Et si celui-ci nous attaque avec violence, nous peignant sous les couleurs les plus sombres et dénigrant tout ce que nous faisons, c’est encore mieux, car cela prouve non seulement que nous avons établi une ligne de démarcation nette entre l’ennemi et nous, mais encore que nous avons remporté des succès remarquables dans notre travail. »

Simonov-le-parvenu et sa bande prétendent que notre révolution culturelle est un «phénomène étranger au peuple ». Bien sûr, notre grande révolution culturelle prolétarienne paraît un « phénomène étranger au peuple » à des gens tels que vous, valets de l’impérialisme, fils dévoués des révisionnistes. C’est contre vous que nous nous rebellons. Comment pourriez-vous apprécier ce que nous faisons ? Le torrent de la grand révolution culturelle prolétarienne vous emporte et vous anéantit, vous qui n’êtes rien d’autre que des immondices puants.

Bien sûr, vous n’êtes que peur et haine lorsque vous l’entendez gronder.

Oseriez-vous comme nous mobiliser le peuple du pays tout entier pour coller des dazibao, organiser de larges et francs exposés d’opinion et de vastes échanges d’expériences révolutionnaires ? Oseriez-vous créer une Garde rouge ?

Non. Vous auriez trop peur. Car si vous osiez agir comme nous, vous ne resteriez pas un seul jour en place.

Tout ce que vous savez faire, c’est placer le peuple sous votre férule et le saigner à blanc.

Etre attaqué par l’ennemi n’est pas une mauvaise chose mais une bonne chose. Si des gens comme Simonov-le-parvenu et sa bande nous louaient, cela ne signifierait-il pas que nous faisons cause commune avec eux ?

Vous, les parvenus, vous êtes aussi sots que des ânes : Espérer que notre «évolution sera « transitoire »!

Renoncez à cette idée, cela vaut mieux !

Nous, les gardes rouges révolutionnaires, sommes justement décidés à mener jusqu’au bout la grande révolution culturelle prolétarienne.

Nous sommes justement décidés à nous révolter contre tout ce qui ne correspond pas à la pensée de Mao Zedong, à extirper radicalement les racines vénéneuses de l’impérialisme et du révisionnisme.

Nous sommes détermines à lutter jusqu’à la fin, jusqu’à ce que les êtres néfastes du monde entier soient définitivement balayés et nous ne nous arrêterons pas avant la victoire totale ! Simonov-le-parvenu crie avec extravagance que nous entonnons un « chœur dissonant et mensonger de hurlements antisoviétiques. »

Or, en réalité, qui sont les vrais soviétiques ?

Quels sont ceux qui utilisent une plume ignominieuse pour salir la glorieuse histoire du peuple soviétique ?

Personne d’autre que des révisionnistes comme Simonov et ses semblables.

Ils ont écrit des romans, fait des films, monté des pièces et composé des poèmes qui ne sont qu’insultes contre Staline, contre l’Armée rouge soviétique et contre le peuple soviétique, qui présentent la société socialiste soviétique sous la direction de Staline comme un vaste chaos.

Est-ce que cela n’est pas une vaste campagne antisoviétique ? Est-ce que cela n’est pas la plus vile des campagne antisoviétiques ? A l’heure actuelle, il y a en effet un « chœur dissonant et mensonger de hurlements » : c’est celui des parvenus soviétiques qui aboient contre la Chine.

Vous marchez sur les talons de l’impérialisme américain, vous hurlez jusqu’à vous égosiller, vous mordez tout ce qui vous tombe sous la dent, comme des chiens enragés.

Si l’impérialisme américain dit « est », vous n’osez pas dire « ouest »; si l’impérialisme américain dit « le soleil est noir », vous n’osez pas dire « le soleil est rouge ».

Vous mentez à tort et à travers, vous répandez des faux bruits dans tous les coins, vous vous enfoncez jusqu’au cou dans les calomnies et les insultes, propageant à cor et à cri votre philosophie de la survivance, bradant la révolution, la vérité et tout ce qui peut servir à vous sauver, vous qui n’êtes que de la vermine.

Pour toute chose, vous êtes de mèche avec l’impérialisme américain, vous l’aidez en essayant de trahir la révolution du peuple vietnamien.

Il y a quelque temps, vous avez interdit la manifestation organisée par des révolutionnaires de plusieurs pays qui étudiaient en Union soviétique, et vous avez provoqué de graves et sanglants incidents. Récemment, vous êtes allés encore plus loin en renvoyant nos étudiants.

Par vos paroles et par vos actes vous avez montré clairement qui dirige le chœur antichinois.

Le « chœur dissonant et mensonger de hurlements », c’est vous qui le faites, contre la Chine.

Simonov parle aussi avec extravagance de Lou Sin dont le nom « sonne haut et clair ».

Le nom de Lou Sin sonne haut et clair parce qu’il était un combattant d’avant-garde sur le front culturel prolétarien, le plus ferme des rebelles révolutionnaires, un homme d’une absolue intégrité, qui prenait position et qui exprimait ses haines et ses affections de la manière la plus ferme et la plus claire. Un renégat abject tel que vous, Simonov, n’a pas le droit de mentionner le nom de Lou Sin !

Nous, les gardes rouges, nous vous avertissons que votre tentative est vouée à l’échec : vous ne parviendrez pas à calomnier le peuple chinois et à vous faire valoir en profitant de l’occasion. Ecoutez-vous : vous ne faites que braire !

Les peuples révolutionnaires ne peuvent que vous vomir. A côté de Lou Sin, vous, les traîtres, n’êtes que honte et l’on ne voit même pas votre visage.

Nous sommes les jeunes soldats rouges du président Mao, nous sommes des rebelles rouges.

Tenant haut levé la grande bannière rouge de la pensée de Mao Zedong, utilisant la pensée de Mao Zedong comme arme acérée, et avec Lou Sin comme modèle, nous mènerons la révolution culturelle jusqu’au bout !

Nous devons répandre dans le ciel et sur la terre la pensée de Mao Zedong et nous devons donner à tous les peuples cette arme invincible.

Nous voulons planter partout dans le monde la grande bannière rouge de la pensée de Mao Zedong ! Nous voulons faire la révolution jusqu’au bout ! Nous voulons donner notre jeunesse et notre sang pour la révolution prolétarienne mondiale !

Nous jurons de poursuivre jusqu’au bout la grande révolution culturelle prolétarienne !

Nous serons éternellement loyaux envers le président Mao ! Nous serons éternellement loyaux envers la pensée de Mao Zedong !

Vivre le grand Parti communiste chinois !

Vive notre grand dirigeant, le président Mao, qu’il vive longtemps, très longtemps !

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Partir des masses pour retourner aux masses

Éditorial du Renmin Ribao du 21 juillet 1966

Le camarade Mao Zedong a dit : « Dans toute activité de notre Parti, une direction juste doit se fonder sur le principe suivant : partir des masses pour retourner aux masses. »

Cela vaut aussi pour les tâches de la révolution culturelle prolétarienne.

Si une unité accomplit ses tâches avec succès dans le cadre de ce mouvement, c’est que les responsables savent suivre les enseignements du camarade Mao Zedong, prennent la tête du mouvement, mobilisent sans réserve les masses, les encouragent sans arrière-pensée à afficher des journaux en gros caractères et à exprimer pleinement et franchement leurs opinions dans de grands débats, et c’est qu’ils conduisent les masses à se lancer dans le combat pour balayer tous les génies malfaisants.

Ces bons responsables-là montrent qu’ils savent d’abord se mettre à l’école des masses pour ensuite enseigner aux masses. De tels dirigeants se montrent disposés à prêter l’oreille. Aux opinions des masses, à en prendre note, à les méditer et à leur accorder la plus grande attention.

Ils ont le courage d’attirer le feu des critiques sur eux, sur les défauts et les erreurs qui se révèlent dans leur travail.

Ils font bon accueil aux journaux en gros caractères affichés par les masses qui dévoilent leurs erreurs et fautes et les critiquent. Ils font ainsi preuve d’un style communiste élevé.

Par là, ils gagnent la confiance des masses, acquièrent l’initiative dans le travail, le droit à la parole et à la direction ; et c’est ce qui leur permet de guider le mouvement avec succès.

Mais il y a aussi certains responsables qui agissent tout autrement. Ils ressembleraient plutôt à ce Yékong qui affichait une passion pour les dragons mais en avait une frayeur mortelle. Du bout des lèvres, ils parlent aussi de la ligne de masse, mais à peine les masses se dressent elles que les voilà frappés de terreur.

Ils ont peur de ceci et de cela ; ils craignent que les flammes de la lutte révolutionnaire des masses les brûlent et que les masses mettent en évidence leurs défauts et leurs erreurs. En fait, si les camarades qui ont commis des erreurs sans gravité osent les considérer franchement ainsi que leurs défauts, s’ils font leur autocritique sincèrement et sérieusement, s’ils acceptent avec un esprit ouvert les critiques formulées par les masses et s’ils montrent par leurs actes qu’ils sont déterminés à corriger leurs erreurs, les masses les comprendront, les excuseront et feront bon accueil à une telle attitude.

Il y en a aussi une poignée d’autres qui se drapent dans une attitude de seigneurs bureaucrates et se placent au-dessus des masses. Ceux-là refusent catégoriquement de prêter l’oreille aux opinions des masses. Lorsque celles-ci affichent quelques journaux en gros caractères pour les critiquer, ils ne peuvent pas le supporter.

Ils cherchent même des prétextes pour réprimer le mouvement de masse et usent de représailles contre les masses pour se venger. En agissant ainsi, ils ne peuvent pas diriger la révolution culturelle, ni se maintenir plus longtemps et finiront par être abandonnés par les masses.

Le camarade Mao Zedong a dit : « Chacun de nos cadres, quel que soit son rang, est un serviteur du peuple. Tout ce que nous faisons est au service du peuple. »

Il est absolument intolérable que les communistes prennent l’attitude de seigneurs bourgeois envers les masses. La révolution culturelle prolétarienne est précisément dirigée contre les seigneurs bourgeois de ce genre.

Si un communiste n’apprend pas modestement à l’école des masses, mais adopte envers elles l’attitude d’un bureaucrate, peut-on parler d’esprit communiste ? C’est un style de travail diamétralement opposé à celui du Parti communiste, c’est le style de travail du Kuomintang.

A Yenan déjà, le camarade Mao Zedong a exprimé la nécessité de faire la distinction entre le style de travail du Parti communiste et celui du Kuomintang.

Le style de travail de notre parti, le Parti communiste, nous invite à maintenir un contact étroit avec les masses, à nous instruire à leur école, à les servir de tout cœur et à procéder à l’autocritique régulière de nos insuffisances et de nos erreurs de même que nous nous lavons et balayons le sol quotidiennement.

Quant à celui du Kuomintang, il consiste à se couper des masses, à les tenir sous sa férule, à les maltraiter et à les opprimer.

Le camarade Mao Zedong a dit que les membres du Parti communiste ne devaient en aucun cas conserver le style de travail du Kuomintang, conserver la poussière du bureaucratisme et celle du style des seigneurs de guerre.

La majorité écrasante des membres du Parti communiste fait la distinction entre le style de travail du Parti communiste et celui du Kuomintang.

Cependant quelques uns ne peuvent la faire qu’à certains moments ou à propos de certaines questions. Pour un membre du Parti communiste, être incapable de distinguer entre les deux styles de travail est extrêmement dangereux, c’est se tromper de côté, se placer à l’opposé du mouvement révolutionnaire de masse.

Il n’y a pas de voie révolutionnaire qui soit droite et unie ; elle comporte toujours des tours et des détours, des hauts et des bas. La grande révolution culturelle prolétarienne — une grande révolution qui touche l’homme dans ce qu’il a de plus profond et en même temps une lutte de classes extrêmement aiguë, complexe et profonde — connaîtra inévitablement, au cours de son déroulement, certains défauts ou erreurs et certaines vicissitudes. La question est que nous devons déployer tous nos efforts pour diriger toujours mieux le mouvement, afin de le développer d’une façon encore plus saine et tâcher de commettre moins d’erreurs et de connaître moins de détours.

Peut-on diriger mieux encore le présent mouvement ?

Certainement : à condition d’appliquer conséquemment la ligne de masse du Parti avancée par le camarade Mao Zedong et de s’en tenir à la politique de mobilisation sans réserve des masses.

La grande révolution culturelle prolétarienne se développe avec une telle rapidité et une telle impétuosité que beaucoup n’y sont pas suffisamment préparés idéologiquement.

Chaque membre du Parti communiste doit être mis à l’épreuve dans cette grande révolution, dans les flammes de la lutte des masses. Il doit prouver par ses actes qu’il est le serviteur fidèle des masses populaires et qu’il prend réellement les enseignements du camarade Mao Zedong comme les directives suprêmes dans toutes ses actions.

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Nous critiquons le vieux monde

Éditorial du Renmin Ribao du 8 juin 1966

Le développement rapide et impétueux de la grande révolution culturelle prolétarienne de notre pays a provoqué une secousse dans le monde.

Certains disent : « Les 700 millions de Chinois sont tous des critiques. » Quels que soient ceux qui l’aient dit, qu’ils s’en réjouissent ou non, ces paroles traduisent un fait : les larges masses des ouvriers, des paysans et des soldats, les cadres révolutionnaires et les intellectuels révolutionnaires de notre pays, armés de la pensée de Mao Zedong, critiquent, sur une échelle sans précédent, le vieux monde, les vieilles choses et les vieilles idées.

Nous critiquons les systèmes d’exploitation, les classes exploiteuses, l’impérialisme, le révisionnisme moderne, tous les réactionnaires, et les propriétaires fonciers, les paysans riches, les contre-révolutionnaires, les mauvais éléments et les éléments de droite. Nous critiquons les représentants de la bourgeoisie, les « savants » et les « autorités » de la bourgeoisie.

Nous critiquons la conception bourgeoise de l’histoire, les théories académiques bourgeoises de toutes sortes, la pédagogie et le journalisme de la bourgeoisie, sa conception de l’art et de la littérature, nous critiquons toutes ses pièces de théâtre, tous ses films et toutes ses œuvres littéraires et artistiques néfastes.

En un mot, nous critiquons le vieux monde, ainsi que la vieille idéologie, la vieille culture, les vieilles mœurs et coutumes que les impérialistes et toutes les classes exploiteuses utilisent pour empoisonner le peuple travailleur ; nous critiquons toutes les idéologies non prolétariennes, toutes les idées réactionnaires qui sont en antagonisme avec le marxisme-léninisme et avec la pensée de Mao Zedong.

Pourquoi devons-nous critiquer tout cela ?

Parce que cette critique est absolument nécessaire à la consolidation de la dictature du prolétariat, parce qu’elle est absolument nécessaire à l’édification du socialisme et du communisme, parce qu’elle répond à la loi du développement de l’histoire.

Lénine estimait qu’après la défaite de la bourgeoisie, la force de celleci dépasse pendant une longue période celle du prolétariat et que dans le domaine de l’idéologie, en particulier, elle possède pendant longtemps la prépondérance et se manifeste encore avec obstination. Les forces bourgeoises s’évertuent à profiter de cet avantage pour préparer le domaine spirituel et l’opinion publique à un retour au capitalisme.

Au cours des 17 années écoulées depuis la Libération, des luttes longues et acharnées se sont succédé en Chine entre les deux classes et les deux voies sur les fronts idéologique et culturel.

Ces luttes, et en particulier la lutte qui est devenue récemment plus ouverte entre la bourgeoisie qui travaille à la restauration du capitalisme et le prolétariat qui s’y oppose, ont pleinement mis en évidence cette question.

Le président Mao Zedong disait il y a longtemps que tout ce qui est réactionnaire est pareil : si on ne le frappe pas, impossible de le faire tomber.

C’est comme lorsqu’on balaie ; dans la règle, là où le balai ne passe pas, la poussière ne s’en va pas d’elle-même. Il en est ainsi de toutes les choses du monde. Nous devons détruire le vieux monde avant de pouvoir en construire un nouveau. En vue d’édifier la nouvelle idéologie, la nouvelle culture du socialisme et du communisme, nous devons critiquer et liquider complètement la vieille idéologie, la vieille culture de la bourgeoisie et leur influence.

L’essence même du marxisme-léninisme est critique et révolutionnaire. Il a pour base la critique, la lutte et la révolution. Ce que nous appliquons, c’est la philosophie militante du matérialisme dialectique.

La lutte, c’est la vie même. Nous avons une force de combat d’autant plus grande et nous sommes d’autant plus capables de faire progresser notre grande cause que nous avançons le long d’une voie de lutte correcte.

Le président Mao Zedong a souvent souligné : « Sans destruction, pas de construction ; sans barrage, pas de courant ; sans une pause, pas de progrès. » La destruction en question, c’est la critique, la révolution.

Pour la destruction, il est nécessaire de raisonner ; raisonner c’est construire. La destruction venant en premier lieu, elle sera tout naturellement accompagnée de la construction. C’est précisément dans la lutte ininterrompue contre le système idéologique bourgeois que le marxisme-léninisme et la pensée de Mao Zedong se sont établis et développés.

Le président Mao Zedong a dit : « Ce qui est juste se développe toujours dans un processus de lutte contre ce qui est erroné. Le vrai, le bon et le beau existent toujours en regard du faux, du mauvais et du laid, et se développent toujours dans la lutte contre eux. »

Sur qui faut-il s’appuyer pour entreprendre la critique ? Sur les plus larges masses populaires, sur les ouvriers, les paysans et les soldats, sur les cadres et les intellectuels révolutionnaires. Dans la guerre révolutionnaire, les masses populaires ont critiqué le vieux monde les armes à la main et se sont emparées du pouvoir.

Après la victoire, elles ont utilisé l’arme de la critique contre tout le mauvais héritage légué par l’impérialisme, les propriétaires fonciers et la bourgeoisie.

C’est seulement lorsque les 700 millions de Chinois saisissent tous, pour critiquer, l’arme la plus tranchante, la pensée de Mao Zedong, que la poussière laissée dans tous les recoins par la bourgeoisie peut être balayée dans la plus large mesure et que l’idéologie des classes exploiteuses qui occupe depuis plusieurs milliers d’années des positions de monopole et de la domination peut être extirpée le plus radicalement.

C’est seulement si les plus larges masses populaires assimilent la conception prolétarienne du monde et critiquent la conception bourgeoise du monde, si elles saisissent le marxisme-léninisme, la pensée de Mao Zedong, et critiquent les idées révisionnistes, qu’il peut être garanti que notre pays mènera jusqu’à son terme la révolution socialiste, que notre pays passera graduellement du socialisme au communisme. « 700 millions de critiques. »

C’est là un événement extraordinaire, un événement qui fait époque et qui montre que la pensée des 700 millions de Chinois est libérée, que les 700 millions de Chinois se pressent de toute leur taille et ne sont plus esclaves de la vieille culture et de la vieille idéologie de l’impérialisme et des classes exploiteuses.

Ce n’est pas par hasard que les 700 millions de Chinois sont devenus des critiques. C’est un nouveau phénomène qui apparaît dans le cadre de la dictature du prolétariat, un nouveau phénomène qui surgit à la lumière de la pensée de Zedong.

C’est une nouvelle situation qui devait apparaître après l’assimilation de la pensée de Mao Zedong par les larges masses des ouvriers, des paysans et des soldats. C’est le grand éveil des masses populaires de notre pays.

L’apparition et le développement en profondeur de tout grand mouvement révolutionnaire sont nécessairement précédés d’une lutte de vaste ampleur dans le domaine idéologique et d’une grande révolution idéologique.

Dans l’histoire de la révolution prolétarienne, chaque grand débat est toujours le prélude et le signal d’un bond en avant révolutionnaire.

Les grands débats idéologiques qui se sont engagés plusieurs fois au cours des 17 années qui ont suivi la libération de notre pays, ont tous frayé la voie à la locomotive de la révolution.

La grande révolution culturelle qui se déroule actuellement avec une envergure inconnue jusqu’ici, est l’augure d’un développement prodigieux de la révolution socialiste et d’un nouveau grand bond en avant de l’édification socialiste de notre pays.

Lorsque le peuple se dresse, sonne l’heure de la chute de l’ennemi. Les larges masses des ouvriers, des paysans et des soldats ainsi que les cadres et les intellectuels révolutionnaires se sont dressés et les représentants de la classe bourgeoise, les »savants » et les «autorités » de la bourgeoisie sont en passe d’être abattus.

Le mouvement de critique sans précédent de la grande révolution culturelle préfigure une grande et nouvelle époque qu’on voit poindre à l’horizon, époque dans laquelle les 700 millions de Chinois seront tous des hommes sages et clairvoyants.

Saluons des deux mains l’apparition de cette grande et nouvelle époque.

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Ne jamais s’écarter de l’orientation générale de la lutte

Éditorial du Hongqi (Le Drapeau Rouge), No. 12, 1966

Comme un impétueux torrent rouge, la grande révolution culturelle prolétarienne emporte les vieilles idées, brise la force de l’habitude et balaie tout l’héritage laissé par les classes exploiteuses. Elle éduque les masses populaires — des centaines de millions de gens — et fait progresser notre histoire.

Le président Mao nous enseigne :

« Quels sont nos ennemis, quels sont nos amis ?

C’est là une question qui revêt, pour la révolution, une importance primordiale. »

C’est là également une question d’une importance primordiale pour l’actuelle grande révolution culturelle prolétarienne.

Le camarade Lin Piao a dit :

« Nous devons, selon les enseignements du président Mao, bien distinguer qui sont nos ennemis et qui sont nos amis, être attentifs à nous unir avec la grande majorité et à concentrer nos forces pour frapper la petite poignée de droitiers bourgeois.

La pointe de l’attaque doit être dirigée sur ceux qui, après s’être infiltrés dans le Parti, parviennent à des postes de direction mais suivent la voie capitaliste. Il faut bien saisir cette orientation générale de la lutte. »

Nos organisations du Parti aux différents échelons, les larges masses des ouvriers, des paysans et des soldats, les cadres et les intellectuels révolutionnaires, ainsi que les larges masses de la jeunesse révolutionnaire, doivent s’en tenir rigoureusement à cette orientation de la lutte.

Ils feront fausse route s’ils agissent à rencontre de cette direction principale.

Au cours de cette grande bataille qui constitue la phase actuelle de la révolution culturelle prolétarienne, il faut concentrer les forces pour frapper la petite poignée de droitiers bourgeois, c’est-à-dire les représentants les plus réactionnaires et les plus obstinés de la bourgeoisie sur le plan politique.

Ces éléments une fois abattus, nous pourrons déjouer efficacement le complot contre-révolutionnaire de restauration ourdi par la bourgeoisie.

Notre pays est un grand État de dictature prolétarienne. Notre Parti est un grand parti armé du marxisme-léninisme et de la pensée de Mao Zedong.

Dans ces circonstances, c’est toujours par l’intermédiaire d’un nombre extrêmement minime de membres du Parti qui détiennent des postes de direction mais s’engagent dans la voie du capitalisme, autrement dit par l’intermédiaire des révisionnistes contre-révolutionnaires, que la bourgeoisie cherche à s’emparer du pouvoir.

Cette petite poignée de révisionnistes contre-révolutionnaires sont nos principaux et nos plus dangereux ennemis. Là où ils ont usurpé la direction, ils appliquent une politique bourgeoise et pratiquent la dictature de la bourgeoisie.

Profitant du pouvoir dont ils se sont emparés, ils protègent les droitiers bourgeois et exercent une répression sur la gauche prolétarienne. Si nous ne les abattions pas. Ils usurperaient, à l’instar de Khrouchtchev, la direction du Parti et de l’État à la première occasion, et feraient en sorte que tout notre pays change de nature.

L’orientation générale de la lutte est de concentrer les forces pour frapper la petite poignée de droitiers bourgeois, ceux qui, se trouvant dans les rangs du Parti, détiennent des postes de direction mais s’engagent sur la voie capitaliste.

Saisir étroitement cette orientation générale de la lutte peut parer au danger de ces mauvais éléments qui pèchent en eau trouble et éviter l’erreur de manquer l’objectif principal de la lutte pour n’atteindre que des objectifs secondaires.

Pour ceux qui détiennent des postes de direction, s’ils ne sont pas prolétariens, alors ils sont bourgeois. Des titulaires de postes de direction se situant dans l’abstrait, au-dessus des classes, cela n’existe pas.

Il faut soutenir ceux qui sont prolétariens, soutien apporté précisément pour abattre les autres, ceux qui s’engagent sur la

voie du capitalisme. S’il faut abattre ces derniers, c’est précisément pour consolider encore davantage la dictature du prolétariat.

Notre pays est un État de dictature prolétarienne. C’est foncièrement le prolétariat qui est au pouvoir.

En général, dans les divers organismes du Parti, du gouvernement et de l’armée, dans les domaines de l’industrie, de l’agriculture, du commerce, de l’enseignement et dans les milieux militaires, la majorité des cadres responsables du travail de direction aux divers échelons soutiennent le Parti et le président Mao, et suivent avec fermeté la voie socialiste.

Ces cadres appartiennent à la première et la seconde catégories spécifiées dans le 8ème des 16 points de la Décision concernant la grande révolution culturelle prolétarienne.

Seule une poignée de révisionnistes contre-révolutionnaires, après s’être insinués dans des postes de direction du Parti et de l’État, s’opposent au Parti, au socialisme et à la pensée de Mao Zedong. Il s’agit ici de la quatrième catégorie des cadres ainsi que le précise la Décision en 16 points.

C’est là un fait objectif fondamental de la vie politique de notre pays.

C’est justement pour cette raison que notre pouvoir de dictature prolétarienne est solide et que dans notre pays, nous pouvons porter haut levé le grand drapeau rouge clé la pensée de Mao Zedong et remporter de très brillantes victoires dans les différents domaines de la révolution et de l’édification socialistes.

Le camarade Lin Piao a indiqué qu’une petite poignée de bourgeois réactionnaires, de propriétaires fonciers, de paysans riches, de contre-révolutionnaires, de dévoyés et de droitiers, qui ne se sont pas réellement amendés, « s’opposent à la dictature qu’exercent sur eux les larges masses révolutionnaires que dirige le prolétariat et ils tentent de concentrer le feu de leur artillerie sur les quartiers généraux de notre révolution prolétarienne.

Pouvons-nous tolérer leurs actes ? Non !

Nous devons écraser les intrigues sournoises de ces génies malfaisants, nous devons voir clair en eux et ne pas les laisser aboutir dans leurs machinations. »

Ces génies malfaisants qui cherchent à pointer leurs batteries sur les quartiers généraux de notre révolution prolétarienne ne constituent qu’une petite poignée, mais ils peuvent à l’occasion réussir à tromper des gens de bonne foi qui ignorent la vérité.

Dès que nous leur appliquons ce révélateur infaillible qu’est la pensée de Mao Zedong, ils apparaissent sous leur vrai jour et se voient immédiatement cernés par les larges masses populaires qui vouent un profond attachement au Parti et au président Mao.

Le but de la grande révolution culturelle prolétarienne n’est ni de combattre tous les cadres dirigeants ni. D’attaquer les masses. Il est absolument inadmissible, sous quelque prétexteou sous quelque forme que ce soit, de s’en prendre aux militants révolutionnaires ou de dresser une partie des masses contre une autre.

Au cours du mouvement de masse de la grande révolution culturelle prolétarienne, il se peut qu’il y ait des divergences d’opinions parmi les masses voire parfois des débats acharnés. Il faut traiter ces problèmes, ainsi que les vues erronées des masses, d’une façon appropriée, conformément aux principes formulés par le président Mao pour la juste solution des contradictions au sein du peuple.

La « Décision du Comité central du Parti communiste chinois concernant la grande révolution culturelle prolétarienne » indique :

« Il faut faire une stricte distinction entre les deux sortes de contradictions de natures différentes : les contradictions au sein du peuple et celles entre nos ennemis et nous-mêmes.

Les contradictions au sein du peuple ne doivent pas être traitées de la même façon que celles qui nous opposent à nos ennemis, tout comme les contradictions entre nos ennemis et nous-mêmes ne doivent pas être considérées comme des contradictions au sein du peuple.

Il est normal qu’il y ait des opinions différentes parmi les masses populaires. La confrontation de différentes opinions est inévitable, nécessaire et bénéfique. Au cours d’un débat normal mené à fond, les masses populaires sauront affirmer ce qui est juste et corriger ce qui est erroné et parviendront graduellement à l’unanimité.

La méthode de raisonner avec faits à l’appui et celle de la persuasion par le raisonnement doivent être appliquées au cours du débat. Il n’est pas permis d’user de contrainte pour soumettre la minorité qui soutient des vues différentes.

La minorité doit être protégée, parce que parfois la vérité est de son côté. Même si elle a des vues erronées, il lui est toujours permis de se défendre et de réserver ses opinions. »

Chacun de nos camarades révolutionnaires doit appliquer et exécuter fidèlement cette décision élaborée sous la direction personnelle du président Mao.

La grande révolution culturelle prolétarienne est une grande révolution qui touche l’homme dans ce qu’il a de plus profond. Ce grand mouvement révolutionnaire de caractère de masse concerne inévitablement toutes sortes de questions que se pose chacun dans les replis les plus profonds de son âme. Ce mouvement est une grande éducation socialiste pour tous nos cadres et pour les masses.

Détruire idées, culture, mœurs et coutumes anciennes, créer idées, culture, mœurs et coutumes nouvelles, et propager rapidement l’esprit révolutionnaire dans tout le pays, tout cela est excellent, d’une importance profonde et de grande portée.

Tous les camarades révolutionnaires doivent accueillir avec enthousiasme et soutenir résolument pareille action ; ils doivent consciemment s’aguerrir dans les flammes de la révolution et suivre les enseignements du président Mao, défendrefermement la vérité et corriger leurs erreurs.

Dans leur attitude envers les critiques formulées par les masses, ils doivent obéir à cette règle : « Corrigez vos erreurs si vous en avez commis et veillez à les éviter si vous n’en avez pas commis. »

Du mouvement dans son ensemble, nous devons saisir les contradictions principales et les buts essentiels, et régler correctement les rapports entre les principales contradictions et les contradictions ordinaires.

Ceux qui n’ont que des insuffisances ou qui font des erreurs mineures relevant du style de travail doivent se corriger consciemment au cours de ce grand mouvement révolutionnaire culturel, mais ils ne doivent pas être considérés comme les objectifs principaux du mouvement.

Ce genre de problème doit être résolu par la méthode de la juste solution des contradictions au sein du peuple.

Il est nécessaire de persuader, d’éduquer et de prévenir une simplification exagérée et une attitude de rudesse. Il faut écarter la méthode servant à régler les contradictions entre nous-mêmes et l’ennemi quand elles ne concernent que des questions d’insuffisances et d’erreurs mineures relevant du style de travail, ne pas considérer cette sorte de problème comme l’objectif principal de lutte du mouvement, et éviter d’entraver l’orientation générale de notre lutte.

La grande révolution culturelle prolétarienne est une grande lutte de classes impétueuse comme un torrent.

Cette lutte est aiguë et complexe et elle connaîtra des tours et des détours et des vicissitudes. Nous devons être pleinement conscients de ce fait.

Si nous maintenons fermement l’orientation générale du mouvement, si nous utilisons le point de vue de la lutte de classes et la méthode de l’analyse des classes pour résoudre problèmes et contradictions de tous genres qui surgissent au cours du mouvement, et si nous faisons à tout moment le bilan de notre expérience, nous ferons à coup sûr progresser pas à pas cette grande lutte révolutionnaire jusqu’au triomphe final.

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